Le veilleur a crié: “Babylone est tombée!”
1. Pourquoi faut-il s’armer de courage pour examiner la “vision” d’Ésaïe?
LA VISION de ce que le futur proche nous réserve est pénible. C’est ainsi que le prophète Ésaïe l’a qualifiée à l’époque où l’Empire assyrien dominait encore le monde. Mais la “vision” est-elle trop “pénible” pour que nous l’examinions? Armons-nous de courage et écoutons ce qu’Ésaïe déclare: “Une vision pénible m’a été révélée: Le traître agit avec traîtrise, et le spoliateur spolie.” — És. 21:2.
2. a) À qui identifions-nous le “spoliateur”? Pourquoi? b) Envers qui le traître a-t-il surtout agi avec traîtrise? Comment?
2 Le fameux “traître”, s’il n’est pas nommé, n’en est pas moins identifiable. Il s’agit de l’antique Babylone, qui devint la Troisième Puissance mondiale et qui se rendit tristement célèbre pour avoir spolié Jérusalem et même le Très-Saint du temple de Jéhovah. Certes, Jéhovah se servit de l’empereur Nébucadnezzar comme d’un “serviteur” pour discipliner le royaume de Juda, mais Babylone agit avec traîtrise envers le peuple avec lequel Jéhovah avait fait alliance. Elle ne permit pas aux Juifs de retourner dans le pays que Dieu leur avait donné, même après un exil de presque 70 ans (És. 14:3-17). C’est le conquérant de l’Empire babylonien qui ouvrit le chemin du retour à ces “prisonniers” en l’an 537 avant notre ère. La “vision” qu’Ésaïe reçut en tant que veilleur était donc “pénible” pour Babylone, celle qui avait spolié les nations et surtout le peuple du Dieu d’Ésaïe.
3. Que peut-on dire de la réplique moderne de Babylone en ce qui concerne la “traîtrise” et la spoliation?
3 Qu’en est-il de la réplique moderne de l’antique Babylone? En ce qui concerne l’enseignement du christianisme, elle s’est conduite avec la même traîtrise que son modèle du passé envers les humains qui sont dans des relations d’alliance avec Jéhovah Dieu. Elle a spolié sans pitié ces chrétiens parce qu’ils gardaient les commandements de Jéhovah Dieu et qu’ils accomplissaient l’œuvre qui consiste à rendre témoignage à son Roi intronisé, Jésus Christ (Rév. 12:17). Surtout depuis la Première Guerre mondiale, la chrétienté s’est distinguée dans cette campagne de traîtrises et de spoliations. Aussi ressentira-t-elle particulièrement la force de cette “vision pénible” lorsque celle-ci s’accomplira sur Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Mais qui Jéhovah emploiera-t-il pour faire bientôt de cette vision une réalité?
4. Selon Ésaïe 21:2, qui était appelé à combattre contre Babylone? Pourquoi n’est-il pas fait mention des Perses?
4 Ésaïe nous laisse entrevoir la réponse en disant: “Monte, ô Élam! Assiège, ô Médie! J’ai fait cesser tout soupir provoqué par elle.” (És. 21:2). Élam se trouvait à l’est du Tigre et devint une province de ce que l’on appelait alors la Perse et qui fait aujourd’hui partie de l’Irana. La Médie était une région plus étendue, située à l’est de la vallée mésopotamienne. Environ 200 ans après la prophétie Ésaïe, Cyrus (II) le Grand assujettit les Mèdes afin de placer leur pays sous la férule du royaume de Perse. Cependant, la mère de Cyrus était mède, et la plupart de ses soldats aussi. Ce Cyrus, ou Kohresch, est celui dont Ésaïe annonça la venue sous l’inspiration de Dieu (És. 44:28 à 45:7). Cependant, à l’époque où Ésaïe rédigea sa prophétie, l’Empire médo-perse n’était pas encore né, et les Perses ne s’étaient pas encore distingués. C’est pourquoi Jéhovah appelait seulement Élam et la Médie à combattre contre Babylone.
5. Comment Jéhovah a-t-il fait cesser “tout soupir provoqué par elle”? Le “prisonnier” a-t-il finalement pu retourner chez lui?
5 Les assaillants allaient-ils réussir et modifier la situation qui existait en Asie du sud-ouest et au Moyen-Orient? Ésaïe nous l’indique par ces mots: “J’ai fait cesser tout soupir provoqué par elle.” C’est “Jéhovah des armées”, le Souverain Seigneur de l’univers, qui parle. Dieu se servit effectivement d’Élam et de la Médie pour faire cesser “tout soupir” provoqué par la Babylone oppressive. Un psalmiste divinement inspiré avait prié Jéhovah Dieu de délivrer les Israélites que leurs vainqueurs laissaient croupir en captivité. Il avait dit: “Que devant toi entrent les soupirs du prisonnier! Selon la grandeur de ton bras, préserve ceux qui sont voués à la mort.” (Ps. 79:11-13; És. 14:17). Jéhovah exauça cette prière dans la 70e année de l’exil des Juifs à Babylone en incitant Cyrus le Grand à promulguer un décret royal à cet effet. — És. 35:8-10.
LA RÉACTION PROVOQUÉE PAR LA CHUTE DE BABYLONE
6, 7. Comment Ésaïe décrit-il l’effet que la chute de Babylone devait avoir sur ceux qui en pâtiraient?
6 Il était bien difficile d’imaginer que la redoutable Troisième Puissance mondiale tomberait en 539 avant notre ère, pour le bien du petit pays d’Israël. Cela représentait un changement important dans le cours de l’Histoire. Les gens qui pâtiraient de la chute de l’empire qui avait sa capitale dans le “désert de la mer” allaient être au supplice. Ésaïe décrivit d’ailleurs quel effet cet événement aurait sur eux. Il dit à propos de la “vision pénible”:
7 “C’est pourquoi mes hanches sont devenues pleines de douleurs violentes. Des convulsions m’ont saisi, comme les convulsions d’une femme qui enfante. J’ai perdu contenance, si bien que je n’entends pas; je me suis troublé, si bien que je ne vois pas. Mon cœur a erré; un frisson m’a épouvanté. Le crépuscule qui m’était cher s’est changé pour moi en tremblement.” — És. 21:3, 4.
8. Que montre la description d’Ésaïe à propos de la réaction que suscitera, chez les chefs religieux de la chrétienté et du paganisme, la chute de l’empire mondial de la fausse religion?
8 Cette description relative à la chute de la Troisième Puissance mondiale montre bien quelle secousse va ébranler le monde religieux lorsque la réplique moderne de Babylone tombera. Cette chute blessera les sentiments religieux des Babyloniens antitypiques bien plus profondément que le message tranchant que les Témoins de Jéhovah proclament depuis le début du “temps de la fin” en 1914 (Dan. 12:4). Les prêtres et autres dignitaires des religions de la chrétienté et du paganisme seront frappés de stupeur, comme incapables de voir ou d’entendre ce qui se passe. Leur cœur ne connaîtra plus ni stabilité, ni repos et sera incapable de placer une confiance inébranlable dans les dieux qu’ils adoraient. Une situation à donner le frisson les jettera dans l’épouvante, notamment lorsqu’ils verront leur hypocrisie religieuse dévoilée. Le “crépuscule”, qui était d’habitude synonyme de repos après une journée de travail, s’accompagnera pour eux de ténèbres et de tremblements. Le jour qui leur permettait d’égarer et d’opprimer les membres de leurs organisations religieuses s’achèvera de façon lugubre. Ils seront pris de convulsions comme une femme qui se tient les hanches de douleur pendant l’enfantement.
9. Quel ordre de Jéhovah a soudain fait changer la scène que Dieu révélait à Ésaïe?
9 Mais, soudain, la scène que Dieu révélait à Ésaïe change comme les décors d’un théâtre au début d’un nouvel acte, et le prophète entend Jéhovah donner cet ordre: “Qu’on dresse la table, qu’on fixe l’emplacement des sièges, qu’on mange, qu’on boive! Levez-vous, princes, oignez le bouclier. Car voici ce que m’a dit Jéhovah.” — És. 21:5, 6.
10. Que dépeint ce commandement divin? Quand a-t-on porté à son comble l’irrévérence envers Jéhovah Dieu?
10 Ces deux versets dépeignent brièvement ce qui s’est passé dans le palais de Babylone la nuit où elle perdit sa domination mondiale, à savoir le festin que Belschazzar, fils de l’empereur Nabonide, avait organisé en l’absence de son père. En cette occasion, on fixa effectivement l’emplacement des sièges pour les grands de Babylone venus au nombre de mille. On mangea et on but d’un cœur léger. Mais on porta aussi l’irrévérence à son comble lorsqu’on se mit à manger et à boire dans la vaisselle qui avait appartenu au sanctuaire de Jéhovah avant la prise de Jérusalem et la destruction de son temple par les Babyloniens.
11. Quel miracle Jéhovah a-t-il accompli pendant le festin impie de Belschazzar? Quelle interprétation Daniel a-t-il donnée de l’écriture?
11 Maintenant que Jéhovah était en cause, le festin de Belschazzar tournait à l’impiété. Dieu fit alors apparaître une main qui traça sur le mur de la salle de banquet, bien à la vue du roi, les mots: “Mené, Mené, Tekel et Parsîn.” On fit amener Daniel, le prophète juif exilé, pour déchiffrer le cryptogramme. Le dernier mot de l’écriture, parsîn, est le pluriel du terme chaldéen pérès et signifie “divisions”. Dans l’interprétation qu’il donna de l’écriture sous l’inspiration de Dieu, Daniel déclara donc: “PÉRÈS: ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses.” — Dan. 5:28.
12. Qu’était le “bouclier” que les princes devaient oindre? Qu’annonçait l’ordre d’oindre ce “bouclier”?
12 En récompense, Daniel reçut des vêtements royaux et fut fait “troisième chef” de l’empire. Mais cela n’accomplissait pas l’ordre que Jéhovah avait donné aux nobles de Babylone en ces termes: “Levez-vous, princes, oignez le bouclier.” (És. 21:5). Ce commandement ne voulait pas non plus dire que ces princes devaient graisser leurs boucliers pour se battre avec les assiégeants. Le mot “bouclier” désigne plutôt le roi de la nation (voir Psaume 89:18). Que signifie donc l’ordre d’‘oindre le bouclier’? Que Belschazzar allait être tué et que quelqu’un d’autre devrait assumer la fonction de ‘deuxième chef’ de l’Empire babylonien. Mais l’installation, par une onction, du nouveau “bouclier” symbolique n’eut jamais lieu. La mort violente de Belschazzar ne permit pas à un successeur de la famille royale d’accéder au trône.
13. Le commandement rapporté en Ésaïe 21:2 avait-il été donné en vain? Daniel a-t-il conservé sa position de “troisième chef” sous le régime médo-perse?
13 Daniel 5:30, 31 dit: “Dans cette nuit-là, Belschazzar, le roi chaldéen, fut tué, et Darius, le Mède, reçut le royaume, étant âgé d’environ soixante-deux ans.” Quel changement soudain dans le monde politique d’alors! Ce n’est pas en vain que Jéhovah avait ordonné: “Monte, ô Élam! Assiège, ô Médie!” (És. 21:2). Après que les Mèdes et les Perses eurent pris Babylone, Darius le Mède occupa la place de ‘deuxième chef’ de Babylone. Daniel ne conserva pas sa toute nouvelle position de “troisième chef”, sous le régime médo-perse, mais il ne périt cependant pas avec Belschazzar.
14. Que signifie la chute de l’antique Babylone? Qu’arrivera-t-il aux adeptes de la fausse religion?
14 La chute soudaine de l’antique Babylone signifie qu’un même malheur attend sa réplique moderne, Babylone la Grande. Cet événement prendra les adeptes des religions du monde au dépourvu. Si les partisans de l’invincibilité de l’empire mondial de la fausse religion ne s’attendent pas à le voir tomber, leur quiétude va se trouver sévèrement ébranlée.
CE QUE LE VEILLEUR DOIT ANNONCER
15. Qu’indiquait, au sujet de l’antique Babylone et de sa réplique moderne, l’ordre qui fait suite à la description du festin de Belschazzar?
15 Mais pourquoi Ésaïe nous a-t-il prévenus de ce qui se passerait durant le festin de Belschazzar en cette nuit tragique de 539? C’est à cause de ce qui allait suivre, à savoir l’annonce de la chute du “traître”, événement qui, pour le peuple de Jéhovah, marquerait le siècle en cours et serait une source de joie. Ésaïe 21:5, 6 montre ce qui se passerait après la chute de Babylone, disant: “Levez-vous, princes, oignez le bouclier. Car voici ce que m’a dit Jéhovah: ‘Va, poste un guetteur, pour qu’il annonce ce qu’il voit.’” C’est donc que l’événement allait recevoir une publicité mondiale! Eh bien, la chute de Babylone la Grande fera, elle aussi, la une des journaux.
16. Que peut-on dire à propos du “guetteur”, au temps de la Babylone antique et à celui de Babylone la Grande?
16 C’est Ésaïe qui reçut ordre de poster un “guetteur” chargé d’annoncer ce qui ne manquerait pas d’arriver. Ésaïe ne vécut pas assez longtemps pour être témoin oculaire des événements qu’il annonça et dont il nous a fait la relation écrite. Le guetteur serait donc un compatriote d’Ésaïe. À l’époque qui précède la chute de Babylone la Grande, époque qui était encore lointaine pour le prophète, un guetteur a aussi été posté. Il s’agit de la classe que Jéhovah a ointe de son esprit et qui fait, comme il se doit, cause commune avec le périodique dont le nom est toujours La Tour de Garde. Les faits démontrent que c’est bien Jéhovah Dieu qui, par Jésus Christ, a nommé cette classe du “guetteur”. Elle a servi en tant que telle jusqu’à l’heure sinistre de la “nuit” où nous sommes arrivés et où les ténèbres envahissent le monde (Mat. 24:45-47). Que pouvons-nous espérer entendre, en temps voulu, de la bouche du “guetteur”?
17. Qu’a vu le “guetteur”? Qu’est-ce que cela représentait?
17 La prophétie d’Ésaïe déclare: “Et il vit un char de guerre avec une paire de coursiers, un char de guerre d’ânes, un char de guerre de chameaux. Et il prêta rigoureusement attention, avec grande attention.” (És. 21:7). Ces chars s’approchaient sans doute à la vitesse des chevaux de poste ou des coursiers perses et venaient du “désert [conquis] de la mer”. Il s’agissait vraisemblablement de colonnes de chars, ceux tirés par des ânes représentant les forces mèdes placées sous le commandement de Darius, et ceux attelés d’animaux plus grands — des chameaux, capables de courir plus vite que les chevaux — représentant les armées perses rangées derrière Cyrus le Grandb. En fait, celui-ci commandait l’ensemble des forces mèdes et perses. Souvenons-nous que ce n’est pas Darius, mais Cyrus, qui était, selon Ésaïe, le conquérant que Jéhovah devait appeler par son nom. C’est devant ce Cyrus que Jéhovah ouvrirait les portes métalliques de Babylone pour lui permettre de sortir du lit de l’Euphrate et d’envahir la ville puissamment fortifiée. — És. 44:27 à 45:4; voir aussi Daniel 8:1-4, 20.
18. Selon Ésaïe 21:8, 9, comment le “guetteur” se comporterait-il? A-t-il effectivement agi de cette façon?
18 Le guetteur serait-il fidèle et digne de confiance? Ésaïe 21:8, 9 répond en ces termes: “Alors il cria comme un lion: ‘Sur la tour de garde, ô Jéhovah, je me tiens constamment le jour, et à mon poste de garde je suis en place toutes les nuits. Mais voici que vient un char de guerre d’hommes, avec une paire de coursiers!’” L’esprit en éveil, le guetteur resta fidèlement à son poste jusqu’à ce que ses yeux aperçoivent le spectacle révélateur qu’il avait guetté sans relâche. De même, la classe moderne du “veilleur” a rugi avec force et sans crainte comme Dieu lui en avait donné ordre, et elle l’a fait au moyen de La Tour de Garde et d’autres publications théocratiques, ainsi que par des discours publics. Elle continuera de le faire grâce au soutien constant de Jéhovah jusqu’à ce qu’elle puisse proclamer la nouvelle tant attendue.
19. Qu’est-ce qui montre que le veilleur avait bien compris ce que signifiait l’arrivée des chars de guerre?
19 Le veilleur comprit ce que signifiaient les chars de guerre qu’il commençait à apercevoir depuis sa tour de garde. Compte tenu du temps fixé par Jéhovah — 70 ans de désolation pour le pays de Juda — et des prophéties que Daniel prononça lors du festin impie de Belschazzar en 539, le veilleur pouvait interpréter convenablement l’arrivée des chars non babyloniens que rien n’arrêtait. Ésaïe 21:9b ajoute: “Puis il prit la parole et dit: ‘Elle est tombée! Babylone est tombée, et toutes les images taillées de ses dieux, il les a brisées à terre!’”
20. Pourquoi les Juifs exilés à Babylone n’ont-ils pas brisé eux-mêmes les images de ses dieux? Qui était l’iconoclaste?
20 L’iconoclaste dont il est question ici est Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant, le Dieu jaloux “qui réclame un attachement exclusif”. (Ex. 20:5.) En permettant aux Mèdes et aux Perses qui n’adoraient pas les dieux de Babylone de conquérir le pays, Jéhovah montra la vanité et le néant des idoles de la Troisième Puissance mondiale. Ce ne sont pas les Juifs exilés à Babylone qui fomentèrent une révolte et qui renversèrent la Troisième Puissance mondiale. Jéhovah, leur Dieu, ne leur permit pas ni ne leur commanda d’agir ainsi. Il se servit plutôt de Darius le Mède et de Cyrus le Perse pour provoquer la chute de la Babylone idolâtre en tant que puissance mondiale (Dan. 2:32, 36-38). Ce n’est donc pas le “veilleur” qui renversa le “traître”, Babylone. Il témoigna simplement de sa chute, justifiant ainsi Jéhovah comme le Dieu de prophétie et comme le Souverain Seigneur.
21. Quelle nouvelle semblable à celle criée par le “veilleur” de la prophétie d’Ésaïe doit encore retentir à notre époque?
21 Il était annoncé qu’une nouvelle d’une portée universelle semblable à celle criée par le “veilleur” de la prophétie d’Ésaïe retentirait à notre époque. L’apôtre Jean, qui vécut jusqu’à la fin du premier siècle de notre ère, aperçut en vision le personnage qui annonce cette nouvelle. Il écrivit: “J’ai vu un autre ange descendre du ciel, avec grande autorité; et la terre a été illuminée de sa gloire. Et il a crié d’une voix forte, en disant: ‘Elle est tombée! Babylone la Grande est tombée, et elle est devenue une habitation de démons, un repaire de toutes les vapeurs impures et un repaire de tous les oiseaux impurs et haïs!’” — Rév. 18:1, 2.
22. Qui va faire de Babylone la Grande une ruine désolée? Quel instrument va-t-il employer?
22 Le Grand Cyrus, le Seigneur Jésus Christ glorifié, est Celui qui provoquera bientôt la chute de Babylone la Grande au sens littéral et qui en fera un lieu désolé que l’on contournera. Les témoins chrétiens de Jéhovah peuvent prêcher tant et plus le Royaume de Jéhovah et son jour de vengeance dans le monde entier, ils ne feront jamais s’écrouler l’empire mondial de la fausse religion. Ils attendent avec impatience le jour où ils pourront répandre la nouvelle de la chute de Babylone la Grande (Rév. 18:2). Puisque le Grand Cyrus ne se sert pas de ses paisibles disciples terrestres pour renverser Babylone la Grande, il utilisera un instrument que Révélation, chapitre 17, nous présente sous les traits d’une bête sauvage de couleur écarlate et possédant dix cornes. Ses sept têtes symbolisent les sept puissances mondiales de l’histoire biblique. Babylone la Grande, la prostituée internationale, s’est hissée sur le dos de cette bête sauvage symbolique du 20e siècle lors de la création de la Société des Nations, après la Première Guerre mondiale.
23. Qui les anciens soutiens de la bête symbolique vont-ils combattre de toutes leurs forces? Que fera alors le Grand Cyrus?
23 Aujourd’hui encore, Babylone la Grande monte le successeur de la SDN, les Nations unies. Mais, sous peu, les soutiens politiques des Nations unies, las d’être dominés par l’empire mondial de la fausse religion, le renverseront et le détruiront. Puis, une fois que le “veilleur” aura crié: “Babylone la Grande est tombée!”, ils se tourneront vers les témoins chrétiens de Jéhovah et les combattront de toutes leurs forces. Mais, à ce moment-là, le Grand Cyrus, Jésus Christ, le “Roi des rois”, interviendra et détruira les anciens soutiens des Nations unies lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, à Har-Maguédon. La classe ointe du “veilleur” et la “grande foule” qui a réagi favorablement au cri du “veilleur” composite survivront à cette guerre finale grâce à la protection divine, pour la justification de Jéhovah Dieu en tant que Souverain du ciel et de la terre.
24. En quel sens Israël était-il un “fils” de l’aire de battage de Jéhovah? À notre époque, quel battage similaire va bientôt prendre fin? Comment?
24 Les Juifs qui passèrent 70 ans en exil dans la Babylone antique avaient été disciplinés comme par un “battage”. Figurément parlant, ils étaient le “fils” de l’aire de battage de Jéhovah. Après la chute de Babylone, ce “battage” disciplinaire devait prendre fin. À ce sujet, Ésaïe 21:10 déclarait sur un ton compatissant et réconfortant: “Ô mes soumis au battage, et le fils de mon aire de battage, ce que j’ai entendu de la part de Jéhovah des armées, Dieu d’Israël, je vous l’ai rapporté.” De même, Jéhovah a permis à Babylone la Grande de soumettre ses fidèles témoins à un battage. Mais quand elle sera renversée et détruite, ce “battage” cessera. Ses amants politiques essaieront bien de le prolonger, mais, en retour, ils seront battus et détruits sur l’aire de battage symbolique de Jéhovah. — Rév. 14:14, 15; Joël 3:13-16; Michée 4:12, 13.
25. Pourquoi est-il plus urgent que jamais pour le “peuple” de Jéhovah de faire retentir son commandement?
25 Vu la proximité de la chute de Babylone la Grande, il est plus urgent que jamais, pour la classe du “veilleur” comme pour la “grande foule”, de faire retentir le commandement divin que voici: “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir une part de ses plaies.” (Rév. 18:4). Oui, “sortez d’elle” et ne vous joignez pas à ses amants politiques ni aux forces athées et anti-Dieu du monde, mais faites partie du peuple voué que Jéhovah appelle “mon peuple”. (Jér. 51:45.) Obéissez dès à présent à la “déclaration solennelle contre le désert de la mer”. — És. 21:1-10.
26. Pourquoi devons-nous être reconnaissants envers “Jéhovah des armées”? Quel espoir béni s’offre à ceux qui écoutent la nouvelle?
26 Toute notre reconnaissance va à “Jéhovah des armées, Dieu d’Israël”, qui a suscité et posté une classe du “veilleur” et qui a donné une si merveilleuse nouvelle à proclamer. Tous ceux qui écoutent la nouvelle venue de Dieu ont l’espoir béni de survivre à l’effroyable “nuit” qui tombe sur le monde et de voir se lever le “matin” glorieux du système de choses nouveau et juste qu’administrera le Grand Cyrus, Jésus Christ, le Libérateur, à la joie et à la louange de “Jéhovah des armées”, le Souverain Seigneur.
[Notes]
a La Bible de Jérusalem (édition de 1961) dit à propos d’Ésaïe 21:2: “Élam est le nom de l’ancienne population qui habitait les hauts plateaux d’où débouchèrent les Perses. Les Mèdes avaient été assujettis par Cyrus dès avant la prise de Babylone.”
b À propos de l’emploi du chameau dans l’armée de Cyrus le Grand, voir l’Histoire d’Hérodote, au livre premier intitulé “Clio”.
La Bible de l’abbé Drioux (édition de 1872) fait le commentaire suivant sur Ésaïe 21:7: “Ces deux cavaliers portés sur un char, sont les deux rois qui devaient prendre Babylone, Darius le Mède et Cyrus. Leur monture représente les Mèdes et les Perses, comme l’explique très bien Ménochius [Jésuite italien et commentateur de la Bible qui vécut au 17e siècle].”
On trouve des remarques semblables sur Ésaïe 21:7 dans le Commentaire de l’Ancien Testament (angl.), par le docteur Adam Clarke, volume 4, page 2724.
À propos de la façon dont Cyrus se servait des chameaux, voir l’Esquisse de l’histoire universelle, de H. Wells, au chapitre 21 intitulé “Les Grecs et les Perses”, pages 142 et 143.
[Illustrations, page 13]
Le festin impie de Belschazzar incita Jéhovah à décréter la destruction de Babylone.
[Illustration, page 16]
Parce qu’ils auront pris part au “battage” des Témoins de Jéhovah, l’empire mondial de la fausse religion d’abord, et ses amants politiques ensuite, subiront eux-mêmes le “battage” qui signifiera pour eux la destruction.