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“Un spectacle théâtral au monde, tant aux anges qu’aux hommes”La Tour de Garde 1968 | 1er mars
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même plus qu’auparavant, un lieu “absolument en dehors du monde”, selon l’expression de certains. Il faut y vivre et y travailler pour apprécier pleinement le fonctionnement harmonieux et le bel esprit chrétien qui caractérisent son organisation. On ne pousse personne, les surveillants restent dans l’ombre, et pourtant ce lieu est bourdonnant d’activité, et il est étonnamment productif.
Jusqu’à présent, tous les changements survenus dans les multiples et différentes tâches qui nous ont été assignées depuis 1913 se sont révélés, avec le temps, agréables et salutaires. Jamais autant que maintenant nous ne nous étions sentis aussi bien dans notre cher foyer du Béthel. À notre avis, il ne peut désormais y avoir d’autre changement en bien que le ciel lui-même.
À présent j’ai soixante-dix-sept ans, et comme cela se comprend sans peine, je me fatigue vite, mais je n’ai pas du tout envie de prendre ma retraite, ni maintenant, ni plus tard. Mon esprit a gardé sa vivacité et son enthousiasme pour tout ce qui est vrai, bon, aimable et beau. Il est écrit : “Le juste croîtra comme le palmier (...). Ils porteront encore des fruits dans la vieillesse (...) pour proclamer que Jéhovah est juste.” (Ps. 92:12-15, AC). Il m’est impossible de faire de grandes choses, mais je peux continuer à en faire de petites, avec dévouement. J’ai pleinement conscience de n’avoir été qu’un esclave ‘propre à rien’, et ce que j’ai fait dans le service du Maître, c’est ce que je devais faire. — Luc 17:10.
Quand je revois le service du Royaume que j’ai accompli au cours des années écoulées, je me rends compte qu’il y a eu des hauts et des bas, des joies et des peines, mais tout cela a servi à m’éprouver et à me purifier. L’éprouvante ascension de la Montagne de Dieu a parfois été rude et périlleuse. À la vérité, il m’est arrivé de trébucher et de me faire mal, mais avec l’aide puissante de notre miséricordieux Guide de montagne, je me suis toujours relevé, et j’ai poursuivi l’ascension en redoublant de courage et de prudence. En toute loyauté, je puis affirmer que des bonnes promesses que Dieu a prononcées pour moi, aucune n’est restée vaine. Toutes se sont réalisées (Josué 23:14). Je considère comme un inestimable et indicible privilège le fait de jouer un rôle humble et secondaire dans le grand drame universel de la justification de Jéhovah. Je me rends compte que je tâtonnais dans les ténèbres de la vallée de la mort, et me contentais d’exister avant que la lumière de la vérité de Dieu ne commençât à briller pour moi. Depuis l’instant où j’ai voué ma vie à notre grand Père céleste, par le mérite de mon Sauveur et Roi, j’ai réellement vécu une vie pleine et joyeuse, une vie qui en valait la peine. Mon plus vif désir et mon espoir le plus ardent, c’est, non pas d’être grand dans le Royaume des cieux, mais de voir Dieu et d’être à jamais tout près de lui et de mon Sauveur. C’est pourquoi j’ai abandonné le peu de choses que j’avais, afin de remporter la couronne de vie, et par-dessus tout, d’avoir Jéhovah pour Ami éternel.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1968 | 1er mars
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Questions de lecteurs
● La prophétie consignée dans Jérémie 22:30 veut-elle dire que le roi Jojakin ou Conia n’eut pas d’enfant ?
Non, Jojakin engendra des enfants. Il convient de noter exactement ce que dit la prophétie : “Inscrivez cet homme comme privé d’enfants, comme un homme dont les jours ne seront pas prospères ; car nul de ses descendants ne réussira à s’asseoir sur le trône de David et à régner sur Juda.” La dernière partie du verset indique que, bien qu’inscrit comme “privé d’enfants”, Jojakin, qui s’appelait encore Conia ou Jéconia, aurait des descendants. En fait, le premier livre des Chroniques (3:17, 18) nomme sept de ses enfants.
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