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Jéhovah conduit son peupleLa Tour de Garde 1955 | 1er juin
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retour des Juifs captifs à Babylone, ont donné l’idée d’une conduite mobile, avec Jéhovah prenant la tête, par l’intermédiaire de son représentant. Maintenant l’image change. Elle nous présente une conduite stationnaire, exercée au moyen d’un signal élevé, car aux És 11 versets 10 et 12 (AT) il est dit : “ En ce jour, le rejeton de Jessé sera là comme un signal (en hébreu : nehs) pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. Il élèvera un signal pour les nations, il rassemblera les exilés d’Israël, et il recueillera les filles dispersées de Juda, des quatre extrémités de la terre. ”
16. Quel est le signal annoncé par ces prophéties ?
16 Ce passage, en liaison avec Ésaïe 62:10-12 et d’autres textes, a déjà été étudié dans ces pages. Il a été prouvé que le mot hébreu traduit par “ signal ” ne désigne pas un drapeau ou une bannière brandie par un conducteur marchant en tête d’une colonne. Il désigne plutôt un signal fixe, dressé sur une grande hauteur. (Voir La Tour de Garde du 1er juillet 1948.) Nous sommes maintenant “ en ce jour ” dont parle Ésaïe 11:10. Aussi heureux sont les yeux de notre compréhension et de notre foi, car ils contemplent le signal glorieux élevé par Jéhovah en la personne de son Roi régnant, Jésus-Christ. Celui-ci est vraiment le signal intronisé sur la hauteur qu’est Sion, le royaume de Dieu établi. Mais dans quel dessein ?
17. Dans quel dessein le signal fut-il élevé ? Comment cela s’appliqua-t-il au temps d’Israël ?
17 D’abord il doit prendre la tête dans la restauration éternelle de la vraie adoration de Jéhovah. Il y a longtemps, Satan, se faisant passer pour un ange de lumière, s’est révélé un mauvais conducteur en ce qui concerne la question de l’adoration, séduisant d’abord Ève puis, par elle, l’immense majorité de la famille humaine. Plus tard, Israël tomba dans ce piège et finit par être conduit dans la sombre captivité de Babylone, le rempart de la fausse religion. C’est la délivrance de l’exil babylonien, promise à un fidèle reste, qui constituait la base immédiate de nombreuses prophéties d’Ésaïe. Le signal était alors Jérusalem restauré sur sa hauteur, avec le représentant visible de Jéhovah gouvernant dans son sein et son grand prêtre officiel conduisant la pure adoration de Jéhovah dans le temple rebâti. — II Cor. 11:3, 14.
18. Montrez à l’aide des Écritures ce qu’implique aujourd’hui l’élévation du signal.
18 Aujourd’hui nous avons le grand privilège d’assister à l’accomplissement final de ces prophéties. C’est à partir de 1919 qu’un reste des fidèles disciples du Christ prirent à cœur l’ordre divin, rompirent toutes attaches avec la Babylone actuelle et se rassemblèrent autour du Signal dressé sur le mont Sion. Mais ce n’était là que le début de bonnes choses, car l’élévation du Signal marqua le commencement d’un grand rassemblement d’hommes dans toute la terre. Ils devaient donner leur appui au Royaume et à son Roi et s’engager activement dans l’adoration et le service de celui qui en a le droit suprême, sans rival (Luc 4:8). Paul parle du temps fixé pour cette œuvre de la plus haute importance et de ceux qui sont rassemblés en premier lieu, quand il dit : “ Selon le bienveillant dessein qu’il (Dieu) avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. En lui... afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d’avance avons espéré en Christ. ” — Éph. 1:9-12.
19. a) Quelle question est soulevée ? b) Comment les Écritures indiquent-elles la bonne réponse à cette question ?
19 En face de cette tâche immense, nous voyons que la question du moyen employé par Dieu pour l’accomplir revêt une grande importance. Jésus-Christ, le Roi et le Signal, est-il le seul qui soit désigné pour conduire ceux qui sont rassemblés et qui doivent encore être amenés au sein de l’organisation du Royaume ? C’est là une question vitale, affectant directement tous les serviteurs de Jéhovah. Aussi voulons-nous connaître la réponse scripturale exacte. Désignant le fidèle reste de Juifs qui étaient retournés de Babylone, Jéhovah fit écrire ces paroles par Ésaïe : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi. ” (És. 43:10, Cr 1905). C’est là un des nombreux passages montrant que si l’on s’adresse parfois au serviteur de Jéhovah comme à une seule personne, il est d’autres cas où on parle de lui au sens collectif. En d’autres termes, dans l’accomplissement final d’Ésaïe 43:10-12 nous voyons que s’il y a une seule classe ointe de serviteurs, cette classe est néanmoins composée de nombreux témoins ou membres (I Cor. 12:14). À propos de cette classe ointe de l’esclave, Jésus parla des responsabilités de conducteur qui lui sont confiées, quand il posa et répondit à la question suivante : “ Qui donc est l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ?... En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ” — Mat. 24:45-47, Da.
20. Quelle conclusion tirer de ce verset ? Quelle question va être examinée ?
20 Tandis que le Maître garde en tous temps tous les leviers de commande, il donne néanmoins à ses fidèles disciples une part et une responsabilité considérables dans le service des intérêts du Royaume. Que dire de l’aspect individuel de la question, car, comme nous l’avons déjà dit, aucun de nous ne désire “ recevoir la grâce de Dieu en vain ” ? (II Cor. 6:1.) Les paragraphes suivants examineront cette question.
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“ Un bon ministre ”La Tour de Garde 1955 | 1er juin
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“ Un bon ministre ”
1. Comment devient-on et se révèle-t-on un ministre de Jéhovah ?
LE TERME ministre (en grec diakonos), tel qu’il apparaît dans les Écritures grecques, signifie proprement serviteur (I Tim. 4:6). Il se rapporte ici au serviteur public de Jéhovah, celui qui est ordonné par lui, après s’être voué par un engagement solennel, à faire la volonté de Dieu. Un tel ministre, pour se montrer digne du nom et garder la faveur divine, s’efforcera d’accomplir fidèlement les ordres des “ autorités supérieures ” ou les missions qu’elles lui confieront. Le ministre s’efforcera aussi de marcher fidèlement sur les traces du Christ, le principal ministre de Dieu et, comme lui, il reconnaîtra que son obligation première est de prêcher la bonne nouvelle du royaume établi par le Christ. Ainsi, à l’exemple de Jésus, il se révélera comme un témoin de Jéhovah, attestant la vérité. — Rom. 13:1 ; Jean 18:37 ; És. 43:10.
2. Comment un serviteur ou esclave peut-il se voir confier une responsabilité dans le service de Jéhovah ?
2 Si le terme ministre signifie proprement serviteur ou même esclave, il n’est pas impossible qu’un tel serviteur occupe une position comportant une responsabilité considérable, celle de veiller sur autrui et d’en prendre soin. Le passage de Matthieu 24:45-47, cité plus haut, en est un bon exemple, ainsi que les paroles dites par Jésus dans la parabole qui suit un peu plus loin. — Voyez Matthieu 25:21, 23.
3. Quelle société primitive a eu l’approbation divine ? Qu’est-il montré à propos de la position de conducteur ?
3 Depuis que les hommes habitent ensemble, soit au sein de la famille ou de la communauté, le besoin d’une société organisée s’est toujours fait sentir. C’est dire que quelques-uns ont été placés dans une position où il faut faire preuve d’autorité, de qualités de conducteurs, prendre la responsabilité d’entraîner ses semblables et les guider dans le droit
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