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Le Messie — que devait-il accomplir et quand ?Réveillez-vous ! 1976 | 8 août
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‘couvert de l’ombre’ de Dieu, il n’allait pas hériter le péché adamique, mais allait être un humain parfait. Le Messie serait ainsi en mesure de payer le prix de rachat très élevé qui permettrait de racheter l’humanité du péché et de la mort. — Ps. 49:7 ; Mat. 20:28.
D’après Daniel 9:25-27, “Messie le Conducteur” allait être “retranché” “à la moitié de la [soixante-dixième] semaine”. Tout comme le prévoyait la prophétie, Jésus mourut le jour de la Pâque, au printemps de l’an 33, exactement une ‘demi-semaine’ d’années, ou trois ans et demi, après son baptême. — Mat. 26:2 ; Jean 13:1, 2.
Jésus était-il le Messie promis ? Les faits indiqués ci-dessus le prouvent clairement. Cependant, des preuves de ce genre peuvent être insuffisantes pour convaincre certaines personnes. Il leur faut d’autres preuves. Mais elles existent. Quelles sont-elles ?
Un ‘esprit de génie’
Il est important de ne pas oublier que la vie de Jésus a été beaucoup plus qu’une vie conforme aux dates et aux lieux prévus par la Bible. L’enseignement et les activités de Jésus ne sont pas seulement des mots jetés sur du papier. Jésus a bel et bien existé. Pour savoir s’il était ou non le Messie, il faut examiner l’“esprit” ou l’inclination dominante de son cœur qui a fait de Jésus ce qu’il était et qui l’a incité à parler ou à agir comme il l’a fait. Dans Les Évangiles synoptiques (angl.), Claude Montefiore dit à ce sujet :
“L’enseignement de Jésus est caractérisé par un certain esprit et une certaine chaleur qu’on aime ou qu’on n’aime pas. (...) L’enseignement de Jésus, qui a eu une influence aussi extraordinaire sur le monde, n’est pas une simple énumération incohérente de commandements. Il n’est pas seulement la compilation de ses différentes parties, mais un tout, un esprit. Il est magnifique, encourageant, héroïque (...).
“Même si l’on trouvait des citations analogues à 970 des, disons, 1 000 versets de l’Évangile qui rapportent les paroles mêmes de Jésus et qu’on les réunisse pour en faire un beau petit livre, on ne pourrait produire une imitation d’égale valeur religieuse. L’unité, le parfum, l’esprit, le génie, tout cela aurait disparu. Ou plutôt, on serait incapable de les introduire dans cette excellente collection de fragments et de morceaux choisis.”
Avez-vous personnellement fait un effort pour saisir l’“esprit” de l’enseignement de Jésus en étudiant soigneusement les quatre Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean à la lumière des Écritures
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“Ce temps est déjà passé”Réveillez-vous ! 1976 | 8 août
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“Ce temps est déjà passé”
EN 1649, à Venise, eut lieu un débat entre deux Juifs à propos de la signification des “soixante-dix semaines”. (Dan. 9:24-27.) Les deux adversaires, dont un avait accepté le christianisme, choisirent comme arbitre Simone ben Isaac Simhah Luzzatto, grand rabbin de la communauté juive. Assistaient également à ce débat Samuel ben David Nahmias, disciple de Luzzatto, et son frère Joseph. Nahmias rapporte ainsi l’événement :
“Les deux adversaires ont débattu courageusement la chose, d’abord entre eux seuls. Mais, quand il devint évident que la victoire allait revenir incontestablement au chrétien, Luzzatto, qui était assis à la place la plus en vue en tant que juge du débat, frappa la table de ses deux mains et déclara :
“‘Comme vous le savez, le texte en question a plongé les meilleurs rabbins dans une telle perplexité et les a tellement désorientés qu’ils ne savent plus où ils en sont.’ Puis, après avoir encore prononcé quelques paroles du même genre, il appuya son doigt sur ses lèvres et ajouta : ‘Je vous en prie, ne parlons plus et fermons les livres, car si nous discutons plus longtemps sur cette prophétie de Daniel, nous deviendrons forcément tous chrétiens. Incontestablement, ce texte montre clairement que le Messie est venu, que ce temps est déjà passé. Quant à savoir si le Messie est Jésus de Nazareth, je ne souhaite pas exprimer mon opinion hâtivement.’
“C’est ainsi que se termina cette réunion et que mon frère et moi rompîmes nos liens avec la secte juive, car nous décidâmes tous les deux d’embrasser la religion chrétienne.” — “Via Della Fede” [La voie de la foi] de Giulio Morosini (nom qu’adopta Nahmias après avoir accepté Jésus comme le Messie). Imprimé à Rome en 1683.
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