Un Dieu de bonté de cœur
“Louez Jéhovah car il est bon, car sa miséricorde [bonté de cœur, NW] est éternelle.” — Ps. 107:1, AC.
1, 2. Comment certains se représentent-ils Dieu, comparativement à ce que David écrivit ?
COMMENT vous représentez-vous Dieu ? Le considérez-vous comme un Dieu bon, bienveillant, mais qui semble se désintéresser des problèmes de l’humanité ? Ou bien pensez-vous que c’est un guerrier, qui se mêle des affaires du monde, bénit les guerres sanglantes des nations, si celles-ci combattent pour une cause “juste” ? Ou encore croyez-vous que c’est un Dieu qui fait arbitrairement mourir un être cher en vue de satisfaire ses desseins impénétrables ?
2 Ces descriptions ne ressemblent en rien au Dieu que le psalmiste David dépeint en ces termes : “Jéhovah est bon et droit ; c’est pourquoi il indique aux pécheurs la voie. Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie. Tous les sentiers de Jéhovah sont miséricorde [bonté de cœur, NW) et fidélité pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements.” — Ps. 25:8-10, AC.
3, 4. Quelle devrait être notre attitude à l’égard du Créateur, et pourquoi ?
3 Quoique fugitif, fuyant pour sa vie afin d’échapper à ses compatriotes, David n’accusa pas Dieu d’être la cause de ses ennuis. Il le pria plutôt en disant : “Jéhovah, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers. Conduis-moi dans ta vérité et instruis-moi ; car tu es le Dieu de mon salut, tu es tout le jour mon espérance. Jéhovah, souviens-toi de ta miséricorde et de ta bonté [de cœur, NW], car elles sont éternelles.” — Ps. 25:4-6, AC.
4 Nombre de personnes se trouvant dans des difficultés moins grandes ont accusé le Créateur. Elles ne peuvent pas comprendre pourquoi Dieu n’intervient pas personnellement dans leur cas, et quelle que soit la source de leurs ennuis, elles ont tendance à blâmer Dieu. C’est pourquoi nous ferons bien d’examiner ce que la Parole de Jéhovah révèle à ce sujet. Jéhovah est-il un Dieu de bonté et d’amour, comme le déclare David, ou bien un Dieu sanguinaire, dépourvu d’amour, comme certains ecclésiastiques l’ont prétendu ?
5. Quel conseil consigné dans la Parole de Jéhovah David suivit-il avec sagesse ?
5 David fut faussement accusé et harcelé par le roi Saül, à qui Jéhovah avait confié la direction de son peuple. Toutefois, David ne s’aigrit pas à l’égard de Jéhovah à cause des actes de jalousie de Saül, et il refusa de régler cette affaire lui-même en frappant “l’oint de Jéhovah”. Il avait présente à l’esprit cette loi d’Israël : “Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; mais tu reprendras ton prochain, afin de ne pas te charger d’un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Jéhovah.” — Lév. 19:17, 18, AC.
6. a) Que préfiguraient les guerres d’Israël, mais à quelle conclusion ne devrait-on pas arriver ? b) Comment Jéhovah récompensa-t-il David ?
6 Plus tard, David prit le commandement dans la lutte qu’Israël engagea contre les Cananéens, afin de les chasser du pays qui avait été promis à Abraham, l’ancêtre d’Israël. Cette action constituait un modèle prophétique montrant la façon dont Jéhovah purifiera la terre à notre époque, en chassant ceux qui se rebellent contre sa souveraineté et en donnant cet héritage à ceux qui l’aiment et le servent, “ceux qui gardent son alliance et ses commandements”. Cependant, rien dans les Écritures n’indique que de nos jours Jéhovah combat pour une nation quelconque. Au contraire, Ésaïe prédit que de ses épées le peuple de Dieu forgerait des socs et qu’il n’apprendrait plus la guerre. David se vit refuser l’honneur d’ériger le temple devant servir au culte de Jéhovah, parce qu’il avait été un homme de guerre. Néanmoins David avait accompli la volonté de Jéhovah pour son époque, aussi celui-ci lui promit-il que la royauté ne s’éloignerait pas de sa descendance (Actes 13:36). Voici ce que déclara prophétiquement Ésaïe à ce sujet : “Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs [mes bontés de cœur, NW] envers David.” Nous comprenons donc pourquoi David dit : “Moi, j’ai confiance en ta bonté [de cœur, NW] ; mon cœur tressaillira à cause de ton salut, je chanterai Jéhovah pour le bien qu’il m’a fait.” — És. 55:3 ; Ps. 13:6, AC.
7. Comment Paul associa-t-il la bonté de cœur que Dieu manifesta envers David aux événements de l’époque de Jésus ?
7 L’apôtre Paul associa l’alliance de David aux événements qui se produisirent à l’époque de Jésus ; il explique en effet ceci : “Et ainsi nous vous déclarons la bonne nouvelle quant à la promesse faite aux pères, que Dieu l’a entièrement accomplie pour nous, leurs enfants, en ce qu’il a ressuscité Jésus ; oui, suivant ce qui est écrit au psaume second : ‘Tu es mon fils, je suis devenu ton père aujourd’hui.’ Et ce fait qu’il l’a ressuscité d’entre les morts, destiné à ne plus retourner à la corruption, il l’a énoncé ainsi : ‘Je vous donnerai les bontés de cœur promises à David qui sont sûres.’” Ainsi, la promesse faite à David fut accomplie, et Jésus, l’héritier de David et le Fils unique de Jéhovah, fut ressuscité, afin de devenir au temps fixé le Roi du nouvel ordre de choses créé par Jéhovah. — Actes 13:32-34.
8. Quelles sont quelques-unes des preuves attestant que Jéhovah est un Dieu de bonté de cœur ?
8 Dès le commencement, une série d’événements qui se succédèrent ont prouvé que Jéhovah s’intéresse avec bonté et amour à l’humanité. Le dessein de Jéhovah qui était que les hommes justes vivent sur la terre dans des conditions paradisiaques, ne devait pas être contrecarré. Quand Jéhovah fit de la terre une merveilleuse demeure pour l’homme, il ne se contenta pas de pourvoir uniquement aux choses indispensables, mais il couvrit le sol d’arbres portant du fruit et d’arbrisseaux à fleurs pour le plaisir et les délices de ses habitants. Il planta l’arbre de vie au milieu du jardin, en prévision du jour où le premier couple prouverait sa fidélité et étendrait les limites du jardin paradisiaque aux confins de la terre. Même après la rébellion du premier couple et l’exécution de la sentence sur lui, Jéhovah manifesta sa bonté imméritée au moyen d’une prophétie annonçant que la rédemption viendrait pour ceux qui mettraient leur foi en lui.
9. Quel besoin David reconnut-il, et de quelle façon fut-il pourvu à cette chose nécessaire ?
9 Comment s’opérerait cette restauration des conditions paradisiaques ? Jéhovah avait fait la promesse suivante à Abraham : “Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre.” Cette postérité d’Abraham serait une bénédiction en ce sens qu’elle produirait le moyen de rédemption. Dans sa prière David avait souligné la nécessité d’une rédemption : “Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes transgressions ; souviens-toi de moi selon ta miséricorde [bonté de cœur, NW], à cause de ta bonté. À cause de ton nom, Jéhovah, tu pardonneras mon iniquité, car elle est grande.” (Gen. 22:18, Jé ; Ps. 25:7, 11, AC). David comprit qu’il fallait autre chose que des sacrifices d’animaux pour faire une propitiation qui soit valable, et il était certain que Jéhovah y pourvoirait grâce à sa bonté de cœur. L’alliance que Jéhovah conclut avec David fut une autre étape de la réalisation du dessein divin (II Sam. 7:16). Voici d’ailleurs ce que Paul déclara à propos de Jésus : “Que de toutes les choses dont vous n’avez pu être déclarés innocents au moyen de la loi de Moïse, quiconque croit est déclaré innocent par le moyen de Celui-ci.” Quelles merveilleuses bénédictions en perspective pour toutes les nations, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, qui pardonnera les péchés et les transgressions, suivant les paroles prononcées par David ! — Actes 13:38, 39.
10. De quelle façon les hommes ont-ils généralement considéré les dispositions prises par Jéhovah, et qu’est-ce que cela indique ?
10 Même jusqu’à nos jours, les hommes n’ont pas accepté et appliqué la leçon de bonté enseignée par Jéhovah et par son Fils. Au contraire, le monde entier connaît la haine suscitée par le nationalisme, les préjugés engendrés par les différences sur le plan religieux, et les abus et le manque de bienveillance à cause des divisions raciales. Ceux qui ont une telle ligne de conduite montrent qu’ils marchent dans les ténèbres quant à la volonté de leur Créateur, et les ténèbres ont aveuglé leurs yeux (I Jean 2:9-11). Manifester la bonté c’est marcher en union avec Jéhovah, autrement dit marcher dans la lumière. Cette lumière provenant de sa Parole met en évidence le contraste existant entre les enfants de Dieu et ceux qui suivent la ligne de conduite satanique caractérisée par le manque de bienveillance, les divisions et la haine. “Les enfants de Dieu et les enfants du Diable sont rendus manifestes par ce fait : Quiconque n’exerce pas la justice ne vient pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. Car tel est le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous ayons de l’amour les uns pour les autres ; pas à la manière de Caïn, qui venait du mauvais et qui égorgea son frère.” — I Jean 3:10-12.
11. a) Quelle image illustrant la bonté Jésus donna-t-il ? b) Comment manifesta-t-il la même impartialité que son Père ?
11 Toutefois, l’amour que nous devons manifester à l’égard de notre frère ne concerne pas uniquement les membres de notre propre famille ou même les personnes de notre propre race. En fait Jésus déclara : “Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu et la mettent en pratique.” (Luc 8:21). Ainsi, Jésus ne fit aucune différence en raison de la race ou des liens du sang. Il savait que son Père avait manifesté sa bonté imméritée envers toutes sortes d’hommes, et qu’il était impartial à l’égard de tous. Il a fait en sorte que tous les hommes soient issus d’un même sang, et que chacun ait la même espérance de vie par l’entremise de son Fils, sous le règne de son Royaume. Un homme versé dans la Loi, et qui connaissait le commandement de Jéhovah disant d’aimer son prochain comme soi-même, demanda un jour : “Qui, en fait, est mon prochain ?” Jésus répondit en parlant d’un homme qui, sur la route de Jérusalem, fut dépouillé, roué de coups et laissé à demi-mort. Or, un prêtre et un Lévite qui passaient par là ne lui portèrent pas secours ; ce fut finalement un Samaritain qui s’occupa de lui avec bonté. Jésus posa alors cette question : “Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme tombé au milieu des brigands ?” C’est certainement celui qui agit avec bienveillance qui se montra réellement le prochain de cet homme. Jésus recommanda cette façon de faire en disant à celui qui l’avait questionné. “Va, et toi aussi, fais de même.” — Luc 10:29-37.
12. a) À propos de quoi ne faut-il pas blâmer Dieu ? b) Comment les Écritures attestent-elles cela ?
12 En dépit du fait que nombre de personnes se détournent de leurs semblables quand ceux-ci ont besoin d’aide et ne leur portent pas secours, allant même jusqu’à se rebeller contre leur Créateur, Jéhovah a continué de manifester de la longanimité, de la patience et de la bonté à l’égard de l’humanité (Ps. 107:11-13). Il ne faut pas l’accuser à l’occasion d’une mort subite par accident, ou quand la guerre ou la maladie frappent des milliers de jeunes et de vieillards au moment où l’on s’y attend le moins. Au contraire, Dieu propose le chemin de la vie à ceux qui le désirent. Jéhovah comme son Fils recommandent la bonté imméritée et la mettent en pratique. — Eccl. 9:11 ; Héb. 2:14.
13. a) D’après Osée, dans quelle condition se trouvait Israël ? b) Quelle sorte de Dieu Jéhovah se montrerait-il si le peuple se repentait ?
13 Cependant, la bonté de cœur exprimée par Jéhovah à l’égard des hommes au cours des siècles ne signifie pas qu’il ferme les yeux ou fera preuve de sentimentalité en oubliant tout le mal commis. À Israël, il se décrivit lui-même en ces termes : “Jéhovah ! Jéhovah ! Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté [de cœur, NW] et en fidélité qui conserve sa grâce [bonté de cœur, NW] jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la révolte et le péché ; mais il ne les laisse pas impunis, visitant l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération !” (Ex. 34:6, 7, AC). En son temps, Israël mérita de recevoir un châtiment. Osée dit que le peuple manifestait une bonté de cœur semblable à “une nuée du matin, comme la rosée qui passe de bonne heure”. Juda a violé avec perfidie son alliance conclue avec Jéhovah. Au lieu de pratiquer la bonté de cœur venant de son Dieu, Galaad est devenue “une ville de malfaiteurs, remplie de traces de sang. Comme des bandits en embuscade, ainsi une troupe de prêtres assassine sur la route de Sichem ; car ils commettent des scélératesses”. Israël s’était souillé. On comprend donc aisément que de telles conditions existant dans le pays, le peu de bonté de cœur qui restait encore se soit évaporé de bonne heure comme la rosée. C’est à juste titre qu’Osée pria en ces termes : “Venez et retournons à Jéhovah ; car c’est lui qui a déchiré, il nous guérira ; il frappera, mais il bandera nos plaies.” Au lieu de sacrifices, Jéhovah désirait que le peuple l’aime sincèrement, et qu’il reconnaisse la supériorité de la connaissance de Dieu sur les holocaustes (Osée 6:1-10, AC). Si le peuple se repentait, alors Jéhovah montrerait qu’il est un Dieu ‘lent à la colère, riche en bonté de cœur, mais qui ne laisse pas impuni’.
14. Dans quelle condition était Israël à l’époque des apôtres, et quelle disposition Jéhovah prit-il en faveur des Gentils ?
14 Des siècles plus tard, l’apôtre Paul dit que Jéhovah est un Dieu équilibré dans sa bonté, mais qu’il se montre sévère quand cela est nécessaire. Il cita les paroles que Jéhovah adressa au prophète Ésaïe : “Tout le long du jour j’ai tendu mes mains vers un peuple qui est désobéissant et qui réplique.” Élie avait même plaidé auprès de Dieu contre Israël en disant : “Jéhovah, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels, et moi seul je suis laissé.” Mais Jéhovah ne rejeta pas son peuple. Il savait qu’en plus d’Élie il restait encore sept mille hommes de foi. Ainsi, bien que la nation trébuchât souvent, les Israélites n’avaient pas complètement perdu la faveur de Jéhovah : tout comme les sept mille hommes qui refusèrent d’adorer Baal du temps d’Élie, de même un reste d’Israélites se montra fidèle au cours du ministère de Jésus. Paul écrivit à ce sujet : “De cette manière donc, à l’époque présente, un reste aussi est apparu selon une élection par suite de la bonté imméritée.” Il n’empêche que la majorité des Juifs agirent comme s’ils étaient profondément endormis, les yeux clos et les oreilles fermées au merveilleux privilège que Jéhovah leur offrait dans sa bonté imméritée. Leur manquement ouvrit la voie aux Gentils, les gens des nations, leur donnant accès à la nouvelle alliance que Jésus avait inaugurée. Désormais, les Juifs n’étaient plus le peuple choisi d’entre toutes les nations, car le mur de séparation avait été abattu, et le chemin conduisant à la faveur de Jéhovah, comme son peuple par alliance, était ouvert à tous les autres hommes. — Rom. 10:21 à 11:11 ; I Pierre 2:10.
15. Par quelle image Paul illustra-t-il le changement opéré par Jéhovah, et quel avertissement fut donné ?
15 Paul décrivit ce changement en comparant le peuple uni à Jéhovah par alliance aux branches d’un olivier. Israël ayant été infidèle en tant que nation, les branches mortes spirituellement furent coupées et on greffa de nouvelles branches provenant d’un olivier sauvage, représentées par les hommes de foi des nations gentiles, afin que ceux-ci reçoivent les bénédictions de Jéhovah. Paul expliqua que cette disposition n’était pas due à des œuvres spéciales accomplies par les branches greffées, mais que c’était à cause du manque de foi manifesté par ceux à qui l’occasion avait d’abord été offerte. Il le leur rappelle en ces termes : “Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu. Envers ceux qui sont tombés il y a de la sévérité, mais envers toi il y a la bonté de Dieu, pourvu que tu demeures dans sa bonté ; sinon, toi aussi tu seras coupé.” (Rom. 11:21, 22). La foi et l’obéissance sont requises pour garder la bonté de Jéhovah. Ce n’est pas une question de nationalité ou de race. C’est ce que Paul fit ressortir en disant : “Il n’y a pas de distinction entre Juif et Grec, car il y a le même Seigneur au-dessus de tous, qui est riche envers tous ceux qui l’invoquent. Car ‘quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé.’” — Rom. 10:12, 13 ; 2:7-11.
16. Comment l’espérance de la vie éternelle fut-elle rendue possible ?
16 Grâce à sa bonté imméritée, Jéhovah a ouvert la porte de la vie, équilibrant la balance de la justice, en donnant son Fils comme rançon, afin que nous échappions à la condamnation à mort héritée d’Adam. C’est ce que Paul déclara dans Tite 3:4-7, où nous lisons : “Cependant, quand, de la part de notre Sauveur, Dieu, furent manifestés la bonté et l’amour pour l’homme, ce n’est pas à cause d’œuvres de justice que nous avions accomplies, mais selon sa miséricorde qu’il nous a sauvés par le bain qui nous a amenés à la vie et par notre renouvellement par l’esprit saint. Cet esprit, il l’a répandu abondamment sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, après avoir été déclarés justes en vertu de la bonté imméritée de celui-ci, nous puissions devenir héritiers selon une espérance de vie éternelle.” Vraiment, Jéhovah est un Dieu de bonté de cœur. Ce n’est pas à cause d’œuvres de justice que nous aurions accomplies que nous avons droit à la vie, mais en raison de la bonté imméritée de Jéhovah qui fournit une rançon, rançon que Jésus offrit en donnant sa vie humaine en sacrifice. “Ainsi la Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons eu une vue de sa gloire, une gloire telle qu’elle appartient à un fils unique de la part d’un père ; et il était plein de bonté imméritée et de vérité. Car nous avons tous reçu de sa plénitude, oui bonté imméritée sur bonté imméritée.” Jésus reflétait ainsi les qualités de bonté de son Père. — Jean 1:14, 16.
17. De quelle façon la bonté imméritée en vint-elle à régner ?
17 Nous comprenons donc clairement que l’espérance de la vie éternelle ne provient pas d’une action de notre part, car nous avons tous péché ; toutefois, comme don gratuit de sa bonté imméritée, Dieu nous propose d’être déclarés justes au moyen de la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ (Rom. 3:23, 24). Jusqu’à l’époque du Christ, la Loi que Dieu avait donnée servait à rendre les Israélites conscients de leur imperfection et de leurs péchés, tandis que la rançon payée par Jésus permet de recevoir les bienfaits de la bonté imméritée de Dieu. Il est de fait que jusqu’à cette époque le péché a régné avec la mort, mais Jéhovah ouvrit la voie, afin que “la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue”. (Rom. 5:21.) Jésus était venu comme chef et commandant, afin de bénir tous les peuples, accomplissant ‘l’alliance de Dieu relative aux bontés de cœur envers David’. — És. 55:3, 4, Da, NW.
18. Comment certains poussent-ils de côté la bonté imméritée de Dieu ?
18 Aujourd’hui, les chrétiens ne sont plus sous l’alliance de la Loi mosaïque conclue avec Dieu, mais étant admis dans la nouvelle alliance, ils se laissent guider par l’esprit de Dieu (Rom. 6:14). Mais même dans ce cas, leur perspective d’occuper la position du juste aux yeux de Dieu ne procède pas de leurs propres œuvres. L’apôtre Paul s’exprima catégoriquement à ce sujet, montrant que nul ne peut obtenir la vie par ses propres efforts : “Je ne pousse pas de côté la bonté imméritée de Dieu ; car si la justice est par la loi, Christ est en fait mort pour rien.” (Gal. 2:21). En fait, Paul poursuit en disant : “Vous êtes séparés de Christ, vous, qui que vous soyez, qui cherchez à être déclarés justes par le moyen de la loi ; vous avez été déchus de la bonté imméritée.” — Gal. 5:4 ; Rom. 11:5, 6.
19. Quel privilège Jéhovah a-t-il accordé aux chrétiens aujourd’hui ?
19 Bien que ce ne soit pas par nos propres efforts, mais grâce au sacrifice de Jésus-Christ, que nous avons la merveilleuse espérance de la vie éternelle dans les cieux ou sur la terre, il ne faut pas en déduire que Jéhovah ne nous a pas assigné un service à accomplir. Aussi Paul rappela-t-il ce fait aux Galates en disant : “Dieu, qui (...) m’a appelé par sa bonté imméritée, jugea bon de révéler son Fils relativement à moi, afin que je déclare aux nations la bonne nouvelle sur lui.” (Gal. 1:15, 16). En acceptant cette mission consistant à déclarer la bonne nouvelle, les chrétiens des temps modernes peuvent prendre part au ministère et montrer qu’ils apprécient la bonté imméritée de Jéhovah. Comme fils de Dieu, nous devrions refléter sa qualité de bonté à l’égard de nos semblables ; et quel est le meilleur moyen de le faire si ce n’est en leur apportant la vérité qui mène à la vie ? C’est ce que Jésus fit, partageant à la fois la bonté imméritée et la vérité au moyen de son ministère. — Jean 1:17, 18.
20. Quelle est la véritable source de bonté, et quelle invitation cette source lance-t-elle ?
20 Jéhovah lui-même est la source de la bonté. Voici ce qu’écrivit l’apôtre Jean vers la fin de sa vie : “Qui vraiment ne te craindra, Jéhovah, et ne glorifiera ton nom parce que toi seul tu es loyal [bon de cœur, NW, édition de 1950] ?” (Rév. 15:4). Même ceux qui ont suivi une voie contraire à celle de Dieu peuvent encore saisir l’occasion de se réconcilier avec lui et obtenir le don de la vie, à condition de changer leur ligne de conduite. C’est exactement ce que le prophète Joël proposa aux Israélites rebelles : “Revenez à Jéhovah, votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté [de cœur, NW].” — Joël 2:13, AC.
21. Dans quel but Satan déploie-t-il des efforts, et qu’est-ce qui nous conduira au salut ?
21 De son côté, Satan fait tout son possible pour neutraliser les effets de la bonté de Jéhovah, sachant qu’il ne lui reste qu’une courte période de temps pour aveugler l’esprit des hommes relativement à la bonne nouvelle (II Cor. 4:4). Il déploie tous ses efforts en vue de représenter le Créateur comme un Dieu qui ne s’occupe pas des humains, de leurs difficultés et de leurs problèmes, un Dieu qui prend parti dans les guerres, et qui est par conséquent responsable de la souffrance et des malheurs (Jean 8:44). Toutefois, Jésus savait d’avance que Jéhovah ne mettrait pas un terme aux troubles provoqués par Satan et à ses mensonges, avant qu’un avertissement n’ait été proclamé et que la position réelle de Jéhovah n’ait été rendue manifeste, à savoir que c’est un Dieu de bonté de cœur qui bénira son peuple par l’intermédiaire de son Royaume dirigé par Jésus-Christ. C’est dans ce dessein qu’il a réuni des hommes de foi, ses témoins, pour former une organisation mondiale occupée à prêcher “cette bonne nouvelle du Royaume”. Participer dès à présent à cette œuvre que Dieu nous a confiée nous vaudra le salut. — Rom. 10:9-11.
22. Quel sort attend ceux qui tombent dans le piège de Satan ?
22 Durant cette période précédant la tribulation finale pendant laquelle l’organisation de Satan sera écrasée, nombre de personnes ont la possibilité d’entendre le message du Royaume, priant en ces termes à l’exemple de David : “Jéhovah, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers.” (Ps. 25:4, AC). Elles en viennent à connaître Jéhovah comme un Dieu qui accorde sa bonté imméritée à ceux qui “gardent son alliance et ses commandements”. Elles ne se laissent plus prendre au piège de Satan, qui s’efforce de détruire la foi des gens en leur rappelant les actes barbares des récentes guerres et en rendant Dieu responsable de ces malheurs (Jacq. 4:1, 2). À l’exemple de l’Israël d’autrefois, la chrétienté témoigne généralement d’une bonté de cœur qui disparaît en époque difficile, de même que la rosée du matin s’évapore sous les rayons ardents du soleil. Cette bonté s’évanouit rapidement parce que de tels hommes n’ont pas vraiment foi en Jéhovah, en sa Parole et en son Royaume. À moins qu’ils ne reviennent à Jéhovah et ne recherchent la connaissance divine, ils seront fauchés comme au temps de la moisson, quand Jéhovah purifiera la terre de toute la méchanceté, lors de la bataille d’Harmaguédon. Quant aux hommes de foi, le prophète Ésaïe dit qu’ils sortiront et verront “les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi.” — És. 66:24.
23. a) Comment les Écritures montrent-elles la justice de Jéhovah ? b) Comment même la sévérité de Jéhovah s’avère-t-elle être de la bonté ?
23 Ainsi, par ses jugements justes, Jéhovah manifeste de la bonté et de la sévérité — une sévérité méritée à l’égard de ceux qui s’opposent aux ambassadeurs de son Royaume et à leur message, et qui se détournent de ses justes desseins, mais de la bonté avec la vie éternelle en vue envers les hommes de foi (Luc 20:9-18). Même en ce “temps de la fin”, Jéhovah ne cesse de manifester sa patience en ne voulant pas qu’aucun périsse (II Pierre 3:9). Notre ligne de conduite déterminera si nous serons dignes de la bonté ou de la sévérité de Dieu. En fait, Jéhovah manifestera sa bonté envers tous ceux qui ont foi en lui lorsqu’il aura complètement débarrassé la terre de toute méchanceté (Héb. 10:26-29). Alors, comme jamais auparavant, ‘la bonté imméritée régnera par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur’. — Rom. 5:21 ; Ps. 107:15.
[Illustration, page 395]
L’aimable Samaritain.