Jérusalem — “une pierre pesante pour toutes les nations”
“En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour toutes les nations.” — Zach. 12:3, Sy.
1. Pourquoi la ville de Jérusalem occupe-t-elle actuellement une place importante sur la scène internationale ?
LA TRÈS vieille ville de Jérusalem occupe une place importante sur la scène internationale. Elle intéresse intensément trois des plus grandes organisations religieuses du monde, savoir l’islam, la chrétienté et le judaïsme. Cette ville a été le théâtre d’événements d’une portée historique pour toutes ces religions. Bien des lieux à l’intérieur et tout près de la ville sont considérés comme sacrés et des édifices religieux ou des monuments y sont érigés. Voilà qui explique pourquoi, à l’heure actuelle, la ville est divisée en deux parties, la plus petite et la plus ancienne appartenant à la nation musulmane de Jordanie, et la ville moderne étant rattachée à la république juive d’Israël.
2. Étant donné que cette vieille cité est devenue un sujet de contestations, quelle question se pose ?
2 Depuis la Seconde Guerre mondiale, Jérusalem est devenue un sujet de contestations entre certaines nations et religions. Le sachant, quelqu’un pourrait se poser la question suivante : Ces disputes constituent-elles un accomplissement moderne de ce que Zacharie, prophète israélite, écrivit à propos de cette ville au sixième siècle avant notre ère ?
3. Qu’écrivit le prophète Zacharie ?
3 Voici les paroles rédigées par Zacharie, fils de Bérékia, fils d’Iddo, à une époque où la ville sainte appartenait intégralement aux Juifs : “Parole de l’Éternel [Jéhovah], prononcée au sujet d’Israël : Ainsi parle l’Éternel [Jéhovah], qui a déployé les cieux, fondé la terre et formé l’esprit de l’homme au-dedans de lui : ‘Je vais faire de Jérusalem une coupe donnant le vertige à tous les peuples d’alentour ; et le malheur atteindra aussi Juda, lors du siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour toutes les nations. Tous ceux qui voudront la soulever seront meurtris [se blesseront grièvement, Jé], et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle.’” — Zach. 12:1-3, Sy.
4. Quelle est la réponse à la question posée au paragraphe 2, et qu’est-ce qui justifie cette réponse ?
4 La réponse à la question est négative. La Jérusalem terrestre mentionnée dans les prophéties de la Bible, cessa d’exister en l’an 70 de notre ère. En cette année-là, les légions romaines commandées par le général Titus détruisirent la ville après s’être livrées à un horrible massacre des Juifs. Pendant soixante ans, Jérusalem resta en ruines. Puis ce lieu, naguère saint, devint l’emplacement d’une ville nouvelle bâtie, non par les Juifs ou Israélites, mais par les Romains païens. En effet, en l’an 130, Adrien, empereur romain, visita ces ruines et ordonna la construction d’une cité appelée Aelia Capitolina. Sur l’emplacement du temple, on bâtit un sanctuaire en l’honneur du dieu païen Jupiter.
5. Par qui Jérusalem a-t-elle été occupée depuis le temps de l’empereur Constantin le Grand ?
5 Au début du quatrième siècle, l’empereur Constantin fit semblant de devenir chrétien. Ainsi Jérusalem, sous la domination des Romains, devint une ville dite chrétienne. Mais en 637, elle fut prise par les musulmans. Plus tard, en 1099, les croisés de la chrétienté s’emparèrent de cette ville. Le sort que subirent les Juifs est décrit en ces termes par The New Jewish Encyclopedia (édition de 1962, page 237) : “Après avoir conquis Jérusalem, les musulmans permirent aux Juifs de s’y installer, mais la communauté juive tout entière fut exterminée par les expéditions des croisés.” En 1187, les musulmans prirent de nouveau Jérusalem et la ville resta entre leurs mains jusqu’à la Première Guerre mondiale, les armées britanniques la leur enlevant en 1917. En 1948, le dernier Juif fut expulsé de la vieille ville de Jérusalem, la garnison juive s’étant rendue aux musulmans le 28 mai de cette année-là.
6, 7. a) La destruction de Jérusalem en l’an 70 réalisa quelle prophétie divine, et pourquoi Dieu pouvait-il permettre alors que la Jérusalem terrestre fût détruite ? b) Quelle comparaison l’apôtre Paul établit-il entre les deux Jérusalem ?
6 Quant à la prophétie de Zacharie 12:1-3, elle n’eut sûrement pas son accomplissement en l’an 70, lorsque les légions romaines investirent la ville de Jérusalem en révolte, et l’anéantirent complètement. Cette destruction de l’ancienne Jérusalem par les armées romaines avait été prédite par un autre prophète de Jéhovah Dieu, à savoir Jésus-Christ. Jésus déclara que Jéhovah Dieu avait abandonné la maison ou temple de Jérusalem, c’est pourquoi il ne vint pas au secours de cette ville antichrétienne en l’an 70. Il permit qu’elle fût rasée. Dieu possédait déjà une autre Jérusalem, hors d’atteinte des armées romaines. Dès avant la destruction de la Jérusalem terrestre, Paul, apôtre chrétien, parla de cette autre Jérusalem. Dans une lettre adressée aux chrétiens d’Asie Mineure, Paul fit cette comparaison entre Sara, l’épouse légitime du patriarche Abraham, et Agar, la concubine égyptienne de ce dernier :
7 “Or cette Agar signifie le Sinaï, montagne en Arabie [où Dieu donna les Dix Commandements], et elle correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans l’esclavage avec ses enfants [ses citoyens juifs]. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère. (...) C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants, non d’une servante, mais de la femme libre.” — Gal. 4:25, 26, 31, MN.
8. Comment cette autre Jérusalem est-elle appelée dans la lettre adressée aux Hébreux christianisés ?
8 Cette autre Jérusalem, la “Jérusalem d’en haut”, est mentionnée dans une autre lettre écrite plusieurs années avant le sac de la Jérusalem terrestre par les Romains en l’an 70. Cette lettre, adressée aux Hébreux devenus chrétiens, déclare : “Vous ne vous êtes pas approchés de ce [mont Sinaï] qu’on peut toucher et qui a été embrasé par le feu, et de sombres nuées et d’épaisses ténèbres et d’une tempête [lors de la transmission des Dix Commandements] (...) Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, (...) de Dieu le Juge de tous, (...) et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle.” — Héb. 12:18-24, MN.
9. Où l’apôtre Jean vit-il Jésus-Christ et ses disciples se tenir debout, et qu’est-ce qui continua d’exister après l’an 70 de notre ère ?
9 Plus tard, dans une vision miraculeuse, l’apôtre Jean vit l’Agneau sacrificiel de Dieu, Jésus-Christ, debout sur le mont Sion céleste, accompagné des 144 000 fidèles disciples qui le suivent même jusqu’à la mort (Rév. 14:1-5 ; 7:4-8, MN). On voit donc que les chrétiens s’approchaient d’une ville céleste, d’une ville que les Romains ne pouvaient détruire. Par conséquent, lorsque les légions romaines anéantirent la Jérusalem terrestre, ville rebelle et antichrétienne, la Jérusalem céleste de Dieu, située sur le mont Sion céleste, continua d’exister et d’être la fidèle organisation de Dieu.
10. Pourquoi ne pouvons-nous pas considérer la Jérusalem terrestre comme notre capitale religieuse ?
10 Dès lors que les apôtres Paul et Jean n’attachèrent aucune importance à la ville terrestre de Jérusalem et à ses affaires politiques, pourquoi agirions-nous autrement en tant que vrais chrétiens ? Pourquoi partagerions-nous le point de vue de l’empereur Constantin le Grand, qui considérait la ville païenne édifiée sur l’emplacement de la Jérusalem détruite comme un lieu saint que les chrétiens devaient vénérer ? Sommes-nous obligés de regarder comme sacrée l’église du Saint-Sépulcre, que Constantin fit bâtir dans la ville ? Absolument pas ! À l’exemple de Paul et de Jean, nous fixerons nos pensées sur la Jérusalem et la Sion célestes, dont nous nous approchons. Nous ne pouvons regarder la Jérusalem terrestre de nos jours comme notre capitale religieuse, pas plus que nous ne pouvons accepter la théorie selon laquelle, à partir de l’an 70, la capitale religieuse des chrétiens fut transférée à Rome, ville qui ruina la Jérusalem terrestre.
LA JÉRUSALEM DANS L’ACCOMPLISSEMENT
11. Sous quels rapports la Jérusalem terrestre des temps actuels n’accomplit-elle pas la prophétie de Zacharie 12:2, 3, et cette ville sera-t-elle épargnée ?
11 Compte tenu de ce qui précède, le chrétien intelligent ne peut considérer la Jérusalem située au Proche-Orient comme la ville dont il est question dans la prophétie de Zacharie 12:2, 3. Ce n’est pas d’elle que Jéhovah fait une coupe qui donne le vertige à tous les peuples d’alentour. Ce n’est pas de cette Jérusalem-là que Jéhovah fait “une pierre pesante pour toutes les nations” de sorte que lorsqu’elles essaient de la soulever pour l’ôter, elles se blessent grièvement. La Jérusalem terrestre de notre temps n’a rien d’une ville divine qui mérite d’être préservée de la destruction. Dieu n’épargna pas la Jérusalem du temps de Jésus. Alors, pourquoi sauverait-il la Jérusalem actuelle, aussi bien les quartiers intra-muros que ceux situés à l’extérieur des murailles, lors de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” appelée Harmaguédon (Rév. 16:14-16, MN) ? Elle ne sera pas épargnée. Jéhovah Dieu ne parle pas de cette ville-là quand il dit dans Zacharie 12:8 qu’il “protégera les habitants de Jérusalem”. Qui sont les habitants actuels de la Jérusalem terrestre ?
12, 13. a) La prophétie d’Ésaïe 28:16 s’applique-t-elle à la Jérusalem terrestre ? b) Comment Paul fournit-il la réponse dans Romains 9:31-33 ?
12 Dans la prophétie d’Isaïe 28:16 (AC), Jéhovah Dieu fait cette promesse : “Voici que j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, pierre éprouvée, angulaire, de prix, solidement posée ; celui qui s’appuiera sur elle avec foi n’aura pas à fuir.” Jéhovah Dieu accomplit-il cette promesse au profit de la ville terrestre de Jérusalem ? Non pas !
13 L’apôtre Paul cite cette prophétie dans sa lettre aux chrétiens de Rome, mais en développant son argumentation, il ne l’applique pas à la Jérusalem condamnée de son époque. Avant de citer la prophétie d’Ésaïe, Paul déclare : “Israël, bien que poursuivant une loi de justice, n’est pas parvenu à la loi. Pour quelle raison ? Parce qu’il l’a poursuivie non par la foi mais comme par les œuvres. Ils ont buté contre la ‘pierre d’achoppement’.” Puis Paul cite Ésaïe : “Ainsi qu’il est écrit : ‘Voici, je pose en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, mais celui qui fonde sa foi sur lui ne connaîtra pas la déception.’” — Rom. 9:31-33, MN.
14, 15. a) À qui l’apôtre Paul appliqua-t-il Ésaïe 28:16, et pourquoi ? b) Comment Dieu posa-t-il la précieuse pierre angulaire symbolique ?
14 Les Juifs d’Israël n’exercèrent pas la foi en Jésus-Christ et ne l’acceptèrent pas comme le Fils de Dieu et le Messie promis. Ils butèrent contre lui, tout comme on trébuche sur une pierre. C’est pourquoi ils le livrèrent aux Romains, qui le clouèrent au poteau. Puisqu’ils le rejetèrent, tous leurs espoirs furent déçus. Il est donc évident que l’apôtre Paul appliquait la prophétie d’Ésaïe 28:16 à la Jérusalem céleste.
15 Le Dieu Tout-Puissant, Jéhovah, posa son Fils martyr, Jésus-Christ, dans la Sion ou Jérusalem céleste en le ressuscitant d’entre les morts le troisième jour et en l’élevant au ciel pour devenir le Chef de l’organisation céleste de Dieu, c’est-à-dire de la Sion ou Jérusalem céleste. Il fit asseoir à sa droite Jésus-Christ ressuscité. — Ps. 110:1, 2 ; Actes 2:22-36 ; Héb. 10:12, 13.
16. D’après l’apôtre Pierre, qu’arriva-t-il aux Juifs qui rejetèrent la Pierre, mais que devinrent ceux qui y crurent ?
16 L’apôtre Pierre écrivit ce qui suit à ceux qui croyaient en Jésus-Christ comme étant la Pierre prophétique mentionnée dans Ésaïe 28:16 : “C’est pour vous donc qu’il est précieux, parce que vous croyez ; mais pour ceux qui ne croient pas, ‘la pierre identique que les bâtisseurs ont rejetée est devenue la tête de l’angle,’ et ‘une pierre d’achoppement et un roc de scandale.’ Ceux-ci trébuchent parce qu’ils sont désobéissants à la parole. C’est à cette fin même qu’ils ont été établis. Mais vous êtes ‘une race élue, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale, afin que vous déclariez au loin les qualités’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Car autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu.” (I Pierre 2:7-10, MN). Ainsi, les incrédules juifs furent rejetés et ceux qui croyaient en cette Pierre devinrent le peuple de Dieu. En conséquence, Dieu permit que la Jérusalem terrestre fût détruite en l’an 70. Mais la Sion ou Jérusalem céleste, dans laquelle il avait posé la Pierre, continua d’exister.
17. a) Jusqu’à quand Jésus-Christ devait-il attendre dans la Jérusalem céleste, puis quel ordre lui fut donné ? b) De qui les nations de la terre sont-elles les ennemies ?
17 Jésus-Christ ressuscité est donc la Pierre royale qu’en l’an 33 de notre ère Jéhovah Dieu posa comme un Fondement sûr dans la ville céleste. Là, à la droite de Dieu, Jésus-Christ devait attendre, selon les propres paroles de Jéhovah Dieu, “jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied”. (Ps. 110:1, 2.) Cette période d’attente à la droite de Dieu devait prendre fin au terme des temps des Gentils, soit en 1914 de notre ère, date à laquelle Jéhovah Dieu étendrait de la Sion ou Jérusalem céleste le sceptre de la puissance du Christ, et dirait à celui-ci : “Domine au milieu de tes ennemis !” De quels ennemis s’agit-il ? Ce sont les nations de la terre, qui s’opposent au Royaume céleste de Dieu gouverné par son Fils intronisé, Jésus-Christ. Puisqu’elles se dressent contre la Pierre royale posée dans la Sion ou Jérusalem céleste, elles sont aussi les ennemies de cette cité dans les cieux. La Pierre royale, Jésus-Christ, et la Jérusalem céleste sont associées inséparablement. Sous ce rapport, le terme Jérusalem désigne plus particulièrement la partie capitale de l’organisation universelle de Dieu, et de ce fait il n’englobe pas les anges.
18, 19. Quand Jéhovah fait-il de la Jérusalem céleste une coupe donnant le vertige et une pierre pesante, et à l’égard de qui le fait-il ?
18 Aujourd’hui, toutes les nations ne sont pas opposées à la Jérusalem terrestre, mais elles se dressent toutes contre la Jérusalem céleste. Comment, donc, Dieu fait-il de la Jérusalem céleste et invisible une coupe donnant le vertige à tous les peuples et une pierre pesante contre laquelle toutes les nations de la terre se déchirent ? Quand agit-il de la sorte et pourquoi ?
19 Dieu devait agir ainsi à partir de 1914, année d’une importance universelle. La période d’attente de la Pierre royale, Jésus-Christ, à la droite de Dieu, arriva à son terme en cette année-là. Pourquoi ? Parce que dans le septième mois lunaire juif de l’an 1914 de notre ère, soit aux environs du 1er octobre, les “temps des Gentils” prirent fin. — Luc 21:24, AC.
20. Dans quel sens Dieu n’intervint-il pas dans les affaires des nations avant 1914, mais comment se mit-il à intervenir en cette année-là ?
20 Longtemps auparavant, en l’an 607 avant notre ère, Babylone, puissance mondiale gentile, avait renversé la royauté divine établie dans la Jérusalem terrestre, et après Babylone, une succession de puissances mondiales exercèrent une domination politique sur toute la terre. Au cours des 2 520 années de la domination de ces nations, Jéhovah Dieu n’intervint pas en rétablissant un royaume et en le confiant à un descendant du roi David. Mais en 1914, l’heure était venue pour Dieu d’intervenir, puisque les temps au cours desquels les nations gentiles pouvaient dominer la terre, étaient arrivés à leur terme. Aussi, en cette année-là, Dieu investit du pouvoir la Pierre royale qu’il avait posée dans la Sion ou Jérusalem céleste en l’an 33 de notre ère, à savoir Jésus-Christ, le Fils de David.
21. Où la royauté divine fut-elle rétablie, et quelle question essentielle se posait alors ?
21 Ainsi, la royauté divine confiée à la dynastie davidique fut rétablie, non dans la Jérusalem terrestre, soumise à l’époque à la domination turque, mais dans la Jérusalem céleste. La question essentielle qui se posait alors était la suivante : Les nations de la chrétienté et les autres, seraient-elles disposées à se soumettre au Royaume de Dieu qui venait de naître et à Jésus-Christ, le “Fils de David”, qui siégeait à présent dans la Sion ou Jérusalem céleste ?
22. Comment la Jérusalem terrestre fut-elle touchée par la Première Guerre mondiale, et quels furent les occupants successifs de la vieille ville jusqu’en 1948 ?
22 En 1914, la Jérusalem terrestre fut l’un des théâtres d’une guerre internationale dont l’enjeu était la domination du monde. En effet, située au Proche-Orient, Jérusalem faisait partie de l’Empire ottoman. Le 30 octobre 1914, les Alliés commencèrent à déclarer la guerre à la Turquie, qui avait pris fait et cause pour les empires d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie. Le 5 novembre 1914, la Grande-Bretagne déclara la guerre à la Turquie, et le 9 décembre 1917, les armées britanniques, sous le commandement du général Allenby, prirent la Jérusalem terrestre et ainsi cette ville se trouvait de nouveau sous la domination de la chrétienté. Par la suite, la Société des Nations plaça la Palestine sous mandat britannique, mandat qui expira le 15 mai 1948, à minuit une. Puis Arabes et Juifs livrèrent combat pour prendre possession de la vieille ville ou vieux quartiers de Jérusalem. Les Arabes l’emportèrent et expulsèrent les Juifs. Pendant toute cette période, aucune des nations impliquées dans ces événements ne se soucia de la Jérusalem céleste ou de son Roi.
23. Comment les nations qui prirent part à la Première Guerre mondiale montrèrent-elles qu’elles étaient opposées à la Jérusalem céleste ?
23 Peut-on donc affirmer que les nations qui prirent part à la Première Guerre mondiale, étaient contre la Sion céleste et le Royaume du Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui règne désormais dans Sion ? Assurément ! Elles se battirent pour déterminer lequel des blocs politiques occuperait la première place dans la domination de toute la terre par les Gentils. Elles ne tinrent aucun compte du droit que possédait dorénavant le Roi céleste de Jérusalem, celui de gouverner la terre tout entière. Notre proclamation de ce droit provoqua le courroux de ces nations (Rév. 11:15-18, MN). Elles manifestèrent ainsi leur opposition au Royaume de Dieu et à son Roi Jésus-Christ. Elles passèrent leur colère sur les vrais chrétiens, qui reconnaissaient que le Royaume céleste de Jésus-Christ avait commencé et se soumettaient à lui, puisqu’il possédait le droit de gouverner toute la terre. De quels chrétiens s’agissait-il ?
24. Quelle fonction remplissaient les vrais chrétiens, objets de la colère des nations ?
24 Il s’agissait des ambassadeurs terrestres du Royaume céleste. Ils imitaient l’apôtre Paul, qui affirma : “Dieu, par le moyen de Christ, réconciliait un monde avec lui, ne leur comptant pas leurs offenses, et il nous a remis la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs remplaçant Christ, comme si Dieu suppliait par nous. Comme remplaçants de Christ, nous supplions : ‘Devenez réconciliés avec Dieu.’” — II Cor. 5:19, 20, MN.
25. Qu’annonçaient ces ambassadeurs du Royaume pendant la Première Guerre mondiale, et quel appel adressaient-ils aux peuples ?
25 Ces ambassadeurs du Royaume annonçaient que les temps des Gentils avaient pris fin en 1914 et que la Première Guerre mondiale et ses conséquences horribles, étaient prédites comme un signe indiquant que “les temps fixés des nations” étaient arrivés à leur terme. Ils proclamaient que les nations qui refuseraient de se soumettre au Royaume établi de Dieu, seraient anéanties lors de la prochaine bataille d’Harmaguédon. Ils invitaient les peuples à se soumettre pacifiquement au Royaume de Dieu et du Christ, car seuls les hommes qui agiraient ainsi ne seraient pas détruits par le Roi à présent intronisé par Dieu dans la Jérusalem céleste.
26. Qui se trouvait au tout premier rang parmi ces ambassadeurs chrétiens, et pourquoi ces derniers devinrent-ils des objets de haine pour toutes les nations ?
26 Les annales attestent qu’au tout premier rang les chrétiens qui remplissaient les fonctions d’ambassadeurs du Royaume établi de Dieu durant les années 1914-1916, se trouvait un homme voué entièrement à Dieu et baptisé, qui s’appelait Charles Taze Russell. À l’époque, il était président de la Watch Tower Bible & Tract Society, dont le siège social est situé à Brooklyn, New York. Les chrétiens qui collaboraient avec M. Russell dans la proclamation de la fin des temps des Gentils et l’annonce de l’établissement complet du Royaume de Dieu dans les cieux, étaient qualifiés dédaigneusement de “Russellistes” par leurs ennemis. On continua de les appeler ainsi même après la mort de Russell, survenue le 31 octobre 1916, et après que Joseph F. Rutherford lui eut succédé comme président de la Watch Tower Bible & Tract Society et porte-parole principal de ces étudiants chrétiens de la Bible, dont l’activité était devenue internationale. Le clergé de la chrétienté prêta activement son concours aux deux camps lors de la Première Guerre mondiale qui provoqua une énorme effusion de sang. En revanche, les ambassadeurs du Royaume refusèrent consciencieusement de combattre dans cette guerre internationale dont l’enjeu était la domination politique du monde. Cette prise de position leur valut d’être des objets de haine pour toutes les nations, conformément à la prophétie de Matthieu 24:9.
27. Quel livre remarquable fut édité en 1917, quel discours célèbre fut prononcé pour la première fois en 1918, et en cette même année quelle action fut intentée à huit responsables de la Société biblique ?
27 En 1917, donc en pleine guerre, la Société Watchtower, sous la présidence de Rutherford, édita un livre intitulé Le mystère accompli, ouvrage qui expliquait les prophéties bibliques d’Ézéchiel et de la Révélation ou Apocalypse. Le 24 février de l’année suivante, Rutherford prononça pour la première fois, à Los Angeles, en Californie, son célèbre discours ayant pour titre “Le monde a pris fin ! Des millions de personnes actuellement vivantes peuvent ne jamais mourir !”. Quelques mois plus tard, soit le 21 juin 1918, Rutherford et sept de ses collaborateurs chrétiens au sein de la Société biblique précitée, furent condamnés par un tribunal fédéral à vingt ans de détention pour chacun des quatre chefs d’accusation (infractions à la loi sur l’espionnage et la sédition), avec confusion des quatre peines. Le 4 juillet 1918, fête nationale (Independence Day) aux États-Unis, ces huit représentants de cette Société biblique furent transférés de la prison de Long Island City, dans l’État de New York, à la prison fédérale d’Atlanta, dans l’État de Georgie.
28-30. a) En réalité, contre qui cette attaque était-elle dirigée ? b) Selon l’ouvrage Les prédicateurs présentent les armes ! (angl.), qui étaient les instigateurs de cette attaque ?
28 Il s’agissait là d’une attaque dirigée contre des hommes chrétiens. Mais en réalité c’était plus que cela. C’était une attaque contre le Royaume céleste de Dieu dont ces hommes étaient des ambassadeurs. Qui en étaient les instigateurs ? Les musulmans ? Les hindous ? Les bouddhistes ? Les confucianistes ? Pour trouver la réponse, consultons un ouvrage publié en 1933 par un docteur en philosophiea rattaché à la Section de sociologie de l’université de Pennsylvanie. Le livre en question est intitulé Preachers Present Arms (Les prédicateurs présentent les armes !). Sous le titre “Groupes irréconciliables”, le chapitre 10 déclare, aux pages 183-185 :
29 “Quand on analyse toute l’affaire, on arrive à la conclusion que les Églises et le clergé étaient les auteurs du mouvement visant la liquidation des Russellistes. Au Canada, en février 1918, les ecclésiastiques entreprirent une campagne systématique contre eux et contre leurs publications, particulièrement Le mystère accompli. D’après la Tribune de Winnipeg, les ‘représentations du clergé’ seraient directement responsables du fait que le procureur général ait porté son attention sur les Russellistes et interdit leur livre.
30 “À Worcester, dans le Massachusetts, B.-F. Wayland demanda aux autorités d’arrêter les membres de l’Association internationale des Étudiants de la Bible et de les empêcher de se réunir. À la suite de cette démarche, et d’autres demandes semblables de la part des ecclésiastiques des Églises traditionnelles, on commença d’arrêter les Russellistes dans divers endroits.
31. Quelle fut la réaction du clergé lorsque ces chrétiens furent jetés en prison, et qu’est-ce que le gouvernement semblait effectuer à la place du clergé ?
31 “Lorsque les rédacteurs des journaux religieux reçurent la nouvelle concernant la peine de vingt ans [infligée aux responsables de la Société], presque toutes ces publications, grandes et petites, s’en réjouirent. Je n’ai pas réussi à trouver une seule parole de sympathie dans les journaux des religions traditionnelles. Quant à Upton Sinclair, il a abouti à la conclusion suivante : ‘Nul doute que la persécution (...) était en partie attribuable au fait qu’ils s’étaient attiré la haine des religions ‘orthodoxes’ ou traditionnelles.’ Ce que les efforts concertés des Églises n’avaient pu accomplir, le gouvernement semblait l’effectuer à leur place, à savoir l’extermination définitive de ces ‘prophètes de Baal’. (...)
32. Que firent les Églises quand ces chrétiens furent libérés ?
32 “Une année plus tard, après que les hommes condamnés eurent passé douze mois dans la prison fédérale d’Atlanta, une cour d’appel révoqua leurs sentences et les hommes furent libérés. Les Églises passèrent cette décision sous silence. (...)
33. Sous l’influence de la psychose de guerre, de quelles affaires les tribunaux furent-ils saisis ?
33 “(...) Des querelles religieuses et des haines vivaces que les tribunaux n’auraient jamais prises en considération en temps de paix, pénétrèrent dans les salles d’audience sous l’influence de la psychose de guerre.”
UNE “COUPE DONNANT LE VERTIGE”
34. Quelle activité subit le contrecoup de cette persécution intense, et quelle prophétie de la Révélation eut ainsi son accomplissement ?
34 La persécution de ces chrétiens voués au cours de la Première Guerre mondiale atteignit son paroxysme, semble-t-il, par l’incarcération précitée des représentants principaux des ambassadeurs du Royaume. Elle eut de profondes répercussions sur le témoignage que ces étudiants chrétiens de la Bible devaient rendre au Royaume établi de Dieu. Ce fut là, apparemment, l’accomplissement de la prophétie de Révélation 11:7-19 (MN) selon laquelle les “deux témoins” symboliques de Dieu furent tués par la “bête sauvage” politique qui était montée de l’abîme. Effectivement, à la mort des “deux témoins”, ceux qui habitaient la terre se réjouirent, se divertirent et laissèrent leurs corps exposés à la réprobation publique.
35. En s’attaquant aux ambassadeurs du Royaume pendant la Première Guerre mondiale, qui les hommes persécutaient-ils en réalité, conformément à quelle règle énoncée par Jésus-Christ ?
35 Dans sa parole prophétique des brebis et des boucs, le Roi Jésus-Christ énonce cette règle : “Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mat. 25:40, MN). Quand Saul de Tarse, Pharisien juif, persécuta les chrétiens juifs, le Christ ressuscité lui apparut miraculeusement et lui appliqua la règle précitée, en disant : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?” (Actes 9:4 ; Phil. 3:4-6, MN). De même, pendant la Première Guerre mondiale, lorsque les hommes persécutèrent les ambassadeurs chrétiens du Royaume de Dieu, ils persécutaient Jésus-Christ, la Pierre royale qui avait été posée dans la Sion ou Jérusalem céleste. Cependant, cette opposition violente devait entraîner des conséquences pour les persécuteurs.
36. Quel avertissement Jéhovah Dieu avait-il donné aux nations dans Zacharie 12:2, 3 ?
36 Jadis, dans Zacharie 12:1-3 (Sy), Jéhovah Dieu avait averti les nations en leur disant de ne pas toucher à la Jérusalem céleste et à son Roi appartenant à la maison royale de David et à la tribu de Juda. Si elles y touchaient, elles se blesseraient grièvement. Jéhovah le Créateur avait déclaré : “Je vais faire de Jérusalem une coupe donnant le vertige à tous les peuples d’alentour ; et le malheur atteindra aussi Juda, lors du siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour toutes les nations. Tous ceux qui voudront la soulever seront meurtris, et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle.”
37, 38. a) Selon la prophétie de Zacharie, qui serait assiégé ? b) De nos jours, qui sont les Judéens auxquels il est fait allusion dans la prophétie de Zacharie ?
37 D’après cette prophétie, qui serait assiégé ? Non seulement Jérusalem, la capitale, mais aussi Juda. À l’époque du prophète Zacharie, Juda était gouverné par la Jérusalem rebâtie. Les habitants de Juda étaient les sujets de Jérusalem et de la maison royale de la dynastie davidique.
38 De nos jours, le pays de Juda qui subit le siège prédit dans Zacharie 12:2, est occupé par les Judéens selon l’esprit, les ambassadeurs spirituels de la Jérusalem céleste. Un reste, composé de quelques milliers de ces Juifs spirituels, se trouve encore sur la terre. N’oubliez pas que dans Romains 2:28, 29 (MN), l’apôtre Paul déclare que le Juif ou Judéen n’est pas celui qui l’est au-dehors, par la circoncision de la chair. Le vrai Juif ou Judéen l’est au-dedans, et sa circoncision est celle du cœur. Chaque membre du reste est un Juif spirituel.
39. Qui le reste ira-t-il rejoindre enfin, aussi, en l’assiégeant, qu’assiège-t-on en réalité ?
39 D’après Hébreux 12:22 (MN), le reste s’est approché d’un mont Sion plus élevé que la Sion terrestre, d’un mont sur lequel est bâtie la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. Lorsque les membres du reste auront achevé leur carrière terrestre d’ambassadeurs remplaçant Christ, ils iront rejoindre l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ, qui règne à présent sur le mont Sion, revêtu de la gloire céleste (Rév. 14:1-3, MN). Par conséquent, quand les peuples ennemis assiègent ce reste, ils mettent en fait le siège devant la Jérusalem ou Sion céleste. Ils s’efforcent d’empêcher le Christ de dominer sur tous les habitants de la terre.
40, 41. a) Dans le douzième chapitre de la Révélation, cette opposition diabolique contre les ambassadeurs du Royaume est mentionnée par rapport à quelle naissance et à la suite de quelle guerre ? b) Quels autres enfants la Jérusalem céleste possède-t-elle, et que leur fait Satan le Diable, à présent qu’il est chassé du ciel ?
40 Cette activité démoniaque dirigée contre les paisibles ambassadeurs du Royaume de Dieu, fut prédite dans la Révélation donnée à l’apôtre Jean. Le douzième chapitre Rév 12 de ce livre représente la Jérusalem céleste, l’organisation de Dieu, sous la figure d’une femme rayonnant de lumière céleste. En tant que femme ou épouse de Dieu, elle enfante un fils. Le fils est sauvé de la gueule du Dragon couleur de feu, Satan le Diable, et emporté auprès de Dieu, l’époux de la femme, qui le fait asseoir sur son trône. Cela fait échouer le projet du Dragon. À la suite de la naissance et de l’intronisation du Royaume de Dieu, donc après que le Christ est revêtu de l’autorité royale, une guerre éclate au ciel. Le Dragon et ses anges démoniaques sont vaincus, expulsés du ciel et jetés sur la terre. Un cri triomphant retentit dans le ciel : “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ, parce que l’accusateur de nos frères a été jeté bas, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu !” (Rév. 12:1-10, MN). On voit donc que le fils de la Jérusalem céleste est le Royaume de Dieu remis à Jésus-Christ, intronisé comme Roi.
41 La Jérusalem céleste possède d’autres enfants, une postérité nombreuse. Un reste de cette postérité se trouve encore sur la terre. Que fait le Dragon, Satan le Diable, à présent qu’il est jeté sur la terre ? Dans le ciel, il a été incapable de dévorer le fils de la Jérusalem céleste qui fut emporté auprès de Dieu et de son trône. C’est pourquoi il s’efforce de dévorer ici-bas le reste de la postérité de la femme de Dieu. En persécutant les membres de ce reste et en combattant leur œuvre chrétienne, il persécute en fait leur mère, la femme de Dieu, la Jérusalem céleste. Révélation 12:17 (MN) déclare à ce propos : “Et le dragon fut courroucé contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui observent les commandements de Dieu et ont l’œuvre de rendre témoignage à Jésus.” Les membres de ce reste de la postérité de la Jérusalem céleste doivent donc rendre témoignage à Jésus, en sa qualité de Roi intronisé par Dieu.
42. Par quel moyen le Dragon invisible fait-il la guerre aux ambassadeurs terrestres du Royaume ?
42 Mais comment Satan le Diable, le Dragon spirituel et invisible, s’y prend-il pour faire la guerre à ces ambassadeurs du Royaume nouveau-né ? Il emploie à cet effet les royaumes terrestres et visibles du présent monde, dont il est le dieu (II Cor. 4:4). Dans le dessein d’arrêter l’œuvre de ces ambassadeurs du Royaume, le Dragon se sert des royaumes du monde pour faire des lois contre eux.
43, 44. a) Quel effet la réapparition des ambassadeurs du Royaume en 1919, produisit-elle sur les ennemis de ces derniers ? b) En quels termes la Révélation donnée à Jean parle-t-elle de ces choses ?
43 Au cours de la Première Guerre mondiale, l’activité de ces ambassadeurs du Royaume diminua momentanément. Mais au printemps de 1919, ils réapparurent sur la scène des activités terrestres, après que le président de la Watch Tower Bible & Tract Society et ses sept codétenus eurent été libérés de la prison fédérale d’Atlanta, prison qu’ils ne devaient plus jamais revoir. Depuis ce temps-là, le Dragon abaissé ne cesse de leur faire la guerre. Il est l’instigateur des persécutions qui leur ont été infligées par les nations du monde. Ces témoins du Royaume devaient obéir au commandement du Christ consigné dans Matthieu 24:14, leur ordonnant d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations. Lorsqu’ils se relevèrent pour entreprendre cette œuvre, leur réapparition représentait un échec pour le Dragon, voire même pour toutes les nations du monde, qui sont au pouvoir du Malin. C’était comme s’ils ressuscitaient d’entre les morts et sortaient de la réprobation internationale pour recevoir des honneurs dans le ciel. Cette image correspond à ce que Jean vit dans la Révélation. Voici ce qu’il dit au sujet des “deux témoins” :
44 “Et après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds, et une grande crainte fondit sur ceux qui les voyaient. Et ils entendirent du ciel une voix forte qui leur disait : ‘Montez ici.’ Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent.” — Rév. 11:11, 12, MN. Cf. Révélation 9:1-6.
ILS S’ATTIRENT DES ENNUIS
45. Par rapport à la Jérusalem céleste, dans quelle condition les Judéens spirituels sont-ils représentés dans Zacharie 12:7 ?
45 Les ambassadeurs du Royaume, qui ont été ressuscités dans un sens spirituel, sont en fait des Juifs ou Judéens selon l’esprit qui ne sont pas encore entrés dans le Royaume céleste, dans la Jérusalem céleste. Puisqu’ils sont toujours sur la terre et qu’ils sont exposés à la guerre que le Diable leur fait au moyen de ses gouvernements terrestres, ils se trouvent en dehors de la Jérusalem céleste, sous des tentes dressées dans les champs situés à l’extérieur de ses murailles. Tenant compte de cette situation, la prophétie de Zacharie 12:7 (Sy) déclare : “L’Éternel [Jéhovah] sauvera premièrement les tentes de Juda, afin que la gloire de la maison de David et la gloire des habitants de Jérusalem ne s’élèvent pas trop au-dessus de Juda.” — Cf. II Sam. 11:11.
46. Pourquoi les “tentes de Juda” sont-elles sauvées en premier lieu, et que doit reconnaître l’ennemi ?
46 Naturellement, ceux qui se trouvent sous des tentes dans les champs du territoire de Juda, sont les premiers à être exposés à l’assaut de l’ennemi. Aussi faut-il les sauver en premier lieu. La gloire du salut de Jéhovah doit apparaître premièrement sur eux. La nation spirituelle tout entière est impliquée dans l’affaire, et non seulement la capitale et la famille royale qui y réside. Le fait que Jéhovah sauve premièrement les tentes des Judéens spirituels, convainc l’ennemi que le reste des ambassadeurs du Royaume est tenu en grande estime par Dieu, en bien plus haute estime que l’ennemi dédaigneux ne le croyait. Ainsi, l’ennemi est obligé de reconnaître que le reste est précieux aux yeux de Jéhovah Dieu et mérite de recevoir son salut au même titre que les autres membres de l’Israël spirituel qui sont déjà glorifiés avec le Roi Jésus-Christ dans le Royaume céleste.
47. À quelle “gloire” le reste des Judéens spirituels doivent-ils participer pendant qu’ils sont encore sur la terre, et pourquoi ne faut-il pas les oublier ?
47 Les membres du reste encore sur la terre auront part au salut et à la gloire avec la Jérusalem céleste, avec le Roi appartenant à “la maison de David” et avec tous les cohéritiers du Roi. Le Royaume n’oubliera pas ce fidèle reste encore sur la terre. Les membres de ce reste doivent, eux aussi, devenir des cohéritiers du Royaume, pour compléter la famille royale du Royaume conformément aux desseins de Jéhovah Dieu. Bien que Jésus-Christ soit celui que Dieu a désigné comme Chef de la famille royale céleste, il partage sa gloire céleste avec ses cohéritiers (Jean 17:22-24). La gloire finale de la famille royale tout entière sera bien équilibrée et proportionnée à tous les membres de cette famille. De cette manière, la gloire de la maison du grand David et celle des habitants de la Jérusalem céleste (les cohéritiers) ne s’élèvera pas trop au-dessus de la gloire du reste des Judéens spirituels qui se trouvent assiégés sur la terre.
48. En portant atteinte aux intérêts du Royaume de Dieu, comment les ennemis se font-ils du tort, et pourquoi ?
48 Les nations de la terre mettent le siège devant la Jérusalem céleste et sa “maison [royale] de David” en ce sens qu’elles assiègent le reste des ambassadeurs du Royaume. Mais en agissant de la sorte, elles se font du tort à elles-mêmes. Il leur arrive quelque chose qui leur donne le vertige. Elles se blessent grièvement. Elles ont des comptes à rendre à Dieu chaque fois qu’elles touchent, par malice, aux intérêts du Royaume de Dieu et à ceux des ambassadeurs de ce Royaume. Même à l’heure actuelle, avant la bataille d’Harmaguédon, Dieu leur fait comprendre ces choses à titre d’avertissement.
49. Comment les ennemis s’assemblent-ils autour d’une coupe commune, et quel effet la boisson produit-elle sur eux ?
49 Les nations se livrent à de grandes réjouissances à l’époque où elles persécutent et pillent les ambassadeurs du Royaume. Mais cela ne leur procure aucune satisfaction durable et ne les conduit pas au triomphe final. La Pierre royale, Jésus-Christ, a été posée solidement dans la Sion ou Jérusalem céleste. Lorsque les nations s’assemblent autour des ambassadeurs du Royaume, comme si elles allaient boire du bon vin dans une coupe commune, elles sont effectivement obligées de boire quelque chose. Mais quelle boisson ! Elle ne leur procure aucun plaisir ni aucun contentement. Au contraire, elle leur donne le vertige et elles s’en vont en titubant, sans savoir où elles se dirigent ni ce qu’elles doivent faire. Leur chute est certaine !
50. Quel exemple est cité d’un mauvais coup qui retomba sur son auteur au temps du Juif Mardochée ?
50 Voici quelques exemples, tirés de l’Histoire, de mauvais coups qui sont retombés sur leurs auteurs. Le prophète Zacharie acheva son livre prophétique en l’an 519 av. J.-C. À peu près quarante-cinq ans plus tard, l’Amalécite Haman était premier ministre de l’Empire perse. Il fit décréter une loi immuable dirigée contre le peuple de Jéhovah dans la totalité des cent vingt-sept provinces de l’empire, y compris Jérusalem, alors en cours de reconstruction. Au terme de cette loi, tout le peuple de Jéhovah devait être massacré le treizième jour du mois d’adar de l’an 474 av. J.-C. Pendant quelque temps, Haman se glorifia de l’action vindicative qu’il menait contre le peuple de Jéhovah, mais bientôt il essuya un revers. Sa femme lui donna cet avertissement : “Si Mardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, est de la race des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu tomberas devant lui.” (Esther 6:13). Haman s’était félicité de la victoire politique et juridique qu’il avait remportée sur le peuple de Jéhovah et sur Jérusalem. Tout à coup, sa joie se transforma en chagrin. Il fut pendu au gibet qu’il avait préparé pour le Juif Mardochée. Plus tard, ce même jour fatidique, le peuple de Jéhovah, fort d’une autorisation impériale, se défendit contre ses ennemis et massacra quiconque essayait d’appliquer l’édit d’Haman. Pour comble, les dix fils d’Haman furent pendus à la potence que leur père avait dressée pour exécuter un membre du peuple de Jéhovah qu’il haïssait.
51. Quel cas semblable se produisit lorsque Nébucadnetsar, roi de Babylone, érigea une image d’or ?
51 Des années auparavant, un groupe de soldats babyloniens jeta dans une fournaise ardente les fidèles Schadrac, Méschac et Abed-Négo, parce qu’ils avaient refusé de se prosterner devant l’image d’or idolâtrique érigée par le roi Nébucadnetsar. Les soldats eux-mêmes furent tués par les flammes de la fournaise, tandis que les trois fidèles serviteurs de Jéhovah Dieu sortirent vivants de l’épreuve. — Dan. 3:21-27.
52. Quel autre exemple est cité concernant Daniel, qui refusa de cesser ses prières ?
52 Par la suite, l’ami intime de ces trois Hébreux, Daniel le prophète, fut jeté dans la fosse aux lions, parce qu’il refusa de cesser les prières qu’il adressait chaque jour à Jéhovah Dieu. Grâce à une cabale politique, ses ennemis firent publier un édit royal qui ferait de Daniel un criminel s’il continuait d’adorer Jéhovah. Le lendemain, Daniel sortit de la fosse sain et sauf, alors que les comploteurs, jetés aux lions à leur tour, furent dévorés. — Dan. 6:1-24.
53. Citez encore un exemple se rapportant à l’an 83 de notre ère, à la fin du séjour terrestre de Jésus.
53 En l’an 33 de notre ère, Jésus-Christ fut mis à mort à l’instigation des chefs religieux de Jérusalem, qui crièrent : “Nous n’avons de roi que César.” En faisant mourir Jésus par les Romains, ses ennemis croyaient mettre fin une fois pour toutes à l’œuvre de prédication effectuée par ses fidèles disciples. Mais le troisième jour, Dieu ressuscita Jésus d’entre les morts. Ensuite, Jésus ordonna à ses disciples de recommencer leur prédication, non seulement à Jérusalem et en Judée, mais par la terre habitée tout entière, en faisant des disciples de Jésus parmi les gens de toutes les nations. — Mat. 28:19, 20 ; 24:14, MN.
54. Qu’arriva-t-il de comparable à l’époque des douze apôtres et jusqu’à la destruction de Jérusalem en l’an 70 ?
54 Parce que les apôtres du Christ ressuscité obéirent à celui-ci et prêchèrent publiquement dans le temple, les autorités religieuses de Jérusalem furent mécontentes. Elles firent mettre les apôtres en prison, mais l’ange de Dieu libéra ces derniers pendant la nuit et leur dit de retourner au temple et d’y reprendre leur prédication. Arrêtés et amenés devant la cour suprême, les apôtres expliquèrent en ces termes pourquoi ils n’avaient pas cessé de prêcher : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes. (...) Et nous sommes témoins de ces choses, et ainsi est l’esprit saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent comme chef.” Meurtris par cette défense irréfutable, les juges se consultèrent et décidèrent de suivre ce conseil donné par Gamaliel : “Ne vous mêlez pas de ces hommes, mais laissez-les ; (parce que, si ce projet ou cette œuvre vient des hommes, il sera renversé ; mais s’il vient de Dieu, vous ne pourrez les renverser ;) sinon, vous serez peut-être trouvés comme combattants contre Dieu.” (Actes 5:17-39, MN). Malgré les persécutions, la congrégation chrétienne poursuivit sa tâche à Jérusalem. Ce fut seulement à l’approche de la destruction de Jérusalem par les Romains en l’an 70, que les chrétiens quittèrent la ville. Ceux qui combattaient contre Dieu essuyèrent une nouvelle défaite et furent grièvement blessés !
55. Comment les systèmes religieux de la chrétienté considèrent-ils les témoins de Jéhovah, et comment Hitler fut-il vaincu dans son combat contre le Dieu de ces chrétiens ?
55 Mais revenons maintenant à notre époque. Le Dragon, Satan le Diable, a incité les nations à faire la guerre aux ambassadeurs oints du Royaume établi de Dieu. En 1931, ces ambassadeurs du Royaume commencèrent à se faire connaître sous le nom de “témoins de Jéhovah”. Les systèmes religieux de la chrétienté ont méprisé ce nom et continuent de nous appeler “les faux témoins de Jéhovah”. Après la Première Guerre mondiale, Satan le Diable suscita des dictateurs politiques, dans le but d’exterminer les témoins dans différentes nations. En 1934, les témoins de Jéhovah du monde entier protestèrent contre les persécutions diaboliques qu’Hitler faisait subir à leurs frères en Allemagne. À Berlin, le Dr Wilhelm Frick, ministre de l’Intérieur, fut très irrité par ces protestations et il déclara à Hitler : “Si les Étudiants de la Bible ne se mettent pas au pas, nous agirons contre eux par les pires moyens.” Sur ce, Hitler hurla : “Cette engeance sera exterminée en Allemagne !” Mais Hitler s’attira des ennuis. Dans son combat contre Dieu, il fut battu. Aujourd’hui, les témoins de Jéhovah continuent de se réunir et de prêcher publiquement en Allemagne de l’Ouest. Même en Allemagne de l’Est, pays communiste, les témoins de Jéhovah poursuivent leur œuvre clandestinement.
56. Quel avertissement a été donné à la Russie communiste, et cette dernière l’emporte-t-elle dans son combat contre Dieu et ses témoins ?
56 En Russie communiste, les dictateurs se sont succédé, et les témoins de Jéhovah, qui sont proscrits dans ce pays et ses satellites, vivent dans la clandestinité. Au risque de leur vie et de leur liberté, ils préfèrent obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. En 1956 et en 1957, à l’occasion d’importantes assemblées de district tenues dans les pays libres du monde entier, les témoins adoptèrent une résolution dans laquelle ils relatèrent au premier ministre soviétique des cas de persécutions en URSS. Ils lui demandèrent de réexaminer la situation des témoins de Jéhovah en vertu du principe de la liberté religieuse. Quelle a été la réponse du dictateur Khrouchtchev ? Une intensification des persécutionsb. Pourtant, d’après les rapports qu’on réussit à faire sortir de Russie, les témoins de Jéhovah sont très actifs dans la clandestinité, à la consternation des communistes qui combattent contre Dieu. Dans ce combat, ce sont les persécuteurs qui se blessent, et non Dieu ou la Jérusalem d’en haut.
57, 58. a) Comment les témoins de Jéhovah ont-ils été assiégés dans les pays qui se disent démocratiques ? b) Comment la Cour suprême des États-Unis se blessa-t-elle en rendant un jugement contre les enfants des témoins de Jéhovah ?
57 Même dans les pays qui se disent démocratiques, les gouvernements ou les peuples ont assiégé les témoins de Jéhovah, afin de porter atteinte à leur intégrité chrétienne. Ils leur ont créé des afflictions sous couvert de la loi, en les faisant comparaître devant des tribunaux et en les jetant en prison, dans le dessein de les empêcher d’annoncer le Royaume de Dieu de maison en maison.
58 Tous ces efforts pour appliquer abusivement les lois, ont échoué. Parce que nous refusons de violer notre neutralité chrétienne à l’égard des conflits meurtriers du présent monde, on a interrompu nos réunions et nos grandes assemblées. En 1940, la Cour suprême des États-Unis décida, par huit voix contre une, que les enfants des témoins de Jéhovah fréquentant les écoles publiques devaient attribuer leur protection et leur salut au drapeau national en lui rendant un culte. Les émeutes qui se déchaînèrent dans tout le pays devinrent un scandale national. La Cour suprême était meurtrie, blessée grièvement. Enfin, le 14 juin 1943, par six voix contre trois, ce tribunal revint sur sa décision et opta en faveur de la liberté de conscience et du culte. Notons que la Cour eut le courage de prendre cette décision alors que la Seconde Guerre mondiale faisait encore rage.
59, 60. a) Comment l’ennemi a-t-il livré des combats juridiques, et quels résultats ont été obtenus ? b) Depuis la Seconde Guerre mondiale, quel esprit crée des difficultés pour les témoins de Jéhovah ?
59 Tout comme du temps de la reine Esther, maintes et maintes fois les témoins de Jéhovah se sont défendus par des moyens légaux, en introduisant des recours même devant la Cour suprême des États-Unis. Sur 50 appels interjetés devant ce tribunal, ils ont eu gain de cause 36 fois. Des combats juridiques ont également été livrés au Canada, et les témoins de Jéhovah ont remporté bien des victoires devant les tribunaux de ce pays.
60 Les gouvernements d’autres nations ont empiété sur les droits religieux des témoins de Jéhovah, mais les résultats ont été désagréables pour eux (Prov. 6:27, 28). Cependant, l’esprit du nationalisme va en s’accentuant sur la terre depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui ne manque pas de créer d’autres difficultés pour les témoins de Jéhovah.
61. Quel effet la guerre menée par le Dragon contre le reste a-t-elle produit sur bien des personnes, et qu’ont-elles fait en conséquence ?
61 Depuis quarante-six ans, le Dragon abaissé, Satan le Diable, incite les nations de la terre à faire la guerre au reste de la postérité de la Jérusalem céleste, aux ambassadeurs oints du Royaume céleste de Dieu, aux membres de “la maison de David”. Mais quel effet cette guerre a-t-elle produit ? Des centaines de milliers d’observateurs ont constaté que les systèmes religieux et politiques du présent monde combattent en réalité contre Dieu, puisqu’ils font la guerre à la Jérusalem céleste et à la famille royale de “la maison de David” qui occupe le trône. Ces observateurs ont écouté avec gratitude le témoignage rendu par les ambassadeurs du Royaume et ont pris fait et cause pour eux, pour la Jérusalem céleste et pour le Royaume nouveau-né de la “maison de David”. Ils ont quitté les rangs de ceux qui assiègent la Jérusalem céleste et son Royaume davidique. Ils se sont joints aux ambassadeurs oints pour annoncer le message du Royaume dans le monde entier. S’étant voués à Dieu, ils ont pleinement soutenu, dans le champ des activités, les “tentes de Juda” que Jéhovah a promis de sauver en premier lieu.
LES ASSAILLANTS SERONT DÉTRUITS
62. Parce que les nations ont touché aux représentants du Royaume, quel accomplissement final de la prophétie de Zacharie concernant la pierre pesante, va bientôt se produire ?
62 Jusqu’ici, les peuples et les nations ont eu le vertige et se sont blessés grièvement lorsqu’ils ont touché aux représentants visibles de la Jérusalem céleste et du Roi de la maison de David. Mais ce n’est là que le prélude de l’accomplissement final de la prophétie de Zacharie. Les nations n’ont pas encore compris qu’il est dangereux d’inquiéter et d’assiéger ces représentants terrestres du Royaume. Sous l’influence invisible des démons, elles sont rassemblées pour faire la guerre au Dieu Tout-Puissant, combat final et décisif appelé la bataille d’Harmaguédon (Rév. 16:14-16, MN). En essayant pour la dernière fois d’ôter le Royaume de Dieu, celui de la Jérusalem céleste, semblable à une immense pierre, c’est-à-dire en s’efforçant de faire disparaître les prédicateurs du Royaume, les nations se blesseront mortellement. La Pierre royale posée en Sion (ou Jérusalem) les écrasera, tout comme la pierre brisa l’image métallique dans le songe du roi de Babylone. Jésus-Christ, la Pierre royale, déclara à ses adversaires : “Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé. Quant à celui sur qui elle tombera, elle le pulvérisera.” — Mat. 21:44, MN ; Dan. 2:34, 36, 44, 45.
63. Alors que nos ennemis intensifient le siège, pourquoi ne devrions-nous pas céder à la peur ?
63 Par conséquent, alors même que nos ennemis terrestres intensifient le siège et élargissent leur assaut contre nous, parce que nous annonçons le Royaume de Dieu et le préconisons comme le seul gouvernement légitime de la terre, nous n’avons pas besoin de céder à la peur. Le Dieu Tout-Puissant nous donnera le courage nécessaire pour affronter la situation. “En ce jour-là, dit l’Éternel [Jéhovah], je frapperai d’épouvante tous les chevaux, et de vertige leurs cavaliers. J’aurai les yeux ouverts sur la maison de Juda, et je frapperai d’aveuglement tous les chevaux des nations. Alors les chefs de Juda diront dans leur cœur : Les habitants de Jérusalem sont pour nous une force, grâce à l’Éternel [Jéhovah] des armées, leur Dieu. En ce jour-là, je ferai des chefs de Juda comme un brasier allumé parmi du bois, comme une torche enflammée au milieu des gerbes ; ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d’alentour, et Jérusalem restera solidement bâtie à sa place, à Jérusalem.” (Zach. 12:4-6, Sy). Nous pouvons donc être courageux.
64. Que fera Jéhovah aux moyens utilisés par nos ennemis pour nous faire la guerre, et qu’admettront les “chefs de Juda” ?
64 Notre Dieu Jéhovah nous promet qu’il s’occupera lui-même des chevaux et des cavaliers qui nous attaquent, c’est-à-dire des moyens visibles utilisés par Satan le Diable pour nous faire la guerre. Jéhovah les frappera d’aveuglement et d’épouvante, mais lui-même aura les yeux ouverts sur les Judéens spirituels encore sur la terre, et sur leurs fidèles compagnons, afin de les protéger, puisqu’ils sont son peuple. Les chefs spirituels de la tribu royale de Juda seront obligés d’admettre que la force qui leur permet de prêter sans cesse leur appui à la Jérusalem céleste et à sa maison royale, ne vient pas d’eux-mêmes. Elle vient plutôt du soutien invisible qu’ils reçoivent des habitants royaux de la Jérusalem céleste et principalement de Jésus-Christ.
65. Par quels moyens ces “chefs” et ceux qui travaillent sous leur direction combattent-ils contre l’ennemi, et à quoi l’effet produit est-il comparé ?
65 Les chefs spirituels de Juda et, bien entendu, ceux qui travaillent sous leur direction, n’auront pas à combattre l’ennemi avec des armes charnelles. Les seules armes que nous utilisons sont spirituelles ; il s’agit de la Parole écrite de Dieu et des messages qu’elle renferme. En publiant la Parole de Dieu de manière à ce que les assaillants sentent la chaleur intense de l’indignation de Jéhovah, les chefs spirituels de Juda provoquent, figurément, un incendie. Dès maintenant, Dieu les emploie, sous la direction des anges, pour répandre sur tous les peuples qui se sont éloignés de lui, les ‘sept derniers fléaux de la colère’ divine (Rév. 15:1 à 16:21, MN). Que de tourments pour les assaillants !
66, 67. a) En ce qui concerne les nations ennemies, qu’est-ce que Jéhovah trouvera facilement ? b) Pour ce qui est des Judéens spirituels et de leurs compagnons fidèles, que trouvera Jéhovah ?
66 Lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Jéhovah n’aura pas à chercher bien loin un motif juste pour anéantir ceux qui attaquent les Judéens spirituels et leurs compagnons voués. En revanche, il aura de nombreuses raisons de protéger les ambassadeurs du Royaume et leurs fidèles assistants. Aussi déclare-t-il par la bouche de son prophète :
67 “L’Éternel [Jéhovah] sauvera premièrement les tentes de Juda, afin que la gloire de la maison de David et la gloire des habitants de Jérusalem ne s’élèvent pas trop au-dessus de Juda. En ce jour-là, l’Éternel [Jéhovah] protégera les habitants de Jérusalem ; et alors le plus faible parmi eux sera fort comme David, et la maison de David sera, aux yeux de tous, comme Dieu, comme l’ange de l’Éternel [Jéhovah] lui-même. Il arrivera, en ce jour-là, que je travaillerai à détruire toutes les nations qui viendront attaquer Jérusalem.” — Zach. 12:7-9, Sy.
68. “En ce jour-là”, que provoqueront les assiégeants ?
68 “En ce jour-là”, la Jérusalem céleste sera, dans toute l’acception des termes, une coupe donnant le vertige et une pierre pesante qui blesse grièvement ceux qui se croient assez forts pour la soulever, c’est-à-dire pour ôter le Royaume de Dieu. Les insolents qui toucheront aux intérêts du Royaume et de la Jérusalem céleste, se feront du tort à eux-mêmes. Ils provoqueront leur propre anéantissement par la main de Jéhovah Dieu, qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne, qui représente la destruction éternelle (Mat. 10:28). Qu’ils prennent garde !
69. Quel est notre devoir à l’égard de l’ange de Dieu qui marchera devant nous, et que recevrons-nous si nous agissons de la sorte ?
69 Quant à nous, lorsque nous considérons les ennemis qui nous affrontent sur la terre, il se peut que nous nous sentions faibles et titubants, incapables de marcher droit. Mais le Royaume céleste est fort, assez puissant pour écraser et faire disparaître tous nos ennemis. Le Roi intronisé, Jésus-Christ, de la “maison de David”, se montrera digne du nom que Jéhovah lui a donné, savoir “Dieu puissant”. Il est l’ange de Jéhovah qui marchera devant nous. Nous devons continuer de le suivre, lui qui est le grand David. Nous avons donc d’excellentes raisons de nous confier en Jéhovah Dieu et de prendre courage afin de persévérer jusqu’à l’anéantissement total de ceux qui nous assiègent. Les “tentes [spirituelles] de Juda” et la “grande multitude” de leurs fidèles compagnons sur la terre, recevront le salut final de Jéhovah Dieu et de l’invincible Roi des rois, Jésus-Christ. — És. 9:5 9:6, NW ; Apoc. 7:9-17, Sy.
[Notes]
a Ray H. Abrams ; le livre en question est imprimé par la Round Table Press, Inc., New York.
b À la page 52 du Sunday News du 2 février 1964, il y avait un article daté de “Moscou, 1er février (AP)” intitulé “Une campagne antireligieuse semble se préparer en Union soviétique”. Sous le sous-titre “Dirigée contre les groupements peu importants”, le huitième paragraphe de cet article disait :
“Au cours des dernières années, une bonne partie de la propagande antireligieuse a été dirigée surtout contre les groupements peu importants, comme les Témoins de Jéhovah, qui encouragent activement la désobéissance à l’État.”