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L’assemblée de la pure adoration triomphante à JohannesburgLa Tour de Garde 1953 | 1er septembre
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nos courtes allocutions finales seraient terminées, nous pourrions de nouveau utiliser le théâtre pour notre conférence publique.
“ À 17 heures le représentant du compound avait réussi à renvoyer ces danseurs ailleurs, et 707 personnes écoutèrent notre conférence publique malgré tout le bruit et les roulements des tambours lointains. Tout alla très bien jusqu’à la moitié de la conférence. C’est alors que nous entendîmes un tapage grandissant qui annonçait le retour de ces danseurs, maintenant complètement possédés. Bientôt apparurent des foules d’Africains vêtus légèrement, couverts de sueur, ils foncèrent directement sur nous, leurs yeux protubérants fixés sur nous, ayant à leur droite une lance dirigée en avant, ainsi qu’un bouclier à leur gauche. Quelle sensation lorsqu’une partie de cette multitude en folie s’avança dans l’étroit espace qui me séparait des auditeurs !
“ Nous dûmes interrompre notre conférence lorsqu’ils tournèrent en cercle dans l’enceinte du théâtre et jusqu’à ce que leurs danses eussent atteint le point culminant. Cinq minutes plus tard, le groupe de visiteurs s’étant retiré et le bruit s’éloignant lentement, nous continuâmes notre conférence. Celle-ci terminée, nous eûmes encore longtemps à discuter avec de nombreux nouveaux intéressés qui étaient enthousiasmés et heureux d’avoir été éclairés sur le beau message du merveilleux monde nouveau de Dieu. Tous les frères étaient infiniment reconnaissants à Jéhovah de nous avoir bénis si richement et de nous avoir accordé pour notre assemblée de circuit une aussi complète réussite. ”
En effet, des expériences comme celle-ci nous montrent comment l’œuvre s’étend en Afrique du Sud. La construction du nouveau Béthel à Elandsfontein est une nouvelle preuve que la bénédiction de Jéhovah repose sur son œuvre. Les joies qui ont été les nôtres lors de l’Assemblée de la pure adoration triomphante au stade de Wembley le montrent. Et nos frères sud-africains qui travaillent à l’accroissement vont de l’avant par milliers.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er septembre
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Questions de lecteurs
● Pour quelle raison les Israélites observaient-ils des périodes de jeûne religieux ? Certaines personnes en déduisent que les chrétiens devraient jeûner et citent comme preuve à l’appui Matthieu 9:15, 17:21 et Actes 13:2, 3. Ont-ils raison ? — S. A., Argentine.
La loi mosaïque n’emploie pas le terme “ jeûner ”, mais elle ordonne, en relation avec le jour des expiations : “ Vous humilierez vos âmes. ” (Lév. 16:29-31 ; 23:27 ; Nomb. 29:7). On comprend par là en général un jeûne, et cette manière de voir est appuyée par Esdras 8:21, Ésaïe 58:3, 5 et Psaume 35:13. Bien que le jour des expiations fût la seule manifestation fixée expressément par Dieu comme jour de jeûne, il ordonna cependant le jeûne en d’autres occasions spéciales. Les Juifs établirent de nombreuses occasions de jeûner et observèrent à une certaine époque quatre jeûnes annuels, pour commémorer les malheureux événements de l’année tragique 607 av. J.-C. Lorsque Jésus était sur terre, il était d’usage que les pharisiens jeûnassent deux fois par semaine, soit le deuxième et le cinquième jour (Zach. 8:19 ; Luc 18:12). Ce jeûne devait servir à manifester du chagrin et de la repentance agréables à Dieu, pour des péchés commis (I Sam. 7:6 ; Joël 1:14 ; 2:12-15 ; Jonas 3:5). Le jeûne était aussi ordonné en cas de grand danger, ou lorsque la direction divine était d’une extrême urgence, ou bien encore au cours d’épreuves ou de tentations. — II Chron. 20:3 ; Esdras 8:21 ; Esther 4:3, 16 ; Mat. 4:1, 2.
Le véritable jeûne religieux ne consiste pas en une humiliation, en une mortification ascétique du corps par la faim, comme si la douleur et le malaise physiques étaient en eux-mêmes méritoires. C’est en réalité la conséquence naturelle d’une forte émotion. Lorsque des problèmes urgents préoccupent l’esprit, ou bien lorsque le cœur est remué par de profonds sentiments, le corps ne réclame aucune nourriture et se refuserait à digérer normalement celle qu’on prendrait néanmoins. Lorsque l’émotion est suffisamment forte, elle surpasse les besoins naturels du corps.
C’est sur cette base naturelle que repose le jeûne comme manifestation religieuse. Il livre à Jéhovah les sentiments intenses de celui qui jeûne. Il montre que l’esprit de l’intéressé ou sa vie intime sont tellement chargés d’un sentiment de péché ou de soucis que le corps refuse toute nourriture. Les capacités de l’esprit et du sentiment d’une personne peuvent à tel point être humiliées par des fautes commises, à tel point être envahies par le désir d’être pardonnée et à tel point être occupées par de nouvelles résolutions (afin d’éviter que les fautes ne se répètent), qu’il n’y a plus de place pour d’autres choses, telles que la nourriture. En période de soucis particulièrement graves et lorsqu’on éprouve un profond repentir, on n’a pas envie de prendre de la nourriture et il est même malsain de manger. Ou bien encore on se trouve en présence d’un grave problème qui exige beaucoup de réflexion, une sérieuse méditation et un examen concentré, afin de pouvoir fixer, dans cette affaire, la volonté de Jéhovah et ses directives. La glorification du nom de Jéhovah peut dépendre d’une décision prise ou de déclarations qu’on aura faites. Dans un tel état d’esprit, on ne songera guère à son estomac.
Mais que dire de quelqu’un qui verse des pleurs sur des fautes qu’il a commises, qui ne parle que de son désir d’être pardonné, de sa ferme résolution de se corriger, de prendre la décision qui convient en un moment critique, et qui pendant tout ce temps s’applique à se bourrer de nourriture ? Son émotion ne saurait être profonde ni ses soucis véritables, malgré toutes les protestations qui sortent de sa bouche. Son excellent appétit dément ses prétendus graves soucis. C’est pourquoi le jeûne en lui-même peut n’être qu’une comédie, une pose.
Les Juifs, par exemple, avaient, en une certaine occasion, gravement péché, et pourtant leur repentir n’était pas sincère. Ils prétendaient adorer Jéhovah, mais ne le servaient qu’avec les lèvres et exécutaient des rites religieux pour la parade. Le jeûne était un de ces rites, et ils pensaient attirer ainsi l’attention de Dieu et obtenir sa grâce : “ Que nous sert de jeûner (disaient-ils), si tu ne le vois pas, de mortifier notre âme, si tu n’y as point égard ? ” Jéhovah leur en donna la raison en leur reprochant de se livrer à leurs penchants et à leurs affaires le jour de leur jeûne, de traiter durement leurs mercenaires, de commettre des actes de violence et non de faire preuve, par un jeûne sincère, d’affliction et de repentir agréables à Dieu. Leur jeûne n’avait pas le pouvoir de faire entendre leur voix jusqu’à Dieu, bien que les lamentations qu’ils donnaient en spectacle fussent suffisamment bruyantes. Jéhovah blâmait leur attitude hypocrite : “ Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l’Éternel ? ” — És. 58:1-5.
Le jeûne annonçait la tristesse et le repentir, mais leurs œuvres contredisaient ce qu’ils prétendaient, elles démentaient les airs qu’ils prenaient. Pour qu’un jeûne fût acceptable, il fallait que les péchés commis par un jeûneur fussent redressés : “ Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. ” (És. 58:6, 7). Ces Juifs avaient perdu la discipline spirituelle, qui est comprise dans le jeûne correct, ils avaient abandonné l’esprit de sincère repentir, qui devait trouver son expression par le jeûne. Ils considéraient le simple fait de jeûner comme moyen d’obtenir la faveur de Dieu, comme une base sur laquelle on pouvait revendiquer cette faveur, comme rançon pour la faveur divine, de la même manière que quelques-uns
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