De quel Dieu êtes-vous témoin ?
“Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah ; c’est moi qui suis Dieu !” — Is. 43:12, AC.
1. a) Que doit pouvoir faire un dieu véritable ? b) Quelle est l’attitude de l’athée à l’égard de Dieu, comme l’atteste une dépêche d’une agence de presse ?
QUICONQUE est un dieu véritable, devrait pouvoir le prouver en produisant au moins deux ou trois témoins disposés à affirmer qu’il est dieu, voire même qu’il est le seul vrai Dieu. L’athée repousse toute idée de l’existence de Dieu et déclare fièrement : “Je suis témoin de la non-existence de Dieu !” Voici, à ce propos, le texte d’une dépêche de l’Associated Press mandée de Seattle, États-Unis, le 6 mai 1962 : “Le major Gherman S. Titov, astronaute soviétique, a proclamé aujourd’hui son incroyance. Il a dit qu’au cours des dix-sept orbites qu’il fit autour de la terre, il ne vit ‘ni Dieu, ni les anges’, et il a ajouté : ‘Aucun dieu ne nous a aidés à construire la fusée qui a permis à Youri Gagarin d’effectuer notre premier vol orbital. Cette fusée a été fabriquée par notre peuple. Je ne crois pas en Dieu. Je crois à l’homme, à sa force, à ses possibilités et à sa raison.’ Le major Titov a fait cette profession de foi matérialiste après avoir passé presque deux heures à visiter, en compagnie de sa femme, l’exposition scientifique américaine à l’Exposition universelle de Seattle.” — New York Times du 7 mai 1962.
2, 3. a) Que peut-on dire de la croyance en Dieu dans l’Antiquité ? b) Qu’en est-il des dieux de la philosophie hindoue ?
2 L’athée moderne, qu’il soit un adepte du communisme ou d’une autre foi politique, pense qu’à l’ère de l’atome et de l’espace, la croyance en un dieu invisible est passée de mode. Dans les temps anciens, la croyance en un dieu unique ou à des dieux multiples, faisait partie de la vie quotidienne de tout le monde. Il se peut même que les hommes aient échangé leurs dieux. En effet, un écrivain cultivé du septième siècle avant notre ère posa ces questions : “Une nation change-t-elle de dieux ? Et encore ces dieux n’en sont-ils pas !” “Où sont donc les dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps de ton malheur. Car tes dieux, ô Juda, sont aussi nombreux que tes villes.” (Jér. 2:11, 28, AC). Plus tard, au premier siècle de notre ère, Pétrone (Petronius Arbiter), personnage romain, favori de Néron et autorité en matière de vie luxueuse et raffinée, écrivit dans son Satiricon (chapitre 17), au sujet de la religion de l’État romain : “Notre pays est tellement peuplé de divinités qu’on y trouve plus facilement un dieu qu’un homme.” On sait que l’empereur romain était considéré comme une divinité.
3 Un autre auteur du premier siècle, dont les écrits sont très connus aujourd’hui encore, écrivit à juste titre : “Il y a ceux qui sont appelés ‘dieux’, soit au ciel ou sur la terre, de même qu’il y a beaucoup de ‘dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’.” (I Cor. 8:5, MN). Depuis l’époque de cet auteur, les dieux des peuples ont augmenté en nombre. L’Encyclopedia Americana (édition de 1929, volume 14, page 196b) dit ce qui suit sur la philosophie hindoue de l’Inde :
Il en est résulté tout un panthéon de dieux. On lâcha la bride à l’imagination. Des dieux et des déesses foisonnaient dans le firmament, mais seulement une poignée d’entre eux furent déifiés ou devinrent des objets de culte. On créa des mondes nouveaux et Indra fut établi comme le chef de 330 000 000 de divinités. La trinité hindoue vit le jour sous les traits de Brahma, le créateur, de Vishnou, le conservateur, et de Çiva, le destructeur.
D’après l’Americana Annual de 1963 (page 321), l’Inde possède actuellement une population de 439 235 082 habitants, dont 84,99 pour cent sont des hindous. Cela fait une moyenne de un dieu pour à peu près un hindou et demi.
4. Citez des faits relatifs aux dieux du Japon, de la Russie et de la chrétienté.
4 Jusqu’en 1946, l’empereur du Japon était vénéré comme un dieu, en vertu de l’enseignement religieux selon lequel la dynastie impériale avait continué sans interruption depuis le temps de Jimmu, arrière-petit-fils d’Amaterasu, déesse du soleil, établie sur le trône japonais en 660 av. J.-C. Le 31 décembre 1945, l’empereur Hiro-Hito écouta la voix de l’honnêteté et du bon sens et proclama qu’il n’était pas un dieu. Quant au monde communiste, ce fut seulement en 1953, l’année de la mort de Staline, qu’on commença à mettre fin au culte de ce dictateur russe. Et que dire de la chrétienté ? Elle pratique le culte de sa propre Sainte Trinité, composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Mais n’a-t-elle pas d’autres dieux ?
5, 6. a) D’après un dictionnaire ecclésiastique, qu’est le pape de l’Église romaine ? b) Citez d’autres commentaires sur ce chef d’Église.
5 Voici une citation d’un ouvrage catholique, l’Ecclesiastical Dictionarya de Lucius Ferraris, canoniste franciscain du dix-huitième siècle, qui écrivit sous le mot papa :
“Le pape est si digne et élevé qu’il n’est pas simplement un homme mais, pour ainsi dire, Dieu, et le vicaire de Dieu. (...) C’est pourquoi le pape est couronné d’une mitre à trois couronnes, comme le roi du ciel, de la terre et de l’enfer. (...) Le pape est, pour ainsi dire, Dieu sur la terre, l’unique prince des fidèles du Christ, le plus grand roi de tous les rois, investi de la plénitude du pouvoir, à qui est confié le gouvernement du royaume de la terre et du ciel. (...) L’autorité et le pouvoir du pape sont si grands qu’il peut modifier, proclamer ou interpréter la loi divine. (...) À l’occasion, le pape peut atténuer la loi divine en la limitant, en l’expliquant”, etc.
6 Le pape Nicolas Ier (858-867) fut surnommé “le Grand” à cause de l’“œuvre remarquable qu’il accomplit en vue d’établir la papauté de Rome comme une puissance séculière et souveraine, supérieure à toutes les autresb”. Or ce pape affirma : “L’empereur Constantin conféra au pape le titre de Dieu ; si donc le pape est Dieu, il ne peut être jugé par l’homme.” Plus tard, le pape Innocent III (1198-1216) déclara : “Le pape occupe la place du vrai Dieu.” Une glose du droit canon de l’Église catholique désigne le pape sous le nom de “notre Seigneur Dieu”. Dès lors, on comprend pourquoi, dans la cérémonie d’installation d’un nouveau pape, et notamment dans la partie appelée l’Adoration, on chante un Te Deum laudamus, mots latins qui signifient : “Ô Dieu, nous te louonsc !”
LES “DIEUX” SONT MIS AU DÉFI
7. Quel défi nous est lancé, et quelles questions se posent à ce sujet ?
7 Aujourd’hui, quiconque prétend pratiquer le culte d’un dieu, est mis au défi de se présenter comme témoin de son dieu. En fait, tous les dieux, c’est-à-dire tous ceux qui sont appelés “dieux” et qui sont adorés comme tels, sont mis en demeure de produire leurs témoins pour prouver qu’ils sont des dieux, ou même qu’ils sont le seul vrai Dieu vivant. C’est pourquoi la question suivante est jetée à la face de chaque adorateur : De quel dieu êtes-vous témoin ? En tant que témoin, quelles preuves pouvez-vous avancer pour soutenir que votre dieu, celui qui fait l’objet de votre culte, existe réellement et qu’il est véridique, vivant, historique, actif et digne d’être adoré ? Que savez-vous de votre dieu ? Êtes-vous à même de convaincre autrui, voire même de vous convaincre vous-même, qu’il est Dieu ou du moins un dieu ? Ou bien, avez-vous honte de témoigner pour votre dieu ?
8. a) Pourquoi est-il futile d’adorer et de servir un faux dieu ? b) Quels sont les deux moyens par lesquels on devrait être à même de reconnaître le vrai Dieu ?
8 Tout homme raisonnable convient qu’il est inutile d’adorer et de servir un faux dieu. Pratiquer le culte d’un dieu qui n’existe pas, ne procure aucun bienfait durable. Celui qui adore un tel dieu s’abuse ou se laisse abuser par d’autres adeptes de cette religion, et il se réserve des déceptions. Il ne s’agit pas de nous laisser influencer par nos émotions ou par le sentimentalisme religieux. En matière de religion, tout comme pour les choses profanes, il convient d’agir d’une manière sensée. Cela ne sert à rien de refuser d’accepter les preuves de l’existence d’un Dieu qui est véridique, vivant et puissant. Si nos dieux ou ceux d’autrui sont faux, nous devrions désirer le savoir. Et si, parmi les innombrables dieux adorés de nos jours, il en existe un qui est le seul vrai Dieu vivant, nous ferions bien d’en demander les preuves et de les prendre sérieusement en considération. Ce Dieu devrait pouvoir fournir des preuves et posséder sur la terre des témoins capables de présenter devant le tribunal de l’univers des preuves qu’il est le vrai Dieu, l’Être divin, digne de recevoir le culte de tout le monde.
9. Pourquoi le moment est-il opportun pour le vrai Dieu de démontrer sa divinité ?
9 L’époque actuelle fournit au vrai Dieu l’occasion idéale de démontrer sa divinité. Malgré les progrès scientifiques, le monde des hommes se trouve dans une situation déplorable. Les humains sont affligés de maladies physiques et mentales, et souffrent de famines, à cause de l’augmentation continuelle de la population, de troubles politiques, raciaux et religieux, sans parler de la crainte d’une troisième guerre mondiale, qui devient presque mathématiquement certaine, en cette ère de l’atome et de l’espace. La situation mondiale ne sera pas redressée par la puissance et l’ingéniosité humaines. Il ne faudra rien de moins qu’une intervention de la part d’une puissance surhumaine intelligente. Par conséquent, maintenant plus que jamais, c’est le moment de mettre tout adorateur en demeure de chercher du secours auprès de ses dieux. Si le prophète Jérémie, qui vécut il y a vingt-six siècles, était présent, il lancerait de nouveau ce défi au peuple affligé : “Où sont donc les dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps de ton malheur. Car tes dieux (...) sont aussi nombreux que tes villes.” — Jér. 2:28, AC.
10. Quelles questions convient-il de poser à ceux qui se disent être des dieux ?
10 En effet, quand on compte les divinités de toutes les religions populaires, on constate que les dieux ne manquent pas. Mais que peuvent faire tous ces dieux, agissant individuellement ou de concert, pour remédier à la situation mondiale qui ne cesse d’empirer ? Quelle explication peuvent-ils en donner ? Quelle issue prédisent-ils ? Que prophétisent-ils quant à l’avenir de l’humanité ? Qu’ont-ils fait dans le passé qui nous permet de croire qu’ils seront capables d’accomplir ce qu’ils ont prédit touchant l’avenir, et qu’ils sont véridiques et dignes de confiance ? Que ces dieux disent à l’avance ce qui va se produire et qu’ils fassent en sorte que leur prédiction se réalise, sinon qu’ils admettent qu’ils sont faux et que leur culte n’apporte aucun bienfait !
11. a) Existe-t-il un Dieu qui a le droit de défier tous les autres dieux, si oui, pourquoi ? b) Possède-t-il de nombreux adorateurs sur la terre ?
11 Aujourd’hui, il y a un Dieu qui lance ce défi à la face de tous ceux qui sont appelés dieux et qui sont adorés comme tels. De quel droit ce Dieu-là défie-t-il tous les autres ? Il en a le droit parce qu’au premier siècle de notre ère, voire plus tôt encore, il prédit la situation qui existe actuellement dans le monde. Qui plus est, il en expliqua la signification, les causes et l’issue, ainsi que l’avenir merveilleux qui attend l’humanité. De tous ceux qui sont adorés comme dieux, il est le seul qui ait pu faire ces choses remarquables. Naturellement, en défiant les autres prétendus dieux, il s’est attiré le ressentiment et l’inimitié de ceux qui les adorent. Ainsi, de nos jours, tout comme dans le passé, il est le Dieu d’une minorité persécutée, d’un groupe vraiment petit en comparaison de la totalité des adorateurs des divers dieux. Cette minorité ne se compose pas de Juifs naturels, qui sont au nombre de 12 792 800 sur la terre à l’heure actuelle. Il s’agit d’un groupe plus petit encore, qui porte le nom de son Dieu. Ces membres ont hérité de la foi du vrai peuple élu de Dieu d’il y a dix-neuf siècles, c’est-à-dire du premier siècle de notre ère. C’est pourquoi ils portent les mêmes noms que leurs prédécesseurs de ce temps-là.
12, 13. En quels termes ce Dieu console-t-il ses adorateurs, et quel est son nom ?
12 Avant de lancer son défi à la face des dieux de tous les autres groupes religieux, Dieu, parlant par la bouche de son prophète Ésaïe, console la minorité persécutée et en même temps il révèle son nom. Voici ce qu’il déclare dans Isaïe 43:1-4 (AC) :
13 “Et maintenant, ainsi parle Jéhovah, celui qui t’a créé, ô Jacob, celui qui t’a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi ! Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi ; quand tu traverseras les fleuves, ils ne t’engloutiront point ; quand tu marcheras au milieu du feu, tu ne seras point brûlé, et la flamme ne t’embrasera point. Car moi, Jéhovah, je suis ton Dieu ; le Saint d’Israël est ton sauveur ; j’ai donné l’Égypte pour ta rançon, l’Éthiopie et Saba en échange de toi. Parce que tu es précieux et honorable à mes yeux, et que moi je t’aime, je donnerai des hommes en échange de toi et des peuples pour racheter ta vie.”
14. À qui s’appliqua en premier lieu la prophétie d’Ésaïe 43:1-4, et en quelles circonstances ?
14 Cette déclaration ne s’applique pas à la république d’Israël, créée, en 1948, dans ce qu’on appelle la Terre sainte, même si ses habitants sont les descendants naturels du patriarche hébreu Jacob, qui vécut il y a trente-sept siècles. Du temps du prophète Ésaïe, ces paroles de Jéhovah Dieu s’appliquaient, au sens littéral, aux descendants naturels de Jacob, et elles se réalisèrent en eux au sixième siècle avant notre ère. Comment cela ? En ce sens qu’un reste de ces descendants naturels de Jacob, ou Israélites, fut délivré de sa longue captivité au pays de Babylone. Jéhovah, son Dieu, l’avait racheté, et la méthode qu’il utilisa pour le faire, eut des répercussions politiques sur l’Égypte, l’Éthiopie et Saba, qui sentirent l’hégémonie du nouvel Empire perse, établi par Cyrus le Grand. Puis Jéhovah, en tant que Sauveur du fidèle reste, ramena ce dernier dans son pays, la Palestine, le faisant passer en quelque sorte par l’eau et par le feu, au travers des fleuves et du désert brûlant.
15. a) Quel changement se produisit à l’époque de Jésus, et quel événement confirma puissamment ce rejet ? b) À qui s’appliquaient désormais les paroles prophétiques d’Ésaïe, et pourquoi ?
15 Cependant, au premier siècle de notre ère, Jésus-Christ, le plus grand prophète de Jéhovah, démontra que les descendants naturels de Jacob, les Israélites, dont Jéhovah avait été le Dieu jusque-là, étaient rejetés à cause de leur désobéissance et de leur refus d’écouter les prophètes. Jéhovah manifesta puissamment ce rejet des Israélites naturels en permettant que leur ville sainte, Jérusalem, fût détruite en l’an 70 de notre ère, et que les survivants fussent dispersés jusqu’aux confins de la terre. En même temps, Jésus-Christ fit clairement comprendre que l’application des paroles prophétiques d’Ésaïe avait été transférée à ses propres disciples fidèles, qui les accompliraient d’une façon plus élevée, complète et spirituelle. Faisant allusion à ce transfert, Jésus-Christ déclara aux Israélites ou Juifs rebelles et dépourvus de foi : “Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” (Mat. 21:43, MN). Les fidèles disciples voués de Jésus-Christ constituent cette nouvelle nation à qui est donné le Royaume de Dieu. Ils produisent les fruits du Royaume par la vie spirituelle qu’ils mènent et en prêchant dans le monde entier la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, lequel bénira toutes les familles de la terre.
16. Qui fut le créateur, Dieu ou son peuple, et que prouve la réponse ?
16 Ce qui était vrai de l’ancienne nation de Jacob ou Israël, avant qu’elle ne fût rejetée par Jéhovah Dieu, l’est également de cette nouvelle nation qui se voit confier le Royaume de Dieu afin de régner avec Jésus-Christ dans les cieux et de bénir tous les hommes laissés sur la terre. Ces disciples ne créèrent pas dans leur esprit Jéhovah comme leur Dieu, mais ce fut lui qui les créa comme une nation spirituelle, l’Israël ou Jacob spirituel. Ce ne furent pas eux qui le formèrent, pas plus qu’ils ne formèrent de lui des statues, mais ce fut Jéhovah Dieu qui les forma comme une nation spirituelle, avec Jésus-Christ en tant que Roi des rois. Il s’ensuit que Jéhovah n’est pas un faux dieu, un dieu fait de main d’homme, puisqu’il les forma en ses qualités de Dieu et de Créateur.
UN RASSEMBLEMENT S’AVÈRE NÉCESSAIRE
17. Pourquoi fallait-il rassembler ceux qui croyaient au vrai Dieu, mais comment ce rassemblement fut-il entravé pendant quelque temps ?
17 Après la mort de Jésus-Christ et de ses douze apôtres, ses fidèles disciples furent dispersés par des persécuteurs et oppresseurs religieux. Dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, un fidèle reste des disciples du Christ, voués et baptisés, firent des efforts pour s’assembler, partout où ils se trouvaient sur la terre. Mais la Première Guerre mondiale éclata en 1914, et le clergé de la chrétienté profita des passions et des ambitions patriotiques et nationalistes, ainsi que des mesures d’urgence prises à cause de la guerre, pour opprimer, disperser et même essayer d’exterminer ces chrétiens qui adoraient Jéhovah comme le seul vrai Dieu vivant. Plusieurs milliers d’années auparavant, Jéhovah avait promis cependant de rassembler ses adorateurs et de les utiliser d’une manière spéciale pour sa propre gloire. Dans le même chapitre d’Ésaïe, il prophétisa ce qui suit :
18. Le vrai Dieu n’avait-il fait aucune déclaration concernant le rassemblement de ses serviteurs dispersés ?
18 “Ne crains point, car je suis avec toi ; je ramènerai de l’Orient ta postérité, et je te rassemblerai de l’Occident. Je dirai au Septentrion : ‘Donne-les !’ Et au Midi : ‘Ne les retiens pas ! Ramène mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre, tous ceux qui portent mon nom, que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés et que j’ai faits.’” — Is. 43:5-7, AC.
19. Comment Jésus montra-t-il qu’il savait que ce rassemblement devait se produire ?
19 Jésus-Christ prédit ce même rassemblement dans sa prophétie sur la fin du présent monde ou système de choses. Il le prédit, non par rapport au retour en Palestine des Juifs sionistes qui y ont établi la république d’Israël, mais en parlant du fidèle reste de ses propres disciples voués. Il affirma : “Les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel, et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront en se frappant, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre extrémité.” — Mat. 24:3, 29-31, MN.
20. Comment Jéhovah tint-il sa promesse relative au rassemblement des membres de sa nation ?
20 Ainsi, au huitième siècle avant Jésus-Christ, Jéhovah Dieu prédit par la bouche de son prophète Ésaïe le rassemblement de ses adorateurs chrétiens, et il confirma cette prédiction par la prophétie donnée il y a dix-neuf siècles par son Fils Jésus-Christ. Jéhovah Dieu a-t-il accompli cette prophétie ? A-t-il prouvé qu’il est le Dieu des prophéties véridiques ? S’est-il révélé comme le Dieu fidèle et Tout-Puissant qui tient ses promesses ? Assurément ! Au grand étonnement et au grand chagrin du clergé de la chrétienté, Jéhovah délivra de la captivité babylonienne le fidèle reste de ses adorateurs, les rassembla et leur procura une cohésion mondiale plus forte et plus étendue que jamais auparavant. Même les membres du reste les plus en vue, qui avaient été incarcérés pendant la Première Guerre mondiale, furent disculpés des fausses accusations qui avaient servi de prétexte pour les mettre en prison.
21. Quel fait relatif à Jéhovah le reste rassemblé comprit-il, et de quoi se rendit-il mieux compte ?
21 En faisant briller sur sa Parole écrite la lumière des prophéties en cours d’accomplissement, Jéhovah aida le reste à mieux saisir l’importance et la grande valeur de son nom. Le reste en vint à comprendre qu’il était un peuple, non pour le nom de Jésus, mais pour le nom de Jéhovah, tout comme Jacques, disciple chrétien, l’avait fait remarquer jadis par son application de la prophétie de Jéhovah consignée dans Amos 9:11, 12 (Actes 15:13-19)d. Grâce à leur intelligence accrue des saintes Écritures, les membres du reste se rendirent compte de mieux en mieux qu’ils devaient remplir les fonctions de témoins chrétiens de Jéhovah. Par le moyen de son esprit saint, Dieu les avait créés pour sa gloire, car il les avait engendrés comme ses enfants spirituels, et les avait oints de son esprit pour prêcher et devenir les cohéritiers de Jésus-Christ dans son Royaume céleste. Jéhovah les avait formés comme une nation spirituelle en les admettant dans sa nouvelle alliance, par son Médiateur, Jésus-Christ. Jéhovah les avait constitués comme son organisation visible sur la terre, une organisation théocratique. À présent, en les délivrant en 1919, et en les réorganisant en vue de son service futur, il leur prouvait qu’il était pour eux un Dieu vivant.
22, 23. a) Sur quelle carence Jéhovah attira-t-il l’attention des membres du reste ? b) Citez quelques-uns des griefs formulés contre eux, et les conséquences qu’ils durent supporter.
22 Jusque-là, les membres du reste n’avaient pas compris si pleinement et si clairement que Jéhovah était leur Dieu. Sous ce rapport, ils avaient été spirituellement aveugles et sourds, comme la chrétienté, qui adore un “Dieu triple”, une trinité composée de trois personnes égales et coéternelles et qui sont censées former un seul Dieu. Leur aveuglement et leur surdité provenaient dans une large mesure de l’influence de la chrétienté, dont ils avaient fait partie auparavant et qui, par la suite, les avait opprimés et tenus captifs. Ils n’avaient pas agi en qualité de “serviteur de Jéhovah”. Dans le chapitre précédent du livre d’Ésaïe, Jéhovah attirait leur attention sur ces choses et sur les conséquences pénibles qu’elles entraînaient. Il leur disait :
23 “Sourds, écoutez ; aveugles, ouvrez les yeux pour voir ! Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que j’envoie ? Qui est aveugle comme celui dont j’avais fait mon ami, aveugle comme le serviteur de Jéhovah ? Tu as vu beaucoup de choses, et tu n’as rien retenu ; ses oreilles sont ouvertes, et il n’a rien entendu. Jéhovah a daigné, à cause de sa justice, donner une loi grande et magnifique. Et voilà ce peuple pillé et dépouillé ! Ils sont tous enchaînés dans des cavernes, enfermés dans des cachots ; on les a pillés, et personne qui les délivre ; on les a dépouillés et personne qui dise : ‘Restitue !’ Lequel d’entre vous prêtera l’oreille à ces choses, y prendra garde et écoutera désormais ? Qui a livré Jacob au pillage, et Israël aux spoliateurs ? N’est-ce pas Jéhovah, lui contre qui nous avons péché, lui dont ils n’ont pas voulu suivre les voies, et dont ils n’ont pas écouté la loi ? Il [Jéhovah] a versé sur eux [Jacob] le feu de son courroux et les fureurs de la guerre ; elle s’est allumée tout autour de lui [Jacob], et il n’a pas compris ; elle l’a consumé, et il n’y a point pris garde !” — Is. 42:18-25, AC.
LES TÉMOINS SONT CONVOQUÉS
24. a) Comment certains pouvaient-ils interpréter le pillage du peuple de Jéhovah ? b) Que convenait-il de faire ?
24 En permettant que son peuple fût pillé et dépouillé parce qu’il avait manqué de voir et d’écouter son Dieu, Jéhovah laissait croire que son Dieu n’existait pas, ou du moins qu’il était un Dieu faible, moins fort que les dieux de ceux qui persécutaient, pillaient et dépouillaient ce peuple. À présent, il fallait mettre fin à cette impression erronée qui s’était développée. L’heure était venue de trancher la question, pour savoir qui était le vrai Dieu et pour faire taire tous les faux dieux. Qu’un tribunal soit saisi de l’affaire ! Que les témoins soient convoqués et que l’univers tout entier, et en particulier toutes les nations de la terre, suive les débats ! Loin d’unir tous les dieux et de réunir tous leurs cultes en une seule religion œcuménique, Jéhovah met tous ceux qui sont adorés par les nations en demeure de prouver qu’ils sont des dieux.
25, 26. Que fit Jéhovah en faveur de son peuple, et en quels termes en parla-t-il prophétiquement ?
25 Afin de permettre à son peuple voué d’être ses représentants devant cette cour universelle, Jéhovah lui ouvre spirituellement les yeux et les oreilles. En 1919, il délivra son peuple de la captivité religieuse dans l’organisation babylonienne. En cette année-là, les étudiants chrétiens de la Bible tinrent leur première assemblée générale d’après-guerre, congrès qui fit date. Ses représentants étant désormais libres, Jéhovah Dieu convoque toutes les nations de la terre devant le tribunal. Son peuple, jadis aveugle et sourd, doit maintenant affronter toutes les nations du monde relativement à la question pendante : Qui est le vrai Dieu ?
26 Prédisant que cette cour serait saisie de l’affaire durant le vingtième siècle de notre ère, Jéhovah déclara, il y a deux mille sept cents ans, par la bouche de son prophète Ésaïe : “Fais sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont des oreilles. Nations, assemblez-vous toutes, et que les peuples se réunissent ! Lequel d’entre eux a annoncé ces choses ? Lequel nous a fait entendre des prédictions anciennes ? Qu’ils produisent leurs témoins et qu’ils justifient leurs allégations ; qu’on les écoute et qu’on dise : ‘C’est vrai !’” — Is. 43:8, 9, AC.
[Notes]
a Lucius Ferraris est l’auteur d’une sorte d’encyclopédie religieuse qu’il appelle “Prompta Bibliotheca canonica, juridica, moralis, theologica, necnon ascetica, polemica, rubricistica, historica”.
b Voir la Cyclopædia de M’Clintock et Strong (en anglais), volume 7, page 63b.
c Voir Le Temps est proche de C. T. Russell, 3e édition française (la première édition anglaise fut publiée en 1889), pages 332, 333, 339.
d Voir La Tour de Garde, édition française d’avril 1928, pages 51-56.
[Illustration, page 361]
Indra, l’un de “ceux qui sont appelés ‘dieux’”.