-
“ Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ”La Tour de Garde 1961 | 1er avril
-
-
extérieure de piété. L’hypocrisie en est le résultat. Les pharisiens du jour de Jésus étaient religieux en apparence, mais quelle était la condition de leur cœur ? Après que Jésus leur eut conseillé de ne pas servir deux maîtres, les pharisiens dévoilèrent la véritable condition de leur cœur, comme le montre le récit biblique : “ Les pharisiens, qui étaient avares (amis de l’argent, NW), écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui. Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs. ” (Luc 16:14, 15). Les pharisiens essayaient de servir deux maîtres ; ils aimaient l’argent et adoraient donc Jéhovah Dieu d’une manière hypocrite. Aujourd’hui, certaines personnes aimant l’argent peuvent duper les hommes, mais, comme Jésus l’a indiqué, Dieu connaît leurs cœurs.
L’amour de l’argent est vraiment “ une racine de tous les maux ”. Il nous incite à imiter ce monde, à nous confier dans les richesses, à obéir à ce monde et à l’aimer, lui et ses richesses. C’est tout le contraire de ce que Dieu demande. Il n’est guère étonnant qu’une chose ayant un tel caractère nuisible soit désastreuse, plongeant les hommes “ dans la ruine et la perdition ”.
Comment peut-on se protéger du malheur et de la ruine ? En suivant ce conseil divin : “ Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. ” (Héb. 13:5). Un conseil identique est donné par l’apôtre Paul dans I Timothée 6:7, 8 : “ Nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ”
Chacun de nous entra dans le monde les mains vides. Si nous sommes venus de cette façon, nous ne sommes pas obligés d’en emporter quelque chose. Mais, bien que nous soyons venus les mains vides, nous pouvons enrichir le monde. Comment ? Non en moyens matériels, mais en employant nos dons spirituels pour aider nos semblables à connaître la vérité de Dieu et à obtenir la vie éternelle dans son juste monde nouveau. Personne ne peut acheter la vie dans le monde nouveau : “ Ils ont confiance en leurs biens, et se glorifient de leur grande richesse. Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. ” — Ps. 49:7, 8 49:6, 7, NW.
Ainsi, pourquoi gaspillez-vous du temps, des efforts et de l’énergie pour vous enrichir, courant après les biens terrestres ? De telles richesses ne font pas une personne riche aux yeux de Dieu. La seule voie conduisant au véritable succès, c’est de plaire à Jéhovah Dieu en faisant sa volonté. C’est la seule manière de devenir vraiment riches ; et, étant contents de ce que nous avons, nous aurons le véritable sens de la richesse et du bonheur.
-
-
Questions de lecteursLa Tour de Garde 1961 | 1er avril
-
-
Questions de lecteurs
● Dans Ésaïe 66:8 (Sy), il est écrit : “ Qui a jamais entendu parler d’un tel prodige ? Qui a jamais vu rien de semblable ? Un pays est-il enfanté en un seul jour, ou une nation naît-elle d’un seul coup ? Et cependant, à peine était-elle en travail, que Sion a enfanté ses fils. ” Quelle différence y a-t-il entre le “ pays ” et la “ nation ”, et comment cela se rapporte-t-il à la fondation de la “ nouvelle terre ”, en 1919 ?
Quand on pose des fondements, c’est pour construire dessus quelque chose de nouveau dans le genre d’une superstructure. Dans Ésaïe 51:16 (NC), Dieu raconte ce qu’il va faire quant aux nouveaux cieux qui doivent être plantés et à une nouvelle terre qui doit être fondée. Il dit à son peuple : “ Je mets mes paroles dans ta bouche, et de l’ombre de ma main je te couvre, pour planter un ciel et fonder une terre, et pour dire à Sion : “ Tu es mon peuple ” ! ” Ces paroles, adressées à Sion, montrent que Dieu reconnaît un peuple à un moment donné, qu’il fait naître une nation, un peuple placé sous un gouvernement. Tant qu’elle existait sur la terre, Sion était la montagne où se trouvait le “ trône de Jéhovah ”, trône sur lequel était assis le roi de la nation de Jéhovah.
En l’an 1914, Jéhovah Dieu fit naître le gouvernement céleste de son Fils oint, Jésus-Christ, l’Héritier du Royaume. Cependant, au cours de la Première Guerre mondiale, qui commença la même année, les témoins oints de Jéhovah sur la terre furent emmenés dans la captivité babylonienne des nations en guerre, par suite de la crainte et d’un manque de compréhension. Leur organisation fut envahie et passablement démantibulée. Ces témoins ne fonctionnaient plus en tant que nation ayant un gouvernement indépendant, en l’occurrence le royaume de Dieu établi dans les cieux. Ils se trouvaient dans une condition pareille à celle des Juifs captifs dans le pays de Babylone pendant soixante-dix ans, alors que leur capitale — Sion ou Jérusalem — et son temple connaissaient la désolation, et n’avaient point de roi régnant.
En 1919, peu après la fin de la Première Guerre mondiale, Jéhovah, dans sa miséricorde, se remit à rassembler de toutes les parties de la terre son peuple dispersé et désorganisé, pour en augmenter le nombre. Il fit en sorte que son reste oint formât un peuple bien organisé et l’incita à reprendre l’activité. Jéhovah lui fit apprécier davantage le fait que le Royaume, qui venait d’être établi, était entré en fonction dans les cieux. Du moment qu’il y avait encore sur la terre un reste des héritiers du Royaume, ceux qui seraient institués cohéritiers avec Jésus-Christ n’étaient pas encore au complet dans les cieux pour former avec le Christ le nouveau pouvoir céleste qui règne au-dessus de la terre, au milieu de ses ennemis. Néanmoins, en donnant naissance au Royaume par l’intronisation et le couronnement de son Fils Jésus-Christ, Jéhovah Dieu planta les cieux symboliques du nouvel ordre promis.
Jéhovah mit ses paroles dans la bouche de son peuple délivré et libéré sur la terre, concernant les nouveaux cieux qu’il avait plantés. Dès lors, les membres de son peuple entreprirent de prêcher la bonne nouvelle du gouvernement céleste établi, le royaume de Dieu, auquel ils doivent fidélité et obéissance suprêmes. En agissant de telle sorte avec son peuple à ce moment-là, Jéhovah fit naître “ d’un seul coup ” une nation, le reste de l’Israël spirituel. Or, une “ grande foule ” de personnes, semblables à des brebis, afflue vers cette nation spirituelle, et se joint à elle.
Voyons maintenant quelle est la différence entre cette “ nation ” qui naquit récemment et le “ pays ” qui est “ enfanté en un jour ”. Pour exister, une nation a besoin de son propre pays ou territoire. Par exemple, tant que les anciens Israélites étaient exilés en terre étrangère, le pays de Babylone, ils ne formaient pas une nation dotée d’un statut reconnu parmi les nations de la terre. Quant à leur patrie, le territoire de Juda et de Jérusalem, formait-elle un pays ? Non ! Ce territoire était frappé de désolation, privé d’hommes et d’animaux domestiques. Saisis de crainte, les hommes qui devaient passer par là faisaient un détour à cause de toutes les plaies que Jéhovah avait fait venir sur ce territoire. Sans capitale et privé de villes peuplées, il n’en restait plus que des ruines hantées par les créatures de la désolation. Ce territoire, pareil à un désert, était envahi par la brousse. Mais lorsque le reste des fidèles Juifs libérés arriva dans ce lieu désolé — au cours de l’été de 537 av. J.-C. — et se rétablit sur l’emplacement des anciennes villes, cultiva la
-