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Jacob : homme de Dieu, doux et pacifiqueLa Tour de Garde 1961 | 15 novembre
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odieux aux habitants du pays, (...). Je n’ai qu’un petit nombre d’hommes ; et ils se rassembleront contre moi, ils me frapperont, et je serai détruit, moi et ma maison. ” C’était sans doute pour parer à cette éventualité que Jéhovah ordonna à Jacob de quitter cette région et de monter à Béthel. De plus, Dieu frappa de terreur les habitants du pays pour qu’ils ne poursuivent pas Jacob et sa maison. — Gen. 33:18 à 35:7.
Au cours du voyage qui s’ensuivit, Jéhovah apparut de nouveau à Jacob et lui réaffirma la précieuse promesse ; Rachel, femme de Jacob, mourut en donnant naissance à son second fils, Benjamin ; quant à Ruben, fils premier-né de Jacob, il agit déloyalement envers son père en ayant des relations intimes avec Bilha, l’une des concubines de son père ; et, à peine arrivé à Hébron, Jacob perdit son père Isaac, âgé de 180 ans. — Gen. 35:9-29.
Jacob et sa maison s’établirent de nouveau dans le pays de Canaan. Ayant perdu Rachel, sa femme préférée, il était bien naturel que Jacob reportât toute son affection sur le premier-né qu’elle lui avait enfanté, Joseph. Cette affection particulière à laquelle s’ajoutait le récit que Joseph leur faisait de certains songes prédisant son élévation irrita si vivement ses frères qu’ils résolurent de s’en débarrasser ; mais Juda les persuada de le vendre plutôt en esclavage. Puis, ils donnèrent à entendre à leur père que Joseph avait été dévoré par des bêtes sauvages. Poussé par la famine, Jacob envoya ses fils, à l’exception de Benjamin le cadet, à la recherche de vivres en Égypte où, à son insu, Joseph exerçait les fonctions de premier-ministre. Lorsque Jacob apprit cette nouvelle, il fut transporté d’une telle joie qu’il ne songea pas à demander d’explications à ses fils. Il accepta l’invitation de Joseph à descendre en Égypte, et, chemin faisant, Jéhovah lui assura que telle était Sa volonté et que lui, Jacob, deviendrait une grande nation. — Gen. 46:1-4.
JACOB EN ÉGYPTE
Jacob était alors âgé de 130 ans et, comme il le dit à Pharaon, les années de sa vie furent peu nombreuses et mauvaises, comparées à celles de son père et de son grand-père, dont la durée de la vie dépassa la sienne d’une trentaine d’années. Toutefois, la joie allait couronner sa vieillesse. Avec sa maison il s’établit en Égypte, dans la région la plus propice à l’élevage des troupeaux. Et non seulement il revit Joseph, mais encore il connut les fils de celui-ci, Éphraïm et Manassé, les bénit et prononça sur eux une prophétie qui se réalisa plus tard. — Gen. 47:3-12 ; 48:8-16.
Représentez-vous maintenant Jacob à l’âge de 147 ans, entouré de ses douze fils, leur faisant connaître ses dernières volontés et prononçant des prophéties divines. En même temps, c’est en quelque sorte un jour de jugement. Jacob condamne d’abord vigoureusement son fils premier-né qui a souillé la couche de son père. Ensuite, il réprimande sévèrement ses fils Siméon et Lévi pour avoir vengé dans le sang le viol de leur sœur Dina. Les trois premiers fils s’étant éliminés d’eux-mêmes par leur conduite, Jacob donne la principale bénédiction à Juda : “ Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent. ” (En effet, de tous les fils de Jacob, Juda s’était montré le plus mûr et le plus digne de confiance en prenant la défense de Joseph et de Benjamin.) Viennent enfin des prophéties concernant les huit derniers fils de Jacob et des instructions sur l’inhumation de ses restes. “ Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils (...), il expira. ” — Gen. 49:1-33.
Jacob était vraiment un homme de Dieu, doux de caractère et pacifique. Il vécut tout près de Dieu, ayant fréquemment recours à la prière, et Dieu l’honora en lui apparaissant à maintes reprises. Comme Jacob était lent à défendre ses droits, Dieu fit en sorte qu’il reçût ce qui lui était dû. Il fut remarquablement béni en recevant la promesse abrahamique et en devenant le père de la nation d’Israël. Par-dessus tout, il eut l’approbation de Jéhovah et reçut l’un des plus grands honneurs qu’un mortel pût recevoir : son nom fut intimement lié à celui du seul vrai Dieu Jéhovah, car nous lisons maintes fois au sujet de Jéhovah qu’il se fait appeler le “ Dieu de Jacob ”. — II Sam. 23:1 ; Ps. 81:2, 5 81:1, 4, NW.
De plus, Jacob est honoré en ce sens qu’il servit à préfigurer l’assemblée chrétienne des 144 000 membres. Comme Abraham représentait Jéhovah Dieu et Isaac, Jésus-Christ ; ainsi Jacob représentait l’épouse du Christ (Mat. 8:11). C’est particulièrement à ces membres de l’Épouse que s’appliquent les paroles de Jésus : “ Heureux ceux qui sont doux, parce qu’ils auront la terre en héritage ! Heureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu ! ” (Mat. 5:5, 9, Stapfer). Les membres du reste de cette classe, qui se trouvent sur la terre en ces temps modernes, sont aussi appelés du nom de Jacob dans Jérémie 30:7-11, où sont prédites les pénibles expériences qu’ils ont vécues pendant et peu de temps après la Première Guerre mondiale.
Jacob est un bel exemple pour tous les serviteurs de Dieu vivant aujourd’hui. Il leur faut avoir également une profonde appréciation des choses de l’esprit, être doux et pacifiques. Ils doivent encore imiter Jacob en acceptant de supporter des épreuves pour l’amour des brebis qui sont confiées à leurs soins (Gen. 31:36-42). En vérité, “ tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction ”. — Rom. 15:4.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1961 | 15 novembre
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Questions de lecteurs
● Nous sommes fiancés et avons l’intention de nous marier prochainement. Nous aimerions savoir s’il est bien pour des témoins de faire jouer une marche nuptiale et de pratiquer la coutume de lancer du riz, des dragées, etc, après le mariage. — J. B., États-Unis.
Si quelqu’un désire de la musique à son mariage, des cantiques du Royaume seraient plus appropriés qu’une marche populaire qui a souvent un arrière-plan païen ou mythologique. Toutefois, des chants du Royaume ne devraient pas être utilisés pour entraîner des danses.
Quant au riz que l’on lance à la fin de la réunion, l’Encyclopédie Britannique, édition de 1959, volume 4, page 122, écrit ceci : “ Le lancement du riz est une très ancienne coutume, mais toutefois postérieure au lancement du blé, et il symbolise le souhait des époux pour un mariage fécond. ” Il y a donc là une origine païenne et, en fait, une invocation magique, un rite que l’on pratique dans l’espoir d’en retirer quelque chose ; cela devrait être évité par les chrétiens. Quant aux autres dispositions d’un mariage, la modération est recommandée. Il vaut toujours mieux être un peu trop conservateur que pas assez dans ces cas. Veuillez encore voir La Tour de Garde du 1er janvier 1953.
● Les sœurs doivent-elles se couvrir la tête quand elles prononcent les troisième et quatrième discours d’étudiant à l’école du ministère théocratique ? — D. H., États-Unis.
Non, il n’est pas nécessaire que les sœurs se couvrent pour prononcer ces discours. Elles n’enseignent pas alors des hommes voués, mais se livrent seulement à des démonstrations de leurs capacités personnelles d’enseignement, afin d’être conseillées. Puisque telle est la raison pour laquelle elles présentent ces exposés et puisque l’école se fait sous le contrôle des frères, il n’est pas nécessaire qu’elles se couvrent la tête. Pour des raisons semblables, il ne leur est pas demandé non plus de se couvrir
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