Ceux qui peuvent espérer ressusciter
“Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux (...). Et la mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu. Il signifie la seconde mort, le lac de feu.” — Rév. 20:13, 14, MN.
1, 2. a) Quel pouvoir possède le grand ennemi de l’homme, et qui est cet ennemi ? b) Par qui sera-t-il anéanti et grâce à quelles dispositions ?
LE GRAND ennemi de l’homme possède le pouvoir de causer la mort. Sous peu, il sera anéanti. C’est là un des merveilleux bienfaits procurés par la mort de Jésus-Christ qui eut lieu voici dix-neuf cents ans. Avant de venir ici-bas, Jésus avait été le glorieux Fils céleste de Dieu, mais il s’humilia sous la main puissante de son Père. Il se dépouilla de sa gloire céleste et, par la puissance de Dieu, il naquit enfant humain fait de chair et de sang, en tant que descendant du patriarche Abraham, par la lignée de David, roi de Jérusalem. Né d’une vierge juive nommée Marie, elle-même descendante du roi David, Jésus devint comme l’un des enfants d’Abraham. Il mourut le jour de Pâque de l’an 33 de notre ère. Ce jour-là, les Juifs égorgèrent l’agneau pascal et, tout comme un agneau, Jésus se laissa immoler par les serviteurs terrestres du Diable, “celui qui a le moyen de causer la mort”. Concernant la délivrance procurée par la mort de Jésus, nous lisons :
2 “Donc, puisque les ‘petits enfants’ ont part au sang et à la chair, lui aussi participa pareillement aux mêmes choses, afin que par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable ; et pour qu’il pût affranchir tous ceux qui par crainte de la mort étaient tenus en esclavage toute leur vie. Car, certes, ce ne sont pas les anges qu’il assiste, mais il assiste la postérité d’Abraham.” — Héb. 2:14-16, MN.
3. Afin de servir de sacrifice, où Jésus-Christ descendit-il, et comment le Psaume 16:10 fut-il accompli en lui ?
3 Afin de servir de sacrifice, conformément à la volonté de Dieu, Jésus descendit au Schéol ou Hadès, la tombe commune aux morts étendus dans la poussière du sol. Mais le Dieu Tout-Puissant ne laissa pas le Schéol tenir captif pour toujours son fidèle Fils. Il ne laissa pas la chair de celui-ci se décomposer dans une tombe commémorative. Le troisième jour, Dieu ressuscita Jésus-Christ d’entre les morts, accomplissant ainsi le Psaume 16, verset 10, composé par le roi David. Citant ce passage, Paul, apôtre chrétien, déclara : “Aussi dit-il encore dans un autre psaume : ‘Tu ne permettras pas que ton loyal voie la corruption.’ Car David, d’autre part, a servi la volonté formelle de Dieu dans sa génération et s’est endormi dans la mort et a été mis avec ses pères et a vu la corruption. D’autre part, celui que Dieu a ressuscité n’a pas vu la corruption.” — Actes 13:35-37, MN.
4. Pourquoi Jésus-Christ sera-t-il à même d’anéantir le Diable, celui qui possède le pouvoir de causer la mort, et comment le fera-t-il ?
4 Le Dieu Tout-Puissant ressuscita Jésus-Christ du Schéol en tant que personne spirituelle et immortelle. Désormais, Jésus était bien plus puissant que Satan le Diable, “celui qui a le moyen de causer la mort”. À l’heure voulue par Dieu, le Christ ressuscité anéantira ce meurtrier, le Diable. Il le liera, ainsi que ses anges, les démons, et les enfermera dans un abîme où ils ne pourront entraver le règne millénaire de Jésus-Christ, le Roi oint de Dieu.
5. a) Quand le fera-t-il, et qu’est-ce qui s’enfuira ? b) Quelle vision du Jour du Jugement aura alors son accomplissement ?
5 Cela se produira aussitôt après la bataille d’Harmaguédon, au cours de laquelle l’organisation terrestre du Diable composée des dirigeants politiques sera vaincue par Jésus-Christ, le guerrier céleste, et ses anges (Rév. 19:11 à 20:3, MN). Voilà comment le ciel et la terre symboliques seront obligés de s’enfuir de devant le grand trône blanc du jugement de Dieu. Ils céderont la place à “un nouveau ciel et une nouvelle terre”. (Rév. 20:11 ; 21:1, MN.) C’est alors que s’accomplira cette vision de l’apôtre Jean : “Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux furent ouverts. Mais un autre rouleau fut ouvert ; c’est le rouleau de vie. Et les morts furent jugés par les choses écrites dans les rouleaux selon leurs actions. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions.” — Rév. 20:12, 13, MN.
6. Pourquoi les 144 000 disciples ne figurent-ils pas dans cette vision ?
6 Selon Révélation 20:13, “la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux”. Cette résurrection ne comprend pas les 144 000 disciples qui ont marché sur les traces de Jésus-Christ et qui sont appelés, dans Hébreux 2:16, la “postérité d’Abraham” par laquelle toutes les nations de la terre pourront se procurer une bénédiction éternelle (Rév. 7:3-8 ; 14:1, 3, MN ; Gen. 12:3 ; 22:18, Jé). Il y a dix-neuf siècles, le Hadès ou Schéol rendit Jésus-Christ, qui était mort. Or, ses 144 000 fidèles disciples sont ses frères spirituels et ils sont rendus semblables à lui en ayant part à ce que la Bible appelle “la première résurrection”.
7, 8. a) Quand commença la résurrection des 144 000 ? b) En quels termes leur résurrection est-elle décrite dans Révélation 20:4-6 ?
7 D’après certaines indications données dans la Bible, leur résurrection commença en 1918, soit trois années et demie après que Jésus-Christ fut intronisé et couronné en tant que Roi céleste et qu’il eut commencé à régner au milieu de ses ennemis (Ps. 110:1, 2 ; Héb. 10:12, 13 ; Rév. 14:13, MN). Aussi, avant de dire que la mer, la mort et le Hadès rendent les morts qui sont en eux, le vingtième chapitre de la Révélation décrit la résurrection des 144 000 disciples spirituels de Jésus-Christ. Nous y lisons :
8 “Je vis des trônes, et il y eut ceux qui s’y assirent, et le pouvoir de juger leur fut donné. Oui, je vis les âmes de ceux qui avaient été exécutés à la hache à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus et pour avoir parlé de Dieu, et ceux qui n’avaient adoré ni la bête sauvage ni son image et qui n’avaient pas reçu la marque sur le front et sur la main. Et ils vinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. (Les autres morts ne vinrent pas à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent achevés.) C’est la première résurrection. Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ; sur ceux-ci la seconde mort [symbolisée par le lac de feu] n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” — Rév. 20:4-6, 14 ; 21:8, MN.
“LA PREMIÈRE RÉSURRECTION”
9. a) Faut-il en conclure que les 144 000 cohéritiers du Christ ne descendent pas dans le Hadès ou Schéol ? b) D’après ce que Jésus déclara à Pierre (Mat. 16:18), qu’est-ce qui ne pourra vaincre les 144 000 ?
9 En affirmant que le passage de Révélation 20:13 ne parle pas des 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ, nous ne voulons pas dire que ces 144 000 ne descendent pas, à leur mort, dans le Hadès ou Schéol, ou dans les flots s’ils meurent en pleine mer et que leurs corps ne soient pas repêchés et ensevelis dans la terre. Pour avoir part à “la première résurrection”, ils doivent nécessairement être ressuscités du Hadès ou bien de la mer. Jésus-Christ fit clairement ressortir ce fait lorsqu’il déclara à ses douze apôtres, à propos de son Église ou congrégation, bâtie sur lui-même, le roc fondamental : “Sur ce roc [pétra] je bâtirai ma congrégation, et les portes du Hadès ne la vaincront pas.” (Mat. 16:18, MN). Et après sa propre résurrection d’entre les morts, Jésus déclara, dans une vision donnée à l’apôtre Jean : “Je suis le Premier et le Dernier, et le vivant ; j’ai été mort, mais, voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du Hadès.” “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations : Celui qui vaincra ne sera en aucune façon frappé par la seconde mort”, autrement dit, il sera ressuscité. — Rév. 1:17, 18 ; 2:11, MN.
10. a) Pour ce qui est de ses 144 000 cohéritiers, comment Jésus-Christ rompt-il le pouvoir de la mort et du Hadès ? b) Quant au jugement, qu’est-il dit dans Révélation 20:4 au sujet des 144 000 ?
10 Le Christ ressuscité anéantira le Diable, “qui a le moyen de causer la mort”. Puisque Jésus possède les clés de la mort et du Hadès, il ne laissera pas ce dernier vaincre la fidèle congrégation de ses 144 000 frères spirituels. Après son intronisation céleste en 1914, en sa qualité de Roi il rompt le pouvoir de la mort et du Hadès, et délie les membres décédés de sa congrégation, afin qu’ils aient part à “la première résurrection”. Grâce à cette résurrection spirituelle et invisible, les 144 000 le rejoignent dans les cieux en tant que cohéritiers pour régner et exercer avec lui les fonctions de juges et de prêtres pendant les mille ans que Satan le Diable passera lié dans l’abîme. La Bible ne les représente pas comme se tenant debout devant le “grand trône blanc” pour être jugés. Au contraire, selon Révélation 20:4 (MN), ils siègent sur des trônes et “le pouvoir de juger leur fut donné”. Ainsi, leur état de mort dans le Hadès ne devient pas une mort sans fin, une mort éternelle, la mort qui est désignée par le terme “la seconde mort”.
11, 12. Selon Jean 6:39-54, quelle assurance Jésus donna-t-il à ses disciples que la mort et le Hadès ne les vaincraient pas pour toujours ?
11 Jésus-Christ donna sans cesse à ses fidèles disciples l’assurance que la mort et le Hadès ne les vaincraient pas pour toujours. En tant qu’instrument utilisé par Dieu pour ressusciter les morts, il leur promit que s’ils lui restaient fidèles jusqu’à la mort, celle-ci ne les retiendrait pas éternellement. Il déclara :
12 “C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné mais que je le ressuscite au dernier jour. Car c’est ici la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” “Aucun homme ne peut venir à moi, à moins que le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. (...) À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et ne buviez son sang [par le moyen de la foi], vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” — Jean 6:39, 40, 44, 53, 54, MN.
13. Quel pouvoir Jésus démontra-t-il dans le cas de son ami Lazare, et comment procéda-t-il ?
13 Même pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ nous démontra le pouvoir qu’il allait recevoir de ressusciter les morts. Par exemple, il ramena à la vie son cher ami Lazare, qui était dans le Schéol depuis quatre jours. Peu avant ce miracle, Jésus déclara à Marthe, sœur de Lazare : “Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, viendra à la vie ; et quiconque vit et exerce la foi en moi ne mourra jamais.” Puis Jésus fit ôter la pierre de devant la tombe commémorative, ramena Lazare de la mort à la vie et l’invita à sortir de la tombe. Grâce à ce miracle, Marthe retrouva son frère Lazare plus tôt que prévu, car elle avait dit à Jésus : “Je sais qu’il se lèvera à la résurrection au dernier jour.” — Jean 11:24-44, MN.
14. Qu’arriva-t-il à Lazare par la suite, mais que pouvons-nous espérer à son sujet ?
14 Naturellement, Lazare mourut une seconde fois, sans doute comme fidèle disciple de Jésus-Christ. Il retourna donc au Schéol ou Hadès. Mais en tant que membre de la fidèle congrégation chrétienne, Lazare ne pourra être vaincu par le Hadès, car celui-ci ne put le vaincre le jour où Jésus se rendit à Béthanie pour le ramener du sommeil de la mort à la vie, le quatrième jour. Mais cette fois-ci, ressuscité du Hadès avec les autres membres de la congrégation chrétienne par Jésus-Christ régnant dans le Royaume de Dieu, Lazare ne mourra jamais plus. — Jean 11:26.
15. Qu’indique le terme “première résurrection”, et comment cette pensée est-elle confirmée dans I Corinthiens 15:20-23 ?
15 Le terme “Première résurrection” utilisé dans Révélation 20:5, 6 indique qu’un certain ordre est suivi dans la résurrection, considérée dans son ensemble. Cette pensée est exprimée encore plus clairement dans I Corinthiens 15:20-23 (MN), où il est question de la résurrection des 144 000 disciples qui auront une résurrection spirituelle, céleste et glorieuse. Ce passage est ainsi conçu : “Maintenant Christ a été ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort. Car puisque la mort est par un homme, la résurrection des morts est aussi par un homme. Car de même qu’en Adam tous meurent, ainsi également dans le Christ tous sont rendus vivants. Mais chacun en son propre rang : Christ les prémices, ensuite ceux qui appartiennent au Christ durant sa présence.”
16. Comment le chapitre vingt de la Révélation indique-t-il que la résurrection s’effectue en suivant un certain ordre ?
16 Le vingtième chapitre de la Révélation laisse aussi entendre que la résurrection se produit en suivant un certain ordre, puisqu’il décrit d’abord les 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ, qui reviennent à la vie en tant qu’heureux participants de la première résurrection, et ensuite les autres morts qui sont délivrés de la mer et du Hadès afin de recevoir l’occasion de vivre éternellement sur la terre.
“UNE MEILLEURE RÉSURRECTION”
17. Dans Hébreux 11:35, à qui est appliquée l’expression “une meilleure résurrection” ?
17 Dans Hébreux 11:35 (MN), nous trouvons cette déclaration intéressante concernant des gens qui vécurent avant la mort et la résurrection de Jésus-Christ : “Des femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; mais d’autres hommes furent torturés parce qu’ils ne voulaient pas accepter de libération par quelque rançon, afin d’acquérir une meilleure résurrection.”
18. Quels exploits sont relatés dans Hébreux chapitre onze, et comment ce chapitre montre-t-il que ces hommes sont sûrs de ressusciter ?
18 Ce verset fait partie d’un chapitre qui relate les exploits d’une “grande nuée de témoins” s’étendant de Jean-Baptiste jusqu’au premier fidèle témoin de Jéhovah, Abel, frère cadet de Caïn, fils d’Adam et Ève (Héb. 11:4 à 12:1). Ces hommes et femmes de l’Antiquité, fidèles et pieux, sont sûrs de ressusciter, car le chrétien qui rédigea cette lettre aux Hébreux atteste qu’ils croyaient “que Dieu était capable même de (...) ressusciter d’entre les morts”. À la fin du chapitre onze, il écrit à ses lecteurs chrétiens : “Et cependant tous ceux-là, bien qu’ils aient reçu témoignage par leur foi, n’ont pas reçu l’accomplissement de la promesse, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne soient pas rendus parfaits en dehors de nous.” — Héb. 11:19, 35, 39, 40, MN.
19. Dans quel sens leur résurrection ne se produit-elle pas “en dehors de nous” (les 144 000) ?
19 Tout comme Jésus-Christ, ses 144 000 fidèles disciples seront tous “rendus parfaits” par la résurrection d’entre les morts. En dehors de ces chrétiens, c’est-à-dire avant qu’ils ne soient “rendus parfaits” dans les cieux, la résurrection de la “grande nuée de témoins” d’avant Jésus-Christ ne peut avoir lieu. La raison en est que les 144 000 fidèles cohéritiers de Jésus-Christ ont part à “la première résurrection”, résurrection qui est première par rapport au temps, à la qualité et à l’importance.
20. a) Leur résurrection sera-t-elle “meilleure” par rapport à celle des 144 000 ? b) Comment sera-t-elle une “meilleure résurrection” ?
20 Il s’ensuit que la “meilleure résurrection” à laquelle auront part la “nuée de témoins” des temps anciens ne sera pas meilleure que la résurrection des 144 000 héritiers du Royaume céleste de Dieu. Elle sera meilleure que celle des personnes qui furent ressuscitées d’entre les morts par les prophètes Élie et Élisée. Elle sera même meilleure que la résurrection de ceux qui furent ramenés à la vie par Jésus-Christ et ses apôtresa. En quel sens sera-t-elle “meilleure” ? En ce sens que tous ceux qui furent ressuscités par ces serviteurs de Dieu durent mourir de nouveau dans la chair et descendre dans le Hadès ou Schéol. Pourquoi ? Parce que le Royaume céleste de Dieu et de son Fils Jésus-Christ n’avait pas encore commencé son règne, car les “temps des Gentils” ne devaient arriver à leur terme qu’en l’an 1914 de notre ère. La “meilleure résurrection” de la “nuée de témoins” des temps anciens s’effectuera sous le Royaume céleste de Dieu, à présent instauré. Lorsque Jésus-Christ, le Roi céleste, utilisera les “clés de la mort et du Hadès” et fera sortir du Hadès ou Schéol ces témoins anciens, ils n’auront plus besoin de mourir. Qu’est-ce qui nous permet de l’affirmer ?
21. Pourquoi ces témoins anciens ne seront-ils pas obligés de mourir de nouveau après leur résurrection ?
21 Si, grâce à leur foi pieuse et leur obéissance constante, ils conservent leur nom dans “le rouleau de vie”, ils seront progressivement amenés à la perfection humaine. Enfin, ils recevront le prix de la vie éternelle en tant qu’humains parfaits habitant une terre transformée en Paradis. Ils ne seront pas lancés “dans le lac de feu”, c’est-à-dire dans la “seconde mort”. Étant donné qu’ils seront des hommes et des femmes de foi dès leur résurrection, ils devraient progresser d’autant plus facilement vers la perfection humaine.
22. Quelle promesse est faite à Daniel dans Daniel 12:13, et quand sera-t-elle réalisée ?
22 Considérons le cas du prophète Daniel. “Dans la troisième année de Cyrus, roi de Perse”, l’ange de Dieu communiqua à Daniel une prophétie merveilleuse sur le “temps de la fin”. Achevant sa prophétie, l’ange déclara à Daniel : “Et toi, va jusqu’à la fin ; tu te reposeras et tu te lèveras pour recevoir ta part, à la fin des jours.” (Dan. 10:1 à 12:13, Dhormeb). Daniel figure sans aucun doute parmi ceux dont il est dit dans Hébreux 11:33 (MN) qu’ils “fermèrent la gueule des lions”. Il “se lèvera” pour sa part en étant ressuscité sous le Royaume de Dieu. — Ézéch. 14:14, 20 ; 28:3 ; Mat. 24:15c.
23. a) Où descendit Abel quand il fut assassiné ? b) Quel sera le sort de ceux dont les tombes commémoratives ont été détruites avant ou après le déluge ?
23 Quand Abel, le premier de la “grande nuée de témoins” des temps anciens, fut assassiné par son frère Caïn et enterré, il descendit dans le Schéol. La Bible ne dit pas si Abel fut enseveli dans une tombe commémorative (Mat. 23:35 ; Luc 11:51 ; Héb. 12:24 ; Gen. 4:8-11). Depuis Abel jusqu’au déluge universel du temps de Noé, d’innombrables tombes commémoratives durent être creusées pour ensevelir les morts, mais la plupart de ces sépulcres furent détruits par ce cataclysme. Néanmoins, le Dieu omniscient Jéhovah se souvient de tous ceux qui descendirent au Schéol ou Hadès avant le déluge, “tant des justes [comme Abel et Hénoc] que des injustes”. Sous son Royaume dirigé par Jésus-Christ, Jéhovah fera en sorte que le Hadès ou Schéol rende tous les morts qui sont en lui. Il en sera de même de toutes les tombes commémoratives qui ont disparu depuis le déluge de l’an 2370 av. J.-C.
GÉHENNE, “LA VALLÉE DE HINNOM”
24, 25. a) À leur mort, où sont descendus certains hommes, et que déclara Jésus à leur sujet ? b) Comment ces hommes sont-ils identifiés dans Matthieu 23:13-33 ?
24 Quand Jésus, en l’an 33 de notre ère, parla du “sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie”, il faisait allusion à des hommes qui vivaient à son époque et qui, à leur mort, allaient descendre, non dans le Hadès ou Schéol, mais dans un autre lieu, la Géhenne. C’est pourquoi il disait à leur sujet : “Malheur à vous.” De quels hommes s’agissait-il ? Matthieu chapitre vingt-trois précise de qui Jésus parlait. Il déclara :
25 “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous-mêmes n’y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d’entrer à ceux qui entrent. Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous traversez la mer et la terre ferme pour faire un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous en faites un sujet de la Géhenne deux fois plus que vous. (...) Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et décorez les tombes commémoratives des justes, et vous dites : ‘Si nous avions été aux jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes.’ Vous portez donc témoignage contre vous-mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. (...) Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la Géhenne ?” — Mat. 23:13-15, 29-33, MN.
26. Pourquoi ces hommes encouraient-ils le jugement de la Géhenne, et qu’ajouta Jésus à ce propos ?
26 Ce furent donc des Juifs impénitents : scribes, Pharisiens et leurs prosélytes, qui encoururent le jugement de la Géhenne. Sans aucun repentir, ils refusèrent d’entrer dans le Royaume des cieux. En conséquence, Jésus ajouta à leur sujet : “Pour cette raison, voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des instructeurs publics. Les uns, vous les tuerez et les mettrez au poteau, d’autres, vous les flagellerez dans vos synagogues et les persécuterez de ville en ville ; pour que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération.” — Mat. 23:34-36, MN.
27. Comment le livre des Actes montre-t-il que certains réussirent à fuir le jugement de la Géhenne ?
27 Certains Pharisiens se repentirent et cessèrent de fermer le Royaume des cieux : ainsi Saul de Tarse, qui devint l’apôtre chrétien nommé Paul (Actes 7:58 ; 8:13 ; 9:1-30 ; 22:1-5 ; 23:6 ; Phil. 3:4-6). Le livre des Actes (2:10 ; 8:27-39) parle de certains prosélytes circoncis, et on peut lire dans Actes 6:7 (MN) : “Le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.” Ceux-ci cessèrent d’être de pieux hypocrites et devinrent fidèles à la foi chrétienne. Ils réussirent ainsi à fuir le jugement de la Géhenne qu’ils encouraient auparavant. Ils démontrèrent qu’ils n’étaient pas des “serpents, descendance de vipères”, des fils du Diable, “le serpent originel, qui est le Diable et Satan”. — Jean 8:44 ; Rév. 20:2, MN.
28. D’où vient le mot Géhenne, et que signifie le terme original ?
28 Qu’est, au juste, ce lieu appelé Géhenne, et que symbolise-t-il ? Le mot “Géhenne” est une transcription du terme hébreu de Gé hinnom, qui signifie “vallée de Hinnom”. La première syllabe “Gé” transcrit l’hébreu Gaiʼ (גיא), “vallée”, et la seconde “henne” est la transcription de Hinnom, nom d’un homme qui vécut du temps du juge Josué.
29. À l’origine, qu’était la Géhenne, et selon Josué 15:8 et 18:16, de quelle frontière faisait-elle partie ?
29 Cette vallée de Hinnom est mentionnée dans la Bible pour la première fois dans Josué 15:8 (Sy), comme faisant partie de la frontière entre les territoires des tribus de Juda et de Benjamin, qui passait près de Jérusalem : “La frontière [de Juda] montait par la vallée du fils de Hinnom, jusqu’au versant méridional de Jébus, qui est Jérusalem. Ensuite elle s’élevait jusqu’au sommet de la montagne qui est en face de la vallée de Hinnom [héb. Gé hinnom, lat. Gehennom], vers l’occident, et à l’extrémité de la vallée des Réphaïm, au nord.” Dans ce passage, la version grecque des Septante porte “ravin d’Onom”. La vallée de Hinnom est également mentionnée dans Josué 18:16, à propos de la frontière du territoire de la tribu de Benjamin.
30. Quelles abominations les Israélites commirent-ils dans cette vallée, et comment Josias mit-il fin à ces pratiques ?
30 La vallée de Hinnom, située à l’ouest et au sud-ouest de l’antique ville de Jérusalem, fut employée d’une façon abominable par les Juifs infidèles. Au sujet d’Achaz, roi de Jérusalem, il est écrit dans II Chroniques 28:3 : “Il brûla des parfums dans la vallée des fils de Hinnom [LXX : Gaïbénénom] et il fit passer ses fils par le feu.” (Voir aussi II Chron. 33:6 ; Jér. 7:31, 32 ; 32:35). Le fidèle roi Josias décida de souiller la vallée de Hinnom, parce qu’on y avait pratiqué le culte idolâtrique de Baal et offert à ce faux dieu des sacrifices humains. À propos de Josias, il est dit dans II Rois 23:10 (Sy) : “Il profana Thopheth, dans la vallée du fils de Hinnom, afin que personne ne pût désormais y faire passer par le feu son fils ou sa fille en l’honneur de Moloc [un faux dieu]d.” Le nom moderne de cette vallée est ouadi er-Rababi.
[Notes]
a Voir I Rois 17:17-24 ; II Rois 4:17-37 ; 13:20, 21 ; Matthieu 10:8 ; 9:18-26 ; Luc 7:11-15 ; Jean 11:38-44 ; Actes 9:36-41 ; 20:7-12.
b On a appliqué Daniel 12:2 aux chrétiens qui étaient spirituellement morts et qui se réveillèrent à partir de 1918 et sortirent de leur état de mort religieuse. — Cf. Révélation 11:7-13.
c Dans la version grecque des Septante le verbe “te lèveras” dans Daniel 12:13 est anastêsêï, d’où dérive l’anastasis (résurrection) que l’on trouve dans les Écritures grecques chrétiennes.
d Cf. aussi Néhémie 11:30 et Jérémie 19:2, 6. Les Écritures hébraïques inspirées mentionnent treize fois la vallée de Hinnom.
[Carte, page 363]
(Voir la publication)
JÉRUSALEM
VALLÉE DE HINNOM
TRIBU DE BENJAMIN
TRIBU DE JUDA
VALLÉE DES RÉPHAÏM