Une paix de mille ans est proche
“Ils régneront avec lui pendant les mille ans.” — Rév. 20:6.
1. Que préfère l’homme : la paix sur la lune ou la paix sur la terre ? Pourquoi ?
LORSQU’EN 1968, au moment de Noël, trois astronautes firent dix fois le tour de la lune dans leur cabine spatiale, ils remarquèrent combien était calme cette planète qu’ils observaient d’une distance d’environ cent kilomètres. Quand ils atterrirent sains et saufs, ils réintégrèrent un monde où la guerre fait rage et où les hommes expriment leur crainte de voir éclater un troisième conflit mondial, une guerre atomique. Cependant, ces cosmonautes étaient très heureux de revenir sur notre terre troublée. Pourquoi ne l’auraient-ils pas été ? Qui d’entre nous serait disposé à aller sur la lune, dans le seul but d’y trouver la paix ? Les hommes en général désirent une paix universelle sur la terre, car ils sont liés à cette planète. Ce désir sincère ne restera pas insatisfait, car c’est bien sur la terre qu’ils pourront jouir d’une paix de mille ans, et ceci dans un avenir proche. Si vous pouviez vivre et voir le commencement de cette ère de paix, ne penseriez-vous pas être l’objet d’une immense faveur ?
2, 3. a) Pourquoi les hommes ont-ils perdu tout espoir de voir les dirigeants du monde établir une paix mondiale durable ? b) Que peut-on dire de l’explosion démographique, et comment cela affecte-t-il la paix ?
2 Étant donné les conditions mondiales actuelles, vous demanderez aussitôt : “Qui inaugurera et préservera cette paix de mille ans ?” En considérant la manière dont les dirigeants du monde se sont fait passer pour des pacificateurs ou des protecteurs de la paix, vous avez perdu tout espoir de voir les hommes réaliser une œuvre si gigantesque. Il vous semble qu’ils sont incapables d’écarter les obstacles insurmontables qui les empêchent d’instaurer une paix universelle durable. Vous êtes conscient de l’accroissement phénoménal de la population et vous avez peut-être lu dans les journaux des gros titres tels que “La bombe démographique menace la paix du monde” ; des mises en garde de ce genre ont été publiées de façon répétée par le “Mouvement pour le contrôle de l’explosion démographique”. (New York Times, 9 février 1969.) Sous ce titre surprenant : “Un Anglais prévoit un enfer sur la terre”, on pouvait lire la déclaration faite à Londres le 23 novembre 1968 par lord Ritchie-Calder, président de la Conservation Society ; il déclara entre autres choses :
3 “Je suis consterné chaque fois que j’entends les gens parler avec complaisance de l’explosion démographique comme si elle était du domaine du futur, ou de la faim dans le monde comme d’une menace, alors que des centaines de millions d’hommes peuvent certifier que ce sont déjà des faits présents, — le jurer de tout leur cœur. (...) Je m’efforce de préserver l’esprit de l’homme, non pas de l’enfer dans l’au-delà, mais de l’enfer sur la terre.” — New York Times, 24 novembre 1968.
4. Au dire d’Huxley, quel est le problème le plus urgent pour le monde, et quelle question risque de nous faire perdre la paix de l’esprit ?
4 Ceci ne fait que confirmer ce que Julian Huxley, ancien directeur général de l’Unesco, avait déclaré dans la même ville quatorze ans plus tôt (le 7 septembre 1954) à l’occasion de la conférence des parlementaires pour un gouvernement mondial, savoir que “le problème le plus urgent pour le monde est l’accroissement de la population, lequel menace d’être excessif par rapport aux denrées alimentaires disponibles”. (New York Times, 8 septembre 1954.) Une personne sensée demandera alors : Quelle sera la situation sur les plans démographique et alimentaire d’ici quatorze ans ? Ce à quoi nous pouvons logiquement nous attendre ne peut nous procurer la paix de l’esprit.
5. Pourquoi le règlement des conflits mineurs ne change-t-il rien à l’aspect général des choses, et quelle évolution troublante constate-t-on à l’est ?
5 Le règlement des conflits mineurs comme ceux du Viêt Nam et du Moyen-Orient ne pourrait changer l’aspect général des choses. L’hostilité entre les deux grands blocs politiques existe toujours. Parlant des “affaires de la nation”, le New York Times du 6 décembre 1968 (page 96, paragraphes 4 et 5) déclara : “(...) Bien qu’ayant considérablement évolué, la guerre froide est loin d’être terminée. Ses dangers n’ont pas diminué ; ils se sont plutôt accrus.” Cet article exprimait la crainte que face à la désagrégation continue du bloc communiste, les Russes ne soient tentés de prendre de nouvelles mesures désespérées. Cela nous rappelle que la Chine communiste, le voisin immédiat de l’Union soviétique, pose à celle-ci, ainsi qu’au reste du monde, un grave problème. En plus de la peur qu’inspire l’énorme population chinoise, il y a le fait que ce pays est devenu une puissance nucléaire capable de lancer des fusées à longue portée. En supposant que la Chine continue de progresser dans le domaine des missiles, qu’elle commence en 1972 à constituer des stocks d’armes et qu’elle parvienne à les préserver, la Chine communiste “devrait être en mesure de disposer de 15 ou 20 engins balistiques intercontinentaux vers 1975”. — New York Times, 3 février 1969.
6, 7. Le 20 janvier 1969, qui s’est offert pour résoudre les problèmes empêchant la paix mondiale, et en quels termes ?
6 Ainsi, les problèmes qui doivent être résolus pour permettre l’instauration d’une paix universelle par des moyens humains, sont énormes. Des hommes s’offrent néanmoins à les résoudre. L’un de ceux-ci est le trente-septième président des États-Unis. Dans le discours qu’il prononça après l’inauguration de son mandat, le 20 janvier 1969, il déclara :
7 “J’ai juré aujourd’hui devant Dieu et mes compatriotes d’appliquer et de défendre la Constitution des États-Unis. À ce serment, j’ajoute cette promesse sacrée : je consacrerai mon mandat, mes énergies et toute la sagesse dont je puis m’armer à la cause de la paix (...). Le plus grand honneur que l’histoire puisse décerner à un homme, c’est de lui décerner le titre de pacificateur. Pour être digne de cet honneur, l’Amérique se voit offrir la chance d’aider à conduire le monde hors de cette vallée de tourmentes et de l’amener sur les cimes de la paix, dont l’homme rêve depuis l’aube de la civilisation. Si nous réussissons, les générations à venir diront de nous, qui vivons maintenant, que nous avons su maîtriser notre temps, que nous avons aidé à faire du monde un havre de sécurité pour l’humanité. (...) Ce n’est pas le calice du désespoir, mais la coupe de l’espérance que nous tend notre destinée. Aussi, saisissons-la, le cœur rempli non de crainte mais de joie, et, ‘tels des compagnons de voyage sur cette terre’, allons de l’avant, fermes dans notre foi, tenaces dans notre propos, circonspects dans les dangers, soutenus par notre confiance en la volonté divine et les promesses de l’humanité.” — New York Times, 21 janvier 1969.
8. Quelle béatitude prononcée par le Christ le président qui venait de prêter serment pouvait-il avoir présente à l’esprit, et à quelle prophétie pensait-il ?
8 Il est possible que le président se soit souvenu des paroles célèbres que prononça l’Homme dont il se dit être un disciple, paroles rapportées par Matthieu Lévi, biographe de Jésus : “Bienheureux les artisans de la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !” (Mat. 5:9, CT). Le président avait tout au moins présente à l’esprit une ancienne prophétie datant du huitième siècle avant notre ère. Qu’est-ce qui nous en donne l’assurance ? Le fait que lorsqu’il prononça son serment la main droite levée, sa main gauche reposait sur deux Bibles de famille, tenues l’une au-dessus de l’autre par sa femme et ouvertes à la prophétie d’Isaïe, chapitre deux, verset quatre, qui dit : “Il sera l’arbitre des nations et le juge des peuples nombreux ; ils forgeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles. Une nation ne s’élèvera plus contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.” (AC). (New York Times, 20 janvier 1969, première page, dernière colonne.) Ce n’était pas par hasard, mais à dessein, que le président avait la main gauche posée sur ce texte de la Bible. Il contient la “volonté divine” exprimée il y a plus de deux millénaires, et le président y ajouta “les promesses de l’humanité”.
LA PAIX DÉPEND-ELLE DES CHEFS POLITIQUES ?
9. La réalisation de cette prophétie est-elle soumise à certaines conditions, et que dire alors d’un monde sans guerre ?
9 Si la prophétie d’Isaïe, rapportée au chapitre deux et au verset quatre És 2:4 de son livre, exprime la volonté du Dieu tout-puissant, il ne fait aucun doute qu’elle se réalisera et que la paix universelle existera un jour. Mais l’accomplissement final de ces paroles prophétiques est-il soumis à certaines conditions ? Dépend-il des “promesses de l’humanité” ? La réalisation de cette prophétie est-elle subordonnée aux “promesses” des chefs politiques, des nations et des peuples ? S’il en était ainsi, un monde affranchi de la guerre serait-il possible un jour sur la terre ?
10, 11. a) Comment les hommes de ce monde pensent-ils réaliser les conditions mondiales voulues par Dieu ? b) Comment Dieu compare-t-il ses voies à celles de l’homme ?
10 Des hommes influents occupant une haute position dans le monde, peuvent comprendre les conditions que Dieu désire voir régner sur la terre depuis le commencement. Mus par des sentiments religieux, ils promettront peut-être en toute sincérité de consacrer leur mandat politique, leurs énergies et toute la sagesse dont ils pourront s’armer, à réaliser ces conditions mondiales voulues par Dieu. Mais qu’en est-il si ces hommes, lorsqu’ils font leur promesse, pensent l’accomplir à leur façon, conformément à la sagesse du présent monde, plutôt que de la manière prévue par Dieu et selon sa sagesse exprimée dans sa Parole écrite, la sainte Bible ? Avons-nous des raisons de croire que Dieu bénira leurs efforts pour accomplir leurs “promesses” de la façon qu’ils ont choisie ? Se pourrait-il, au contraire, que ces hommes de “promesses” agissent en réalité à l’encontre de la “volonté divine” ? Les méthodes utilisées jusqu’à maintenant par les hommes pour instaurer une paix universelle durable ont-elles été conformes à celles de Dieu ? L’absence manifeste de la bénédiction divine sur les actions de l’homme jusqu’à nos jours fournit une réponse négative. Cependant, par l’entremise du même prophète Isaïe, Dieu répondit lui-même à ces questions importantes, disant :
11 “Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Jéhovah. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. (...) Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ce que j’ai voulu, et accompli ce pour quoi je l’ai envoyée.” — Is. 55:8-11, AC.
12, 13. a) Après la Première Guerre mondiale, quel moyen les hommes ont-ils préconisé pour prévenir un autre conflit ? b) De quelle façon le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique a-t-il laissé entendre que ce moyen était conforme à la volonté divine ?
12 Les déclarations et la parole écrite de Jéhovah ne failliront jamais. Peut-on dire la même chose des hommes qui détiennent le pouvoir politique ? En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, ces hommes déployèrent des efforts pour empêcher un autre conflit mondial. Quel moyen les hommes d’État chargés d’élaborer le traité de paix choisirent-ils pour prévenir un tel conflit ? Ils inclurent dans le traité de paix ce qu’on appelle le pacte de la Société des Nations. Quand le traité de paix entra en vigueur, la Société des Nations commença à fonctionner. Les hommes qui soutenaient cet organisme promirent que grâce à lui ils pourraient réaliser de grandes choses. La création de la Société des Nations pouvait sembler être conforme à la volonté de Dieu, puisque le clergé de la chrétienté lui apportait son soutien. S’érigeant en porte-parole de Dieu, le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique déclara :
13 “Une semblable société n’est pas un simple expédient ; elle est plutôt l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre. (...) L’Église peut lui insuffler un esprit de bonne volonté sans lequel aucune Société des Nations ne peut subsister. (...) La Société des Nations a sa source dans l’Évangile. Comme l’Évangile, son objectif est ‘paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée’.” — Federal Council Bulletin, tome II, No 1, janvier 1919, pages 12 à 14.
14. a) Qu’est-ce qui prouve que les Églises se trompaient à propos de la Société des Nations ? b) Quelle attitude les chefs religieux ont-ils adoptée à l’égard des Nations unies, et garantit-elle la survie de cet organisme ?
14 De toute évidence, ces Églises de la chrétienté se trompaient, car la Société des Nations a vécu. C’est précisément ce que l’homme voulait empêcher en se fiant à sa propre sagesse, savoir la Seconde Guerre mondiale, qui a fait disparaître cette organisation. Celle-ci légua ses biens à l’Organisation des Nations unies, organisme de paix, qui entra en fonction le 24 octobre 1945. Cette organisation internationale créée dans le but de préserver la paix et la sécurité semblait, elle aussi, conforme à la “volonté divine” puisque le clergé de la chrétienté la soutenait avec piété. Même les papes lui ont apporté leur soutien, Paul VI ayant personnellement pris la parole au siège de l’organisation à New York. Elle groupe aujourd’hui cent vingt-six nations, dont celle qui vient récemment d’installer dans ses fonctions son trente-septième président. Ce dernier a expliqué comment il comptait accomplir les “promesses de l’humanité”, c’est-à-dire en coopérant avec les Nations unies ainsi qu’avec d’autres organisations moins importantes. Cependant, la bénédiction accordée à l’Organisation des Nations unies par le clergé de la chrétienté ne garantit pas plus la survie de cet organisme qu’elle n’a assuré celle de la Société des Nations.
15. L’Histoire a-t-elle des raisons d’honorer la Société des Nations ou les Nations unies du titre de “pacificateur”, et la prophétie biblique gravée sur un mur près de l’ONU a-t-elle été réalisée par cet organisme ?
15 L’Histoire ne peut décerner à la Société des Nations le titre de “pacificateur”, et il n’existe aucune raison historique d’honorer de ce titre l’Organisation des Nations unies. Alors qu’elle prononce de belles paroles de paix et engage des négociations dans le but de rétablir ou de préserver la paix dans diverses régions du globe, ses membres se préparent pour la guerre. Les membres les plus influents de son Conseil de sécurité sont les États les plus puissamment armés de toute l’histoire de l’homme. Aujourd’hui, la paix mondiale, si tant est qu’elle existe, est maintenue uniquement par la terreur et la crainte d’une guerre atomique, bactériologique et radiologique qui provoquerait l’anéantissement de la civilisation moderne. Où voit-on s’accomplir les paroles gravées en grosses lettres sur un mur de la 42e rue de New York, en face du siège des Nations unies ? Quels sont ces mots ? “Ils forgeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles. Une nation ne s’élèvera plus contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.”
LA PAIX NE DÉPEND PAS DES “PROMESSES DE L’HUMANITÉ”
16. Quelle condition préliminaire rapportée, dans Isaïe 2:4, n’est pas remplie par les nations qui aspirent au titre de “pacificateur” ?
16 Quels que soient les titres que des historiens profanes non inspirés puissent attribuer à des hommes ou à des nations, Dieu n’a nullement l’intention de décerner le “plus grand honneur” à un homme politique de la deuxième moitié du vingtième siècle en lui conférant le titre de Pacificateur. Cet honneur n’est réservé à aucun État, qu’il soit ou non membre de l’ONU. Aucune nation de la terre n’accepte de la bouche de Dieu ce qui, selon la prophétie d’Isaïe 2:4, doit arriver avant que les épées soient forgées en socs de charrue et les lances en faucilles, et avant que les nations n’apprennent plus à faire la guerre. Cette prophétie commençait par ces mots : “Il sera l’arbitre des nations et le juge des peuples nombreux.”
17, 18. a) Quelle prophétie parallèle rapporte également cette condition ? b) Quelle est l’attitude des nations vis-à-vis de cette condition, et quel titre l’histoire divine ne leur décernera-t-elle pas ?
17 Dans Michée 4:3, on trouve une prophétie parallèle, écrite, elle aussi, à l’époque reculée où fut rédigée celle d’Isaïe 2:4 ; on peut y lire : “Il sera l’arbitre de peuples nombreux et le juge de nations puissantes et lointaines. Ils forgeront leurs épées en socs de charrue et leurs lances en serpettes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.” — AC.
18 Les nations ne sont pas disposées à être jugées par le Seigneur Dieu. Elles soumettent plutôt leurs problèmes à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, ou encore à sa Cour de justice internationale de La Haye, aux Pays-Bas. Elles ne se conforment pas aux jugements consignés dans la Parole écrite de Dieu, la sainte Bible. Les nations, et même les “nations puissantes” qui sont “lointaines” par rapport au pays où vivaient Isaïe et Michée, n’acceptent aucune réprimande de la part du Seigneur Dieu, qu’elle soit consignée dans sa Parole écrite ou transmise par ses porte-parole. Si elles acceptaient ses jugements et ses réprimandes, et s’y conformaient, elles forgeraient leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles, elles ne lèveraient plus l’épée l’une contre l’autre et elles n’apprendraient plus la guerre. Mais chacun sait qu’elles n’agissent pas ainsi. C’est pourquoi, malgré les “promesses de l’humanité”, on ne peut espérer aucune paix universelle durable instaurée par les nations, membres ou non d’une organisation internationale. Aucun chef politique ni aucun État ne marchera dans ce sens, et, de ce fait, ne sera celui auquel l’histoire divine fera le plus grand honneur en lui décernant le titre de Pacificateur.
19. La prophétie d’Isaïe 2:4 dépend-elle des “promesses de l’humanité”, et pour quelle raison les personnes aspirant à la paix peuvent-elles prendre courage ?
19 On ne peut s’attendre à ce que les “promesses de l’humanité” nous guident vers un monde d’où seraient bannies toutes les armes et où l’on apprendrait à vivre en paix, car les hommes ont confiance en leurs méthodes et s’appuient sur leur propre sagesse plutôt que sur la sagesse de Dieu, qui est céleste et plus élevée. La volonté du Dieu tout-puissant, le Créateur des cieux et de la terre, n’est pas subordonnée aux “promesses de l’humanité”. Ses prophéties concernant l’avenir ne dépendent pas des promesses humaines. Sa parole consignée dans Isaïe 2:4 est une prophétie inconditionnelle. Bien que les peuples et les nations puissantes de notre époque forment des projets et agissent contrairement à cette prophétie glorieuse, celle-ci se réalisera. Dieu veillera à ce qu’il en soit ainsi, car quel homme, quel peuple ou quelle nation puissante pourrait s’opposer à lui avec succès ? Ce fait étant certain, que tous ceux qui aspirent à une paix mondiale éternelle, telle que l’annonce la Parole de Dieu, prennent courage !
20, 21. a) Pourquoi Dieu n’a-t-il pas changé son dessein ? b) En quels termes, rapportés dans Isaïe 9:5, 6 9:6, 7, NW, Jéhovah a-t-il annoncé la venue de son Pacificateur ?
20 Dieu ne change pas son dessein qu’il a fait connaître. Depuis près de deux millénaires, il dispose de celui qu’il a oint ou consacré pour servir de Pacificateur en faveur de l’humanité entière. Par le prophète Isaïe, Dieu a prédit que les habitants de la terre désarmeraient et qu’ils n’apprendraient plus la guerre. Par le même prophète, il annonça la venue de ce Pacificateur. Après avoir considéré le verset quatre du chapitre deux d’Isaïe, lisons maintenant les versets cinq et six du chapitre neuf 9:6, 7, NW, où il est question de la naissance et de l’œuvre de ce Pacificateur :
21 “Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’empire a été posé sur ses épaules, et on le nomme le Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix : pour étendre l’empire et donner une paix sans fin au trône de David et à sa royauté, pour l’établir et l’affermir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours. Le zèle de Jéhovah des armées fera cette œuvre.” — AC.
22. Comment cette prophétie identifie-t-elle celui vers qui nous devons nous tourner pour connaître un règne paisible de mille ans ?
22 Remarquez de nouveau les paroles prophétiques. “Pour étendre l’empire et donner une paix sans fin.” Par ces mots, Dieu fait la promesse infaillible d’établir un gouvernement éternel qui instaurera une paix sans fin. Il s’agit du gouvernement d’un enfant né dans la lignée du roi David, un fils qui sera appelé “Prince de paix”. Il vivra aussi longtemps que son gouvernement de paix ; il sera donc éternel et immortel. C’est ce qu’indique le fait qu’il est appelé “Père éternel”. Par suite, il deviendra l’Héritier permanent du roi David, d’autant plus que la prophétie divine déclare que ce gouvernement paisible et éternel sera sur le “trône de David” et sur sa “royauté”, pour “l’établir et l’affermir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours.” C’est vers le royaume de cet Héritier permanent de David, le Prince de la paix, que nous devons nous tourner pour connaître bientôt une paix de mille ans. C’est lui et non pas quelque chef politique ou nation du vingtième siècle que le Seigneur Dieu honore en lui décernant le titre de Pacificateur.
23. Pourquoi ne devons-nous pas douter de la réalisation de la prophétie d’Isaïe, bien qu’elle fût prononcée il y a longtemps ?
23 Il est vrai que plus de deux millénaires et demi ont passé depuis que cette prophétie a été annoncée et rédigée par Isaïe, le prophète de Dieu. Or, nous vivons une époque où les nations s’efforcent de conjurer une guerre mondiale qui serait la plus grave de toute l’histoire humaine. Mais nous ne devons pas pour autant douter de la réalisation prochaine de la prophétie d’Isaïe annonçant la venue du Pacificateur et d’une paix éternelle sur la terre. Cette prophétie vient du Seigneur des armées qui l’a inspirée par son esprit saint. Elle se termine par ces mots : “Le zèle de Jéhovah des armées fera cette œuvre.” Son zèle pour cette prophétie ne s’est pas refroidi, car son nom et sa réputation y sont attachés. Dieu n’a jamais menti et il ne sera pas davantage trouvé menteur en ce qui concerne cette prophétie. En effet, “il est impossible à Dieu de mentir”. — Tite 1:2 ; Héb. 6:18.
QUELQU’UN DE PLUS GRAND QUE SALOMON
24. Que nous révèle l’Histoire pour ce qui est de savoir si, depuis l’époque d’Isaïe, un roi de Jérusalem s’est identifié au Prince de la paix ?
24 Le prophète Isaïe, porte-parole de Dieu, continua de prophétiser jusque pendant le règne d’Ézéchias à Jérusalem, mais ce dernier ne s’identifia pas à l’“enfant” ou “fils” promis, qui devait être honoré du titre de Pacificateur ou Prince de la paix. Aucun des sept rois qui succédèrent à Ézéchias sur le “trône de David”, le dernier étant Sédécias, ne se révéla être le Prince de la paix promis. En fait, dans la onzième année du règne de ce roi, la ville sainte de Jérusalem ainsi que son temple, construit par le roi Salomon, furent détruits par les armées de la Babylone païenne, et les prisonniers furent emmenés en exil dans cette ville. Ce n’est que soixante-dix ans plus tard que les captifs libérés commencèrent à reconstruire la ville de Jérusalem ainsi que le temple pour le culte de Jéhovah.
25. Quand et où la prophétie d’Isaïe a-t-elle commencé de se réaliser avec la naissance de l’“enfant” ou “fils”, l’Héritier permanent de David ?
25 Le “zèle de Jéhovah des armées”, s’était-il affaibli ou refroidi ? Absolument pas. Bien qu’il ait pu sembler que la prophétie d’Isaïe ne s’était pas réalisée, le zèle de Dieu était aussi bouillant que jamais pour l’accomplir. Le “trône de David” ne fut jamais rétabli à Jérusalem, mais cela n’avait aucune importance. Loin de disparaître, la lignée de David se perpétuait. C’est ainsi que cinq cent trente-cinq ans après le début de la reconstruction de Jérusalem, la prophétie d’Isaïe commença à se réaliser avec la naissance de l’“enfant” ou “fils” qui devait être l’Héritier permanent du roi David. Il naquit dans le courant de la deuxième année avant le commencement de l’ère vulgaire, c’est-à-dire en l’an 2 avant notre ère. Cette naissance eut lieu à Bethléhem de Juda, la ville natale de David, comme l’avait annoncé la prophétie de Michée (5:1 5:2, NW).
26, 27. Selon Luc, quels témoins Dieu a-t-il produits la nuit de la naissance de l’enfant ?
26 Afin de démontrer que son ancienne prophétie s’était accomplie avec exactitude, le Seigneur des armées allait certainement veiller dans son zèle à produire des témoins de la naissance du Prince de la paix annoncé. Les premiers témoins oculaires de la naissance de l’enfant furent des anges, puis des bergers de Bethléhem. Au début de l’automne de l’an 2 avant notre ère, l’ange du Seigneur Dieu apparut de nuit à ces bergers qui gardaient leurs troupeaux de brebis aux environs de Bethléhem. Le médecin Luc, qui n’avait pas assisté à la naissance de l’enfant, fit des recherches à propos de cet événement et écrivit : “Un ange du Seigneur se présenta à eux, tandis que la gloire du Seigneur les enveloppait de sa clarté, ce qui leur causa une grande frayeur. L’ange leur dit : ‘Ne craignez pas, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira grandement tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie Seigneur. Et vous voici un signe pour le reconnaître : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche.’ Et soudain se joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : ‘Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur terre paix pour les hommes qui ont sa faveur !’” — Luc 2:8-14, CT.
27 Le médecin Luc nous rapporte que les bergers trouvèrent l’enfant nouveau-né et qu’avec les anges, ils furent témoins de la naissance du “Messie Seigneur”. Luc termine son rapport par ces mots : “Puis, les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été dit.” — Luc 2:15-20, CT.
28. Quarante jours plus tard, qui a été témoin de cette naissance ?
28 Quarante jours plus tard, Siméon, un homme craignant Dieu, et la prophétesse Anne virent et identifièrent l’enfant lorsqu’il fut porté au temple de Jérusalem. De cette façon, eux aussi furent témoins de l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe concernant le Prince de la paix. — Luc 2:22-38.
29. Quel nom et quels titres l’enfant a-t-il reçus, et que signifiait son nom ?
29 L’ange parla de l’enfant comme du “Messie Seigneur”. Les Juifs de langue grecque auraient dit le “Christ Seigneur”, car les mots “Messie” et “Christ” signifient tous deux “Oint”. Ils désignent l’“Oint” de Dieu. Conformément aux instructions que Dieu avait données à la vierge qui devint sa mère, il reçut le nom de Yeschoua, mais les Juifs d’expression grecque, comme le médecin Luc, l’appelaient Jésus. Avec son titre, il devint donc Yeschoua Messie ou Jésus-Christ (Luc 1:26-33 ; Mat. 1:1, 20-25). Étant un descendant du roi David, il fut également appelé “fils de David”. Pourquoi lui a-t-on donné le nom de Jésus ? Le Dictionnaire de la Bible (angl.) du Dr William Smith (page 1346), édition de 1894, déclare que le nom de Yeschoua ou Jésus signifie “Jéhovah aide” ou “Sauveur”. Ceci est conforme aux paroles que l’ange de Dieu adressa au père adoptif de Jésus, le charpentier Joseph de Nazareth ; il lui dit : “Tu dois [lui] donner le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés.” — Mat. 1:18-25.
30. a) Pourquoi n’est-ce pas Salomon qui inaugura le règne millénaire de paix ? b) Cependant, lorsqu’il était fidèle, de qui était-il un type ?
30 Parmi ses ancêtres royaux, il y eut l’homme le plus sage de l’Antiquité, Salomon, fils de David. Son nom signifie “pacifique” ou “paix”. Ce nom était très approprié, car Salomon régnait à Jérusalem dont le nom signifie “possession d’une paix double”. Malgré cette association de noms, le règne de Salomon n’inaugura pas une paix de mille ans, mais tout au plus une paix de quarante années. S’il commença à régner à Jérusalem avec sagesse, à la fin de sa vie il pratiqua le mal et opprima le peuple de Dieu. Il céda à l’influence de ses nombreuses femmes étrangères qui l’incitèrent à adorer d’autres dieux que Jéhovah. Il perdit ses relations paisibles avec le seul vrai Dieu vivant, qui manifesta son indignation en soustrayant dix des douze tribus d’Israël à l’autorité royale des successeurs de Salomon (I Rois 11:7 à 12:24 ; Néh. 13:26, 27). Toutefois, pendant plus de la moitié de son règne de quarante ans, Salomon resta fidèle à Jéhovah son Dieu. Durant cette période, au cours de laquelle il rédigea trois des livres de la sainte Bible, il fut une image prophétique du vrai Messie ou Christ.
31. a) Pourquoi, parlant de lui-même, Jésus pouvait-il dire qu’il y avait “quelque chose de plus que Salomon” ? b) Pourquoi n’a-t-il pas reçu le trône de David sur la terre ?
31 Contrairement à Salomon, Jésus-Christ, lorsqu’il était sur la terre en tant qu’homme parfait, ne renonça jamais à sa fidélité envers Dieu. Il porta dignement le nom de Yeschoua ou Jésus qui signifie “Jéhovah aide” ou “Jéhovah est le salut”. Salomon, son ancêtre, avait été oint d’huile sainte pour être roi sur tout Israël, mais Jésus fut oint de l’esprit saint descendu du ciel au moment de son baptême dans le Jourdain. Jean-Baptiste entendit la voix de Dieu qui disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur.” (Mat. 3:13-17, CT). Jésus devint alors l’Oint ou Christ de Dieu par une onction de plus grande valeur que celle de Salomon. Sans prétention ni exagération, Jésus pouvait dire de lui-même qu’il était “quelque chose de plus que Salomon”. (Mat. 12:42.) Par sa fidélité il préserva son droit au “trône de David” ou son autorité royale sur tout Israël, symbolisée par ce trône. Cependant, Dieu ne donna jamais à Jésus, son Oint, le “trône de David” sur la terre (Luc 1:32, 33). Dieu éprouva d’abord sa fidélité jusqu’à l’extrême limite, le laissant mourir sur un poteau d’exécution pour fournir un sacrifice humain parfait, afin que Jésus puisse ‘sauver son peuple de ses péchés’. — Mat. 1:21.
32. a) Qu’est-ce qui indique que jusqu’à la nuit où il fut trahi, Jésus était resté en paix avec Dieu ? b) Pourquoi Jésus a-t-il refusé de recevoir la royauté des mains du Diable ou des hommes ?
32 Jésus l’Oint demeura en paix avec Jéhovah Dieu jusqu’à la fin de sa course terrestre. Peu de temps avant d’être trahi et livré à ses exécuteurs, il déclara à ses onze apôtres fidèles : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne.” (Jean 14:27). Quelques heures plus tard, alors qu’il se trouvait devant son juge, le gouverneur romain Ponce Pilate, Jésus, homme pacifique, lui dit : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. (...) Mon royaume n’est pas de cette source.” Ce n’est pas Jésus qui demanda à Pilate de faire mettre sur son poteau d’exécution, au-dessus de sa tête, l’inscription suivante : “Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs.” (Jean 18:36 ; 19:16-22). Jésus refusa de recevoir la royauté des mains du Diable ou des hommes. Il mourut sur le bois, attendant que Jéhovah Dieu lui donne le “trône de David son père”, dont il était l’Héritier permanent (Mat. 4:8-11 ; Luc 1:32, 33 ; Jean 6:14, 15). Il mourut intègre et fidèle au message qu’il avait prêché, savoir : “Le royaume de Dieu s’est approché.” — Marc 1:14, 15 ; Mat. 4:12-17.
33. Pourquoi, contrairement à Salomon, Jésus est-il toujours vivant, et comment peut-il établir une paix de mille ans ?
33 Près de trois mille ans après son règne, l’infidèle Salomon est toujours endormi dans la mort avec ses pères (I Rois 11:41-43, AC). Par contre, plus de mille neuf cents ans après sa mort sacrificielle sur le poteau d’exécution hors des murs de Jérusalem, Jésus-Christ est aujourd’hui vivant ! Le troisième jour de sa mort, il fut ressuscité par le Dieu tout-puissant Jéhovah pour devenir son Fils spirituel dans les cieux, revêtu de l’immortalité et de l’incorruption. Au cours des quarante jours qui précédèrent son ascension au ciel, Jésus se montra à ses disciples, de sorte qu’il y eut jusqu’à cinq cents témoins oculaires de sa résurrection (Actes 1:1-5 ; 2:22-36 ; I Cor. 15:3-9). Étant vivant à jamais, Jésus-Christ peut donc devenir un “Père éternel” pour l’humanité vouée à la mort. En outre, il ne sera pas nécessaire que son règne pacifique sur les hommes se termine un jour, car il sera “sans fin”. (Is. 9:5, 6, AC 9:6, 7, NW.) Il est le Roi céleste capable d’établir en faveur de l’humanité déchirée par la guerre une paix de mille ans, ce que ne peuvent faire les Nations unies.
LA PAIX DE MILLE ANS EST PROCHE
34. a) Pourquoi notre époque semble-t-elle la plus appropriée pour que Jésus inaugure son gouvernement de paix ? b) Qui, en particulier, doit d’abord être éliminé, et pourquoi ?
34 Mais quand le Prince de la paix inaugurera-t-il son gouvernement qui établira une paix sans fin ? Les personnes qui aspirent à la justice réclament un tel gouvernement. La situation mondiale actuelle ne désigne-t-elle pas notre époque comme la plus appropriée pour que Jéhovah Dieu installe ce gouvernement, selon sa prophétie infaillible consignée dans Isaïe 9:5, 6 9:6, 7, NW ? Manifestement oui. Toutefois, il faut d’abord éliminer ceux qui rendent la paix impossible. Ni les Nations unies ni aucune autre nation ou peuple ne peuvent maîtriser le plus grand ennemi de la paix, car celui-ci est supra-humain. C’est lui qui offrit à Jésus tous les royaumes du monde à condition qu’il renonce au culte de Jéhovah pour l’adorer lui, le grand Tentateur. Son nom est Satan le Diable ; il est le prince des légions de diables ou démons (Mat. 4:8-11 ; 12:24-28, AC). Jésus l’appela “le chef de ce monde”, et l’apôtre chrétien Paul l’identifia au “dieu de ce système de choses”. L’apôtre Jean déclare : “Le monde entier gît au pouvoir du mauvais.” — Jean 12:31 ; 14:30 ; II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19.
35. a) Conformément à quel titre qu’il porte, le Christ peut-il mettre Satan hors d’état de nuire ? b) Qui, sur la terre, se montrent des ennemis de la paix, et quand et comment Jésus-Christ les éliminera-t-il ?
35 Tous les hommes ensemble ne suffiraient pas pour briser la domination que le plus grand ennemi de la paix exerce sur l’humanité. C’est Jésus-Christ, maintenant dans les cieux, qui accomplira cela, car, entre autres noms, il porte celui de “Dieu fort”. Auparavant, il fera disparaître de la terre les ennemis visibles de la paix (Rév. 19:11 à 20:3). Il doit donc être d’abord un Roi guerrier pour régner au milieu de ses ennemis et finalement les assujettir comme l’annonçait David dans le Psaume 110:1-6. Il lui faudra agir ainsi, car depuis la fin des “temps des Gentils” en 1914, les nations et les empires de ce monde, et même ceux de la chrétienté, ont refusé de remettre pacifiquement leur domination terrestre à Jésus (Luc 21:24 ; Ps. 2:1-6). Depuis cette année-là, soit depuis plus d’un demi-siècle, les nations refusent d’agir ainsi. Quelle conséquence cette attitude aura-t-elle sous peu pour l’humanité tout entière ? Le déclenchement de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, au moment où le monde se trouvera dans une certaine situation que la Bible appelle Har-Magedon ou Harmaguédon (Rév. 16:14, 16). Cette guerre détruira tous les ennemis terrestres de la paix.
36. Après l’élimination de ces ennemis de la paix, quelle période commencera alors, et quelles paroles du président américain nous font penser à cet événement ?
36 Après la disparition de tous les adversaires de la paix universelle, tant des hommes que des démons, commencera le règne du Prince de la paix sur la terre. Le temps fixé par Dieu pour ce règne et pour l’établissement d’une paix de mille ans est proche. Une période de mille ans s’appelle un millénaire. Cela nous fait penser à des paroles que prononça, le 20 janvier 1969, le président américain dans son discours inaugural précité. Il fit quelques remarques à propos de l’imminence de certaines choses qui intéressent les Américains et toute la chrétienté. Dans le huitième paragraphe du discours qu’il prononça après avoir prêté serment, le président déclara : “Dans huit ans, l’Amérique célébrera le deux centième anniversaire de sa naissance en tant que nation. Les hommes qui vivent aujourd’hui célébreront pour la plupart cette [autre] année prodigieuse, qui ne survient que tous les mille ans — le commencement du troisième millénaire.” Le président faisait allusion à l’année 2001 de notre èrea.
37. À quel millénaire s’intéressent davantage les étudiants de la Bible craignant Dieu, et à partir de quand est-il compté ?
37 Par ses remarques suivantes, le président montra qu’il s’attendait à ce que l’Amérique existe encore la première année de ce troisième millénaire. Mais pour ceux qui craignent Dieu et étudient la sainte Bible, c’est-à-dire les Écritures hébraïques et les Écritures grecques chrétiennes, il existe un millénaire plus important qui les intéresse davantage : c’est le septième millénaire ! Il s’agit du septième millénaire compté non pas à partir de l’an 1 de notre ère, mais depuis que l’homme existe sur la terre, c’est-à-dire à partir de la création par Dieu de l’homme parfait et de sa femme dans le jardin d’Éden. Il est généralement calculé d’après le calendrier Anno Mundi ou “Année du monde”, c’est-à-dire du monde des hommes.
38. a) Selon le calendrier des Juifs orthodoxes, quand le président américain a-t-il prononcé son discours d’inauguration ? b) Selon la chronologie d’Ussher, quand se termine le sixième millénaire de l’histoire de l’homme ?
38 Tout cela a-t-il un rapport avec l’établissement prochain d’une paix de mille ans ou d’un millénium ? Très vraisemblablement. Selon le calendrier des Juifs orthodoxes, le nouveau président américain prononça son discours d’inauguration au commencement du cinquième mois lunaire de l’année 5729 A. M., cette date étant calculée à partir des Écritures hébraïques seulement. Mais selon les chronologistes qui tiennent compte des Écritures grecques chrétiennes, le calendrier juif a plus de deux cents ans de retard sur le cours du temps. Dans certaines éditions catholiques et protestantes de la sainte Bible, on trouve des dates avancées d’après la chronologie établie par l’archevêque James Ussher (1581-1656 de notre ère), célèbre prélat irlandais de l’Église anglicane. Selon Ussher, l’homme aurait été créé en 4004 avant notre ère. D’après cette estimation, les six mille ans ou six millénaires de l’existence de l’homme se termineraient en automne de l’année 1996, après quoi commencerait le septième millénaire de l’histoire humaine.
39. Selon un examen plus récent de la chronologie biblique, quand prendront fin les six millénaires de l’histoire de l’homme ?
39 Plus récemment des spécialistes, étudiants sincères de la sainte Bible, ont entrepris un réexamen de la chronologie. D’après leur calcul, les six millénaires de l’histoire de l’homme prendraient fin au milieu des années soixante-dix. Par suite, le septième millénaire compté à partir de la création de l’homme par Jéhovah Dieu, commencerait dans moins de dix ansb.
40. En souvenir de son repos durant le septième jour de création, quelle loi sabbatique Dieu a-t-il donnée à son peuple élu ?
40 Outre le fait que les conditions mondiales présentes indiquent qu’un bouleversement général approche très rapidement, l’arrivée du septième millénaire de l’existence de l’homme sur la terre laisse entrevoir un changement heureux pour l’humanité tourmentée par la guerre. Selon les deux premiers chapitres de la sainte Bible Ge 1-2, l’homme et la femme ont été créés vers la fin du sixième jour de création. Nous sommes maintenant dans le septième jour, au cours duquel Jéhovah Dieu se repose de son œuvre créatrice relative à la terre. Parallèlement à son repos durant le septième jour de création, Dieu donna à son prophète Moïse les Dix Commandements dont le quatrième ordonnait à son peuple élu de se reposer le septième jour de la semaine (Ex. 20:8-11). Ce jour-là était donc le sabbat hebdomadaire, pendant lequel il fallait s’abstenir de tout travail.
41. a) Un certain jour de sabbat, quel Sabbat plus grand Jésus a-t-il annoncé ? b) Selon la manière divine de compter le temps, à quoi le règne millénaire du Christ correspond-il ?
41 Le Seigneur Jésus-Christ, le futur Prince de la paix, annonça un Jour de Sabbat plus important. Un certain sabbat, alors qu’il était l’objet de critiques, il déclara à ce propos : “Seigneur du sabbat, voilà ce qu’est le Fils de l’homme.” (Mat. 12:1-8). Il faisait allusion à son règne de paix de mille ans. En ce qui concerne les affaires de la terre, Jéhovah calcule le temps sur la base d’une mesure de mille ans. Il inspira le prophète Moïse qui écrivit : “Mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus.” (Ps. 90:4). C’est aussi sous inspiration que l’apôtre Pierre déclara : “Un jour, pour le Seigneur, est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.” (II Pierre 3:8, CT). Dans une vision prophétique, l’apôtre Jean vit Satan le Diable et ses démons liés et jetés dans l’abîme pour mille ans, période durant laquelle Jésus-Christ et ses disciples victorieux régneront sur tous les hommes (Rév. 5:9, 10 ; 20:1-7). Ainsi, selon la manière divine de compter le temps, le règne millénaire de Jésus-Christ, son Fils, correspondrait simplement à “un jour”.
42. a) Pour que Jésus soit “maître même du sabbat” à quelle période de temps son règne millénaire doit-il correspondre ? b) Pourquoi la fin des six millénaires d’esclavage sous la domination de Satan sera-t-elle le moment approprié pour l’instauration d’un repos sabbatique ?
42 Pour que le Seigneur Jésus-Christ soit “maître même du sabbat”, son règne de mille ans doit être la septième d’une série de sept périodes de mille ans ou millénaires (Mat. 12:8, AC). Ce serait donc un règne sabbatique. Dès le début de l’existence de l’homme, Satan le Diable a exercé son influence sur le monde, obligeant la famille humaine à travailler dur dans des conditions pénibles. Avant même le déluge universel qui survint aux jours de Noé, il avait fait en sorte que la terre soit remplie de violence, et, de nos jours, il provoque sur notre vieille planète une violence plus grande encore. Sous peu prendront fin les six millénaires de cette domination inique exercée par Satan sur les hommes devenus ses esclaves. Selon les paroles prophétiques de Jésus rapportées dans Matthieu 24:34, ils se termineront du vivant de la génération qui a été témoin des événements internationaux qui se sont produits depuis la fin des temps des Gentils en 1914. La fin de ces six millénaires d’esclavage pénible sous la domination de Satan le Diable, ne serait-elle pas pour Jéhovah le moment approprié pour instaurer un millénaire sabbatique en faveur de toutes ses créatures humaines ? Certainement ! Et son Roi Jésus-Christ sera le Seigneur de ce Sabbat.
43. a) Pour ce qui est de l’activité, quel genre de journée était l’ancien sabbat hebdomadaire ? b) Durant le règne sabbatique du Christ, celui-ci et ses sujets seront-ils oisifs ?
43 Dans les temps anciens, lorsque le peuple élu de Dieu se trouvait sous les Dix Commandements transmis par le prophète Moïse, le sabbat hebdomadaire était une journée paisible. À l’exemple de Dieu qui s’est abstenu de toute œuvre créatrice terrestre durant le septième jour de création, le peuple devait obéir au commandement divin lui ordonnant de se reposer des durs travaux effectués au cours des six premiers jours de la semaine. Ce commandement concernait également les animaux domestiques (Ex. 20:1-11). De même, pendant les mille ans que durera le règne sabbatique du Christ, la terre et ses habitants connaîtront une ère de paix. Ils se reposeront des guerres et de la violence qui ont caractérisé les six millénaires précédents. Les épées, symbole des guerres meurtrières, seront forgées en socs de charrue et les lances en faucilles pour la vendange. Durant ce Sabbat ou Jour de repos de mille ans, la vie ne sera pas monotone ; ce ne sera pas une époque d’inactivité. Le Seigneur du Sabbat, le Roi Jésus-Christ, ne restera pas sans rien faire et il ne livrera pas ses sujets à l’oisiveté.
44. a) Pourquoi, lorsqu’il était sur la terre, Jésus accomplit-il tant de miracles les jours de sabbat hebdomadaire ? b) En quoi cela est-il conforme à la déclaration de Paul rapportée dans Hébreux 10:1 ?
44 Pourquoi Jésus, alors qu’il était sur la terre et qu’en tant que Juif il se conformait aux Dix Commandements, accomplit-il un si grand nombre de miracles, tels que la guérison des malades et des infirmes, les jours de sabbat hebdomadaire ? Ce n’était pas seulement pour indiquer qu’il était convenable de faire du bien ce jour-là, mais également pour montrer de façon prophétique comment, au cours de son règne sabbatique, il délivrera les hommes de l’esclavage de Satan et de ses démons, et les soulagera des effets mortels du péché et de l’imperfection hérités de nos premiers parents, Adam et Ève. Au cours des six millénaires écoulés, les guerres et la violence ont livré prématurément des millions d’humains à la mort et à la tombe. Mais Jésus-Christ, le Seigneur du Sabbat, fera sortir des tombes des millions de morts, exactement comme il l’a prédit (Jean 5:28, 29). Ce n’est pas sans raison que Paul, son apôtre fidèle, écrivit que la loi divine relative au sabbat n’avait que “l’ombre des bonnes choses à venir”. — Héb. 10:1 ; Col. 2:16, 17.
DES SOCS DE CHARRUE ET DES FAUCILLES POUR LE PARADIS
45. a) En quel sens les témoins de Jéhovah se sont-ils déjà conformés à la prophétie d’Isaïe 2:4 ? b) De quelle façon l’accomplissement de cette prophétie se poursuivra-t-il après Harmaguédon et une fois que Satan aura été lié ?
45 Alors que nous vivons une époque sur laquelle plane la menace de la guerre, les témoins chrétiens de Jéhovah se sont déjà conformés à la prophétie d’Isaïe 2:4 en forgeant leurs épées en socs de charrue et leurs lances en faucilles. Après la guerre universelle d’Harmaguédon, une fois que Satan et ses démons auront été liés et jetés dans l’abîme, l’accomplissement de la prophétie se poursuivra. Pourquoi ? Afin que les survivants de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” puissent utiliser leurs charrues et leurs faucilles pour que la terre actuellement menacée par la guerre redevienne le paradis glorieux que Jéhovah Dieu avait ordonné à l’homme d’étendre sur notre globe (Gen. 1:26-28 ; 2:8-14). La parole de Dieu ne retournera pas à lui sans effet ou sans avoir été accomplie. Au contraire, sous le règne de mille ans de son Fils Jésus-Christ, la terre entière sera cultivée pour devenir un paradis éternel habité par des créatures humaines libres et parfaites. Pendant ce septième millénaire, le Roi et Seigneur du Jour du Sabbat détruira toutes les œuvres du plus grand adversaire de la paix, Satan le Diable. — Luc 23:43.
46. Quant à ceux qui troubleront la paix pendant et à la fin du sabbat de mille ans, de quoi le châtiment infligé aux transgresseurs de l’ancienne loi sabbatique était-il une ombre ?
46 Tout comme sous les Dix Commandements les membres du peuple élu de Dieu qui violaient le jour du sabbat étaient mis à mort, de même ceux qui n’obéiront pas au Seigneur du Sabbat de mille ans à venir, et qui troubleront la paix, seront détruits (Nomb. 15:32-36 ; Ex. 31:13-17). Après que Satan le Diable et ses démons auront été relâchés de l’abîme et qu’ils se seront de nouveau efforcés de troubler la paix régnant sur la terre, ils seront anéantis, eux et tous ceux qui voudront de nouveau faire de notre globe un champ de bataille ou une arène de guerre (Rév. 20:7-10, 15). Ceux qui resteront en paix avec Dieu demeureront sur la terre devenue un paradis, et ils en prendront soin éternellement.
47. Selon le Psaume 72:7 concernant le Grand Salomon, combien de temps la paix sur la terre durera-t-elle ?
47 Il ne sera donc pas nécessaire d’envoyer une fusée vers la lune pour trouver une planète paisible, car la prière rapportée dans le Psaume 72:7, concernant le Grand Salomon, le Roi Jésus-Christ, sera accomplie ; elle dit : “En ses jours le juste fleurira, et la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune.” Cette paix n’aura jamais de fin, pas plus que la lune d’ailleurs. La paix instaurée et préservée sur la terre durant le Sabbat du Messie sera éternelle.
48. Qui se prépare dès maintenant en vue de cette paix de mille ans, et qui sont invités à se joindre à eux ?
48 Les témoins chrétiens de Jéhovah se préparent joyeusement à connaître prochainement cette paix de mille ans. Tous ceux qui désirent goûter ‘sur terre la paix pour les hommes qui ont la faveur de Dieu’, sont sincèrement invités à se joindre à eux, afin de se préparer à recevoir les bénédictions de ce millénaire de paix.
[Notes]
a La chrétienté calcule le temps d’après le calendrier Anno Domini ou Année de l’ère du Seigneur, qui commença en l’an 1 de notre ère.
b Voyez les livres Aid to Bible Understanding, page 333, sous “Chronology”, et La vie éternelle dans la liberté des fils de Dieu, pages 26 à 35, au sous-titre “Le terme de six mille années d’existence humaine”.
[Entrefilet, page 7]
Le message d’actualité et encourageant contenu dans cet article a été présenté sous la forme d’un discours public dans plusieurs grandes villes d’Amérique du Nord et d’Europe en juillet et août 1969, devant une assistance totale de 840 572 personnes.
[Illustration pleine page, page 5]