Le soldat chrétien
LES GUERRES livrées par les fidèles témoins d’avant Jésus-Christ étaient saintes parce qu’elles étaient théocratiques et conduites au nom de Jéhovah, sous sa conduite et sur son ordre. La guerre des vrais chrétiens, qui sont également des témoins de Jéhovah, n’est pas moins sainte, sacrée, car elle est aussi théocratique. En de nombreux cas, les vaillants témoins de Jéhovah du passé combattirent avec des armes matérielles qui donnaient la mort au corps. Les chrétiens actuels peuvent-ils combattre avec de telles armes ? C’est à Jéhovah de répondre et d’instruire notre conscience.
2 Jadis les fidèles témoins de Jéhovah combattirent souvent contre d’imposantes forces armées, mais aujourd’hui les témoins chrétiens de Jéhovah soutiennent le plus grand combat de l’histoire. Les anciens témoins durent affronter des forces humaines et se munirent d’armes charnelles. Les témoins actuels sont aux prises avec un ennemi surnaturel. C’est un adversaire invisible, mais la guerre engagée avec lui n’en est pas moins véritable. Il s’agit ici d’un conflit de tous les instants, exigeant une vigilance constante. C’est une bataille qui dure toute la vie, sans aucun répit. Pour persévérer dans ce combat, il faut continuellement recevoir l’exhortation divine. Le conflit atteint toute son intensité dans ce qui est appelé le “ mauvais jour ”. Il ne fait pas de doute que le “ mauvais jour ” est là, car Satan et les démons ont été précipités vers la terre. Le prince des démons est dans une grande colère car il sait que son temps jusqu’à Harmaguédon se fait court. — Apoc. 12:7-13, 17 ; 16:14-16 ; Mat. 12:24.
3 C’est pourquoi cette guerre est différente de celle que livrent les armées de ce monde. L’ennemi est différent. Les armées de ce monde combattent pour le dieu du présent ordre de choses dont elles font partie. Les témoins chrétiens de Jéhovah combattent contre le dieu de ce monde (II Cor. 4:4). Voilà pourquoi il leur faut des armes différentes, un équipement de combat que ne peut fabriquer ce monde. Ils connaissent leur ennemi et ils savent quelle armure ils doivent revêtir pour le vaincre. C’est une armure fournie par Jéhovah, le plus grand combattant de tous. À propos de cet équipement, voici ce que dit la Parole de Dieu, qui dénonce l’ennemi : “ Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. ” — Éph. 6:10-13.
4 Le fait que notre ennemi est spirituel, invisible, change complètement la nature de notre guerre et celle de nos armes. Il est vrai que les fidèles témoins du passé combattirent maintes fois avec les diverses armes employées dans les guerres de l’Antiquité et qu’ils instituèrent un type ou image prophétique des témoins de Jéhovah actuels dans leur guerre théocratique contre Satan le Diable et ses forces invisibles, les démons qui sont plus élevés et plus puissants que la chair et le sang.
5 Autre chose : les prêtres de la famille d’Aaron et aussi le reste des hommes de la tribu de Lévi étaient dispensés des devoirs profanes de l’Israélite. Voici ce que le grand Théocrate avait ordonné à Moïse : “ Tu ne feras point le dénombrement de la tribu de Lévi, et tu n’en compteras point les têtes au milieu des enfants d’Israël. Remets aux soins des Lévites le tabernacle du témoignage, tous ses ustensiles et tout ce qui lui appartient. Ils porteront le tabernacle et tous ses ustensiles, ils en feront le service, et ils camperont autour du tabernacle. ” À propos du recensement des autres Israélites en vue d’activités théocratiques contre les ennemis, il est écrit : “ Tels sont ceux des enfants d’Israël dont on fit le dénombrement, selon les maisons de leurs pères. Tous ceux dont on fit le dénombrement, et qui formèrent les camps, selon leurs corps d’armée, furent six cent trois mille cinq cent cinquante. Les Lévites, suivant l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse, ne firent point partie du dénombrement au milieu des enfants d’Israël. ” (Nomb. 1:1-50 ; 2:32, 33). Ainsi ceux qui remplissaient un service sacré au tabernacle ou temple, à savoir les hommes de la tribu de Lévi, y compris les prêtres, furent dispensés des obligations du dénombrement. Tous les enfants d’Israël, les hommes recensés, les Lévites et tout le reste des tribus de la nation, représentent l’Israël spirituel, la seule vraie communauté chrétienne dont Jésus-Christ est la Tête. Mais dans cette image il y a aujourd’hui la différence suivante :
6 Dans l’Israël spirituel il n’existe pas une telle division des membres en recensés, en Lévites et prêtres et en d’autres non recensés. L’Israël spirituel, la seule Église véritable fondée sur le Rocher véritable, Jésus-Christ, n’est formée que de prêtres tous consacrés par Dieu dans leur service sacré (Mat. 16:18). L’apôtre Pierre lui-même démontre clairement ce point quand il s’adressa dans les termes suivants aux chrétiens sanctifiés par l’esprit de Dieu : “ Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ... Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde. ” — I Pi. 1:1, 2 ; 2:4-10.
7 Les 144 000 membres de la véritable Église ou communauté chrétienne forment un sacerdoce, chacun d’eux étant un prêtre. Jésus-Christ est leur grand Prêtre. Dans leur saint service et dans leur comportement envers ce monde, ces prêtres chrétiens imitent le Christ (Héb. 3:1 ; I Cor. 11:1). Ils forment une maison spirituelle dans laquelle Dieu demeure par son esprit, et Jésus est la pierre angulaire de ce temple spirituel. Ils ne peuvent pas être profanés et souillés par un mauvais usage par ce monde (Éph. 2:19-22 ; I Cor. 3:16, 17 ; Mat. 26:51-56). C’est pour cette raison puissante que Jéhovah Dieu les a tous dispensés, toute l’Église chrétienne, de prendre part avec des armes charnelles à la grande bataille d’Harmaguédon. N’appartenant pas à ce monde qui sera anéanti à Harmaguédon, ces prêtres de Jésus-Christ doivent garder une stricte neutralité à l’égard des conflits que se livrent actuellement les nations et s’appliquer à remplir leurs devoirs sacerdotaux envers les hommes de toutes les nations, sans faire aucune discrimination.
8 L’assemblée chrétienne sous la conduite de Jésus-Christ étant une “ nation sainte ”, un “ sacerdoce royal ”, Jéhovah lui défend de commettre l’adultère spirituel avec ce monde en prenant une part active à ses affaires. Il lui donne cet ordre : “ Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! ” (És. 52:11). Ainsi Jéhovah donne un ordre capital qui doit guider la conscience chrétienne.
9 Les témoins chrétiens de Jéhovah ne se revêtent pas de vêtements spéciaux et somptueux, comme le clergé. Ils s’habillent comme tout le monde. Nous nous livrons même à des occupations profanes. Nous faisions cela bien avant que les “ prêtres ouvriers ” de France eussent reçu l’autorisation de se livrer à quelque occupation honnête dans les ateliers pour essayer d’arrêter les progrès du communisme. La plupart des témoins chrétiens de Jéhovah remplissent pendant une partie de la journée un travail honnête, à l’exemple de l’apôtre Paul, afin d’être apostoliques, de subvenir honorablement à leurs besoins et de ne pas être à charge aux groupes. Parce que nous ne nous distinguons pas de nos semblables par des titres imposants, des vêtements particuliers et la vie agréable et facile de l’ecclésiastique, les autorités de ce monde ne nous considéreront peut-être pas comme des prêtres consacrés de Dieu, mais nous jugeront sur notre apparence. Parce qu’elles ne partagent pas le point de vue biblique, elles nous regarderont peut-être, comme le dit l’apôtre Paul, “ comme marchant selon la chair ”. Mais voici ce qu’ajoute l’apôtre contre un tel jugement : “ Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance (mais non avec des armes charnelles qui donnent la mort), lorsque votre obéissance sera complète. Vous regardez à l’apparence ! ” (II Cor. 10:2-7). Nous devons donc désabuser les esprits de ceux qui regardent à l’apparence et qui ne nous considèrent pas comme des ministres du Très-Haut, comme des prêtres consacrés de Jéhovah, membres de la “ nation sainte ” et non de ce monde.
10 Sous l’inspiration divine, l’apôtre nous dit que les disciples du Christ ne combattent pas contre la chair et le sang et que nos armes ne sont pas charnelles. Nous sommes des prêtres consacrés, non tenus à prendre une part violente à la bataille d’Harmaguédon. En continuant à remplir nos obligations sacerdotales, même dans la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant, nous serons des spectateurs inoffensifs et joyeux de voir comment Jéhovah et ses armées angéliques, sous la conduite de Jésus-Christ, remporteront la victoire contre l’organisation visible et invisible du Diable. Nous sommes engagés dans un combat spirituel. Nous sommes sanctifiés pour une guerre spirituelle. Nous sommes enrôlés dans une armée spirituelle engagée dans une campagne théocratique et notre Chef est le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Pour lui plaire, nous devons lui obéir et l’imiter. À ce sujet, voici ce que Paul écrivit au jeune Timothée : “ Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. ” (II Tim. 2:3, 4). Nous devons plaire à Jésus-Christ, car il nous a enrôlés dans l’armée théocratique et nous sommes ses soldats. Montrons que nous sommes de bons soldats en souffrant à cause de son nom.
11 Jésus-Christ, notre Chef, a dit : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. ” (Mat. 6:24). En tant que soldats de Jésus-Christ, nous sommes engagés dans une guerre contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Nous devons continuer à prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu afin que sa lumière mette en déroute les forces des ténèbres. Les efforts des chefs de la chrétienté pour rendre saintes leurs guerres ou “ croisades ” n’influent nullement sur la prêtrise de Jéhovah. En essayant ainsi de sanctifier leurs guerres, ils établissent une religion. Ils dictent sur le plan religieux à ceux qui devraient avoir la liberté de choisir leur propre religion ou la liberté de choisir la Parole de Jéhovah et d’y conformer leur conscience. Par rapport à l’établissement de telle religion et l’interdiction de la pratique de telle autre, l’apôtre Pierre et ses compagnons dirent à la cour juive : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” — Actes 5:29.
LES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ EN GUERRE
12 Outre les Israélites selon la chair, il y avait aussi des étrangers de bonne volonté qui prenaient part aux guerres d’Israël. Dans les armées du roi David figuraient des étrangers tels que Urie, le Héthien, qui refusa de dormir dans sa maison quand l’arche d’alliance et l’armée théocratique étaient en campagne parce qu’il voulait demeurer sanctifié pour le combat et pur pour le service. Il y avait aussi Tsélek, l’Ammonite, Jithma, le Moabite, Ittaï, un Philistin de Gath, avec six cents autres Gathiens, et la garde du corps de David composée de Kéréthiens et de Péléthiens que l’on croit également être des étrangers. — II Sam. 11:6-17 ; 23:37-39 ; I Chron. 11:26, 46 ; II Sam. 15:18, 19 ; 8:18 ; 20:7, 23 ; I Rois 1:38, 44 ; I Chron. 18:17.
13 De qui ces soldats étrangers de David sont-ils une figure ? Ils représentent les hommes de bonne volonté venus de toutes les nations et qui sont les loyaux compagnons du reste de la prêtrise royale sous la conduite de Jésus-Christ, le grand Prêtre. Quoiqu’ils ne soient pas des prêtres spirituels, ils n’ont, pas plus que le reste de l’Israël spirituel, reçu l’autorisation de se mêler aux affaires impures de ce monde. Ils sont dirigés par le même Chef que le reste des sacrificateurs spirituels. La guerre qu’ils livrent ne peut être qu’une guerre spirituelle, théocratique. Par conséquent ils ne peuvent ni ne veulent faire usage d’armes charnelles à la bataille d’Harmaguédon, ils n’inciteront pas davantage à la violence. “ Autres brebis ” du bon Berger de Dieu, ils ont été assemblés dans le seul troupeau en compagnie du “ petit troupeau ”. Comme ce dernier, ils doivent suivre le Berger (Jean 10:14-16 ; Luc 12:32). La guerre que livrent les deux groupes dans le seul troupeau est la seule guerre sainte, théocratique et spirituelle. Pour cette guerre, les deux groupes ont été sanctifiés, ils ont tous les deux écouté la voix du bon Berger, Jésus-Christ, qui est le grand David, et tous les deux se sont voués à Jéhovah Dieu pour marcher fidèlement sur les traces du Berger. Ils ne suivent aucun autre chef ni n’écoutent d’autres voix.
14 Les “ autres brebis ” de toutes les nations forment déjà une “ grande foule ” en compagnie du reste spirituel. Elles continueront d’affluer dans le troupeau jusqu’à ce qu’éclate la guerre universelle d’Harmaguédon. La prophétie qui décrit leur venue les représente comme se tenant devant le trône de Dieu et le servant jour et nuit dans son temple (Apoc. 7:9-15). Comment les “ autres brebis ” de bonne volonté pourraient-elles accomplir ce service et en même temps se livrer aux “ œuvres de la chair ” d’hommes non sanctifiés ? Elles ne pourraient faire cela et hériter les bénédictions terrestres sous le royaume de Dieu dans le monde nouveau. Les prophéties d’Ésaïe et de Michée nous les représentent comme montant à la maison de Jéhovah et nous disent ce que Dieu leur enseigne et exige d’elles en ces derniers jours. Nous citons : “ Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. ” (És. 2:2-4). La prophétie de Michée (4:1-3) vient appuyer celle d’Ésaïe.
15 Comme les deux prophéties s’appliquent aujourd’hui, lors de la venue au temple de Jéhovah des “ autres brebis ” ou hommes de bonne volonté de toutes les nations, c’est à notre époque que les nations s’étonnent en ne voyant pas ces “ brebis ” prendre les armes mentionnées par Ésaïe et Michée ni apprendre la guerre non théocratique. Elles sont vraiment les “ brebis ” inoffensives du Berger céleste (Jean 10:16 ; Apoc. 7:15-17). Elles ont été informées du jugement et de la décision de Jéhovah et savent que sa loi et sa parole issues de la Sion céleste leur interdisent de se livrer aux “ œuvres de la chair ” comme autrefois, mais elles doivent apprendre la paix qu’elles pratiqueront dans le monde nouveau, maintenant proche. Les “ autres brebis ” sont parmi les nations les choses désirées, précieuses aux yeux de Dieu et elles sont venues à sa maison ou temple, la remplissant de gloire. Là, elles doivent reconnaître et accomplir la volonté divine qui, selon Aggée 2:9, s’exprime ainsi : “ C’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l’Éternel des armées. ” Elles doivent donc garder la paix et ne pas être des éléments perturbateurs au sein de la prêtrise spirituelle ou classe du temple. La prêtrise spirituelle ne les approuvera pas si elles se combattent au temple de Jéhovah ou si elles combattent contre ceux du dehors lors de la bataille d’Harmaguédon. — Aggée 2:7-9 ; Jacq. 4:1-4.
16 Notre guerre commune doit par conséquent être une guerre spirituelle. C’est pourquoi les deux groupes doivent se revêtir de la même armure, donnée par Dieu, afin d’obéir au commandement suivant : “ Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l’esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois en parler. ” — Éph. 6:14-20.
17 Revêtu de cette armure, vous pouvez désormais être un habitant paisible de la terre, ne luttant pas contre la chair et le sang, et en même temps vous pouvez livrer une guerre spirituelle contre les esprits méchants dans les lieux célestes, qui se servent de leurs dupes humaines pour essayer d’entraver la prédication hardie de la bonne nouvelle. L’“ épée de l’esprit ” est la Parole de Dieu. Cette épée ne fait pas de tort physique mais un immense bien spirituel. “ La plume, a dit récemment un général de la guerre de Corée, est plus puissante que l’épée. ” Et la Parole de Dieu est plus puissante que la plume des hommes et que l’épée littérale. L’apôtre Paul lui-même dit que la Parole vivante de Dieu est “ plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants ”. (Héb. 4:12.) Pourquoi devrions-nous continuer à lever l’un contre l’autre une arme de qualité inférieure ? Pourquoi ne pas employer l’arme puissante, supérieure et spirituelle qu’est la Parole de Dieu et la tourner contre nos ennemis communs, les esprits méchants dans les lieux célestes ? Notre puissance dans la guerre réside dans les armes fournies par Dieu, les seules que nous puissions employer.
18 N’oublions pas que la prière fait partie de notre guerre, c’est un élément nécessaire de notre armure. Au sein de la bataille théocratique la prière est vitale. Elle apporta, voilà longtemps, la victoire au roi Asa de Juda. Comprenant que son armée de cinq cent quatre-vingt mille guerriers sanctifiés ne pourrait tenir contre un million d’Éthiopiens soutenus par trois cents chars, le tout sous les ordres de Zara, l’Éthiopien, Asa fit cette prière fervente : “ Jéhovah, vous pouvez aussi facilement venir en aide à celui qui est faible qu’à celui qui est fort ; secourez-nous, Jéhovah, notre Dieu ! car c’est sur vous que nous nous appuyons, et c’est en votre nom que nous sommes venus contre cette multitude. Jéhovah, vous êtes notre Dieu : qu’un homme ne l’emporte pas contre vous ! ” Dieu exauça cette supplication. L’homme ne l’emporta pas, même pas un million d’hommes. Il est écrit en effet : “ Jéhovah frappa les Éthiopiens devant Asa et devant Juda, et les Éthiopiens prirent la fuite... les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent écrasés devant Jéhovah et devant son armée. ” (II Chron. 14:9-14, Cr 1905). Cette relation fut écrite pour notre instruction. Elle montre comment la prière contribue à la victoire ! Prions en tout temps.
19 Nous nous tenons ainsi dans le mauvais jour, revêtus de l’armure théocratique et sanctifiés pour la guerre qui défend la cause de Jéhovah. Nous faisons face à la guerre universelle d’Harmaguédon. Ce sera la bataille la plus violente et la plus désastreuse qui se soit jamais produite dans l’histoire de l’homme. Toutefois, nous n’y prendrons pas part. À propos des anciennes figures prophétiques d’Harmaguédon, il est dit : “ Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. ” “ Restez en place, et regardez le salut que Jéhovah va vous accorder en ce jour... Jéhovah combattra pour vous. ” (II Chron. 20:15 ; Ex. 14:13, 14, Cr 1905). Ces paroles nous défendent de nous dépouiller de notre armure spirituelle, et de prendre ou de nous appuyer sur des armes charnelles pour s’en servir lors de la bataille d’Harmaguédon. Nous devons nous maintenir sanctifiés pour notre guerre jusqu’à l’attaque totale de Gog, le prince souverain de Magog, contre la société du Monde Nouveau, et le déchaînement d’Harmaguédon lorsque Jéhovah, prenant notre défense, ripostera (Ézéch. 38:1 à 39:22). Notre grand Prêtre Jésus-Christ a offert pour nous sa vie humaine, sacrifice en vertu duquel nous obtenons la sanctification devant Dieu pour notre conflit spirituel. Nous connaissons la volonté divine à cet égard et savons qu’il nous faut combattre le bon combat de la foi (I Tim. 6:12). Nous savons que nous devons tous être de bons soldats de Jésus-Christ. Il se tient à nos côtés en tant que grand Prêtre pour nous conseiller et nous encourager à ne pas craindre l’ennemi mais à aller de l’avant en accomplissant la volonté divine comme de bons soldats théocratiques. Notre guerre, qui a pour objectif la gloire et la réhabilitation de Jéhovah, est une guerre sainte, une obligation sacrée et un devoir sanctifié. Notre conscience chrétienne nous permet de prendre part à ce conflit et nous nous engageons avec joie dans ce service. — Ps. 110:3.
20 Nous devons garder notre camp dans la pureté en vivant dans la sainteté, en ne nous livrant pas à la fornication avec un monde ennemi. Ainsi Jéhovah ne verra rien d’impur dans notre sein et il ne se détournera pas de nous. Revêtus de l’armure spirituelle, nous devons sans nous lasser combattre contre les esprits méchants dans les lieux célestes, maniant avec vaillance “ l’épée de l’esprit qui est la Parole de Dieu ” en prêchant dans toute la terre la bonne nouvelle du royaume de Dieu établi. Alors, lorsque la bataille décisive se fera de plus en plus imminente, même lorsque nous entrerons dans la guerre du grand jour du Dieu tout-puissant, nous, la nation sainte et la prêtrise royale, ainsi que nos compagnons guerriers de bonne volonté, nous serons trouvés dignes de chanter les louanges de Jéhovah et nous avancerons courageusement, au son de la trompette, contre l’ennemi, nous appuyant en toute confiance sur Jéhovah, qui nous donnera la victoire. Continuant à mener le bon combat et à prêcher la bonne nouvelle, nous prierons avec ferveur les uns pour les autres et pour le succès de la cause divine. Alors notre guerre théocratique ne sera pas vaine. Elle sera couronnée par la victoire de Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Tous ceux qui participeront à cette victoire obtiendront la vie sans fin dans le monde nouveau (I Cor. 15:57, 58). “ Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. ” — II Chron. 20:15.
[Questions d’étude]
1. Pourquoi la guerre livrée par les chrétiens est-elle sainte ? Quelle question est posée ?
2. Pourquoi les chrétiens sont-ils engagés dans la plus grande guerre de l’histoire ? Pourquoi sommes-nous dans le “ mauvais jour ” ?
3. Pourquoi les chrétiens ont-ils besoin d’armes différentes ? Qui les fournit ?
4. Quel fait change totalement les caractéristiques de la guerre chrétienne ?
5. Quel était le statut des prêtres et Lévites ? Quelle communauté représentait l’ensemble des Israélites selon la chair ?
6, 7. a) Dans cette image, quelle est la grande différence énoncée par l’apôtre Pierre ? b) En conséquence, de quoi sont-ils tous exemptés ? Par qui ?
8. Qui défend aux témoins chrétiens de se livrer à des activités impures ? Pourquoi cette interdiction revêt-elle de l’importance ?
9. Pourquoi les témoins chrétiens de Jéhovah ne sont-ils pas appréciés par ce monde ? Qu’a dit l’apôtre Paul à ce sujet ?
10. Pour quelle guerre sont sanctifiés ces prêtres chrétiens ? Qui les a enrôlés ? Comment seront-ils de bons soldats ?
11. Pourquoi les disciples du Christ ne peuvent-ils servir deux maîtres ? Comment la sanctification des conflits de ce monde foule-t-elle la conscience chrétienne ?
12. Outre les Israélites, qui prenait encore part aux guerres d’Israël ? Citez quelques personnes se trouvant dans l’armée de David.
13. De qui les combattants étrangers de David sont-ils une figure ? Pourquoi livrent-ils actuellement la seule guerre spirituelle ?
14. Où les “ autres brebis ” servent-elles Dieu ? En quels termes Ésaïe décrit-il leur venue et l’enseignement qu’elles reçoivent ?
15. Quand le monde voit-il s’accomplir ces prophéties ? Pourquoi ces brebis ne peuvent-elles être des éléments perturbateurs dans le lieu où elles se trouvent ?
16. Que doit être notre guerre commune ? À quel commandement devons-nous obéir ?
17. Comment, tout en étant paisibles, pouvons-nous prendre part à cette guerre ? Pourquoi ne faut-il pas employer une épée de qualité inférieure ?
18. Quel est l’élément nécessaire à notre armure ? Comment cela fut-il illustré dans le cas d’Asa, roi de Juda ?
19. a) Pourquoi ne devons-nous pas nous dépouiller de notre armure spirituelle et prendre des armes charnelles à Harmaguédon ? b) Comment Jésus-Christ nous a-t-il sanctifiés pour la guerre théocratique ? Pourquoi n’hésitons-nous pas à nous engager dans cette guerre ?
20. a) Dans quel état devons-nous garder le camp théocratique ? b) Comment nous conduirons-nous lors d’Harmaguédon ? Quel en sera le résultat ?