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AmbassadeurAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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faussement les messagers de David d’être des espions, Hanun humilia ceux-ci publiquement, montrant par là son mépris pour David et pour son gouvernement. Cette action honteuse provoqua la guerre. — II Sam. 10:2 à 11:1; 12:26-31.
Aujourd’hui, lorsque les relations diplomatiques entre deux pays sont rompues, ceux-ci rappellent leurs ambassadeurs. Au contraire, quand leurs relations étaient tendues, les nations de l’Antiquité dépêchaient réciproquement des messagers ou envoyés comme porte-parole, afin de tout mettre en œuvre pour rétablir la paix. Ésaïe parle de ces envoyés comme de “messagers de paix”. (És. 33:7.) Ézéchias adressa à Sennachérib, roi d’Assyrie, une demande de paix. Alors que Sennachérib menaçait les villes fortifiées de Juda, les Assyriens laissèrent passer les messagers parce que ceux-ci étaient les envoyés du roi Ézéchias (II Rois 18:13-15). Nous trouvons un autre exemple dans le récit biblique concernant Jephté, juge d’Israël, qui envoya au roi des Ammonites des messagers porteurs d’une lettre dans laquelle il lui reprochait sa mauvaise attitude et tentait de régler un différend relatif à des droits territoriaux. Si cela avait été possible, Jephté aurait, par l’entremise de ses envoyés, réglé cette affaire sans recourir à la guerre. Les messagers purent circuler d’un camp à un autre sans encombre. — Juges 11:12-28.
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ÂmeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ÂME
Pour comprendre la signification des termes bibliques généralement traduits par “âme”, il faut laisser de côté bon nombre, voire la plupart des définitions données à ce mot français pour retenir le sens qu’emportent les termes originaux (héb. néphésh [נֶפֶשׁ]; gr. psukhê [ψυχή]), tels qu’ils sont employés dans les Écritures. Pourquoi cela? Parce que les idées que le mot français “âme” évoque couramment dans l’esprit de la plupart des gens ne sont pas celles qu’expriment les mots hébreu et grec, tels qu’ils sont employés par les rédacteurs divinement inspirés.
Avec le temps, ce fait a été de plus en plus reconnu. Ainsi, en 1897, après avoir étudié en détail l’emploi du mot néphésh, le professeur C. Briggs écrivit (dans le Journal of Biblical Litterature, vol. XVI, p. 30): “Tel qu’il est actuellement utilisé en anglais, le mot âme a généralement un sens très différent de celui de נפש [néphésh] en hébreu, et il est facile pour un lecteur non averti de l’interpréter de façon erronée.”
Plus récemment, quand la Société d’édition juive d’Amérique publia une nouvelle traduction anglaise de la Torah, les cinq premiers livres de la Bible, le rédacteur en chef, H. Orlinsky, de l’Hebrew Union College, déclara (selon le New York Times du 12 octobre 1962) que le terme “âme” avait été pratiquement éliminé de cette traduction parce que “le mot hébreu en question ici est ‘Nèfesch’”. Il ajouta: “D’autres traducteurs l’ont interprété dans le sens de ‘âme’, ce qui est tout à fait inexact. Il n’est pas dit dans la Bible que nous avons une âme. Le ‘Nèfesch’ est la personne elle-même, son besoin de nourriture, le sang qui coule dans ses veines, tout son être.”
La difficulté réside dans le fait que les idées couramment associées au mot âme tirent leur origine non pas des Écritures hébraïques ou grecques chrétiennes, mais surtout de l’antique philosophie grecque, donc de la pensée religieuse païenne. Par exemple, selon Platon, philosophe grec, Socrate disait: “[À la mort,] l’âme s’en va vers (...) ce qui est invisible, divin, immortel et sage, et quand elle y est arrivée, elle est heureuse, délivrée de l’erreur, de la folie, (...) et, (...) elle passe véritablement avec les dieux le reste de son existence.” — Phédon, XXIX, 80d.
En opposition directe avec l’enseignement grec selon lequel le psukhê (“âme”) est immatériel, intangible, de visible et immortel, les Écritures enseignent que le psukhê comme le néphésh, utilisés à propos des créatures terrestres, désignent quelque chose de matériel, de tangible et de mortel.
La New Catholic Encyclopedia (1967, t. 13, p. 467) dit: “Le mot nepes [néphésh] a un sens beaucoup plus étendu que notre mot ‘âme’; il désigne la vie (Ex. 21:23; Deut. 19:21) et ses diverses manifestations essentielles: la respiration (Gen. 35:18; Job 41:21), le sang [Gen. 9:4; Deut. 12:23; Ps. 140 (141):8], le désir (II Sam. 3:21; Prov. 23:2). Dans l’A[ncien] T[estament], l’âme n’est pas une partie de l’homme, mais l’homme tout entier, l’homme en tant qu’être vivant. Pareillement, dans le N[ouveau] T[estament], l’âme désigne la vie humaine: la vie d’un individu, d’un sujet conscient (Mat. 2:20; 6:25; Luc 12:22, 23; 14:26; Jean 10:11, 15, 17; 13:37).”
Dans son “Glossaire des termes de théologie biblique”, la New American Bible (1970, pp. 27, 28), traduction catholique, déclare: “Dans le Nouveau Testament, ‘sauver son âme’ (Marc 8:35) ne signifie pas sauver une quelconque partie ‘spirituelle’ de l’homme, en opposition à son ‘corps’ (au sens platonicien), mais sauver toute sa personne, l’accent étant mis sur le fait que celle-ci vit, désire, aime, etc., et qu’elle est tangible et physique.”
Néphésh vient probablement d’une racine qui signifie “respirer”. Dans un sens littéral, néphésh pourrait être rendu par “un respirant”. Le Lexicon in Veteris Testamenti Libros (1953, p. 627) de Koehler et Baumgartner donne cette définition: “la substance qui respire, qui fait de l’homme et de l’animal des êtres vivants Gen. 1:20, l’âme (strictement différente de la conception grecque de l’âme) dont le siège est le sang Gen. 9:4; cf Lév. 17:11; Deut. 12:23: (249 X) (...) âme = être vivant, individu, personne.”
Quant au mot grec psukhê, d’après les lexiques il signifie “la vie”, “le moi conscient ou personnel en tant que centre des émotions, des désirs et des affections”, “un être vivant”. Même dans les écrits grecs, ce mot est utilisé pour désigner des “animaux”. (A Greek-English Lexicon, 1968, 9e éd., pp. 2026, 2027, de Liddell et Scott; A New Greek and English Lexicon de Donnegan, p. 1404.) Évidemment, ces ouvrages, qui étudient surtout les écrits grecs classiques, donnent aussi à ce mot le sens que lui attribuaient les philosophes grecs païens, notamment “l’esprit du défunt”, “l’âme immatérielle et immortelle”, “l’esprit de l’univers” et “le principe immatériel du mouvement
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