C’est vous-mêmes que vous devez sans cesse éprouver
“ C’est à vous de vous examiner pour voir si vous êtes dans la foi : c’est vous-mêmes que vous devez éprouver. ” — II Cor. 13:5, Li.
1, 2. a) Quelles questions nous viennent à l’esprit quand nous réfléchissons sur notre vraie personnalité ? b) Pourquoi importe-t-il au chrétien de connaître sa vraie personnalité ?
LA DERNIÈRE fois que vous vous êtes considéré dans une glace, étiez-vous content de ce que vous y avez vu ? Quelle impression votre personnalité fait-elle sur votre entourage ? Avez-vous un caractère si complexe et des idées et des sentiments si mélangés que l’on a du mal à définir votre personnalité ? Êtes-vous comme Abraham un jour, rempli de foi, et comme Thomas le lendemain, en proie aux doutes ? Êtes-vous aussi soumise que Sara le lundi et aussi autoritaire que Jézabel le mardi ? Possédez-vous le zèle de Paul le mercredi et l’amour du monde, comme Démas, le jeudi ? Quelle sorte de personne êtes-vous réellement ?
2 Vous montrez à vos connaissances non seulement votre visage mais aussi votre personnalité. Voient-elles cependant ce que vous êtes réellement ou agissez-vous hypocritement en n’étalant qu’une partie de votre personnalité ? Honorez-vous le grand Dieu Jéhovah par ce qu’on voit en vous ou par ce que vous êtes en réalité ?
3. Pourquoi est-il important de nous examiner nous-mêmes, et pourquoi cet examen est-il une expression de notre amour de Dieu et du prochain ?
3 Il importe de nous examiner nous-mêmes pour voir quelle sorte de personnes nous sommes. Nous ne désirons pas offusquer autrui par notre apparence ou notre personnalité. Nous nous plaisons dans la compagnie de gens que nous aimons et nous voulons qu’ils se plaisent en notre compagnie. C’est pourquoi nous évitons de déplaire à nos amis et à notre Dieu, qui est notre Ami le plus intime. De telles préoccupations sont légitimes car elles témoignent que nous aimons Dieu et notre prochain. — Mat. 22:37-39.
4. Citez des textes bibliques où l’on trouve les mots “ éprouver ”, “ examiner ” et “ discerner ”, et expliquez pourquoi les rédacteurs de la Bible employèrent ces expressions.
4 On est étonné de constater le nombre de fois que la Bible emploie les mots “ éprouver ”, “ examiner ”, “ rechercher ” et “ discerner ”. Ce ne serait pas peine perdue que de prendre une concordance et d’analyser l’usage de ces termes dans la Bible. Vous seriez surpris par le grand nombre de fois que ces verbes sont utilisés et aussi par les lieux et les circonstances de leur emploi et des personnes à qui ils s’adressent. Voici, à titre d’exemple, des passages tirés de six épîtres de Paul : “ Soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. ” (Rom. 12:2). “ Que chacun donc s’éprouve soi-même. ” (I Cor. 11:28). “ C’est à vous de vous examiner (sans cesse, NW) pour voir si vous êtes dans la foi : c’est vous-mêmes que vous devez (sans cesse, NW) éprouver. ” (II Cor. 13:5, Li). “ Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même. Que chacun examine ses propres œuvres. ” (Gal. 6:3, 4). “ Recherchez (sans cesse, NW) ce qui fait plaisir au Seigneur. ” (Éph. 5:10, Li). “ Éprouvez toutes choses, et retenez ce qui est bon. ” (I Thess. 5:21, Sy). Par ces appels, l’apôtre a souligné l’importance d’un examen continuel de nous-mêmes si nous voulons être “ irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue ”. — Phil. 2:14-16.
5. Sous quel angle devons-nous nous voir, et pourquoi ?
5 Pour nous examiner comme Paul nous exhorte à le faire, nous devons nous voir comme Dieu nous voit. “ Jéhovah regarde le cœur. ” (I Sam. 16:7, AC ; Prov. 21:2). Il voit nos mobiles cachés et nos désirs. Aussi, pour nous assurer l’approbation divine, il nous faut examiner nos mobiles secrets et nos aspirations, et discerner quelles sont les pensées et les intentions de notre cœur. Il faut découvrir les changements que nous devons apporter à notre personnalité, les raisons de ces modifications et le moyen de les effectuer. Tout cela exige une connaissance exacte de nous-mêmes, de nos mobiles, du monde qui nous entoure et de la Parole infaillible de Dieu, consignée dans la Bible.
POURQUOI DEVEZ-VOUS SANS CESSE VOUS ÉPROUVER ?
6, 7. Pourquoi devons-nous sans cesse nous éprouver ?
6 Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles nous devons sans cesse nous éprouver. En voici une : Nous sommes nés dans l’iniquité et nous avons été conçus dans le péché (Ps. 51:7 51:5, NW). Les penchants naturels de notre esprit se portent vers la corruption. C’est pourquoi, pour nous préserver de la séduction du péché qui fait partie de notre nature déchue, il nous faut continuellement nous éprouver nous-mêmes.
7 Nous sommes également incités à nous examiner quand nous nous rendons compte que Satan emploie actuellement tous les moyens diaboliques imaginables pour entraîner l’humanité avec lui dans le gouffre de la destruction. Il a élevé au rang de dieux le prestige, l’argent, les possessions, la puissance et le plaisir. Selon Merrill Tenney, doyen de Wheaton College, États-Unis, ce sont là les idoles du XXe siècle. C’est uniquement en nous éprouvant sans cesse que nous éviterons d’adorer ces idoles qui ne peuvent donner la vie.
8, 9. a) Pourquoi faut-il éprouver nos penchants moraux ? b) De quelles autres mauvaises compagnies devons-nous nous garder ?
8 Une autre raison indiquant que nous devons nous examiner réside dans le fait que les barrières morales sont abaissées dans le monde d’aujourd’hui, de sorte que le danger de l’immoralité nous guette constamment. Il faut donc surveiller nos fréquentations car “ les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ”. (I Cor. 15:33.) Elles peuvent nous conduire à reprendre les usages du vieux monde : le tabac, l’ivrognerie, la fornication, bref la dissolution. D’où la nécessité de nous éprouver nous-mêmes.
9 Il ne faut pas seulement se garder des mauvaises fréquentations personnelles. Le cœur et l’esprit sont très impressionnables et doivent être protégés. Nous devons les préserver contre les effets immoraux de mauvaises choses lues, vues ou pensées. Les films immoraux, les livres et les périodiques “ noirs ” et les écrits ayant pour but de démolir la Bible, rien de tout cela ne renforcera notre foi et notre vertu. Sachez que tôt ou tard nous serons influencés par ce dont nous nourrissons notre esprit. Si donc nous ne choisissons pas avec discernement nos amis, nos lectures et nos divertissements, nous glisserons inévitablement vers le vieux monde, glissade qui pourrait bien aboutir à la fosse de la destruction, où va le présent monde. La sagesse nous dit de nous éprouver sans cesse nous-mêmes. — Héb. 2:1 ; I Jean 2:15-17.
10, 11. a) Pourquoi ne devons-nous pas être trop sûrs de nous-mêmes ? b) Quels sont les dangers de l’indifférence et de la négligence ?
10 Il convient aussi de nous garder d’un mauvais état d’esprit, susceptible de miner notre culte. Là de même il y a matière à un examen de nous-mêmes. Paul nous prévient de ne pas être trop sûrs de nous. “ Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. ” (I Cor. 10:12). Si nous sommes trop sûrs de nous-mêmes, nous pourrions commettre la folie de nous fier à notre propre force ou à celle des armements. Nous pourrions nous appuyer sur notre propre intelligence ou sur celle d’autres hommes au lieu de compter sur la puissance et la sagesse de Dieu. — Prov. 3:5-7.
11 Il faut se méfier également de l’indifférence et de la négligence. L’une est aussi funeste que l’autre. L’indifférence peut nous endormir quant à la gravité de notre époque et la négligence peut nous amener à mépriser la table de Jéhovah. Ce sont des pièges subtils du Diable et pour les éviter nous aurons besoin de nous éprouver nous-mêmes continuellement. — I Cor. 16:13 ; I Thess. 5:1-11 ; I Pierre 5:8 ; Mal. 1:7, AC.
EXEMPLES SERVANT D’AVERTISSEMENTS
12. Comment l’exemple de Caïn est-il un avertissement pour nous, et quels conseils Paul donne-t-il aux chrétiens à ce propos ?
12 Il y a lieu de nous inquiéter. La Bible nous fournit de nombreux exemples d’hommes qui tombèrent dans les pièges de Satan faute de s’être sans cesse éprouvés eux-mêmes. Prenons le cas de Caïn, un homme manifestement très coléreux. Dieu l’avertit qu’il devait se maîtriser mais Caïn ne l’écouta pas. Sa colère l’amena au meurtre, au bannissement et à la mort, privé de la faveur divine. C’est donc avec sagesse que l’apôtre Paul conseille aux chrétiens de renoncer à la colère, à l’emportement, aux outrages et aux propos obscènes. Il dit qu’il faut nous dépouiller de ces pratiques si nous voulons mériter l’approbation de Dieu et recevoir la vie. C’est dès maintenant que nous devons examiner notre état d’esprit, nous éprouver nous-mêmes et apporter les changements qui s’imposent. — Gen. 4:6-16 ; Col. 3:8, 9, Jé.
13. Quel avertissement le cas d’Ésaü nous donne-t-il, et quelle leçon les chrétiens peuvent-ils en tirer ?
13 Ésaü méprisa son droit d’aînesse. Il n’apprécia pas les choses sacrées à leur juste valeur. Pour un seul repas, il “ livra son droit d’aînesse ”. Plus tard, il chercha a récupérer ce droit mais, malgré ses larmes, il ne put obtenir un changement de sentiment chez son père. Ne tardons donc pas à examiner notre appréciation des choses sacrées, sinon nous risquons de succomber au péché et, comme Ésaü, d’échanger la chose la plus précieuse — la vie éternelle — contre un seul repas, un seul péché pratiqué sans repentir. Éprouvez-vous sans cesse. — Héb. 12:16, 17, Jé ; 3:12-19.
14. En quoi le roi Saül, le roi Salomon et Judas Iscariote nous servent-ils d’avertissements ?
14 Le roi Saül refusa de croire que “ l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers ”. Saül eut le privilège d’être le premier roi d’Israël mais il n’apprit jamais l’obéissance sans réserve. À cause de ses actes impulsifs et désobéissants, il perdit la royauté pour lui-même et pour sa famille. Le roi Salomon, dont la gloire dépassa celle de tous les autres rois de l’Israël naturel, devint la victime de ses mauvaises fréquentations. Des femmes païennes le détournèrent de Jéhovah et le convertirent au culte des dieux démoniaques. Judas Iscariote, un apôtre de notre Seigneur Jésus-Christ, se laissa gagner par l’amour de l’argent, le matérialisme. Sa cupidité le conduisit à l’incrédulité, au péché et au suicide. Tous ces hommes furent fidèles auparavant mais ils perdirent leur fidélité quand ils cessèrent de s’éprouver eux-mêmes. Ils servent d’exemples nous prévenant que nous devons nous examiner nous-mêmes continuellement si nous ne voulons pas faire comme eux, perdre notre fidélité et nous égarer du chemin de la vie. — I Sam. 15:22, 23 ; I Rois 11:1-10 ; Mat. 27:3-6.
EXEMPLES À IMITER
15. Pourquoi pouvons-nous imiter les exemples de Noé, de Moïse, de Paul et de Jésus-Christ ?
15 La Bible mentionne aussi des hommes qui nous fournirent un bon exemple à suivre, des hommes fidèles qui ne cessèrent pas de s’éprouver eux-mêmes. Il y eut Noé, un homme perspicace, qui marcha avec Dieu et “ devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi ”. (Héb. 11:7.) Moïse fut le chef d’Israël, pourtant il “ était un homme fort doux, plus qu’aucun homme qui fût sur la face de la terre ”. (Nomb. 12:3, AC.) L’apôtre Paul fut un ministre chrétien exceptionnel, un homme dont la vie fut caractérisée par le zèle, la foi et les bonnes œuvres (II Cor. 11:23-27 ; Phil. 4:12, 13). Bien entendu, la vie de Jésus-Christ nous fournit l’exemple parfait. En tant qu’homme, il “ a été éprouvé en tout de la même manière que nous, le péché exclu ”. Ces hommes fournirent à eux-mêmes et aux autres les preuves de leurs qualités par leur comportement, leur intégrité et leur attachement exclusif à Dieu. Leur fidélité leur a valu une mention honorable dans la Parole de Dieu et leur vaudra une place dans le monde nouveau de la justice. — Héb. 2:17, 18 ; 4:15, 16, NC ; 7:26.
COMMENT VOUS ÉPROUVER VOUS-MÊME
16. Grâce à quels instruments le chrétien peut-il s’éprouver lui-même de nos jours ?
16 Et de nos jours ? Comment le chrétien peut-il s’éprouver lui-même ? Quels moyens Jéhovah lui fournit-il pour le faire ? En tout premier lieu, Jéhovah nous a donné sa sainte Parole, la Bible, qui renferme ses commandements et principes touchant la vie. Il a également répandu sur son peuple l’esprit saint, ou force agissante, qui rend la Bible compréhensible. Enfin, Dieu a béni les hommes en leur donnant une organisation qui met à leur disposition des guides bibliques, des réunions locales et des assemblées plus importantes. Toutes ces choses sont autant de miroirs permettant au chrétien de s’éprouver lui-même, de se voir sous tous les angles.
17. a) Que nous faut-il en plus de la Bible pour que celle-ci devienne une lumière sur notre sentier ? b) D’où vient la lumière, et comment le prophète Ésaïe montra-t-il qu’elle serait donnée ?
17 Prenons la Bible, par exemple. Si on ne l’étudie pas, ce Livre n’est pas une force. Des millions de gens possèdent la Bible, pourtant leur comportement ne s’est pas amélioré pour autant. Pourquoi ? Parce qu’un miroir n’est utile que lorsqu’il y a de la lumière. Dans une obscurité totale, une glace ne reflète rien ; il en est de même de la Bible. Pour voir notre physionomie spirituelle dans la Parole de Dieu, il faut la lumière de son Auteur, Jéhovah. Par son prophète Ésaïe, Dieu déclara qu’il accorderait à son peuple la faveur de sa lumière. “ Car les ténèbres couvraient la terre, et une sombre obscurité les peuples ; mais sur toi Jéhovah se lèvera, et sa gloire resplendira sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois vers la clarté de ton lever. ” — Is. 60:2, 3, AC ; Jacq. 1:17.
18. a) Par quel canal la lumière vint-elle aux hommes, et à qui fut-elle transmise ? b) Qu’est-ce qui s’ensuit ? Citez un exemple.
18 La lumière de Jéhovah a été reflétée parmi les hommes principalement en la personne de son Fils unique, Jésus-Christ. Jésus affirma : “ Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ” L’apôtre Jean nous présente Jésus comme “ la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme ”. (Jean 8:12 ; 1:1-11.) Jésus transmit cette lumière à ses disciples et leur déclara : “ Vous êtes la lumière du monde. (...) Que votre lumière luise ainsi devant les hommes. ” (Mat. 5:14-16). Il s’ensuit que les choses spirituelles ne peuvent être comprises que par ceux qui s’associent étroitement aux vrais disciples de Jésus-Christ, lesquels possèdent la lumière de la vie, car tous les autres humains sont dans les ténèbres. Un exemple vivant de cette vérité est celui de l’eunuque éthiopien qui ne put comprendre les Écritures avant d’avoir été éclairé par Philippe, disciple chrétien. Alors, il sortit des ténèbres et devint un chrétien. — Actes 8:26-38.
19. a) Quels pas successifs doit-on faire pour acquérir une compréhension de la Parole de Dieu ? b) Comment le disciple Jacques démontre-t-il la nécessité de mettre la connaissance en pratique ?
19 Il faut procéder à peu près de la même manière aujourd’hui, si l’on veut s’éprouver soi-même. On doit d’abord étudier la Parole de Dieu avec le peuple de Jéhovah, ses témoins chrétiens. Puis il faut laisser agir sur notre esprit la force de la Parole de Jéhovah pour qu’elle modifie notre volonté, nos désirs, les choses qui nous intéressent, notre état d’esprit et notre cœur. Pour persévérer sur le droit chemin, on doit sans cesse remplir son esprit des bonnes choses de la Parole de Dieu, car l’esprit dirige le corps (Phil. 4:8, 9). Pour obtenir de bons résultats, il faut mettre en pratique ce que l’on a appris, comme le démontre le disciple Jacques : “ Si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. ” Le bonheur vient quand on constate que l’on s’est amélioré et non seulement quand on se rend compte qu’il y a des améliorations à faire. — Jacq. 1:23-25.
20. a) Quels changements de personnalité et de mœurs les premiers chrétiens purent-ils effectuer, et comment ? b) Quelle transformation les témoins de Jéhovah opèrent-ils, et que prouvent-ils ainsi ?
20 La mise en pratique quotidienne des principes bibliques n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire au début. Les vrais chrétiens font de grands efforts pour suivre ces principes, aussi y parviennent-ils mieux que les autres humains. Au temps de l’apôtre Paul, ils parvinrent magnifiquement à se transformer, comme on peut le voir en lisant I Corinthiens 6:9-11. Bon nombre de chrétiens à Corinthe avaient été lavés des péchés suivants : la fornication, l’idolâtrie, le vol, la cupidité, l’ivrognerie, les outrages et l’extorsion. De nos jours, les véritables témoins chrétiens de Jéhovah se transforment pareillement, à l’aide de la Parole, de l’esprit et de l’organisation de Dieu. Or, si mille, voire huit cent mille personnes peuvent se dépouiller du vieil homme et revêtir l’homme nouveau selon la volonté divine, la droiture et la fidélité, d’autres peuvent y arriver également, s’ils essaient sincèrement de le faire. Mais les gens du monde n’aiment pas la droiture et ils ne s’efforcent pas de la pratiquer. Ils préfèrent s’excuser en disant que la Bible est trop idéaliste pour l’époque que nous vivons. Quant à nous, nous nous éprouverons dans la mesure où nous mettrons en pratique les principes bibliques.
D’AUTRES AIDES NOUS PERMETTANT DE NOUS ÉPROUVER
21, 22. a) Comment les publications de la Watch Tower nous aident-elles à nous éprouver nous-mêmes ? Donnez un exemple. b) Comment La Tour de Garde nous a-t-elle aidés ?
21 Outre la Bible, il existe d’autres aides nous permettant de nous éprouver nous-mêmes. Les publications bibliques de la Watch Tower Society, par exemple, nous fournissent de magnifiques occasions d’éprouver notre foi. Tels des miroirs grossissants, elles mettent en évidence nos faiblesses et nos manquements. Prenons le cas du Yearbook publié par la Société. Chaque jour, les textes quotidiens et les commentaires nous donnent l’occasion de nous voir tels que nous sommes. Un jour, nous sommes exhortés à nous acquitter “ à la perfection ” de notre ministère, le lendemain à avoir “ l’esprit de compassion, l’amour fraternel ” et le jour suivant à professer notre foi “ avec la bouche pour parvenir au salut ”. Tous les jours de l’année, une bonne pensée nous est donnée à méditer. Aussi, chaque jour avons-nous l’occasion de nous demander : Nous acquittons-nous fidèlement de notre ministère ? Faisons-nous preuve d’amour fraternel ? et ainsi de suite. Grâce à ces idées pénétrantes, nous pouvons nous éprouver nous-mêmes. — II Tim. 4:5, Jé ; I Pierre 3:8, Li ; Rom. 10:10, Osty.
22 Puis de nombreux autres guides bibliques sont mis à notre disposition, tels que les livres Du paradis perdu au paradis reconquis et “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”. Ces publications ne vous permettent-elles pas d’éprouver la profondeur de votre connaissance ? Leurs pages ne vous donnent-elles pas la mesure de votre maturité ? De même, La Tour de Garde a attiré notre attention ces dernières années sur des vérités très importantes relatives aux mœurs, au mariage, à la sainteté du sang, etc., et toutes ces vérités nous fournissent la possibilité de nous éprouver nous-mêmes.
23, 24. a) Comment chaque membre de l’assemblée peut-il s’éprouver personnellement ? b) Comment chaque assemblée peut-elle s’éprouver collectivement ? c) Comment les grandes réunions nous permettent-elles de nous examiner nous-mêmes, et qu’en résulte-t-il ?
23 Chaque assemblée de chrétiens est également un miroir nous permettant de nous examiner individuellement ou collectivement. Chacun peut s’éprouver en écoutant attentivement les discours, en faisant des réponses, en donnant de l’encouragement et du réconfort et en exprimant son espérance. La Fiche du proclamateur, sur laquelle on inscrit l’activité de chaque ministre, nous procure un autre moyen de nous examiner individuellement. Le rapport de notre activité nous révèle à quel point nous nous intéressons à la condition spirituelle de ceux qui ignorent la vérité. Nous ferons bien, par conséquent, de regarder souvent dans le “ miroir ” de notre service du champ. — Mat. 6:21.
24 Chaque assemblée peut s’éprouver collectivement et prendre conscience de ses progrès, de ses bons points et de ses faiblesses, en examinant son tableau où l’activité mensuelle est indiquée. Les grandes réunions régionales donnent l’occasion à chaque assemblée locale de se voir en tant qu’unité et de s’éprouver sur une échelle plus grande. Ces congrès font fonction de miroirs car ils révèlent si les chrétiens réunis sont entachés de préjugés raciaux ou nationaux, s’ils arrivent à travailler ensemble dans l’union et la paix, et si le vrai amour existe entre eux. Parlant du congrès remarquable tenu par les témoins de Jéhovah en 1958, à New York, le Sun de Binghampton écrivit ce qui suit : “ Le bon ordre de la vaste foule et le fait qu’elle se composait de gens de presque toutes les nationalités, où des Noirs et des Asiatiques se mêlaient aux Blancs sur un pied d’égalité et avec un plaisir apparent, étaient d’autres particularités inhabituelles et vraiment remarquables. ” Les congrès des témoins de Jéhovah prouvent d’une manière concluante que les chrétiens peuvent vivre en bonne entente et qu’ils s’éprouvent eux-mêmes.
REGARDONS DE PLUS PRÈS II CORINTHIENS 13:5
25. a) Pourquoi Paul a-t-il dit aux Corinthiens de s’éprouver eux-mêmes, et quel enseignement pouvons-nous en tirer ? b) Quel danger nous guette, et comment pouvons-nous l’éviter ?
25 Considérons de nouveau les paroles de Paul dans II Corinthiens 13:5 (Li), où il est écrit : “ C’est à vous de vous examiner pour voir si vous êtes dans la foi : c’est vous-mêmes que vous devez éprouver. ” Les Corinthiens cherchaient les défauts de Paul ; ils mettaient en cause ses mobiles et décriaient son œuvre. Paul leur a dit qu’ils feraient mieux de s’examiner et de s’éprouver eux-mêmes car leur position devant Dieu était en danger. Efforçons-nous d’en tirer enseignement. Ne cherchons pas les défauts des autres et ne soupçonnons pas le mal. “ Ôte premièrement la poutre de ton œil, déclara Jésus, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. ” (Mat. 7:3-5). Il est inutile de préconiser des règles de conduite qu’on ne respecte pas soi-même. Nous devrions commencer par appliquer les principes chrétiens à nous-mêmes avant de les appliquer à autrui. Les chrétiens doivent se soumettre au jugement du Christ. Il est facile de substituer à une vie chrétienne une simple profession de christianisme. Jésus nous avertit : “ Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? ” (Luc 6:46). Le chrétien doit s’examiner lui-même pour voir s’il suit le Christ. Peu importe si d’autres personnes disent qu’il le fait ou ne le fait pas, si lui-même n’en est pas convaincu et s’il ne voit pas ses propres défauts et ne les corrige pas, tout est perdu. C’est seulement si nous sommes disposés à mesurer nos pensées, nos sentiments les plus intimes et notre comportement de tous les jours avec les principes de Jéhovah, que nous arriverons à nous connaître et à nous éprouver nous-mêmes. Si nous nous dissimulons derrière la suffisance et un sentiment exagéré de nos qualités et que nous fuyions la saine critique de soi qui accompagne la sincérité dans la vérité, si encore nous nous immunisons contre la puissance de la vérité et que nous refusions de nous interroger sur nos croyances et sur la personnalité que nous sommes en train de développer, nous risquons de nous leurrer. Car ce n’est que lorsque nous nous exposons à la lumière de la vérité que nous perdons nos illusions quant à notre personne et que nous pouvons marcher sur le chemin de la guérison et de la vie. — I Jean 1:5-7 ; 2:9-11.
26. De quoi s’agit-il quand on s’examine soi-même, et comment faut-il procéder ?
26 Pour toutes ces raisons, l’examen individuel et collectif de nous-mêmes est une chose indispensable. Il ne s’agit pas de nous déprimer en ne pensant qu’à nos défauts mais plutôt de prendre des mesures pour mettre nos affaires (notre vie) en ordre. Il convient, à cet effet, de nous poser les questions suivantes : Est-ce que je crois en Dieu ? Ai-je confiance en sa Parole ? Ses pensées me viennent-elles à l’esprit quand j’ai des problèmes à résoudre ? Suis-je toujours en train de juger les autres et jamais moi-même ? Est-ce que je fais preuve d’humilité, de soumission, de miséricorde et d’amour ? La prière m’est-elle une nécessité ? Ai-je le désir de prier, d’adorer, de faire la volonté de Dieu ? Nos progrès peuvent se mesurer par la qualité des besoins que nous ressentons. Plus nous aimons Dieu et plus nous éprouvons le besoin de chercher sa présence et d’être en communion avec lui. Examinez la quantité et la qualité de votre service pour Dieu. Interrogez-vous comme suit : Est-ce que je produis les fruits de l’esprit ? Mes sermons sont-ils bien préparés et me fais-je un devoir de revisiter les personnes intéressées et de les aider à étudier la Bible chez elles ? Dis-je aux autres d’étudier la Bible sans l’étudier moi-même ? Est-ce que j’enseigne autrui tout en négligeant de m’enseigner moi-même ? Examinez-vous, car nous récoltons ce que nous semons. Éprouvons-nous par nos pensées et nos actes, notre langage et nos prières. — I Pierre 3:1-4 ; Jean 15:8-10 ; Gal. 5:22-25 ; Romains, chapitre 2 ; Gal. 6:7.
27. a) Que découvrirez-vous en vous examinant vous-même, et que faut-il faire pour corriger vos défauts ? b) Un examen constant et sincère de vous-même produira quel bon résultat, s’il est fait de la manière prescrite par Jéhovah ?
27 La prochaine fois que vous vous regarderez dans une glace, posez-vous cette question : Comment Dieu me voit-il ? Puis regardez-vous dans les miroirs de sa Parole, la Bible, des publications bibliques qu’il nous donne par son organisation, des réunions et des grandes assemblées. À l’aide de ces miroirs, vous pourrez vous éprouver vous-même et apprendre la réponse à la question que vous vous êtes posée. Vous découvrirez que le bien qui est en vous est là grâce à la bienveillance imméritée de Dieu et non à cause de vos propres efforts. Vous vous rendrez compte que vous avez un grand besoin de miséricorde et que vous devez, par suite, faire preuve de miséricorde vis-à-vis de vos semblables. Cet examen de vous-même vous permettra de savoir quelles sont réellement vos croyances et si ces dernières se trouvent reflétées dans votre façon de vivre. Vous apprendrez également que vous avez besoin de vous corriger sous certains rapports. Aussitôt que vous avez fait cette découverte, attelez-vous immédiatement au travail de rajustement, en vous servant de la Parole, de l’esprit et de l’organisation de Dieu. Si vous vous scrutez, non négativement mais joyeusement, et que vous apportiez les modifications nécessaires, vous développerez une belle personnalité modelée sur celle du Christ. Cette transformation vous procurera le bonheur dès maintenant et la vie éternelle dans le monde nouveau promis par Dieu. Éprouvez-vous donc sans cesse. — II Cor. 13:5 ; Gal. 6:3-5.