22e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Peu de temps avant que la puissance mondiale babylonienne, autrefois puissante, s’écroulât devant les Mèdes et les Perses, le captif juif exilé, Daniel le prophète, eut sa vision montrant de quelle manière le prochain Empire médo-perse serait renversé à son tour par le conquérant grec, Alexandre le Grand, et comment l’Empire macédonien ou grec lui succéderait, ainsi que d’autres puissances mondiales qui auraient affaire avec le peuple de Jéhovah dont Daniel était un membre. Dans le huitième chapitre de la prophétie de Daniel Da 8, Alexandre le Grand fut représenté par une corne bien visible qui s’éleva entre les yeux d’un bélier. La mort d’Alexandre fut représentée par la rupture de la grande corne. Mais à la place de celle-ci s’élevèrent quatre cornes, représentant les quatre empires helléniques qui sont issus des possessions d’Alexandre. L’une de ces quatre cornes donna naissance à une “ petite corne ” qui devint très puissante sur la terre. L’accomplissement historique de la prophétie biblique a prouvé que cette “ petite corne ” symbolique n’était pas l’Empire romain qui dévora les quatre empires helléniques, mais le système impérial ultérieur qui sortit de ce qui faisait autrefois partie de l’Empire romain, c’est-à-dire la double puissance mondiale anglo-américaine. Celle-ci prit naissance en Grande-Bretagne que Rome garda sous sa puissance jusqu’en 436 de notre ère.
29. Quand le pacte de la Société des Nations entra-t-il en vigueur ? Quand cette Société commença-t-elle à fonctionner ? Mais que commençait à faire la chrétienté ?
29 La conférence de la paix s’ouvrit à Paris, en France, le 18 janvier 1919 ; le président américain Wilson y assistait. Le traité de paix qui en résulta, y compris le pacte de la Société des Nations, fut signé à Versailles, en France, le 28 juin 1919. Le 13 octobre de la même année, ratifié par trois grandes puissances alliées, il entra en vigueur avec son pacte de la Société des Nations. Le Sénat des États-Unis refusa de suivre le président Wilson et d’approuver ce traité. Il considérait que la souveraineté nationale de l’Amérique n’était pas suffisamment sauvegardée dans ce pacte. L’Amérique conclut plus tard une paix séparée avec l’Allemagne. La Société des Nations, “ image ” symbolique “ de la bête sauvage ”, commença réellement à fonctionner le 10 janvier 1920, à Londres, en Grande-Bretagne. Mais auparavant, la chrétienté religieuse commença à adorer l’“ image ” symbolique.
30. Qu’offrit de faire le Conseil fédéral des Églises du Christ d’Amérique ? Comment attribua-t-il à la Société proposée un rôle messianique ?
30 Le Conseil Fédéral des Églises du Christ d’Amérique s’offrit en qualité de prêtre pour officier devant l’“ image ”. Devançant la conférence de la paix, alors que le président Wilson préconisait simplement la Société des Nations, ce Conseil fédéral plaida en faveur de cette dernière et lui attribua le rôle du Christ, le Messie. Son comité exécutif se réunit à Atlantic City, New-Jersey, et, le 12 décembre 1918, souscrivit au plan du président Wilson en vue d’une Société des Nations. Il adopta la Déclaration suivante (que nous ne citons qu’en partie) :
La crise de la guerre est passée, mais une crise mondiale s’est abattue sur nous...
“ Devons-nous sombrer ”, demanda Lloyd George, “ dans les rivalités, animosités et concurrences en fait d’armements qui animaient autrefois les nations, ou devons-nous imiter le règne sur la terre du Prince de la Paix ? ”
Le moment est venu d’organiser le monde pour la vérité, le droit, la justice et l’humanité. C’est pourquoi, comme chrétiens, nous réclamons la création d’une Société des Nations libres à la prochaine Conférence de la Paix. Une telle Société n’est pas un simple expédient politique ; c’est plutôt l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre.
... Les morts héroïques seront morts en vain, si de la victoire ne naissent de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera.
L’Église a beaucoup à donner et beaucoup à gagner. Elle peut apporter toute la puissance de sa sanction en communiquant au nouvel ordre international quelque peu de la gloire prophétique du Royaume de Dieu. Qu’est-ce que le royaume de Dieu, si ce n’est le triomphe de la volonté de Dieu dans les affaires des hommes, “ la justice, la paix et la joie dans le saint Esprit ? Et qu’est-ce que cette vision d’une fédération mondiale de l’humanité organisée sur un fondement juste et loyal, en vue du maintien effectif et impartial de la paix, si elle n’est une vision du royaume de Dieu ?
L’Église peut apporter un esprit de bonne volonté, sans lequel aucune Société des Nations ne peut subsister...
La Société des Nations est établie dans l’Évangile. Comme l’Évangile, elle a pour objectif “ la paix sur la terre et la bonne volonté parmi les hommes ”. Comme l’Évangile, son message est universel.
Implorons notre Père céleste, le Dieu tout-puissant, pour que les Délégués de paix des nations soient guidés par l’Esprit divin et éclairés par la divine Sagesse et incorporent dans le nouvel édifice de la vie du monde Sa juste, tendre et sainte volonté...
31. Que fit le comité exécutif du Conseil fédéral pour que les documents ci-dessus fussent présentés ? Qu’envoya-t-il au président Wilson ?
31 Le comité exécutif du Conseil fédéral des Églises vota aussi des Résolutions à l’appui de cette Déclaration. L’une d’elles nommait une “ Commission spéciale appropriée représentant, dans toute la mesure possible, les Églises protestantes d’Amérique, avec mission de présenter les documents ci-dessus à la Conférence de la paix des Nations alliées et associées ”. À la suite de l’adoption de la Déclaration et des Résolutions, un avis fut rendu et un câblogramme envoyé par le comité exécutif au président Wilson à Paris, pour l’avertir de son action. Plus tard, une lettre datée du 18 décembre 1918 fut adressée au président Wilson ; elle comprenait une copie du câblogramme, la Déclaration et la Résolution adoptée à l’appui de cette dernière. Elle faisait connaître aussi la nomination de la Commission spéciale chargée de présenter officiellement la Déclaration à la Conférence de la Paix sitôt après son ouverture.a
32. Quelle preuve historique avons-nous que la Commission spéciale présenta la Déclaration à la Conférence de la Paix à Paris ?
32 Cette Commission spéciale présenta-t-elle la Déclaration à la Conférence de la Paix à Paris, après son ouverture le 18 janvier 1919 ? Dans le rapport annuel du Conseil fédéral des Églises du Christ d’Amérique pour l’année 1919, année du calendrier, on peut lire cette phrase à la page 11 :
À la Conférence de la Paix de Paris une commission représentative du Conseil fédéral fut reçue par les représentants du gouvernement à qui elle présenta les actes du comité exécutif qu’elle était chargée de communiquer à la Conférence de la Paix.
33. Quelle autre action fut entreprise par le Conseil fédéral des Églises à l’égard de l’adoration de la Société des Nations ?
33 Il fut fait davantage encore. Le Traité de Paix fut signé le 28 juin 1919. Le Bulletin du Conseil fédéral de juin 1919, à la page 94, dit ce qui suit, dans un article intitulé “ Résolutions adoptées par le Conseil fédéral des Églises du Christ en session spéciale à Cleveland, Ohio, du 6 au 8 mai 1919 ” :
I. Justice sociale
...
II. Affaires nationales et internationales
DÉCIDE : que nous exprimions notre gratitude pour l’établissement de la Société des Nations, tel que l’accepta la Conférence de la Paix de Paris et que nous prenions l’engagement d’appuyer sa ratification par le Sénat des États-Unis et de nous attacher à son succès.
34. Comment les efforts du Conseil se révélèrent-ils vains ?
34 Leurs efforts furent vains. Le Sénat américain n’adopta jamais le Traité de Paix de Paris et sa charte de la Société des Nations. Le dévouement du Conseil fédéral des Églises n’a jamais fait un succès de la Société des Nations. L’attachement des organisations religieuses à l’empire britannique de la septième puissance mondiale, non plus. La Société des Nations n’empêcha pas la deuxième guerre mondiale et l’introduction de la bombe atomique. Elle disparut officiellement le 10 janvier 1946.
35. Sous le rapport du Royaume de Dieu, que constituait cette Déclaration telle qu’elle fut présentée à la Conférence de la Paix de Paris ? Quelle action les églises de la chrétienté adoptèrent-elles ainsi à l’égard du temple nominal de Dieu ?
35 Indépendamment même de la Parole prophétique de Dieu, les faits rapportés par l’histoire révèlent que la Société des Nations n’était pas l’image terrestre du Royaume de Dieu, établie dans l’Évangile, mais une contrefaçon blasphématoire et d’institution humaine du Royaume de Dieu. C’était une “ image ” idolâtrique “ de la bête sauvage ”, bête politique à laquelle le grand dragon, Satan le Diable, avait donné “ sa puissance, et son trône, et une grande autorité ”. (Apoc. 12:3, 4, 7-9, 13-17 ; 13:1, 2.) La Déclaration adoptée par le comité exécutif du Conseil des Églises à Atlantic City et présentée par l’intermédiaire de sa Commission spéciale à la Conférence de la Paix de Paris, à la fin de janvier 1919, était un abominable blasphème contre le véritable Royaume de Dieu, une fausse prophétie qui trompa le monde, un acte d’idolâtrie répugnant s’adressant à l’“ image ” bestiale. Par cette action accomplie en janvier 1919, les chefs religieux de la chrétienté et les hommes politiques de la septième puissance mondiale et de ses alliés dressèrent une abomination devant Jéhovah Dieu, une chose répugnante à ses yeux. Puisque les églises de la chrétienté se disaient le temple de Dieu, elles introduisirent en réalité une idole abominable dans le temple religieux.
36. Ainsi, qui les églises de la chrétienté imitèrent-elles ? De qui la septième puissance mondiale était-elle l’instrument en dressant l’abomination ?
36 En établissant cette “ abomination qui cause la désolation ”, le clergé religieux de la chrétienté imita ceux qui rejetèrent Jésus-Christ en 33 de notre ère et qui s’écrièrent devant le gouverneur romain Ponce Pilate : “ Nous n’avons de roi que César. ” (Jean 19:15). C’est ici que la septième puissance mondiale devint l’instrument du “ dieu de cet ordre de choses ” en établissant l’“ abomination qui rend désolé ” “ l’abomination qui cause la désolation ” (Mat. 24:15, NW). Cela marque un point important dans le calcul du temps prophétique.
“ LA TRANSGRESSION QUI CAUSE LA DÉSOLATION ”
37. Qu’est-ce qui se rattache à cette abomination qui désole ? Qu’apprit Daniel de la bouche de l’ange ?
37 Cependant, une “ transgression ” se rattache à l’“ abomination qui cause la désolation ”. Daniel dit qu’un ange posa une question à ce sujet : “ Et j’entendis un saint qui parlait ; et un autre saint dit au personnage qui parlait : Jusqu’où va la vision du sacrifice continuel et de la transgression qui désole (la transgression qui cause l’épouvante, JPS ; qui rend désolé, RS), pour livrer le lieu saint et l’armée pour être foulés aux pieds ? Et il me dit : Jusqu’à deux mille et trois cents soirs et matins ; alors le lieu saint sera purifié (victorieux, JPS ; restauré dans sa condition véritable, RS). ” — Dan. 8:13, 14, Da.
38. Quelles questions se posent concernant la “ transgression qui cause la désolation ” ? Pourquoi les réponses sont-elles nécessaires ?
38 Le “ sacrifice continuel ” fut ôté au point culminant de la période de “ un temps, deux temps, et la moitié d’un temps ”, le 7 mai 1918b. Ce fut vers la fin de janvier 1919 que l’“ abomination qui cause la désolation ” fut dressée en vue d’être adorée. Mais, à ce moment-là, la “ transgression qui désole ” n’avait pas été commise, pour que les deux mille trois cents soirs et matins commencent à compter. Alors, que fut cette “ transgression ” ? Quand fut-elle commise, et par qui ? Voici les faits présentés par les témoins de Jéhovah :
39. Comment l’œuvre de témoignage d’après guerre fut-elle frayée après la première guerre mondiale ? Quelle révélation et quelle action se produisit-il concernant la Société des Nations ?
39 Le 26 mars 1919, les représentants et les rédacteurs de la Watch Tower Bible & Tract Society, détenus au Pénitencier d’Atlanta, Georgie, furent remis en liberté sous cautionc. Le lendemain, les fonctionnaires de la Société se mirent à élaborer des plans en vue d’organiser et d’exécuter l’œuvre de témoignage d’après guerre par la classe du sanctuaire de Jéhovah Dieu. Il en résulta une importante résurrection du peuple sanctifié de Jéhovah. Jéhovah déversa sur les membres de son peuple son esprit stimulant pour qu’ils discernent l’œuvre qu’il avait pour eux et fortifient leur esprit afin de l’accomplir. Du 1er au 8 septembre de cette année-là, ils tinrent une assemblée générale à Cedar Point, Ohio. Là, le président de la Société, qui avait été emprisonné auparavant, décrivit l’audacieuse œuvre de témoignage qui, dès lors, devait s’accomplir jusqu’à la bataille universelle d’Harmaguédon. La prophétie fut mieux comprise, et, à la page 12 de son édition du 1er janvier 1921, le périodique officiel de la Société The Watch Tower signala que la Société des Nations était l’“ abomination qui cause la désolation ” prédite par Daniel, le prophète de Dieu (Mat. 24:15). L’année suivante, une assemblée internationale, encore plus grande, se tint de nouveau à Cedar Point, Ohio. Par une résolution qui y fut adoptée, le dimanche 10 septembre 1922, un défi fut lancé aux nations de la terre qui adhérèrent à l’abominable Société des Nations ; elles furent averties du décret de Dieu concernant son échecd.
40. Qu’inaugura la seconde assemblée de Cedar Point ? À quoi cela mena-t-il à Londres, Angleterre ?
40 Cette deuxième assemblée de Cedar Point inaugura une série d’assemblées annuelles d’importance mondiale. La cinquième se tint à Londres, capitale de l’Empire britannique, de cet empire qui encercle le monde. Des délégués de l’associé de l’Angleterre dans la double puissance mondiale anglo-américaine et d’autres délégués de nations étrangères comptaient parmi l’assistance.
41. Qu’adopta cette assemblée le vendredi après-midi ? Qu’avait à dire la cinquième clause aux chefs de ce monde ?
41 L’assemblée s’ouvrit le mardi 25 mai 1926 et se poursuivit jusqu’au lundi suivant, 31 mai. Le vendredi après-midi, à la fin de son discours sur le chapitre 49 d’Ésaïe És 49, le président de la Société présenta à l’assemblée une Résolution intitulée “ Un témoignage aux gouverneurs du monde ”. Elle attirait l’attention sur la responsabilité qui incombait à tous les gouverneurs, les signes des temps témoignant de l’établissement du royaume de Dieu dans le ciel en 1914. La cinquième clause de la Résolution disait ensuite que, en dépit de cette preuve concluante, “ contrairement à la Parole de Dieu les chefs commerciaux, politiques et ecclésiastiques s’efforçaient de stabiliser le monde et d’asservir les peuples en adoptant cet expédient qu’on nomme Société des Nations et la saluent à tort et avec impiété comme l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre ; que le véritable auteur et père du pacte de la Société des Nations est Satan le Diable, le dieu de ce monde méchant, qu’elle fut proposée par lui comme dernier effort désespéré pour tromper les hommes, les détourner du vrai Dieu et les tenir sous sa domination inique ; que maintenant, après sept années d’efforts laborieux de la part des défenseurs de ce pacte pour établir la paix et la prospérité, il est admis, en fait, que la Société des Nations est un échec total et que son effondrement définitif est une question d’un court laps de temps seulement... ”
42. Comment cette Résolution fut-elle présentée au public de l’auditoire ? Comment ce dernier l’accueillit-il ?
42 Non seulement cette Résolution fut adoptée avec enthousiasme par l’assemblée du peuple des saints de Jéhovah ce vendredi-là, mais le dimanche suivant, le soir, elle fut présentée au public qui remplissait le Royal Albert Hall. Alors, le président de la Société prononça un discours magistral destiné à appuyer et développer la Résolution. Devant toute l’assistance, la Société des Nations fut dénoncée, non seulement comme l’“ abomination qui cause la désolation ”, mais encore comme le “ huitième ” roi dont parle Apocalypse 17:11, l’empire britannique étant le septième “ roi ” et le principal soutien de cette Société des Nations. “ Que l’Angleterre s’en retire demain, et elle disparaîtra immédiatement ”, déclara Joseph F. Rutherford, sous une salve d’applaudissements. Après le discours, dont la conclusion décrivait les bienfaits que goûterait l’humanité sous la domination du royaume de Dieu, le vaste auditoire se leva comme un seul homme, pour s’exprimer en faveur du gouvernement de Dieu qui venait d’être décrit.
43. À qui ce témoignage fut-il délivré ensuite ? Comment la “ transgression qui désole ” fut-elle donc commise ?
43 Le lendemain, à l’exception du Daily News qui consacra toute une page à la Résolution et au discours public, les journaux londoniens étouffèrent la plus formidable, la plus importante nouvelle de tous les tempse. Cependant, la page du Daily News du 31 mai 1926 fut réimprimée et largement répandue, et la Résolution fut publiée sur toute la terre. Le témoignage fut délivré aux nations du globe, la Société des Nations démasquée pour ce qu’elle était, et la responsabilité retomba là où elle incombait. Mais la septième puissance mondiale et les autres puissances politiques de la terre ne prirent pas garde au témoignage. Elles ne se détournèrent pas de l’“ abomination qui cause la désolation ” pour soutenir le royaume de Dieu proclamé. Leur adoration continuelle de cette “ image de la bête sauvage ” se transforma en drame le 8 septembre 1926, avec la réintégration en bonne place de l’Allemagne au sein de la famille des nations, cela grâce à son admission dans la Société des Nations. Que constituait un tel mépris du message de Jéhovah relatif à la Société des Nations, expédient machiné par le Diable et créé par les hommes à la place du royaume de Dieu sous la domination du Christ ? Une “ transgression ” contre Dieu, une “ transgression qui cause la désolation ”, qui épouvante et surprend tous ceux qui soupirent et prient pour le royaume de Dieu, le royaume promis de son Christ. Quelle abominable conduite de la part des nations de ce monde !
44. Par conséquent, à partir de quel moment pouvons-nous compter les 2 300 soirs et matins ? Quand prennent-ils fin ?
44 Si nous acceptons ce qui précède comme l’accomplissement de la prophétie concernant la “ transgression qui cause l’épouvante ” ou “ qui désole ”, quand le sanctuaire devait-il être “ victorieux ” (JPS), “établi ” (Ro, Jé), “ justifié ” (Le, La), “ purifié” (Cr, Sy, Da, AS, AV, LXX), ou “ restauré dans sa condition véritable ” (RS) ? Cela devait se produire “ deux mille et trois cents soirs et matins ” après cette transgression si épouvantable, menant indubitablement à la désolation. Si la règle biblique concernant le calcul du temps prophétique est appliquée comme nous l’avons fait précédemmentf, l’année prophétique de 360 jours étant prise comme unité de base, 2 300 soirs et matins correspondent à six ans quatre mois et vingt jours, chaque jour comprenant un soir et un matin (Gen. 1:5, 8, 13, 19, 23, 31). Si nous les comptons à partir de l’ouverture de cette assemblée internationale de Londres, le 25 mai 1926, nous voyons que cette période de 2 300 jours, composés chacun d’un soir et d’un matin, nous amènent au 15 octobre 1932.
45. À cette date, que fit remarquer le journal officiel de la Watch Tower Society ?
45 Comment le “ sanctuaire ” de Jéhovah fut-il purifié, établi, ou restauré dans sa condition véritable à ce moment-là ? Examinez le journal officiel des témoins de Jéhovah, The Watchtower, de cette date. Lisez la page 319. Cette page publie la Résolution adoptée par l’assemblée des témoins de Jéhovah de New York le 5 octobre 1932. Elle réclamait une purification de l’organisation relativement aux assemblées, sa restauration dans la condition véritable de la classe du sanctuaire de Jéhovah. Comment ? En se débarrassant des “ anciens électifs ” ou des anciens qui avaient été élus à leur charge d’ancien, par un vote à main levée des membres de l’assemblée, mode d’élection populaire ou démocratique, à la manière politique des anciens États grecs et de la double puissance mondiale anglo-américaine.
46, 47. a) Comment les assemblées procédaient-elles pour établir des anciens dans une charge ? Qu’en avait été le résultat ? b) Quelle Résolution le périodique “ Watchtower ” proposa-t-il pour être adoptée ?
46 Pendant plusieurs dizaines d’années les assemblées de la classe du sanctuaire de Jéhovah avaient élu des hommes à la charge d’ancien par un vote à mains levées de l’assemblée locale. Naturellement, cela était dû à la mauvaise compréhension de la manière d’agir des apôtres au premier siècle, méthode décrite dans les Écritures grecques chrétiennesg. Au temps choisi par Dieu, l’article intitulé “ Organisation de Jéhovah ” parut dans The Watchtower, la première partie dans l’édition du 15 août 1932, et la seconde dans l’édition suivante du 1er septembre. Cet article mettait en évidence la conformité du système des “ anciens électifs ” aux méthodes démocratiques de ce monde, le faisant donc paraître comme impur, non théocratique, non soumis au grand Théocrate qui dirige son sanctuaire de haut en bas. Ce mode d’élection démocratique avait eu pour résultat la nomination à cette charge de nombreuses personnes qui n’étaient pas réellement mûres ou adultes spirituellement, qui se jugeaient affranchies d’une direction supérieure, se croyaient importantes dans l’assemblée locale, considérant qu’elles avaient été nommées pour la diriger, qu’elles étaient responsables premièrement devant l’assemblée dont elles avaient recherché les suffrages. Il en était résulté de la part de ce genre d’“ anciens ” une grande obstruction à l’œuvre mondiale de témoignage que la Watch Tower Bible & Tract Society encourageait par l’intermédiaire de son représentant servant dans chaque assemblée. L’article sur l’“ Organisation de Jéhovah ” se terminait par une Résolution dont il présentait l’adoption à toutes les assemblées, et qui disait, entre autres :
47 “ Par conséquent, nous reconnaissons que les Écritures n’autorisent nulle part l’existence d’une charge d’anciens, attribuée par élection, dans l’église et que, désormais, nous n’élirons aucune personne à la charge d’ancien ; que tous les oints de Dieu sont des anciens, au sens de ce terme dans les Écritures, et tous sont serviteurs du Très-Haut... Un directeur de service qui sera nommé par nous et approuvé par le bureau ou le responsable de la Société, lequel directeur de service sera membre du comité de service de ce groupe. ”
48. Par conséquent, que constituait l’annonce parue le 15 octobre 1932, dans une édition de “ The Watchtower ” ? Comment cela s’harmonise-t-il avec la signification des “ vingt-quatre anciens ” et des “ sept étoiles ” ?
48 Cette Résolution fut adoptée par les assemblées des témoins de Jéhovah de toute la terre. L’annonce parue dans le périodique Watchtower du 15 octobre 1932, à la fin des 2 300 soirs et matins, était la notification officielle, par Jéhovah au moyen de son canal visible de communication, que son sanctuaire de “ pierres vivantes ” ointes avait été purifié, établi, et justifié. Il avait été restauré dans sa condition véritable en ce qui concerne l’élimination des “ anciens ”, élus démocratiquement, et la nomination théocratique du surveillant d’assemblée. Il est certain que les vingt-quatre personnes d’âge mûr que l’apôtre Jean aperçut dans sa vision céleste, couronnées et assises sur des trônes autour du Dieu très-haut, n’étaient pas des “ anciens ” élus par voie démocratique par les assemblées sur la terre, ici-bas. C’étaient des “ anciens ” choisis par le Souverain de l’univers en raison de leur pleine maturité chrétienne et de leur intégrité éprouvée. Il est certain aussi que les “ sept étoiles ” que Jean vit dans la main droite de Jésus-Christ glorifié et qui préfiguraient les “ anges ” ou surveillants des assemblées de la classe du sanctuaire des oints de Jéhovah, étaient des “ anciens ” adultes, choisis et dirigés, non par les assemblées selon la méthode démocratique de la septième puissance mondiale, mais par le Chef suprême de l’organisation théocratique, par l’intermédiaire de Jésus-Christ (Apoc. 1:16, 20 ; 2:1 ; 4:4, 10, 11). Comme il convenait, le reste de la classe du sanctuaire sur la terre fut amené en accord avec cette règle théocratique au temps prescrit par Jéhovah.
(À suivre.)
[Notes]
a Voyez le Bulletin du Conseil fédéral, tome II, No 1, de janvier 1919, pages 12-14.
b Voyez pages 180, 181, paragraphes 25-27.
c Voyez page 180, par. 26 ; ainsi que la publication Light, tome I, p. 249.
d Voyez The Watch Tower du 1er novembre 1922, pages 324, 325.
e Voyez The Watch Tower du 15 juillet 1926, pages 211-217, ainsi que The Golden Age du 8 septembre 1926, pages 780-791.
f Voyez p. 101, par. 40. Rappelez-vous qu’un treizième mois juif est régulièrement ajouté sept fois tous les dix-neuf ans afin d’harmoniser le temps lunaire avec l’heure solaire et ses années bissextiles.
g Voyez le livre The New Creation de C. T. Russell, publié en 1904, pages 276-282 ; la Zion’s Watch Tower du 15 mars 1906, page 91, par. 7. Voyez aussi La Tour de Garde du 15 septembre 1959 et du 1er octobre 1959, paragraphes 29 à 38.