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La manière d’enseigner du MaîtreLa Tour de Garde 1960 | 15 août
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par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. ” (Jacq. 1:14, 15). Les chrétiens prennent à cœur les conseils de Jésus et tâchent de les mettre en pratique, mais quel homme pécheur peut dire en toute bonne foi qu’il y parvient parfaitement ? Qui peut dire qu’il n’a pas besoin de la miséricorde de Jéhovah et du sacrifice rédempteur du Messie ? Dans les jours de Jésus, de telles vérités qui attiraient l’attention sur les imperfections humaines gênaient considérablement les traditionalistes religieux, dont la justice consistait en l’observation extérieure des règles et des ordonnances (Mat. 23:23). Jésus attaqua vigoureusement la suffisance, le contentement de soi-même, afin de ramener les cœurs honnêtes à la raison et de les délivrer du piège de l’orgueil et de la justice personnelle.
JÉSUS PRÊCHA L’ACTIVITÉ
19. Quelles inquiétudes n’étaient pas ignorées de Jésus ? Mais sur quoi faut-il fixer notre attention ?
19 Son sermon continue en ces termes : “ Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ” Puis, usant d’images que lui offraient le versant de la montagne, il leur dit de regarder les oiseaux qui mangeaient sans avoir semé et les lis des champs qui sont magnifiquement vêtus sans avoir travaillé et filé. L’homme devait lui aussi apprendre à regarder vers Dieu et à lui rendre grâces pour toutes ses bontés. “ Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? ” Jésus montra qu’il fallait mettre les choses spirituelles, le Royaume et la justice de Dieu, à la première place, plutôt que de s’inquiéter des choses matérielles et d’y consacrer beaucoup de temps. — Mat. 6:25-34.
20. a) Quelles choses souligna Jésus ? Quelle preuve pouvez-vous en donner ? b) Cela influe-t-il sur notre enseignement ? Comment ?
20 Jésus enseigna à ses disciples l’importance de l’activité. Il insista davantage sur la nécessité de faire le bien que sur celle de ne pas faire le mal. Si vous faites ce qui est bien, vous ne pouvez faire le mal en même temps. “ Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. ” Il ne suffit pas de revendiquer le nom de chrétien et de se garder du mal. Au lieu d’établir une liste de choses à ne pas faire, Jésus engagea ses disciples à accomplir la volonté de Dieu. Il parla surtout de l’action positive et non de la bonté négative. Il dénonça plus souvent les hommes pour n’avoir pas fait le bien que pour avoir fait le mal. Par exemple, il y avait le prêtre et le lévite qui passèrent de l’autre côté du chemin et laissèrent sans secours la victime des voleurs, les boucs qui ne firent pas du bien aux frères du Roi, et l’homme riche qui ne fit rien pour le mendiant Lazare. Jésus mit ses disciples en garde contre la mauvaise façon de faire, mais il souligna la voie de Dieu. Il laissa aux instructeurs chrétiens un modèle à suivre. — Mat. 7:17, 18, 21.
21. Quel effet son sermon eut-il sur ses auditeurs ? Qu’est-ce qui nous fera mieux comprendre certains faits que la Bible rapporte à son sujet ?
21 “ Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. ” Comment enseignaient les scribes ? Quels étaient ces hommes ? Quels groupements religieux existaient encore en Palestine au temps où Jésus enseignait dans le pays ? Un aperçu de la situation religieuse de la Palestine aux jours du ministère de Jésus nous aidera à mieux comprendre nombre de faits mentionnés dans la Bible (Mat. 7:28, 29). On saura alors pourquoi la foule était étonnée par la manière d’enseigner de Jésus, qui était différente.
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Attitudes religieuses devant la prédication du maîtreLa Tour de Garde 1960 | 15 août
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Attitudes religieuses devant la prédication du maître
1. Que croyaient et pratiquaient les Esséniens ?
EN DEHORS de l’activité zélée de Jean-Baptiste, il y avait un certain nombre de groupements juifs qui façonnaient des attitudes religieuses en Palestine quand Jésus commença son ministère. L’un d’eux était constitué par les Esséniens, qui ne sont pas mentionnés dans les écrits inspirés des apôtres et des disciples de Jésus. Ils croyaient que la piété leur demandait de châtier le corps, de jeûner et de mener une vie d’austérité, de sorte qu’ils méprisaient tout ce qui était plaisir de la chair. Les Esséniens n’étaient pas un groupement religieux important faisant face à la prédication de Jésus, bien que ces derniers temps ils aient été mis en relief à cause de la découverte des manuscrits bibliques de la mer Morte.
2. À quoi s’intéressaient les zélotes et en quelle occasion leur influence semble-t-elle s’être manifestée ?
2 Il y avait aussi le groupe des zélotes ou nationalistes. Ils voulaient qu’un Juif se levât pour les conduire à la révolte contre Rome et briser le joug romain. La Galilée était un foyer de séditions et c’est là que Jésus avait été élevé. Un des disciples de Jésus s’appelait “ le zélé ” ou “ le zélote ”. Il avait peut-être été membre du parti des zélotes. Cependant il n’excita pas l’esprit de nationalisme ou d’indépendance aussitôt après que Jésus eut miraculeusement nourri cinq mille hommes. “ Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. ” Ces nationalistes voulaient le faire roi et le mettre par conséquent en opposition avec la domination romaine. Ils voulaient faire servir les pouvoirs miraculeux de Jésus à leurs propres fins égoïstes. Mais Jésus refusa fermement de se laisser détourner de l’œuvre pour laquelle il avait été envoyé par son Père céleste. Il déclara devant Pilate :
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