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Instruments agricolesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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La herse n’est pas citée dans la Bible, mais le hersage, en revanche, est décrit comme une opération distincte du labourage (Job 39:10; És. 28:24; Osée 10:11). La herse des temps modernes est essentiellement conçue pour réduire les mottes et niveler le terrain, bien qu’on s’en serve également pour amender le sol, enfouir les semences et désherber. Autrefois, on tirait peut-être une planche alourdie ou un rondin sur le champ labouré pour briser les mottes et égaliser le sol.
Les houes servaient à arracher les mauvaises herbes et sans doute aussi à briser les mottes de terre. Certains textes prophétiques montrent clairement qu’on utilisait la houe pour sarcler les vignes. — És. 5:5, 6; 7:23-25.
Avec une pelle à vanner, probablement en bois, on lançait le grain battu en l’air, de façon que le vent emporte la paille et la bale. — Mat. 3:12.
On avait vraisemblablement recours à une pioche pour remuer la terre et ameublir le sol. C’était l’un des outils que les Israélites devaient aller faire aiguiser chez les Philistins aux jours de Saül (I Sam. 13:20, 21). On a découvert des pioches de bronze et de fer qui offrent quelque ressemblance avec les hoyaux d’aujourd’hui.
Le traîneau à battre servait à faire sortir le grain de l’épi. Cet instrument ressemblait probablement aux deux genres de traîneau qui sont encore en usage dans certaines régions bibliques. L’un d’eux se compose de planches de bois attachées les unes aux autres et relevées sur la partie antérieure. Au-dessous, le traîneau est pourvu de pierres ou de pointes acérées (voir I Chroniques 21:23; Job 41:30; Ésaïe 41:15). L’homme qui le dirige se tient dessus pour le rendre plus lourd. L’autre modèle comprend un siège pour le conducteur. Il s’agit d’un châssis de chariot bas dans lequel sont disposés parallèlement deux ou trois rouleaux ou cylindres tournants armés de dents de fer. — Voir Ésaïe 28:27, 28.
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InsulteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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INSULTE
Les mots grecs loïdoréô et kakologéô emportent fondamentalement l’idée d’insulter quelqu’un, de l’accabler d’injures.
Pour les Israélites, insulter ses parents ou appeler le mal sur eux était une faute qui méritait la mort (Ex. 21:17; Mat. 15:4; Marc 7:10). Les blessures infligées à des parents, tout comme les insultes, venaient d’un cœur mauvais; leur auteur encourait donc le même châtiment (Ex. 21:15). Puisque les parents représentaient Jéhovah auprès de leurs enfants, celui qui insultait ses parents insultait en fait Dieu. — Voir Exode 20:12.
Il fallait aussi témoigner aux chefs d’Israël le respect qui leur était dû. C’est pourquoi, bien qu’ayant été traité injustement, l’apôtre Paul s’excusa de s’être adressé au grand prêtre, qu’il n’avait pas reconnu, en des termes que les autres personnes présentes avaient jugés insultants. — Ex. 22:28; Actes 23:1-5.
Les propos délibérément injurieux n’avaient pas leur place chez les chrétiens du premier siècle (I Cor. 6:9, 10; I Pierre 3:8, 9). Celui qui, habituellement et intentionnellement, insultait d’autres chrétiens devait être exclu de la congrégation. — I Cor. 5:11-13.
Les disciples de Jésus Christ qui, dans le monde, paraissaient insignifiants et étaient impopulaires en raison de leur activité et de leur message, étaient souvent insultés (voir Jean 9:28, 29; 17:14; I Corinthiens 1:18; 4:11-13). Mais ils ne devaient pas se venger en insultant leurs ennemis. Jésus Christ leur avait donné l’exemple dans ce domaine (I Pierre 2:21, 23). Il fut accusé d’être un buveur de vin, un glouton, un suppôt du Diable, un transgresseur du sabbat et un blasphémateur, mais il ne rendit pas l’insulte pour l’insulte à ses accusateurs (Mat. 11:19; 26:65; Luc 11:15; Jean 9:16). Quand, en présence de Pilate, les Juifs l’accusèrent faussement, il garda le silence (Mat. 27:12-14). L’attitude du chrétien qui imitait le Christ pouvait avoir un heureux effet sur certains ennemis, les incitant à reconnaître que leurs insultes n’étaient pas justifiées et les amenant peut-être même à glorifier Dieu. — Voir Romains 12:17-21; I Pierre 2:12.
Les chrétiens devaient veiller à avoir une excellente conduite, afin de ne pas donner à leurs ennemis des raisons de les insulter. C’est ce qu’a montré l’apôtre Paul à propos des jeunes veuves de la congrégation. Comme elles avaient facilement tendance à bavarder et à se mêler des affaires d’autrui, l’apôtre les encouragea à se marier et à être bien occupées à élever leurs enfants et à diriger leur maisonnée. Ayant alors beaucoup à faire, ces veuves ne fourniraient aucun prétexte à un ennemi pour insulter les chrétiens parce qu’ils seraient bavards et se mêleraient des affaires d’autrui. — I Tim. 5:13, 14.
Certains hommes qui n’accompagnaient pas Jésus lorsqu’il était sur la terre montrèrent néanmoins par leurs actions qu’ils étaient ‘de son côté’ et qu’ils ne s’empressaient pas de se joindre à ses ennemis pour l’insulter. Tel était le cas d’un homme qui expulsait les démons en faisant usage du nom de Jésus. Il avait vraisemblablement reçu ce pouvoir de Dieu. Jean et les autres apôtres conclurent qu’il fallait l’empêcher de continuer puisqu’il ne les suivait pas. Mais Jésus leur dit: “Ne cherchez pas à l’empêcher, car il n’est personne qui, faisant une œuvre de puissance en se servant de mon nom, puisse tout de suite m’insulter.” (Marc 9:38-40). Quand Jésus prononça ces paroles, la congrégation juive était toujours reconnue par Dieu et la fondation de la congrégation chrétienne était encore à venir (voir Matthieu 16:18; 18:15-17). De plus, Jésus n’exigeait pas que tous ses disciples le suivent en personne (Marc 5:18-20). Par conséquent, les œuvres puissantes que pouvait accomplir un Juif, membre du peuple de l’alliance de Dieu, en faisant usage du nom de Jésus, étaient alors une preuve qu’il avait l’approbation divine. Cependant, une fois que la congrégation chrétienne eut été fondée, quiconque désirait obtenir la faveur de Dieu devait se joindre à cette congrégation et devenir disciple de Jésus Christ (voir Actes 2:40, 41). Les seules œuvres puissantes accomplies en faisant usage du nom de Jésus n’étaient plus une preuve que leur auteur était du côté de Jésus Christ, ni une garantie qu’il n’insulterait pas le Fils de Dieu. — Mat. 7:21-23.
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