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Alexandre le Grand et les prophéties de la BibleLa Tour de Garde 1961 | 15 septembre
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prophétie biblique. Par son prophète Ésaïe, le Dieu des cieux avait déclaré : “ Babylone (...) deviendra comme Sodome et Gomorrhe bouleversées par Dieu. Elle ne sera plus jamais habitée ni peuplée, de génération en génération. ” (És. 13:19, 20, Jé). Puisque Babylone était condamnée dans les Écritures, les projets d’Alexandre visant à la rebâtir devaient échouer. Revenu à Babylone après de nouvelles conquêtes, Alexandre, qui aimait festoyer, mourut d’un accès de fièvre, à l’âge de trente-trois ans, soit en 323 av. J.-C.
Qu’allait devenir son empire ? Les prophéties bibliques étaient claires à ce sujet : “ Son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et ne passera pas à sa postérité. ” (Dan. 11:4, Da). Quant au bouc symbolique, l’ange de Dieu avait dit à Daniel : “ Et le bouc velu, c’est le roi de Grèce ; et la grande corne qui était entre ses yeux, c’est le premier roi ; et qu’elle ait été brisée et que quatre autres cornes se soient élevées à sa place, c’est que quatre royaumes s’élèveront de la nation, mais non avec sa puissance. ” — Dan. 8:21, 22, Da, n. m.
Les paroles de Dieu ne peuvent faillir. Ainsi, conformément aux prophéties, quatre des généraux d’Alexandre se sont emparés du pouvoir en 301 av. J.-C. après s’être livré une bataille décisive à Ipsos. Commentant cela et le décret divin concernant Babylone, l’historien Rollin écrivit : “ Rien ne marque plus clairement le poids de cette malédiction invincible, que les efforts du plus puissant prince qui fut jamais, et le plus opiniâtre dans ses projets, et qui n’est arrêté que dans celle-ci [la reconstruction de Babylone], et pour la première fois, quoiqu’elle parût moins difficile. (...) Est-il rien de plus admirable et de plus divin que des prédictions si claires, si précises, si détaillées, et qui vont jusqu’à marquer qu’un prince mourra sans laisser dans sa maison de successeurs, et que quatre de ses généraux partageront entre eux son empire ? ”
La carrière d’Alexandre le Grand montre avec quelle précision s’accomplissent les prophéties de la Bible ; cela, à son tour, glorifie l’Auteur de ces prophéties, Jéhovah Dieu. Que tous ceux qui veulent réussir dans leurs entreprises dirigent leur vie en harmonie avec la Parole prophétique de Dieu, dont les paroles ne peuvent faillir.
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Faut-il payer la dîme ?La Tour de Garde 1961 | 15 septembre
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Faut-il payer la dîme ?
LE PAIEMENT de la dîme, c’est-à-dire le versement de la dixième partie du revenu en faveur d’un culte religieux, était un usage déjà en pratique chez les anciens Israélites. On ignore si les nations païennes copièrent ou adoptèrent la coutume hébraïque de payer la dîme. Certes, elles avaient un système qui pourvoyait à l’entretien de leurs prêtres et de leurs dieux ; mais il n’a pas été possible de prouver si ce système offrait quelque ressemblance avec celui en vigueur chez les Juifs. Il est fort improbable qu’il ait été identique.
Les égyptologues Sayce et Petrie fournissent d’utiles éclaircissements sur ce sujet. Le professeur Sayce écrit : “ Bien que des dons aient été faits aux temples égyptiens sur une grande échelle, il ne semble pas y avoir eu de dîme. ” Et le professeur Flinders Petrie déclare : “ Je ne me souviens d’aucune allusion au prélèvement de la dîme. (...) Le système égyptien des revenus sacerdotaux reposait sur les terres et non sur les impôts, ni sur les dîmes. ” Quant aux professeurs Mahaffy et Grenfell, tous deux sont d’avis qu’en Égypte la part réservée aux temples et aux dieux était d’“ un sixième ”.
Même si le Dr Theophilus G. Pinches, autrefois attaché à la section assyrienne du British Museum, déclare qu’“ il existe des renseignements à peu près sûrs d’où il ressort qu’en Babylonie l’on payait la dîme pour les temples et les dieux, plus de 2 000 ans av. J.-C. ”, le Dr Wallis Budge du même British Museum se base sur ses études des écritures cunéiformes originales pour être d’avis qu’un tel paiement de la dîme avait plutôt le caractère d’une offrande volontaire que d’un paiement obligatoire de la dixième partie littérale ”.
Dans la vallée de l’Euphrate et ailleurs vivaient d’autres peuples qui offraient, chaque année, des dons à leurs dieux. Les anciens Grecs payaient la dîme de leur butin de guerre à Apollon, et les Romains à Hercule. Cette pratique était en partie obligatoire et en partie volontaire. “ À proprement parler ”, dit H. W. Clarke, dans son livre A History of Tithes (Histoire des dîmes), ces dîmes “ n’entrent pas dans le genre de dîmes mentionnées dans la loi mosaïque. Celles-ci étaient simplement des vœux et des offrandes arbitraires ; mais on n’en peut tirer la conclusion que c’étaient des dîmes parce que l’on donnait des dixièmes. Tantôt les païens offraient davantage et tantôt moins que la dixième partie. ”
La Bible contient l’histoire la plus ancienne et la plus sûre en ce qui concerne les us et coutumes de l’espèce humaine. C’est elle qui mentionne la dîme pour la première fois dans Genèse 14:20, où elle relate qu’Abraham donna à Melchisédek la dîme ou la dixième partie de tout le butin. Aucun récit ne dit, cependant, qu’Abraham paya la dîme à d’autres occasions, ni qu’il donna à ses descendants l’ordre d’en payer. Dans Genèse 28:20-22, nous lisons de Jacob, petit-fils d’Abraham, qu’il fit à Jéhovah le vœu de Lui donner la dîme de tous ses biens, si Dieu lui accordait la prospérité et un voyage sûr. Or, cette déclaration montre que le vœu de Jacob impliquait une offrande volontaire, nullement obligatoire en vertu d’un commandement de payer la dîme qui aurait été institué antérieurement.
Les enfants d’Israël furent les premiers à avoir reçu de Dieu la loi prescrivant le paiement de la dîme. Étant donné que le culte de Jéhovah devait occuper la première place dans la vie des Israélites, il fallait prendre certaines dispositions en vue d’assurer le financement de ce culte. Cette mesure était prise grâce à la loi de la dîme. La tribu de Lévi, n’ayant pas reçu d’héritage, dépendait de la dîme. Or une autre dîme était mise à part en prévision des fêtes de Jéhovah ; toutes les troisième et sixième années de chaque période de sept ans, celle-ci était remplacée par une dîme destinée aux pauvres. Nous ne lisons jamais que la dîme ait été un fardeau exagéré. En fait, quand le peuple observait scrupuleusement la loi de Dieu, il connaissait une plus grande prospérité, car cette disposition contribuait au bien de tous. — Nomb. 18:21-27 ; Deut. 14:22-24, 28, 29.
Nul ne conteste que les Israélites aient dû payer la dîme, mais s’applique-t-elle aux chrétiens ? Le fait que les Israélites payaient la dîme ne signifie pas que les chrétiens soient obligés d’en faire autant. Alexandre Cruden déclare dans sa concordance : “ Ni notre Seigneur, ni ses apôtres n’ont prescrit quoi que ce soit en matière de dîmes. ” Et Clarke dit : “ Pendant des siècles après l’ère chrétienne, les chrétiens ne payaient pas de dîmes. ” Dans les Écritures grecques chrétiennes, on ne trouve pas un seul mot disant que les chrétiens doivent payer la dîme ou la prélever. En fait, Lord Selborne dit dans son livre Ancient Facts and Fictions Concerning Churches and Tithes (Fictions et faits anciens concernant les Églises et les dîmes) : “ Il ne se trouve pas la moindre mention de dîmes dans aucune partie de l’ancien droit canonique de l’Église romaine, rassemblé vers la fin du Ve siècle par Denys le Petit ”, moine scythe qui rassembla 401 canons orientaux et africains.
Au VIe siècle, l’habitude se répandit de plus en plus de considérer les membres du clergé comme les successeurs et les représentants
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