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son poteau de supplice, est appelé un Cyrénéen “de naissance”. — Mat. 27:32; Marc 15:21; Luc 23:26.
CYRÈNE ET LE CHRISTIANISME
Quelques années plus tard, après que le baptême chrétien eut été accordé à Corneille, des hommes de Cyrène contribuèrent à l’introduction de la “bonne nouvelle du Seigneur Jésus” à Antioche de Syrie parmi des personnes appelées (dans la plupart des textes grecs d’Actes 11:20, 21) des Hellênistas. Comme ce même mot grec est traduit par “Juifs de langue grecque” (MN) en Actes 6:1, certains en on conclu que ceux à qui on prêcha dans la ville syrienne d’Antioche devaient être eux aussi des Juifs ou des prosélytes circoncis qui parlaient le grec. Toutefois, alors que des Juifs et des prosélytes de langue grecque avaient déjà reçu le témoignage depuis le jour de la Pentecôte de l’an 33, cette conversion d’un grand nombre de gens à Antioche semble avoir été considérée comme un événement nouveau et extraordinaire. En effet, Barnabas fut envoyé dans cette ville, sans doute pour se renseigner sur l’œuvre qui s’y effectuait aussi bien que pour l’encourager (Actes 11:22, 23). Qu’il y avait là un changement dans l’œuvre consistant à faire des disciples, c’est ce que montre le fait que l’activité accomplie par les Cyrénéens et leur compagnons de service (v. 11:20) semble être mise en contraste avec la prédication qui avait déjà été effectuée à Antioche, mais “à personne d’autre qu’aux Juifs”. — V. 11:19.
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CYRUS
(héb. Kôresh; gr. Kuros).
Fondateur de l’Empire perse et conquérant de Babylone. Il est appelé “Cyrus le Grand”, ce qui le distingue de Cyrus Ier, son grand-père.
Selon le texte cunéiforme connu sous le nom de Cylindre de Cyrus, après sa conquête de l’Empire babylonien, ce monarque aurait dit: “Je suis Cyrus, roi du monde, grand roi, roi légitime, roi de Babylone, roi de Sumer et d’Akkad, roi des quatre extrémités (de la terre), fils de Cambyse, grand roi, roi d’Anshan, petit fils de Cyrus [Ier], (...) descendant de Teispès, (...) d’une famille (qui exerça) toujours la royauté.” (Ancient Near Eastern Texts, James Pritchard, 1955, p. 316; voir Textes de la Bible et de l’ancien Orient, F. Michaeli, p. 82). Cyrus apparaît ici comme le descendant de la lignée royale d’Anshan, ville ou région dont l’identification est plutôt incertaine. D’aucuns situent Anshan dans les montagnes au nord de l’Élam, mais on pense généralement qu’Anshan était plutôt à l’est de l’Élam. Les rois de cette dynastie sont appelés “Achéménides”, d’après Achéménès, père de Teispès.
L’histoire des premières années de Cyrus (II) est plutôt obscure; elle est en grande partie fondée sur les récits plutôt fantaisistes d’Hérodote (historien grec du cinquième siècle avant notre ère) et de Xénophon (autre écrivain grec qui vécut environ un demi-siècle plus tard). Tous deux présentent cependant Cyrus comme le fils du roi perse Cambyse par sa femme Mandane, fille d’Astyage, roi des Mèdes (Hérodote, I, 107; Cyropaedia, i, 2, 1). Ctésias, autre historien grec de la même époque, dément que Cyrus ait eu un lien de parenté avec les Mèdes. Il prétend que Cyrus devint le gendre d’Astyage en épousant sa fille, Amytis.
Cyrus succéda à Cambyse, son père, sur le trône d’Anshan, mais il était alors vassal d’Astyage, le roi mède. Africanus (IIIe s. de n. è.) et Diodore (Ier s. av. n. è.) situent le début du règne de Cyrus dans la première année de la 55e olympiade, soit en 560/559 avant notre ère. Selon Hérodote, Cyrus se révolta ensuite contre la domination mède. Grâce à la défection des armées d’Astyage, il put remporter une victoire facile et s’emparer de la capitale mède, Ecbatane. C’était alors la sixième années du règne de Nabonide. (en 550 av. n. è. selon l’histoire profane). D’après la Chronique de Nabonide, le roi Ishtumegu (Astyage) “rassembla ses troupes et marcha contre Cyrus, roi d’Anshan, pour [l’affronter dans une bataille]. L’armée d’Ishtumegu [Astyage] se révolta contre lui et le [livra] enchaîné à Cyrus”. Cyrus réussit à s’assurer la loyauté des Mèdes, après quoi Mèdes et Perses combattirent ensemble sous son autorité. Les années suivantes Cyrus conquit la partie occidentale de l’Empire mède qu’il assujettit entièrement et il atteignit le fleuve Halys, limite orientale de l’Empire lydien, en Asie Mineure.
Hérodote dit que devant la menace que constituait ce nouvel empereur perse, Crésus, le très riche roi de Lydie, conclut une alliance politique avec Nabonide, toi de Babylone, Amasis II, pharaon d’Égypte, ainsi qu’avec Sparte, cité grecque. Mais avant que ces alliés aient pu se venir mutuellement en aide, Cyrus vainquit les Lydiens conduits par Crésus et s’empara de Sardes. Il soumit ensuite les cités ioniennes et annexa toute l’Asie Mineure à l’Empire perse. Ainsi, en l’espace de quelques années, Cyrus était devenu le principal rival de Babylone et de son roi Nabonide.
LA CONQUÊTE DE BABYLONE
Cyrus était alors prêt à affronter Babylone. C’est plus particulièrement à partir de ce moment-là qu’il joua un rôle dans la réalisation des prophéties bibliques. Dans la prophétie de restauration concernant Jérusalem et son temple qu’Ésaïe prononça sous l’inspiration de Dieu, il est question de ce monarque perse, présenté sous son nom, comme de l’oint de Jéhovah qui doit faire tomber Babylone et libérer les Juifs exilés dans cette ville (És. 44:26 à 45:7). Bien que cette prophétie fût écrite plus d’un siècle et demi avant que Cyrus n’accédât à une telle puissance et que la désolation de Juda eût manifestement lieu avant même la naissance de Cyrus, malgré cela donc, Jéhovah annonça que Cyrus serait son “berger” et qu’il interviendrait en faveur des Juifs (comparez avec Romains 4:17). Ayant été ainsi choisi à l’avance, Cyrus fut appelé l’“oint” (de l’hébreu mâshîaḫ, messie, et du grec khristos, christ) de Jéhovah (És. 45:1). Quand il est dit que Dieu ‘l’appela par son nom’ (És. 45:4) dès cette époque, cela ne signifie pas qu’il lui donna son nom à sa naissance, mais plutôt qu’il savait à l’avance qu’un homme du nom de Cyrus se lèverait. Jéhovah l’appellerait alors, non pas anonymement, mais directement par son nom.
Donc, à l’insu de Cyrus, qui était probablement un fidèle de la religion païenne de Zoroastre, Jéhovah
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