Saisissez fermement la vie réelle
“Donne des ordres (...) pour qu’ils travaillent au bien, qu’ils soient riches en œuvres excellentes, libéraux, prêts à partager, s’amassant en toute sûreté un excellent fondement pour l’avenir, afin qu’ils saisissent fermement la vie réelle.” — I Tim. 6:17-19.
1-3. a) Décrivez la scène durant laquelle la foule en colère réclama la mort de “l’homme” Jésus. b) À quoi Jésus devait-il penser durant ces événements ? c) Quelles questions cela suscite-t-il ?
“VOICI, l’homme !” Il se tient face à la foule hurlante conduite par les principaux prêtres et les agents des Juifs qui crient : “Mets-le au poteau ! Mets-le au poteau !” Le meurtre habite leur cœur quand ils s’écrient : “Il doit mourir.” Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour nous représenter cette foule hostile, réclamant le sang d’un homme. De quel homme s’agit-il ? De Jésus-Christ, le Fils de Dieu. — Jean 19:4-7.
2 Nul doute que de nombreuses pensées devaient occuper l’esprit de Jésus tandis qu’il se tenait debout, hors du palais de Pilate. Il savait qu’il était descendu du ciel pour accomplir la volonté de son Père. Il comprenait que celle-ci prévoyait sa mort sur un poteau de supplice. C’est cette mort qu’il allait affronter sous peu. Mais que lui réservait l’avenir ? Allait-il être ressuscité ? Il savait que cela dépendait de sa fidélité : Avait-il été jugé fidèle dans tout ce qu’il lui avait été donné de faire, et serait-il capable d’endurer les terribles pressions dont il allait être l’objet durant les quelques heures à venir, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle ?
3 Mais c’est ici la fin de l’histoire de Jésus. Comment a-t-elle commencé ? Comment Jésus a-t-il pu tout en mourant saisir fermement la vie réelle ?
4, 5. a) Comment se fait-il que Jésus soit né à Bethléhem ? b) Comment cet événement a-t-il été annoncé, et à qui ?
4 C’est en l’an 2 avant notre ère, dans la petite ville de Nazareth, que l’ange Gabriel se présenta à Marie, fiancée à Joseph, et lui dit qu’elle allait donner naissance à un fils qui serait en réalité le Fils de Dieu. Plus tard, cette même année, Marie et Joseph se rendirent dans la ville de Bethléhem, à quelque quatre-vingt-dix kilomètres plus au sud, afin de se faire inscrire conformément au décret de César Auguste. La date de celui-ci était providentielle, car à peine étaient-ils arrivés que Marie donna naissance à Jésus dans une étable. Tout cela se passait exactement comme l’avait annoncé la prophétie. — Luc 1:26-35 ; 2:1-7 ; Michée 5:1 5:2, NW.
5 L’ange de Jéhovah annonça cet événement très important aux bergers qui se trouvaient dans les champs voisins cette nuit historique ; il leur dit : “Je vous déclare la bonne nouvelle d’une grande joie (...), parce qu’il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est Christ le Seigneur, dans la ville de David.” Les bergers se hâtèrent aussitôt pour voir “cette chose qui a eu lieu”. En revenant à leurs troupeaux, ils louaient et glorifiaient Dieu “pour toutes les choses qu’ils avaient vues et entendues”. — Luc 2:8-20.
L’enfance de Jésus
6. Que s’est-il passé alors que Jésus était âgé de huit jours ?
6 Selon la coutume juive, Jésus fut circoncis le huitième jour et présenté au temple de Jérusalem le quarantième jour à compter de sa naissance, afin que Joseph et Marie puissent offrir le sacrifice approprié selon la “loi de Jéhovah”. C’est lors de cette visite au temple qu’ils rencontrèrent Siméon, un homme âgé, à qui il avait été révélé “par l’esprit saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ de Jéhovah”. Prenant l’enfant dans ses bras, Siméon bénit Jéhovah et dit : “Mes yeux ont vu ton moyen de salut (...) gloire de ton peuple Israël.” Anne, une prophétesse de quatre-vingt-quatre ans, “s’approcha, et elle rendait à Dieu des actions de grâces et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem”. — Luc 2:21-38.
7, 8. À cause de quels événements la famille de Jésus est-elle allée en Égypte puis est-elle retournée à Nazareth ?
7 Quelque temps après ces événements intéressants, et non pas le jour de la naissance de Jésus comme le prétend la chrétienté, les astrologues sont arrivés. Ils s’étaient d’abord rendus à Jérusalem d’où on les avait envoyés à Bethléhem. Là, “ils virent le petit enfant avec Marie sa mère”. Après avoir ouvert leurs trésors et fait des dons très coûteux à l’enfant, ils retournèrent directement dans leur pays d’Orient, Dieu les ayant divinement avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, à Jérusalem. Puis, l’ange de Jéhovah dit à Joseph : “Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère et fuis en Égypte ; et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse. Car Hérode est sur le point de faire rechercher le petit enfant pour le détruire.” — Mat. 2:1-15.
8 Ainsi, dès sa naissance, le Fils de Dieu était indésirable aux yeux de Satan le Diable, le principal ennemi de Jéhovah. Comprenant qu’il avait été dupé par les astrologues, Hérode, agent de Satan, se mit en colère. Il ordonna que tous les enfants mâles de Bethléhem âgés de deux ans ou moins fussent tués. Le Diable et son instrument terrestre étaient certainement disposés à faire le maximum pour tuer le Fils de Dieu. Ce n’est qu’après la mort d’Hérode que Joseph, Marie et Jésus quittèrent l’Égypte et s’établirent à Nazareth. — Mat. 2:19-23.
9, 10. a) Que se passa-t-il à l’époque de la Pâque, alors que Jésus était âgé de douze ans ? b) Quels renseignements avons-nous sur l’adolescence de Jésus ?
9 Là, dans le district de Galilée, l’enfant Jésus grandit aux côtés de son père adoptif, de sa mère, de ses demi-frères et de ses demi-sœurs. Il apprit le métier de charpentier et ‘il grandit et devint robuste’. Quand le récit historique nous parle de nouveau de Jésus, nous apprenons qu’il est âgé de douze ans et qu’il a accompagné ses parents à Jérusalem pour la Pâque. Pour une raison quelconque, il se trouva séparé de ses parents. Trois jours plus tard, quand ceux-ci le retrouvèrent finalement, il était au temple, “assis au milieu des enseignants, les écoutant et les questionnant. Mais tous ceux qui l’écoutaient étaient sans cesse dans la stupéfaction devant son intelligence et ses réponses”. Jésus, jeune garçon, ne perdait pas son temps dans les faubourgs de la ville en compagnie de jeunes délinquants. À ses parents très surpris, il dit : “Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?” — Luc 2:39-50.
10 Jésus retourna à Nazareth et continua à se montrer obéissant et soumis à ses parents. “Jésus progressait en sagesse, en croissance physique et en faveur auprès de Dieu et des hommes.” Plus tard, Jésus allait certainement avoir besoin de toute la sagesse, de toute la force physique et de la bénédiction de Dieu qu’il avait pu obtenir durant son enfance. — Luc 2:51, 52.
Jésus commence son ministère dynamique
11. Quel événement important de la vie de Jésus eut lieu en l’an 29 ?
11 Après les événements de l’année 12 de notre ère, le récit ne nous rapporte rien de particulier à propos de Jésus avant l’automne de l’an 29 quand, à l’âge de trente ans, Jésus se présenta à Jean-Baptiste, son cousin, pour lui demander de le baptiser dans le Jourdain. Immédiatement après le baptême, non seulement Jean vit l’esprit saint descendre sur Jésus sous la forme d’une colombe, mais il entendit également une voix venant des cieux disant : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.” À partir de son baptême, Jésus était donc soutenu par la force dynamique de Jéhovah. — Mat. 3:13-17.
12, 13. Comment Satan a-t-il essayé de détruire Jésus au début de son ministère, mais comment son plan subtil a-t-il échoué ?
12 Pour se préparer en vue de son œuvre immense, Jésus fut conduit par l’esprit saint dans le désert de Judée où il jeûna pendant quarante jours. À la fin de cette période, alors que Jésus était physiquement affaibli, le Diable, qui cherchait toujours à détruire le Fils de Dieu, s’approcha de lui et le tenta à trois reprises, afin de le faire renoncer à son intégrité. Il suggéra à Jésus de changer des pierres en pains pour calmer sa faim. Il échoua. Il essaya ensuite d’amener Jésus à démontrer qu’il était le Fils de Dieu en se jetant du haut du rempart du temple. Il échoua encore. Enfin, le “chef de ce monde”, le Diable, offrit à Jésus tous les royaumes humains à la seule condition qu’il se mette à genoux et fasse un acte d’adoration devant lui. Il échoua une nouvelle fois. Comment Jésus, homme physiquement et mentalement parfait, réagit-il à ces offres ? Y a-t-il réfléchi ou a-t-il été attiré par leur caractère désirable ? A-t-il répondu au Diable en faisant appel au raisonnement humain ou à la logique rabbinique ? Non, dans chaque cas, il se tourna immédiatement vers la Parole de Dieu pour répondre et se défendre, disant : “Il est écrit (...)”. — Mat. 4:1-11 ; Jean 12:31.
13 Ainsi, dès le début de son ministère terrestre spécial, Jésus marcha dans l’intégrité et la fidélité envers Jéhovah, son Père céleste. Il ne cessa d’agir ainsi jusqu’à sa mort honteuse sur le poteau. Jésus démontra sans aucun doute qu’il cherchait à saisir fermement la vie réelle, la vie éternelle.
14. a) Savons-nous quelle était l’apparence physique de Jésus ? b) Comment pouvons-nous savoir quel genre de personne il était ?
14 Ne vous êtes-vous jamais demandé quelle était l’apparence physique de Jésus ou quel genre de personne était le Fils de Dieu ? La Bible est absolument muette quant à son apparence physique. Elle ne nous dit rien sur la couleur de ses cheveux ou de ses yeux, ni sur sa taille, son poids ou d’autres particularités physiques. Ce ne sont là que détails insignifiants. Il est plus important de savoir quel genre de personne il était. À ce propos, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur ses actions et ses paroles, sur la manière dont il s’exprimait et sur ce que d’autres ont dit à son sujet.
15. Comment pouvons-nous comparer l’œuvre effectuée par Jésus à celle d’autres personnages du passé ou du présent ?
15 Personne ne peut nier que Jésus-Christ a été l’homme le plus grand et le plus influent que la terre ait porté. Avant sa présence, toute l’histoire humaine était dirigée sur sa venue, et depuis toute l’histoire tourne autour de celle-ci. Il est également stupéfiant de constater tout ce que Jésus a accompli en si peu de temps. Il n’est pas exagéré de dire qu’en trois ans et demi seulement Jésus a fait cent fois plus que d’autres hommes durant toute leur vie. Si vous en doutez, comparez les actions de n’importe quel autre homme avec cette déclaration inspirée de l’apôtre Jean : “En fait, il y a encore bien d’autres choses que Jésus a faites. Si jamais on les écrivait dans tout le détail, le monde même, je crois, ne pourrait contenir les rouleaux qu’on en écrirait.” Il est évident que Jésus a été un travailleur zélé. — Jean 21:25.
16. Les compagnons de Jésus ont-ils été préparés à accomplir l’œuvre consistant à prêcher et à faire des disciples qu’ils allaient devoir effectuer après sa mort ?
16 Peu après son baptême, Jésus choisit quelques disciples qui allaient le suivre plus tard dans ses voyages et le fréquenter étroitement durant son ministère (Jean 1:35-51). Vous vous rappelez qu’à la fin de son ministère terrestre, Jésus ressuscité déclara à ces hommes qui l’avaient accompagné : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations.” En leur donnant cet ordre, il ne les envoyait pas accomplir une mission avec laquelle ils n’étaient pas familiarisés. Bien au contraire, ils avaient observé Jésus de très près durant environ trois ans, tandis qu’il faisait des disciples. Ils étaient donc bien formés et équipés, afin de poursuivre l’œuvre que Jésus avait commencée lui-même. — Mat. 28:19.
17. Quels sont quelques-uns des événements survenus durant les six premiers mois du ministère de Jésus, et quel territoire a-t-il parcouru durant cette période ?
17 C’est à Cana, en Galilée, que Jésus accomplit son premier miracle pour fortifier la foi de ses disciples en sa qualité de Messie. Après cela, il visita Capernaüm et y prêcha quelque temps avant de se rendre à Jérusalem pour la Pâque de l’an 30. Durant les six premiers mois de son œuvre consistant à prêcher et à faire des disciples, Jésus avait donc bien voyagé : de la basse vallée du Jourdain, où Jean-Baptiste baptisait, il s’était dirigé vers la mer de Galilée, au nord, et les collines, à l’ouest de celle-ci, puis était revenu au sud, à Jérusalem. — Jean 2:1-13.
“L’homme” en action
18. Quelles qualités admirables Jésus a-t-il manifestées quand il visita Jérusalem à l’époque de la Pâque de l’an 30 ?
18 Si, à cette époque particulière de la Pâque, Pilate avait observé les cours du temple où Jésus marchait avec un fouet à la main, il se serait probablement exclamé : “Voici, l’homme en action !” C’était vraiment un homme courageux et hardi, rempli d’indignation à la vue de la maison de culte de son Père transformée en une maison de trafic. Passant à l’action, il chassa les brebis et les bovins, répandit les pièces de monnaie sur le sol et renversa les tables, tout cela sans aide. Jésus n’était donc pas un homme faible et pusillanime comme les œuvres d’art de la chrétienté le laissent si souvent paraître. Observant cet homme d’action hardi, ses disciples se rendirent compte que la prophétie du Psaume 69:10 69:9, NW se réalisait sous leurs yeux : “Le zèle de ta maison me dévore.” — Jean 2:14-17.
19, 20. a) Qui était Nicodème, et quelle conversation a-t-il eue avec Jésus ? b) Selon Jésus, quel genre d’épreuve permettrait de savoir si un homme est bon ou mauvais ?
19 Jésus manifestait une autre qualité admirable en disant la vérité avec hardiesse, sans être intimidé par la présence des chefs. Il le démontra quand le Pharisien Nicodème vint le voir durant la nuit. Nicodème, “un chef des Juifs”, identifia correctement Jésus en disant : “Nous savons que toi, en tant qu’enseignant, tu es venu de la part de Dieu.” Voyant que ce Pharisien était lent à comprendre, Jésus le reprit : “Es-tu enseignant d’Israël et cependant ne sais-tu pas ces choses ? (...) Si je vous ai dit des choses terrestres et que cependant vous ne croyiez pas, comment croirez-vous si je vous dis des choses célestes ?” Cependant, Jésus se montra impartial, car il donna à cet homme la même possibilité qu’aux autres d’apprendre la vérité, vérité selon laquelle seuls ceux qui exercent la foi dans le Fils unique de Dieu pourront saisir fermement la vie réelle. Jésus lui dit : “Celui qui exerce la foi en lui [le Fils] ne doit pas être jugé. Celui qui n’exerce pas la foi est déjà jugé, parce qu’il n’exerce pas la foi dans le nom du Fils unique de Dieu.” C’était donc à Nicodème lui-même de décider s’il allait recevoir un jugement divin favorable ou non. — Jean 3:1-12, 16-18.
20 Ce membre du Sanhédrin a certainement choisi de venir rendre visite à Jésus en profitant de la nuit parce qu’il craignait les Juifs et pensait que sa réputation en souffrirait s’il était vu par eux en présence de Jésus. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle Jésus termina son entretien avec Nicodème par ces mots : “Or voici la base du jugement, que la lumière est venue dans le monde mais les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises. Car celui qui pratique des choses viles hait la lumière et ne vient pas à la lumière, afin qu’on ne reprenne pas ses œuvres. Mais celui qui fait ce qui est vrai vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées comme ayant été accomplies en harmonie avec Dieu.” — Jean 3:19-21.
21. Quel fait indiquait que l’activité de Jean-Baptiste était en train de décroître ?
21 Après ces événements, Jésus et ses disciples se rendirent en Judée où de nombreux croyants furent baptisés, non pas par Jésus mais par ses disciples. Il y eut tant de baptêmes que les disciples de Jean-Baptiste lui demandèrent la signification de tout cela. En réponse, Jean leur expliqua entre autres choses : “Lui [Jésus], il faut qu’il croisse, mais moi, il faut que je décroisse.” — Jean 3:22 à 4:2.
22. Quel événement survenu à Sychar allait permettre en temps voulu à de nombreux Samaritains de saisir fermement la vie réelle ?
22 Peu après l’emprisonnement de Jean-Baptiste, Jésus quitta la Judée et se rendit en Galilée (Mat. 4:12). En chemin, Jésus et ses compagnons passèrent à proximité du territoire des Samaritains où Jésus rendit un “témoignage occasionnel” à une femme à côté d’une source proche de la ville de Sychar. Il était “épuisé du voyage”. Néanmoins, il profita de l’occasion pour se faire connaître, car les Samaritains attendaient aussi le Messie. La conversation de Jésus avec cette femme samaritaine près de la source eut pour résultat que d’autres Samaritains sortirent de la ville pour rencontrer Jésus. Ils le prièrent si fermement de rester avec eux qu’il demeura là deux jours, et “beaucoup plus crurent à cause de ce qu’il dit”. — Jean 4:3-43.
Jésus commence son grand ministère en Galilée
23. De retour en Galilée, quel thème Jésus inclut-il alors dans son message, et pourquoi ?
23 Peu après la Pâque de l’an 30, ce ministre dynamique revint en Galilée où il passa la plus grande partie des deux années suivantes. D’après le récit biblique, “Jésus s’en retourna en Galilée dans la puissance de l’esprit”, ce qui explique pourquoi les Galiléens eurent le privilège d’être témoins de ses œuvres les plus puissantes. Jésus inclut pour la première fois dans son message appuyé par l’esprit le thème utilisé par Jean-Baptiste, que la prison avait réduit au silence, savoir : “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.” — Luc 4:14, 15 ; Mat. 4:17 ; Marc 1:14, 15 ; Jean 4:43.
24. a) Quel événement extraordinaire eut lieu dans la synagogue de Nazareth ? b) Quelle fut la réaction des habitants, et pourquoi ?
24 “Dans la puissance de l’esprit”, Jésus entra dans la synagogue de Nazareth, la ville où il résidait, le jour du sabbat et lut dans le rouleau d’Ésaïe, les versets un et deux du chapitre soixante et un És 61:1, 2: “L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qu’on écrase, pour prêcher l’année favorable de Jéhovah.” Puis il déclara : “Aujourd’hui est accomplie cette écriture que vous venez d’entendre.” Tous s’émerveillèrent de ses paroles captivantes ; cependant, quand il refusa d’accomplir des miracles pour divertir ses auditeurs mais compara plutôt ceux-ci aux Israélites sans foi du temps d’Élie et d’Élisée, ils “furent remplis de colère” et le poussèrent en toute hâte jusqu’au bord d’un précipice dans l’intention de l’y jeter. Toutefois, Jésus, revêtu de pouvoir et conduit par l’esprit, passa au milieu d’eux et s’en alla à Capernaüm, car le moment de sa mort n’était pas encore venu et ce n’était pas ainsi qu’il devait mourir. — Luc 4:16-31.
25, 26. a) Jésus a-t-il cessé de prêcher en Galilée à cause du mauvais accueil qu’il avait reçu dans sa ville de Nazareth ? b) Quels miracles a-t-il accomplis, et avec quels résultats ?
25 Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus invita quatre disciples à l’accompagner dans son ministère : Pierre et son frère André, Jacques et son frère Jean. Le récit nous rapporte ensuite comment ce ministre zélé, faisant des disciples, “alla par toute la Galilée, (...) prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute sorte de maladie et toute sorte d’infirmité”. Sa renommée gagna bientôt toute la Syrie, et des foules de personnes atteintes de toute sorte de maladie, — des épileptiques, des paralytiques, et des possédés des démons, — vinrent à lui, et il les guérit toutes. — Mat. 4:18-24.
26 Un lépreux vint trouver Jésus et, à genoux, le supplia : “Si tu le veux seulement, tu peux me purifier.” Ému de pitié, Jésus le toucha et lui dit : “Je le veux. Sois purifié.” Il recommanda à l’homme de ne pas raconter cela, mais de se montrer au prêtre et d’offrir le sacrifice requis par la Loi. Cependant, comme les gens firent connaître autour d’eux la nouvelle de ces miracles, celle-ci se répandit si bien que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville. Il rechercha donc un peu de paix et de tranquillité dans des lieux solitaires, hors des villes, mais la foule “venait à lui de toutes parts”. — Marc 1:40-45 ; Luc 5:12-16.
27. Qu’est-ce qui démontre à quel point Jésus était patient avec les autres ?
27 Nous pouvons imaginer que cela prenait beaucoup de temps et de forces à Jésus. Même un homme parfait a besoin de se détendre et de se reposer ; mais il semble que ces gens, impatients d’être guéris de leurs infirmités (et cela gratuitement), n’étaient même pas disposés à accorder à Jésus la considération à laquelle il avait droit. Fait particulièrement remarquable, Jésus ne s’est jamais plaint de ce manque de considération et n’a jamais éprouvé de ressentiment. Il manifestait ainsi une autre de ses grandes qualités, sa patience extrême envers ses semblables.
28. a) Qu’est-ce qui fut particulièrement évident lorsque Jésus guérit un certain paralytique à Capernaüm ? b) Tous les assistants se sont-ils réjouis de ce miracle ?
28 Après quelques jours, Jésus revint à Capernaüm. Aussitôt, une foule de gens se rassemblèrent autour de la maison où il demeurait, si bien qu’il était impossible d’y entrer. C’est pourquoi les quatre amis d’un paralytique percèrent un trou dans le toit et firent descendre le paralytique sur sa couchette là où se trouvait Jésus. La plupart des gens ne se souviennent que de cet aspect amusant de l’événement. Cependant, loin d’être un acte publicitaire, il démontre la foi de ces hommes. “Quand Jésus vit leur foi, il dit au paralytique : ‘Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.’” Toutes les personnes présentes ne se sont pas réjouies de cette parole. Certains scribes critiquèrent Jésus intérieurement. Mais étant capable de lire dans leur cœur, Jésus essaya de raisonner avec eux. Il leur demanda : “Quel est le plus facile, de dire au paralytique : ‘Tes péchés sont pardonnés,’ ou de dire : ‘Lève-toi, prends ta couchette et marche’ ?” Il leur expliqua ensuite que s’il avait utilisé la première expression, c’était pour ‘qu’ils sachent que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre’. N’était-ce pas une façon de reprendre ces scribes ? Un puissant témoignage fut ainsi rendu à la puissance et au Royaume de Dieu, et la plupart des témoins s’exclamèrent : “Nous n’avons jamais rien vu de pareil.” — Marc 2:1-12 ; Mat. 9:2-8.
29. Quand des ennemis critiquèrent Jésus parce qu’il mangeait avec des percepteurs d’impôts et des pécheurs, quelle réponse appropriée leur a-t-il faite ?
29 L’une des choses qui frappent vivement le lecteur de ce récit historique inspiré est la façon dont Jésus trouvait fréquemment une réponse exacte et appropriée pour réduire au silence ses adversaires. Par exemple, Lévi, un percepteur d’impôts, après avoir été choisi pour être du nombre de ses disciples, donna un grand festin et y invita Jésus et ses disciples, ainsi que de nombreux percepteurs d’impôts et des pécheurs. Les Pharisiens et leurs scribes critiquèrent Jésus parce qu’il mangeait avec des gens qu’eux-mêmes considéraient avec mépris comme des hommes pécheurs et corrompus à éviter. Quelle fut donc la réponse parfaite de Jésus pour réduire au silence ces Pharisiens moqueurs ? La voici : “Ce ne sont pas ceux qui sont en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais ceux qui sont mal portants. Je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs à la repentance.” — Luc 5:27-32.
“L’homme” faisait du bien le jour du sabbat
30, 31. a) Que se passa-t-il quand Jésus visita le réservoir d’eau de Bethzatha ? b) Comment Jésus a-t-il expliqué pourquoi il faisait du bien un jour de sabbat ?
30 Au printemps de l’an 31 de notre ère, Jésus se rendit de nouveau à Jérusalem pour la Pâque. Près de la porte des brebis, il y a un réservoir d’eau appelé Bethzatha où il fut témoin d’une scène pathétique. De nombreux malades, des aveugles, des boiteux et d’autres ayant des membres desséchés, attendaient là pour être guéris. Choisissant un homme qui était malade depuis trente-huit ans, Jésus lui dit : “Lève-toi, prends ta couchette et marche.” L’homme obéit. Il était tout à fait guéri. — Jean 5:1-9.
31 Mais au lieu de glorifier Dieu pour ce qui s’était passé, les Juifs présents murmurèrent contre Jésus parce qu’il avait accompli cette excellente œuvre de guérison le jour du sabbat. Comment Jésus leur répondit-il ? “Mon Père n’a cessé de travailler jusqu’à maintenant et moi je ne cesse de travailler.” À l’exemple de l’Ouvrier suprême, qui ne cesse de travailler pour nous en envoyant le soleil et la pluie même les jours de sabbat, Jésus, tel un ouvrier habile, ne cessait de travailler au bien des autres, même le sabbat. — Jean 5:10-17.
32, 33. Outre l’accusation qu’ils portaient contre Jésus parce qu’il opérait des guérisons le jour du sabbat, quelle autre accusation ses adversaires portèrent-ils contre lui, mais comment leur a-t-il répondu ?
32 La foule accepta-t-elle l’explication de Jésus ? Non, les Juifs devinrent plus furieux et ils “cherchaient encore plus à le tuer, parce que non seulement il violait le Sabbat mais aussi parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu”, du moins c’est ce qu’ils croyaient. Il est difficile d’imaginer que ces gens aient pu être à ce point aveuglés par les traditions religieuses, malgré les preuves indiscutables que Jésus était le Messie, qu’ils refusèrent de reconnaître que c’était Dieu qui avait guéri cet homme par l’entremise de Jésus. Néanmoins, celui-ci continua à raisonner avec eux et à leur montrer qu’il ne se ‘faisait pas lui-même l’égal de Dieu’, mais qu’il rendait gloire à Jéhovah pour tout ce qu’il faisait. Il leur dit : “Le Fils ne peut faire une seule chose de sa propre initiative, mais seulement ce qu’il voit faire au Père.” Ils allaient le voir faire des choses encore plus grandes, car l’heure viendrait où “les morts entendront la voix du Fils de Dieu”, oui, “l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes commémoratives entendront sa voix et en sortiront”. — Jean 5:18-30.
33 En déclarant ces grandes vérités à la foule, Jésus pensait-il vraiment la convaincre qu’il était le Messie ? Certainement pas ; il n’était pas naïf. Cependant, il acheva cette conversation en disant : “Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car celui-ci a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas les écrits de celui-ci, comment croirez-vous mes paroles ?” — Jean 5:46, 47.
34. En une autre occasion, quelle accusation les Pharisiens ont-ils portée contre les disciples de Jésus à propos du sabbat ?
34 Après avoir célébré la Pâque à Jérusalem, alors qu’ils retournaient dans le district de Galilée, les disciples de Jésus arrachèrent et mangèrent quelques épis de blé en traversant un champ le jour du sabbat. Une fois de plus, les Pharisiens les accusèrent de transgresser la loi relative au sabbat. Jésus leur répondit en disant que le sabbat avait été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. Il ajouta : “Le Fils de l’homme est Seigneur même du sabbat.” — Marc 2:23-28.
35. Un autre jour de sabbat, comment Jésus a-t-il raisonné avec ses adversaires pour montrer qu’il était bien de faire des miracles le jour du sabbat, et quels en furent les résultats ?
35 Un autre jour de sabbat, Jésus se trouvait dans une synagogue, et les Pharisiens l’observaient pour voir s’il allait “violer” le sabbat en guérissant un homme ayant une main desséchée. Pour avoir une raison de l’accuser, ils lui demandèrent : “Est-il permis de guérir, le sabbat ?” Jésus leur répondit : “Quel est l’homme d’entre vous qui a une seule brebis et qui, si celle-ci tombe dans une fosse le sabbat, ne la saisira pour la retirer ?” Alors il dit à l’homme d’étendre la main, et elle redevint immédiatement saine comme l’autre. Les Pharisiens ont-ils loué Dieu pour cette démonstration divine que Jésus était bien le Messie ? Non, bien au contraire, ils furent remplis de fureur. Ils “sortirent et tinrent conseil contre lui, pour le détruire”. Nous voyons donc une fois de plus que le “Seigneur du sabbat” ne craignait pas ces hommes méchants. Il continua à travailler et à faire du bien durant les sept jours de la semaine en accomplissant l’œuvre que Jéhovah lui avait confiée. — Mat. 12:9-14 ; Luc 6:5-11.
Le Maître Enseignant poursuit son œuvre sans relâche
36. Pourquoi le moment était-il plus critique qu’au début du ministère de Jésus ?
36 Trois mois après la Pâque de l’an 31, Jésus avait accompli la moitié de son œuvre consistant à faire des disciples. Il ne lui restait plus qu’un an et neuf mois pour l’achever et saisir fermement la vie réelle. Il n’y avait pas de temps à perdre, car il lui restait encore beaucoup à faire.
37. Quel célèbre discours Jésus prononça-t-il près de Capernaüm, et quels bienfaits sa lecture nous procure-t-elle ?
37 C’est à cette époque-là que Jésus prononça son célèbre discours communément appelé le Sermon sur la montagne. On ne sait pas avec certitude sur quelle montagne il l’a prononcé, mais c’était près de Capernaüm, sur la côte de la mer de Galilée. En réalité, ce sont les paroles que Jésus prononça ce jour-là qui ont de l’importance. Ce sermon est consigné dans Matthieu, à partir du verset trois du chapitre cinq jusqu’au verset vingt-sept du chapitre sept Mt 5:3–7:27. Dans ce discours, Jésus incita sans aucun doute ses auditeurs à une profonde réflexion qu’il est impossible d’exprimer en quelques mots. Nous retirerons tous de grands bienfaits en prenant le temps de lire ce sermon et de réfléchir aux paroles de Jésus. Sous la direction de son Père céleste, il transmettait sous inspiration les pensées de celui-ci. Si nous désirons donc penser comme Dieu, nous ferons bien de prendre le temps de lire et de méditer les paroles de Jésus.
38. Pourquoi les méthodes d’enseignement de Jésus étaient-elles si efficaces ?
38 Quelle fut la réaction des auditeurs de Jésus après ce discours en plein air ? “L’effet en fut que les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non comme leurs scribes.” Il démontra sans que subsiste le moindre doute qu’il était le Maître Enseignant, sans égal sur la terre. Entre autres qualités qui rendaient si efficace l’enseignement de Jésus, citons sa simplicité, sa concision, sa clarté, sa logique solide, ses comparaisons vivantes et ses questions profondes qui incitaient ses auditeurs à examiner leur cœur et à prendre une décision, pour ou contre la vérité. — Mat. 7:28, 29.
39. En plus de son enseignement remarquable, qu’a continué de faire Jésus pour convaincre les gens qu’il était le Messie ?
39 Outre ses méthodes d’enseignement efficaces, ce grand Enseignant continuait d’appuyer la deuxième partie de son ministère par des miracles, tout en se déplaçant de lieu en lieu. À Capernaüm, il guérit le serviteur paralysé d’un officier non Israélite, car, comme Jésus le déclara, “chez personne en Israël, je n’ai trouvé une foi aussi grande”. Alors qu’une civière portant la dépouille du fils unique d’une veuve passait à proximité, en direction du cimetière de Naïn, Jésus la toucha et à son commandement le jeune homme revint à la vie. C’était un puissant témoignage démontrant sa qualité de Messie. — Mat. 8:5-13 ; Luc 7:11-17.
40. Comment Jean-Baptiste, alors emprisonné, a-t-il pu savoir si Jésus était bien le Messie ?
40 Dans sa prison, Jean-Baptiste entendit parler de ces œuvres merveilleuses. Il envoya donc des messagers demander à Jésus : “Es-tu Celui qui vient ?” En réponse, Jésus leur dit de rapporter tout ce dont ils étaient témoins : les aveugles reçoivent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts sont ressuscités et la bonne nouvelle est dite aux pauvres. Cela allait certainement convaincre Jean que “Celui qui vient” était effectivement venu. — Luc 7:18-23.
41, 42. a) Que se passa-t-il un jour que Jésus prenait un repas chez un Pharisien ? b) Comment le Maître Enseignant a-t-il montré avec tact que ceux qui se prétendent justes obtiendront difficilement le pardon de leurs péchés ?
41 Même quand Jésus prenait le temps de manger, il restait vigilant et prêt à enseigner la vérité aux hommes. Par exemple, un jour qu’il était allongé pour prendre un repas chez un Pharisien, une femme très connue pour ses péchés vint en pleurant dans l’espoir que Jésus les lui pardonnerait. Elle lui lava les pieds avec ses larmes et les essuya avec ses cheveux, tout en les embrassant tendrement et en les oignant d’huile parfumée de grand prix. Voyant cela, le Pharisien méprisa Jésus dans son cœur. En fait, toute cette scène l’indigna. Mais voyez comment le Maître Enseignant donna au moyen de la comparaison suivante une leçon à ce Pharisien qui se justifiait, leçon qu’il ne serait pas près d’oublier. Deux hommes étaient débiteurs d’un certain prêteur ; l’un avait une dette de cinq cents deniers, l’autre de cinquante. Comme ils n’étaient pas en mesure de payer, le prêteur annula leur dette. Évidemment, c’est celui qui avait la plus grosse dette qui avait le plus de raisons d’aimer le prêteur. Ensuite, Jésus appliqua la comparaison au cas présent, disant :
42 “Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds. Mais cette femme ma arrosé les pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais cette femme, depuis l’heure où je suis entré, n’a cessé d’embrasser tendrement mes pieds. Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais cette femme a oint mes pieds d’huile parfumée. En vertu de cela, je te le dis, ses péchés, si nombreux soient-ils, sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé ; mais celui auquel il est peu pardonné aime peu.” — Luc 7:36-50.
43. Que fit Jésus quand il visita la Galilée pour la deuxième fois ?
43 Peu après ces événements, Jésus visita une deuxième fois les villes et les villages de la Galilée, accompagné de ses douze apôtres et de plusieurs femmes dévouées devenues ses disciples. Au cours de cette tournée, il expulsa de nombreux démons, rencontra beaucoup d’opposition de la part des Pharisiens, prononça de nombreuses comparaisons, rendit la vue à de nombreux aveugles, ressuscita des morts et réconforta beaucoup de gens opprimés avec la bonne nouvelle de son Royaume glorieux. — Mat. 12:22-45 ; 13:1-52 ; Luc 8:1-3.
44. Quelle fut la réaction des Gadaréniens quand Jésus leur prêcha la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ?
44 Le voyage de Jésus l’amena de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Gadaréniens. Comment le grand Enseignant fut-il accueilli dans ce nouveau territoire ? Eh bien, après qu’il eut expulsé une “légion” de démons de deux possédés et que ces démons eurent précipité un troupeau de porcs dans la mer, les habitants prièrent Jésus de quitter leur district. Jésus a-t-il discuté et refusé de s’en aller ? Non, son temps était trop limité pour cela. Il avait rendu témoignage. Au moins un des deux hommes possédés des démons avait eu foi en Jésus, et celui-ci l’avait récompensé en lui confiant la mission de répandre la bonne nouvelle parmi ses parents et dans les dix villes connues sous le nom de Décapole. Jésus n’était donc pas obligé de rester là. Des gens beaucoup plus dignes attendaient avec impatience qu’il traverse de nouveau la Galilée pour leur procurer des bénédictions. Parmi eux, il y avait Jaïrus, dont la fille était mourante, et une femme anonyme sujette à un flux de sang depuis douze ans et qu’aucun médecin ne pouvait guérir. Il n’avait donc pas de temps à perdre avec des personnes ingrates qui s’opposaient à lui. — Mat. 8:28-34 ; Marc 5:1-43.
45. Quelle fut la réaction des habitants de Nazareth quand Jésus prêcha de nouveau dans leur synagogue, et que pensaient-ils à propos de Jésus ?
45 Si Jésus revisitait les habitants de Nazareth, sa ville, leur cœur serait-il maintenant différent ? Reconnaîtraient-ils leur erreur passée et accueilleraient-ils joyeusement leur glorieux concitoyen ? À son retour, quand Jésus les enseigna dans leur synagogue, ils furent frappés par sa sagesse. Cependant, ils trébuchèrent sur le fait qu’à leurs yeux il n’était que le “fils du charpentier”. Quand Jésus déclara qu’“un prophète n’est pas sans être honoré, sauf dans son propre territoire et dans sa propre maison”, il pensait probablement au prophète Jérémie et à la façon dont ses compatriotes l’avaient rejeté. — Mat. 13:54-58 ; Jér. 1:1 ; 11:21.
Jésus prend des dispositions pour un témoignage plus grand
46, 47. a) Après deux ans de témoignage intensif, Jésus a-t-il ralenti son activité ministérielle ? b) Lors de sa troisième visite en Galilée, comment Jésus considéra-t-il la situation spirituelle des foules, et, selon lui, que fallait-il demander dans la prière ?
46 On pourrait penser qu’après avoir accompli une œuvre de prédication intense pendant près de deux ans, après avoir visité et revisité de nombreuses régions et après avoir opéré beaucoup de miracles sous les yeux de milliers de témoins, Jésus allait alors penser à ralentir son activité. Mais, bien au contraire, nous le trouvons en train de prendre des dispositions pour activer et étendre l’œuvre de prédication.
47 Tout d’abord, Jésus lui-même se met en route pour un troisième voyage en Galilée où il fait le tour de “toutes les villes et de tous les villages, enseignant dans leurs synagogues et prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute sorte de maladie et toute sorte d’infirmité”. Ce qu’il vit durant ce voyage le convainquit plus que jamais de la nécessité d’étendre et d’intensifier l’œuvre de prédication. Partout où il se rendait, “à la vue des foules, il en eut pitié, car elles étaient dépouillées et ballottées comme des brebis sans berger”. “Oui, observa-t-il, la moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux.” Que pouvait-on faire ? “Suppliez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson”, tel fut le conseil de Jésus. — Mat. 9:35-38.
48. Quelles instructions Jésus donna-t-il aux douze avant de les envoyer prêcher ?
48 En harmonie avec sa prière fervente, cet homme d’action très zélé prit des dispositions pour envoyer davantage de proclamateurs de la bonne nouvelle dans le champ. Il réunit les douze apôtres et les envoya deux par deux, constituant ainsi six paires de prédicateurs du Royaume pour parcourir le territoire, dans six directions différentes. Quand il envoya ces ministres à plein temps, il leur donna des instructions précises quant aux endroits où ils devaient se rendre, aux personnes à qui ils devaient prêcher et à celles qu’ils devaient éviter. Il leur ordonna également de dire et de faire exactement ce qu’ils l’avaient vu faire et entendu dire. “Quand vous irez, prêchez en disant : ‘Le royaume des cieux s’est approché.’” Grâce au pouvoir de l’esprit saint, ils allaient être capables de ‘guérir les malades, ressusciter ceux qui sont morts, purifier les lépreux, expulser les démons’. Ils ne devaient pas accepter d’argent pour ces guérisons venant de Dieu. “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement”, telle était la règle qu’ils devaient suivre. — Mat. 10:1-42 ; Marc 6:7-13.
49. Pourquoi Jésus et ses apôtres se sont-ils retirés dans un endroit tranquille, mais que s’est-il passé ensuite ?
49 À leur retour, quand les douze rapportèrent les choses merveilleuses qu’ils avaient eu la joie d’accomplir, Jésus suggéra de se retirer dans un endroit solitaire, hors de la ville, “car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et il n’était même pas commode de prendre un repas”. Cependant, ayant appris où se rendaient Jésus et ses disciples, les gens les devancèrent. Quel exemple parfait de générosité le grand Enseignant donna-t-il alors ? Quand il vit ces gens, “il fut ému de pitié pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses”. Le temps passait, et l’heure était avancée. Tous avaient grand faim. Aussi, cet homme de Dieu, qui faisait des miracles, nourrit cinq mille hommes avec seulement cinq pains et deux poissons. Il y eut encore douze paniers de restes. — Marc 6:30-44
50. Dans quelles régions éloignées Jésus a-t-il prêché durant une courte période ?
50 Cet événement eut lieu à l’époque de la Pâque de l’an 32. Autrement dit, il ne restait qu’environ qu’une année à Jésus pour achever son œuvre et démontrer qu’il était digne de la vie réelle qui lui était réservée comme récompense de sa fidélité. Il n’est donc pas surprenant de trouver ensuite Jésus en train de prêcher dans des endroits éloignés, tout cela en peu de temps, car il s’efforçait de rendre un plus grand témoignage dans un territoire plus étendu et à un plus grand nombre de gens. Nous le trouvons tout d’abord dans le voisinage de Capernaüm, sur la côte nord de la mer de Galilée. Puis on le rencontre en train d’opérer des miracles sur la côte méditerranéenne, près des villes de Tyr et de Sidon. Peu après, il se trouve très loin de cette région, à l’est de la mer de Galilée et de la haute vallée du Jourdain, en train de prêcher dans les dix villes connues sous le nom de Décapole et accomplissant de nombreux miracles dans ce territoire. — Marc 7:24-37.
51. Quelles difficultés Jésus a-t-il sans aucun doute rencontrées, mais pourquoi ne sont-elles vraisemblablement pas mentionnées ?
51 Réfléchissez aux très grandes distances que Jésus a sans doute parcourues à pied pour atteindre ces régions éloignées. Pourtant, il ne se plaignait jamais de la fatigue ni des difficultés dues à la chaleur, à la pluie, à la poussière ou à la boue. En fait, ces choses avaient si peu d’importance à ses yeux qu’elles n’étaient jamais mentionnées. La chose importante était l’œuvre de prédication vitale accomplie par Jésus, et c’est ce que les rédacteurs bibliques inspirés ont souligné dans leur récit.
52. Qui étaient les plus grands ennemis de Jésus, et qu’est-ce qui démontre qu’ils n’allaient jamais se repentir ni accepter le Messie ?
52 Cela ne veut pas dire que la Bible ne dit rien des choses que Jésus souffrit durant son ministère. Elle nous parle beaucoup de l’opposition et de la persécution dont il fut l’objet, particulièrement de la part des chefs religieux. Du début à la fin de son ministère terrestre, il dut constamment répondre à leurs provocations continuelles. Maintenant, plus de deux ans s’étaient écoulés durant lesquels il avait accompli devant les Israélites un miracle après l’autre pour démontrer qu’il était bien le Fils de Dieu. Or, voilà qu’après avoir nourri des milliers de personnes (quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants) avec seulement sept pains et quelques poissons, action qui aurait dû convaincre les plus sceptiques, les Pharisiens et les Sadducéens demandèrent un signe du ciel prouvant que Jésus était le Messie. Que leur répondit Jésus ? Il se contenta de leur répéter ce qu’il leur avait déjà dit en une autre occasion : “Une génération méchante et adultère cherche sans cesse un signe, mais il ne lui sera donné d’autre signe que le signe de Jonas.” Plus tard, quand le “signe de Jonas” se réalisa, c’est-à-dire quand Jésus resta dans la terre pendant une partie de trois jours, comme Jonas dans le ventre du poisson, les événements démontrèrent ce que ces hommes ‘méchants et adultères’ refusaient de croire. — Mat. 15:32 à 16:4 ; 12:38-40.
53. Quel événement important eut lieu vers la fin du ministère de deux ans en Galilée ?
53 Avant d’achever son grand ministère en Galilée qui occupa la plus grande partie des deux années, Jésus emmena Pierre, Jacques et Jean sur une haute montagne. Sur celle-ci, probablement le mont Hermon haut de quelque 2 700 mètres, ils furent témoins de sa transfiguration. — Mat. 17:1-13.
Jésus dirige toute son attention sur le sud
54. Où Jésus a-t-il concentré son activité durant les six derniers mois de son ministère ?
54 C’est en automne de l’an 32, à l’occasion de la fête des Huttes, que Jésus déplaça le centre de son activité vers le sud, autour et à l’intérieur de Jérusalem ainsi que dans les districts de Judée et de Pérée. C’est dans cette région qu’il concentra son activité de prédication durant les six derniers mois de son ministère terrestre. Là comme ailleurs, il enseigna aux hommes de sages préceptes et des principes justes en utilisant très souvent des comparaisons appropriées. C’est au cours de cette campagne dans le sud que Jésus fit certaines de ses déclarations et de ses prophéties les plus importantes.
55. Où trouvons-nous Jésus en train de prêcher malgré l’opposition, et que déclara-t-il aux croyants et aux non-croyants?
55 La fin de son ministère approchant et ses ennemis devenant acharnés, Jésus dut se montrer plus prudent, afin de ne pas être tué avant le moment prévu par Dieu (Jean 7:1-19, 25). Cependant, ce prédicateur énergique se cachait-il dans les montagnes ou édulcorait-il son message pour qu’il ne choque pas la susceptibilité religieuse du clergé ? Absolument pas. Il entra hardiment dans le temple et commença à instruire le peuple selon son habitude. À ceux qui croyaient, il dit : “Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous fera libres.” Mais à ses ennemis, il déclara : “Vous venez de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père.” — Jean 8:31, 32, 44.
56. Que fit-il pour hâter la séparation qui devait s’effectuer parmi les gens durant le peu de temps que devait encore durer son ministère ?
56 Jésus se rendait compte que dans ce territoire également ‘la moisson était grande, mais les ouvriers peu nombreux’. Si, dans le peu de temps qui restait, il voulait rendre un témoignage efficace dans ce territoire, comme il l’avait fait dans le nord au cours des deux années précédentes, il fallait en quelque sorte d’abord défricher le terrain. C’est pourquoi il “désigna soixante-dix autres [disciples] et les envoya deux par deux en avant de lui dans toutes les villes et endroits où lui-même devait venir”. Autrement dit, ce n’était plus six paires de proclamateurs, comme en Galilée l’année précédente, mais trente-cinq paires de témoins qui allaient proclamer dans le pays : “Le royaume de Dieu s’est approché de vous.” Les habitants seraient ainsi préparés, afin d’être en mesure de décider rapidement s’ils étaient pour ou contre le Messie, quand celui-ci viendrait dans leur ville. — Luc 10:1-16.
57. Quand les soixante-dix évangélisateurs revinrent, se réjouissant de ce que les démons obéissaient à leur voix, que leur déclara Jésus, et que voulait-il dire ?
57 Quand les soixante-dix disciples furent de retour, ils firent ce rapport joyeux à Jésus : “Même les démons nous sont soumis par l’usage de ton nom.” Mais Jésus leur répondit : “Ne vous réjouissez pas de ceci : que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux.” En réalité, le pouvoir sur les démons ne faisait que démontrer que la force de Jéhovah était sur eux ; en revanche, l’inscription de leur nom dans les cieux dépendait de leur fidélité. Que l’on expulse les démons ou que l’on accomplisse quelque chose de moins spectaculaire, il faut donc s’efforcer de rester fidèle. — Luc 10:17-24.
58. Quelles sont quelques-unes des vérités importantes énoncées par le grand Enseignant durant son ministère dans le sud du pays ?
58 Considérez certaines des grandes vérités que cet Enseignant infatigable apprenait aux gens durant l’exercice de son ministère, d’un événement à un autre. Chaque jour, il semblait puiser de nouvelles vérités du trésor de sagesse et de connaissance de son Père. Son histoire du bon Samaritain fut une leçon soulignant la vraie miséricorde et le véritable amour du prochain. Marthe fut reprise parce qu’elle s’inquiétait trop des choses matérielles ; Marie fut félicitée pour son attitude. Les démons étaient expulsés par le “doigt” de Dieu et non par Satan, “le chef des démons”. (Luc 10:24-42 ; 11:14-22.) Ne soyons jamais inquiets à propos de ce que nous mangerons ou de quoi nous nous vêtirons, mais recherchons plutôt continuellement le Royaume de Dieu, et toutes ces choses nécessaires nous seront données. Le “petit troupeau” ne doit pas craindre, car le Père lui donnera le Royaume. L’“intendant fidèle” est celui que le Maître établit sur tous ses biens. — Luc 12:22-32, 41-44.
59. Comment Jésus a-t-il répondu à ses ennemis quand ceux-ci l’ont accusé de nouveau d’avoir guéri un malade le jour du sabbat ?
59 À ceux qui le critiquaient d’avoir guéri un jour de sabbat une femme qui était courbée en deux depuis dix-huit ans, Jésus déclara : “Hypocrites, est-ce que chacun de vous, le sabbat, ne détache pas son âne ou son taureau de l’étable pour le mener boire ? Et ne fallait-il pas que cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan a tenue liée voici dix-huit ans, fût déliée de ce lien le jour du sabbat ?” Un autre jour de sabbat, il guérit un homme hydropique et dit : “Lequel d’entre vous, si son fils ou son taureau tombe dans un puits, ne l’en tirera aussitôt, le jour du sabbat ?” — Luc 13:10-17 ; 14:1-6.
60. Citez quelques-unes des comparaisons intéressantes utilisées par le grand Enseignant.
60 Le grand Enseignant faisait des comparaisons pratiques et intéressantes. Il utilisa souvent une parabole appropriée pour réduire au silence ceux de ses auditeurs qui le critiquaient. Voyons-en quelques-unes brièvement. Il y avait un homme riche, mais pas selon Dieu, qui se proposait d’abattre ses magasins et d’en construire de plus grands, tout cela alors qu’il allait mourir durant la nuit (Luc 12:13-21). Le Royaume de Dieu est semblable à un grain de moutarde qui croît et devient un grand arbre ou à un peu de levain dans la farine (Luc 13:18-21). Les invités à un festin devraient prendre les places les moins bonnes pour espérer être élevés plus tard. Quiconque construit une tour doit d’abord en calculer la dépense. Un roi qui ne peut gagner une bataille s’empresse de demander la paix. Le berger se réjouit davantage d’avoir retrouvé une brebis perdue que des quatre-vingt-dix-neuf autres. Une drachme retrouvée procure plus de joie à une femme que les neuf autres non perdues (Luc 14:7-11, 28-33 ; 15:4-10). Jésus prononça également la célèbre parabole du fils prodigue et la comparaison non moins connue de l’homme riche et de Lazare (Luc 15:11-32 ; 16:19-31). Une veuve obtint d’un juge inique qu’il agrée sa requête uniquement parce qu’elle n’avait cessé de l’importuner pour qu’il lui rende justice. Deux hommes priaient au temple : les prières du percepteur d’impôts pécheur furent entendues, mais pas celles du Pharisien qui se déclarait juste lui-même (Luc 18:1-14). Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses comparaisons utilisées par le Maître Instructeur.
Les derniers jours glorieux du ministère de Jésus
61. Selon ses propres paroles, qu’allait connaître Jésus avant d’achever son ministère terrestre ?
61 Jésus savait qu’il allait connaître sous peu la souffrance et la mort. C’est pourquoi, pour la troisième fois, il avertit ses apôtres de ce qui allait survenir : “Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses écrites par le moyen des prophètes quant au Fils de l’homme seront accomplies. Par exemple, il sera livré aux hommes des nations, tourné en dérision, traité avec insolence et craché dessus ; et après l’avoir flagellé, ils le tueront, mais le troisième jour, il se lèvera.” Jésus n’avait pas peur d’affronter ces événements, pourvu qu’il démontrât sa fidélité jusqu’à la mort et saisît fermement la vie éternelle dans les cieux. — Luc 18:31-33.
62, 63. a) Pourquoi les habitants de Jérusalem se demandaient-ils si Jésus allait être présent pour la Pâque de l’an 33 ? b) Mais comment, cinq jours avant le 14 nisan, un dimanche, le doute disparut-il ?
62 Alors que l’on préparait la Pâque, à Jérusalem, toutes les conversations tournaient autour de Jésus : Viendrait-il ou non ? C’était parce que “les principaux prêtres et les Pharisiens avaient donné des ordres : si quelqu’un venait à savoir où il [Jésus] était, il devait le dévoiler, afin qu’ils se saisissent de lui”. — Jean 11:55-57.
63 C’est dans cette atmosphère lourde que Jésus fit son apparition, et quelle apparition ! Monté sur un ânon, il entra dans la ville en procession triomphale. Les gens étendaient devant lui, sur le sol, leurs vêtements et des branches de palmiers, et criaient : “Béni sois Celui qui vient comme le Roi au nom de Jéhovah !” C’est pourquoi “toute la ville fut en émoi”. Quant aux Pharisiens, ils se disaient entre eux : “Vous remarquez que vous n’arrivez absolument à rien. Voyez ! Le monde est allé après lui.” Ce dimanche-là, quand vint le soir, Jésus sortit de la ville pour passer la nuit en sécurité. Il avait encore devant lui cinq journées d’intense activité. — Luc 19:36-38 ; Mat. 21:1-11 ; Jean 12:12-19.
64. Qu’a fait Jésus le lundi de cette dernière semaine, et pourquoi ?
64 Le lendemain lundi, Jésus purifia le temple en chassant les marchands et en renversant les tables sur lesquelles se trouvait l’argent des changeurs. Il ne se conduisait pas en anarchiste cherchant à provoquer une émeute ou la révolution. Il agissait avec justice en tant que Fils de Dieu. Il cita les Écritures pour justifier son attitude, disant : “Il est écrit : ‘Ma maison sera appelée maison de prière,’ mais vous en faites une caverne de brigands.” Rappelons-nous que trois ans auparavant Jésus avait manifesté son zèle ardent pour le culte pur de Jéhovah en débarrassant de la même manière le temple de ces commerçants cupides. Quelle fut donc la réaction à ce deuxième acte de purification ? “Les principaux prêtres et les scribes et les principaux du peuple cherchaient à le détruire.” Ces hommes démontraient qu’ils n’avaient pas changé et qu’ils étaient irréformables. — Mat. 21:12, 13 ; Luc 19:45-48.
65, 66. a) Le mardi, quelles sont quelques-unes des paroles que Jésus prononça devant la foule réunie au temple ? b) Quel enseignement complémentaire, sous forme de prophéties et de paraboles, Jésus a-t-il donné à ses apôtres ?
65 Le mardi fut une autre journée très active pour Jésus, qui paraissait infatigable. Nous le trouvons au temple en train d’enseigner le peuple bien que son autorité fût mise en doute par les principaux prêtres et par les anciens. Il fit directement allusion à ces chefs religieux infidèles quand il énonça ses paraboles des deux fils, des cultivateurs méchants et du festin de mariage (Mat. 21:23 à 22:14). Quand on lui posa à brûle-pourpoint des questions captieuses sur le paiement des impôts, sur la résurrection et sur le plus grand commandement de la Loi, Jésus fut tout à fait capable de répondre par des arguments irréfutables. Ensuite, il posa à ses adversaires une question concernant les ancêtres du Messie qui les réduisit au silence. “Nul ne put lui répondre un mot, et à partir de ce jour personne n’osa plus l’interroger.” (Mat. 22:15-46). C’est à cette occasion que Jésus lança son accusation la plus mordante contre les scribes et les Pharisiens hypocrites. Son réquisitoire était un chef-d’œuvre du genre. — Mat. 23:1-39.
66 Alors qu’il quittait le temple, Jésus fit cette remarque prophétique : “En vérité je vous le dis : Il ne restera ici en aucune façon pierre sur pierre qui ne soit renversée.” Ses apôtres et lui se rendirent ensuite sur le mont des Oliviers où il leur donna sa prophétie d’une très longue portée sur la fin du présent système de choses ainsi que les paraboles des dix vierges, des talents et celle de la séparation des brebis et des boucs. — Mat. 24:1 à 25:46.
67. Quels événements honteux eurent lieu le mercredi ?
67 Le mercredi, tandis que Jésus était à Béthanie, ses ennemis à Jérusalem ourdissaient un complot diabolique pour se saisir de lui secrètement. “Les principaux prêtres et les aînés du peuple s’assemblèrent dans la cour du grand prêtre qui s’appelait Caïphe, et ils tinrent conseil pour s’emparer de Jésus par un moyen rusé et le tuer.” C’est alors qu’apparut sur la scène, au moment approprié, un instrument tout prêt pour ce crime : Judas Iscariot. Il leur demanda : “Que voulez-vous me donner pour que je vous le livre ?” Ils lui fixèrent une somme de trente pièces d’argent. — Mat. 26:3-16.
68. Quel événement se produisit le jeudi après le coucher du soleil ?
68 Le jeudi fut consacré aux derniers préparatifs de la Pâque annuelle. Ce soir-là, après le coucher du soleil, Jésus et ses douze apôtres se réunirent dans une grande chambre haute à Jérusalem, afin d’y célébrer ce qui allait être la dernière Pâque légale selon le système de l’alliance de la Loi. Ce fut un événement mémorable. Avant que le soleil ne se couche de nouveau, Jésus allait abandonner sa vie terrestre, afin de saisir fermement la vie réelle, la vie éternelle et immortelle. — Marc 14:12-16.
69. Après la célébration de la dernière Pâque, quels événements eurent lieu durant les dernières heures de la vie de Jésus ?
69 Jésus et ses douze apôtres se trouvaient donc réunis dans l’intimité, dans une salle d’hôtes. Ce fidèle Fils de Dieu allait passer cette longue nuit éveillé. Durant les quelques heures suivantes, des événements d’une importance capitale allaient se succéder rapidement. Les treize mangent la Pâque. Jésus lave les pieds de ses apôtres. Judas est identifié au traître ; il quitte brusquement la salle. Le Repas commémoratif est institué, et les onze disciples fidèles sont invités par Jésus à entrer dans une alliance pour le Royaume. Jésus prie. Puis, les onze et Jésus quittent la pièce pour se rendre dans le jardin de Gethsémané. Là, Jésus se met à prier avec ferveur avant d’être trahi et arrêté. Le procès n’est qu’une comédie durant laquelle Jésus est présenté successivement au grand prêtre Anne, à Caïphe, devant le Sanhédrin, à Pilate, à Hérode et de nouveau à Pilate. — Mat. 26:20 à 27:2 ; Luc 23:1-16.
70. Décrivez la scène au cours de laquelle, dans le palais du gouverneur, la question brûlante de la royauté fut discutée.
70 Représentez-vous la scène : une foule hurlante contre un homme parfait et impassible, se tenant calmement devant elle. S’adressant à Jésus, Pilate lui demande : “Es-tu le roi des Juifs ?” “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde”, lui répond Jésus. Ne trouvant aucune faute en lui, Pilate présente de nouveau Jésus à la foule et dit : “Voici, l’homme !” La foule hurle : “Mets-le au poteau ! Mets-le au poteau !” Quand Pilate demande : “Mettrai-je au poteau votre roi ?”, les principaux prêtres lui répondent : “Nous n’avons de roi que César.” — Jean 18:28 à 19:16.
71. Décrivez comment le Fils de Dieu innocent fut mis à mort par les soldats romains.
71 Après qu’on l’eut flagellé, torturé avec des épines, souffleté et qu’on lui eut craché dessus, ce Juste fut cloué à un poteau de supplice pour y souffrir et y agoniser lentement. Finalement, vers trois heures de l’après-midi, le vendredi 14 nisan de l’an 33, Jésus expira en s’écriant : “C’est accompli !” — Marc 15:16-20 ; Jean 19:1-3, 30.
72, 73. En résumé, quelles sont quelques-unes des choses accomplies par Jésus durant son bref ministère terrestre ?
72 Effectivement, tout ce que Jéhovah avait prévu en envoyant son Fils unique sur la terre fut pleinement accompli. Jésus avait appris l’obéissance par les choses souffertes. Il a démontré que le Diable est un menteur et il s’est qualifié pour être le Défenseur de Jéhovah dans la grande question de la souveraineté universelle. Il était venu “rendre témoignage à la vérité”, ce qu’il fit sans aucun doute. Il prêcha la bonne nouvelle aux pauvres, réconforta les affligés et annonça le jour de vengeance de Jéhovah aux petits et aux grands. Jésus fit le bien. Il se montra riche en œuvres excellentes. Il était très généreux de son temps et de ses forces pour le bien des autres. Il se montra prêt à partager sa grande connaissance et sa sagesse avec les hommes. Finalement, il saisit fermement la vie réelle, la vie éternelle dans les cieux avec son Père. — Jean 18:37 ; I Tim. 6:12, 18, 19 ; Héb. 5:8.
73 Dans tout cela, Jésus nous a également laissé un modèle pour que nous suivions attentivement ses traces.
[Carte, page 206]
(Voir la publication)
Jésus intensifia son activité ministérielle par une troisième tournée en Galilée, visitant ‘toutes les villes et tous les villages’, afin de prêcher le Royaume de Dieu.
GALILÉE
Chorazin
Capernaüm
Bethsaïda
Magadan
Mer de Galilée
Cana
Tibériade
Plaine d’Esdrelon
Nazareth
Mt. Tabor
Gadara
Naïn
Jourdain
Béthanie au-delà du Jourdain
[Carte, page 207]
(Voir la publication)
Jésus parcourut le territoire s’étendant de la Phénicie à la Décapole en très peu de temps et presque toujours à pied.
MER MÉDITERRANÉE
PHÉNICIE
Sidon
Tyr
ABILÈNE
Mont Hermon
ITURÉE
Césarée de Philippe
TRACHONITIDE
GALILÉE
Chorazin
Capernaüm
Bethsaïda
Cana
Magadan
Mer de Galilée
Tibériade
Nazareth
Naïn
Béthanie au-delà du Jourdain ( ?)
SAMARIE
Salim( ?)
Aenon( ?)
Samarie
MONT GARIZIM
Puits de Jacob
DÉCAPOLE
Damas
Raphana( ?)
Hippos
Dion
Canatha
Gadara
Abila( ?)
Scythopolis
Pella
Gérasa
[Illustrations, page 197]
À douze ans, Jésus était au temple de Jéhovah, écoutant et posant des questions.
Jésus commença son ministère dynamique immédiatement après son baptême en l’an 29 de notre ère.
[Illustration, page 199]
Avec zèle, Jésus chassa hors du temple de Jéhovah tous ceux qui en avaient fait une maison de trafic.
[Illustration, page 201]
Jésus invita les pêcheurs Jacques et Jean à l’accompagner dans son ministère.
[Illustration, page 203]
Un jour de sabbat, Jésus guérit un homme qui avait une main desséchée.
[Illustration, page 204]
Dans son Sermon sur la montagne, Jésus offrit à son auditoire de nombreux sujets de réflexion.
[Illustration, page 205]
Même quand il était en train de manger, comme dans la maison d’un Pharisien, Jésus était prêt à enseigner la vérité.
[Illustration, page 209]
Durant les derniers mois de son ministère, Jésus étendit son activité en envoyant trente-cinq paires de témoins préparer le chemin devant lui.
[Illustration, page 210]
Peu avant sa mort, Jésus entra triomphalement à Jérusalem monté sur un ânon ; toute la ville était en émoi.
[Illustrations, page 212]
Pilate ne put trouver aucune faute en Jésus, mais la foule s’écria : “Mets-le au poteau !”