-
IsmaéliteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
vivant de son arc et de ses flèches. De même, la majorité de ses descendants furent des bédouins, des nomades qui résidaient dans la péninsule du Sinaï, depuis la région située “en face de l’Égypte”, c’est-à-dire à l’est de ce pays, dans toute l’Arabie septentrionale et jusqu’à l’Assyrie. Ils furent connus comme un peuple sauvage et belliqueux avec lequel il était difficile de s’entendre. D’ailleurs, voici ce que la prophétie biblique disait d’Ismaël, leur ancêtre: “Sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui.” — Gen. 16:12; 21:20, 21; 25:16, 18.
Le peuple issu d’Ismaël est encore décrit ainsi: “Il s’établit [héb. nâphâl] en face de tous ses frères.” (Gen. 25:18). Pareillement, nous lisons que les Madianites et leurs alliés “étaient affalés [nôphlim, forme participiale de nâphâl] dans la basse plaine”, en territoire israélite, jusqu’à ce que les hommes de Gédéon les en fassent fuir (Juges 7:1, 12). Dès lors, si les Ismaélites se sont “établis” dans la région, c’était vraisemblablement dans l’intention de l’occuper tant qu’on ne les en délogerait pas par la force.
Avec le temps, il y eut très probablement des mariages entre les Ismaélites et les descendants d’Abraham par Kéturah, y compris les Madianites (Gen. 25:1-4), unions qui ont donné naissance à la race d’Arabes qui peuplaient une bonne partie de l’Arabie. Puisque Ismaël et Madian étaient demi-frères, les mariages qui purent unir leurs descendants respectifs par la suite entraînèrent le mélange de leur sang et la fusion de leurs coutumes, de leurs traits distinctifs et de leurs activités. C’est peut-être pour cette raison que les noms ‘Ismaélites’ et ‘Madianites’ étaient employés indifféremment l’un pour l’autre, par exemple dans la description de la caravane qui vendit Joseph comme esclave en Égypte (Gen. 37:25-28; 39:1). Aux jours de Gédéon, les hordes d’ennemis qui envahirent Israël sont à la fois identifiés à des Madianites et à des Ismaélites. Soit dit en passant, les Ismaélites se reconnaissaient notamment à leurs anneaux de nez en or. — Juges 8:24; voir 7:25 et 8:22, 26.
Apparemment, Ismaël a dû transmettre l’animosité qu’il nourrissait envers Isaac à ses descendants, au point que ceux-ci en vinrent à haïr le Dieu d’Isaac. En effet, le psalmiste cite les Ismaélites parmi ceux qui “haïssent profondément” Jéhovah (Ps. 83:1, 2, 5, 6). Mais, bien évidemment, cette règle souffre des exceptions. Ainsi, dans l’organisation mise sur pied par David, un certain Obil, qui est présenté comme un Ismaélite, était responsable des chameaux du roi. — I Chron. 27:30, 31.
-
-
IsraëlAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
ISRAËL
(“Dieu lutte”, ou “qui lutte avec Dieu”).
1. Nom que Dieu donna à Jacob alors que celui-ci était âgé de quatre-vingt-dix-sept ans. Cela eut lieu la nuit où Jacob traversa le ouadi de Jabboc, quand il allait à la rencontre de son frère Ésaü. Cette nuit-là, donc, il se mit à lutter avec un homme qui se révéla être un ange. Parce que Jacob s’était montré tenace dans ce combat, son nom fut changé en celui d’Israël, ce qui était un gage de la bénédiction divine. En souvenir de ces événements, Jacob appela ce lieu Peniel ou Penuel (Gen. 32:22-28; voir JACOB). Plus tard, à Béthel, Dieu confirma à Jacob son changement de nom et, dès lors, jusqu’à sa mort, Jacob fut fréquemment appelé Israël (Gen. 35:10, 15; 50:2; I Chron. 1:34). Toutefois, le nom Israël, qui apparaît plus de 2 500 fois dans les Écritures, désigne le plus souvent la nation constituée par les descendants de Jacob. — Ex. 5:1, 2.
2. L’ensemble des descendants de Jacob, à un moment ou à un autre de leur histoire (Ex. 9:4; Josué 3:7; Esdras 2:2b; Mat. 8:10). Les descendants des douze fils de Jacob étaient très fréquemment appelés “fils d’Israël” et, plus rarement, “maison d’Israël”, “peuple d’Israël”, “hommes d’Israël”, “État d’Israël” ou “Israélites”. (Gen. 32:32; Mat. 10:6; Actes 4:10; 5:35; Éph. 2:12; Rom. 9:4; voir ISRAÉLITE.) En 1728 avant notre ère, la famine obligea la famille de Jacob à se rendre en Égypte où ses descendants séjournèrent pendant 215 ans en tant que résidents étrangers. Tous les Israélites considérés comme étant “de la maison de Jacob qui entrèrent en Égypte” étaient au nombre de soixante-dix, sans compter les belles-filles de Jacob. Mais durant leur séjour dans ce pays, ils devinrent une communauté d’esclaves dont le nombre s’éleva peut-être à deux ou trois millions, voire même davantage. — Gen. 46:26, 27; Ex. 1:7; voir EXODE.
Sur son lit de mort, Jacob bénit ses douze fils dans cet ordre: Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Zabulon, Issacar, Dan, Gad, Aser, Nephtali, Joseph et Benjamin. C’est par eux que se perpétua l’organisation tribale et patriarcale (Gen. 49:2-28). Toutefois, durant la période où les Israélites furent esclaves des Égyptiens, ceux-ci leur imposèrent leur mode de surveillance qui n’avait rien à voir avec le système patriarcal. Ils désignèrent des préposés d’entre les Israélites, préposés qui devaient compter les briques produites et seconder les chefs égyptiens qui poussaient les Israélites au travail (Ex. 5:6-19). En revanche, quand il fit connaître les instructions de Jéhovah à la congrégation, Moïse le fit par l’entremise des “aînés [ou anciens] d’Israël”, les chefs héréditaires des maisons paternelles. D’ailleurs, ils l’accompagnèrent quand il se présenta devant Pharaon. — Ex. 3:16, 18; 4:29, 30; 12:21.
En temps voulu, à la fin des 400 ans d’affliction qui avaient été annoncés à l’avance, soit en 1513, Jéhovah écrasa la Puissance mondiale égyptienne et, par une démonstration extraordinaire de sa toute-puissance souveraine, il libéra son peuple, Israël, de l’esclavage. Aux Israélites se joignirent alors “un vaste mélange” de non-Israélites, heureux d’unir leur sort à celui du peuple choisi par Dieu. — Ex. 12:37, 38, 40, 41; Gal. 3:17.
NAISSANCE DE LA NATION
Selon l’alliance conclue avec Abraham, la congrégation d’Israël issue du patriarche était considérée comme un individu qu’un parent proche pouvait affranchir ou racheter de l’esclavage. En vertu de cette alliance qui avait valeur de loi, Jéhovah était pour eux ce proche parent. Il était en fait leur Père et, en sa qualité de Racheteur dûment habilité, il usa de la force pour punir Pharaon; il mit à mort son premier-né parce qu’il avait refusé de laisser aller Israël, le fils “premier-né” de Dieu (Ex. 4:22, 23; 6:2-7). Ayant été libérés d’Égypte tout à fait légalement, les Israélites devinrent la propriété exclusive de Jéhovah, qui leur dit: “Je n’ai connu que vous de toutes les familles du sol.” (Amos 3:2; Ex. 19:5, 6; Deut. 7:6). Cependant, Dieu jugea bon de ne plus traiter avec eux comme avec une société patriarcale, mais comme avec un État, l’État d’Israël,
-