Combattez l’indifférence par l’endurance
“Sous tous les rapports, nous nous recommandons nous-mêmes comme ministres de Dieu, par beaucoup d’endurance.” — II Cor. 6:4.
1. Quel avertissement Jérémie donna-t-il, et quelle fut la réaction du peuple à ce message ?
EN 647 avant notre ère dans la treizième année du règne de Josias, roi de Juda craignant Dieu, Jérémie fut chargé par Jéhovah d’avertir les Judéens que le royaume de Juda allait tomber et qu’une terrible destruction allait fondre sur Jérusalem, la capitale, et sur le pays tout entier. Vu l’exactitude avec laquelle s’étaient accomplies les prédictions énoncées par les prophètes de Jéhovah au cours des huit siècles écoulés depuis que les Israélites étaient entrés en relations d’alliance avec Dieu, il semblait raisonnable de s’attendre à ce que les habitants de Juda prêtent attention à cet avertissement. Mais les gens appartenant à la génération contemporaine de Jérémie qui, depuis quarante ans, entendaient la prédication de ce dernier, manifestèrent de l’indifférence à l’égard de ses avertissements. Ils refusèrent d’écouter le prophète.
2, 3. a) Que veut dire le mot indifférence, et à quoi l’indifférence peut-elle être attribuable ? b) Comment les habitants de Juda montrèrent-ils leur indifférence ?
2 L’indifférence est l’état d’esprit d’une personne qui ne s’intéresse pas à une certaine chose ou ne s’en préoccupe pas, parce qu’elle la juge sans importance. L’indifférence des habitants de Juda pouvait être due à l’égoïsme, qui les empêchait d’être touchés par les avertissements de Jérémie, ou à leur insensibilité à l’égard du mal. Quoi qu’il en soit, ils étaient indifférents quant à l’attachement exclusif pour Dieu et à l’observation de ses justes lois. Dans leur égoïsme, ils ne voulaient faire que ce qui leur plaisait, sans se soucier de ce qui était agréable aux yeux de Dieu.
3 Jérémie leur dit : “Je vous ai parlé (...) dès le matin, et (...) vous n’avez pas écouté ! Jéhovah vous a envoyé tous ses serviteurs les prophètes, les envoyant dès le matin, et vous n’avez pas écouté, et vous n’avez pas prêté l’oreille pour entendre. Il disait : ‘Retirez-vous chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et ainsi vous habiterez d’âge en âge dans le pays que Jéhovah a donné à vous et à vos pères. N’allez pas après d’autres dieux pour les servir et les adorer, ne m’irritez pas par l’ouvrage de vos mains, et je ne vous ferai aucun mal. Mais vous ne m’avez pas écouté, dit Jéhovah.’” (Jér. 25:3-7, AC). Alors il leur annonça qu’à cause de cela le pays serait une solitude pendant soixante-dix ans.
4. Quel effet l’indifférence des gens eut-elle sur Jérémie ?
4 On imagine sans peine combien ce fut décourageant pour Jérémie de prêcher sans succès à ses contemporains pendant quarante ans. Étant un homme comme nous, il éprouvait les mêmes sentiments que nous, et il a dû parfois se sentir découragé en constatant l’inutilité de ses efforts. Un jour, il exprima son découragement en ces termes : “Je suis chaque jour un objet de risée ; tous se moquent de moi. Chaque fois que je parle, je crie violence, j’annonce la dévastation, et la parole de Jéhovah est pour moi chaque jour une cause d’humiliation et de risée. Quand je disais : ‘Je ne ferai plus mention de lui, je ne parlerai plus en son nom,’ il y avait dans mon cœur comme un feu dévorant, enfermé dans mes os ; je m’efforçais de le contenir, et je n’ai pas pu.” — Jér. 20:7-9, AC.
5. Pourquoi Jérémie est-il un exemple pour les serviteurs de Dieu de notre époque ?
5 À notre époque, les serviteurs de Dieu peuvent éprouver les mêmes sentiments que Jérémie quand ils essaient d’avertir les membres de la génération actuelle de la venue prochaine de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. (Rév. 16:14.) Le manque d’intérêt manifesté actuellement par les gens donne parfois aux serviteurs de Dieu l’impression qu’ils perdent leur temps et le sentiment qu’ils ne devraient plus parler des desseins divins. Si vous êtes un chrétien conscient de votre responsabilité de proclamer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et d’annoncer la venue de la guerre divine d’Harmaguédon, il se peut que vous ayez déjà éprouvé ce sentiment. À l’exemple de Jérémie, il vous faut endurer l’indifférence et continuer de vous acquitter avec persévérance de la mission de prêcher que Jésus confia à ses disciples. — Mat. 28:19, 20.
6, 7. Comparez le ministère accompli par les ministres de Dieu à notre époque et la prédication faite par Jérémie.
6 Si nous nous reportons à l’époque de Jérémie, nous voyons sans peine que c’était folie de la part des Judéens de refuser d’écouter ce prophète. De la place avantageuse que nous occupons dans le temps, nous comprenons que cet avertissement était sérieux. Jérusalem finit par être détruite en 607 avant notre ère, et tout le territoire du royaume judéen devint une solitude pendant soixante-dix ans, comme l’avait annoncé Jérémie (Jér. 25:11). Bien que le prophète ait probablement paru ridicule aux yeux des Israélites pendant les quarante années qu’il leur prêcha, il fut néanmoins justifié quand s’abattit sur eux le désastre qu’il avait annoncé. La folie dont ils firent preuve en restant sourds à ses avertissements devint alors manifeste.
7 Depuis 1877, les témoins de Jéhovah annoncent aux habitants de la terre l’exécution prochaine des jugements défavorables de Dieu sur le présent système de choses et l’instauration de son ordre nouveau et meilleur. Comme Jérémie, ces témoins se sont le plus souvent heurtés à un manque d’intérêt de la part des gens. Certes, de nombreuses années se sont écoulées depuis que ces avertissements ont commencé à être publiés, pourtant cela ne veut pas dire que Dieu ne réalisera pas son dessein, pas plus qu’une telle conclusion ne pouvait être tirée à la suite des quarante années de prédication de Jérémie. La destruction du présent système de choses a été prédite depuis longtemps, et elle est aussi inéluctable que ne le fut celle qui s’est abattue sur le royaume de Juda conformément à la prophétie (És. 55:11). Les survivants de cette destruction se rendront compte, en se reportant à notre époque, que les témoins de Jéhovah avaient raison de proclamer le Royaume de Dieu et la bataille d’Harmaguédon, tout comme nous comprenons aujourd’hui que Jérémie faisait une bonne action en prêchant. Il sera alors manifeste à tous les survivants qu’ils suivaient la voie sage en endurant l’indifférence des gens.
8. Quel est le meilleur moyen de combattre l’indifférence au sein d’une famille chrétienne, et comment peut-on considérer les épreuves qu’elle suscite ?
8 Pour certains témoins de Jéhovah, le fait de vivre dans des familles divisées rend parfois les choses très difficiles, car leurs parents ou conjoints incroyants, indifférents ou franchement opposés, sont pour eux une source continuelle de découragement. On ne devrait pas en être surpris, car Jésus a prédit qu’il en serait ainsi (Mat. 10:35, 36). La meilleure façon de lutter contre ce découragement consiste à l’affronter, sans faire de compromis sur la question de l’intégrité envers Dieu. Avec le temps la situation peut changer. Nombreux sont les exemples de femmes chrétiennes qui, après avoir supporté pendant des années l’indifférence ou l’opposition de leurs maris ont vu ces derniers adopter une meilleure attitude à leur égard. Elles considéraient leurs épreuves au foyer comme faisant partie des nombreuses tribulations que, selon la prophétie, les chrétiens doivent subir. Ces adversités sont comparables à un poteau de torture mettant à l’épreuve la foi et l’intégrité du chrétien ainsi que son amour pour Dieu. Jésus a dit : “Celui qui n’accepte pas son poteau de torture et ne vient pas à ma suite, n’est pas digne de moi.” (Mat. 10:38). Par notre endurance dans de pareilles épreuves au sein de la famille, nous prouvons que nous sommes dignes de lui.
9. Comment l’indifférence peut-elle mettre une personne à l’épreuve au sein de la congrégation chrétienne ?
9 L’indifférence des autres peut constituer une épreuve pour nous, même au sein d’une congrégation. Il arrive que certains chrétiens laissent refroidir leur premier amour pour la vérité au point que leur activité chrétienne n’est plus chaude, c’est-à-dire stimulante, ni froide, c’est-à-dire rafraîchissante, mais tiède. Ils ressemblent à la congrégation de Laodicée, qui se montrait indifférente à l’égard de la mission que Dieu lui avait confiée et des vérités divines vivifiantes qu’elle avait reçues. À propos de cette congrégation, Jésus ressuscité dit : “Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni chaud. Je voudrais que tu sois froid ou chaud. Ainsi, parce que tu es tiède, et ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.” (Rév. 3:15, 16). Voilà vraisemblablement ce qui arrivera aux indifférents qui se disent chrétiens, s’ils ne changent pas d’attitude avant la venue du jour de vengeance de Jéhovah. S’ils persistent dans leur indifférence, leur présence tiède au sein d’une congrégation pourra constituer une épreuve pour les témoins de Jéhovah, du fait qu’ils ne se soucient ni de l’urgence du ministère ni de leurs besoins spirituels. Les témoins de Jéhovah ne permettront pas à l’attitude décourageante de ces prétendus chrétiens de ralentir leur activité ni d’influer sur leurs propres perspectives. Pour cela il leur faudra de l’endurance.
IL EST NÉCESSAIRE DE COMBATTRE L’INDIFFÉRENCE
10. Quelle influence l’indifférence des autres peut-elle exercer sur nous, et comment pouvons-nous, sans le vouloir, accomplir les désirs de Satan ?
10 La mauvaise attitude d’autrui à l’égard du ministère chrétien peut avoir un effet nuisible sur les témoins de Jéhovah manquant de vigilance. Si quelqu’un manque d’intérêt pour la Parole et les desseins de Dieu son indifférence peut refroidir le zèle des témoins pour le service divin, et les inciter à ne plus participer au ministère. Ils pourraient croire qu’il est inutile de prêcher dans un territoire où les gens restent indifférents au message de vérité. Voilà précisément ce que Satan veut que nous pensions. Il veut que nous cessions de prêcher ! Il veut que nous nous taisions à propos de ce que Jéhovah va faire. Il ne désire absolument pas que nous portions les vérités libératrices aux captifs enchaînés par les ténèbres et les superstitions religieuses et emprisonnés par le nationalisme, qui est un facteur de division. Ses désirs se réaliseraient si nous mettions fin à notre activité ministérielle parce que les habitants d’un certain territoire refusent d’écouter. Mais nous ne voulons pas servir ses intérêts ! Avec le temps, les circonstances peuvent changer, amenant certaines personnes à être plus réceptives à la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, et prouvant ainsi que la prédication doit être poursuivie. Aussi longtemps que durera le présent ordre de choses, ces gens ont le droit d’entendre le message et aucune occasion de le prêcher ne sera négligée. Dans le passé, les serviteurs de Dieu se sont sentis maintes fois découragés, mais ils n’ont pas permis à ce sentiment de les dominer, comme l’a démontré le cas de Jérémie. Nous ne devrions pas non plus nous laisser abattre !
11. Dans le combat victorieux contre l’indifférence, pourquoi Moïse et Élie sont-ils des exemples pour nous ?
11 Moïse connut le découragement. Devant l’indifférence que lui témoignaient les Israélites, il pensait qu’il était inutile de parler à Pharaon. Il dit : “Voici, les fils d’Israël ne m’ont point écouté ; et comment le Pharaon m’écoutera-t-il, moi qui suis incirconcis des lèvres ?” (Ex. 6:12, Da). Mais ce n’était pas la volonté de Dieu qu’il restât silencieux. En dépit de l’attitude du peuple, Jéhovah Dieu ordonna à Moïse de proclamer le message qu’il lui avait confié. “Toi, tu diras tout ce que je t’ordonnerai.” (Ex. 7:2). Et Moïse obéit, rendant un puissant témoignage à la vérité, à l’honneur du vrai Dieu. Le prophète Élie, lui aussi, fut découragé par l’apparente inefficacité de sa prédication. Les habitants du royaume des dix tribus d’Israël restèrent insensibles malgré ses efforts pour les ramener au vrai culte. Élie avait envie de s’en aller et de s’éloigner pour mourir quelque part (I Rois 19:4). Mais son départ n’aurait pas accompli les desseins de Jéhovah ; c’est pourquoi ce dernier lui ordonna de retourner pour achever son œuvre (I Rois 19:15-18). Ces hommes de Dieu n’ont pas permis à l’indifférence des autres de les amener à devenir inactifs.
12. Que doit reconnaître un chrétien à propos de l’indifférence ?
12 Il nous faut reconnaître le pouvoir démoralisant de l’indifférence, laquelle est de nature à éloigner le chrétien de Jéhovah, de son organisation et du chemin de la vie éternelle. Un chrétien qui permet à l’indifférence de le décourager à l’excès ou de prendre racine en lui et de se développer, court le risque de se trouver dans cette situation. À un moment donné, elle paralysera son activité spirituelle et provoquera sa mort spirituelle. Il est donc indispensable de lui opposer une farouche résistance.
COMBATTONS L’INDIFFÉRENCE
13, 14. a) Comment peut-on vaincre l’indifférence, et comment cela ressort-il de la façon dont les premiers chrétiens ont résisté victorieusement à la persécution ? b) Comment est-il possible de garder sa foi face à la persécution, mais de la perdre devant l’indifférence ?
13 Par l’endurance, nous pouvons combattre avec succès l’influence nuisible de l’indifférence, en refusant de laisser faiblir nos mains dans le service de Dieu à cause d’elle. Il en est de l’indifférence comme de la persécution : il faut l’endurer avec une détermination bien arrêtée. C’est grâce à l’endurance que les premiers chrétiens ont résisté victorieusement aux persécutions que, pendant 280 ans, l’Empire romain leur a fait subir à maintes reprises. Par notre endurance dans la persécution comme devant l’indifférence à notre prédication, nous nous recommandons nous-mêmes aujourd’hui comme ministres de Dieu, ainsi qu’il est écrit : “Sous tous les rapports, nous nous recommandons nous-mêmes comme ministres de Dieu, par beaucoup d’endurance.” — II Cor. 6:4.
14 Il est possible de résister à de cruelles persécutions, mais de succomber ensuite à l’influence nuisible de l’indifférence, car celle-ci agit d’une manière subtile. Au bout d’un certain temps, elle réussit à faire ce que les persécutions physiques ont été incapables d’accomplir. Elle est comparable à un termite qui ronge intérieurement tout un bâtiment. À un moment donné, l’édifice s’effondre parce que sa charpente a été affaiblie. Cela peut arriver à ce qui soutient notre foi si nous laissons l’indifférence exercer une influence nuisible sur nous.
15. À quoi devons-nous nous attendre pour ce qui est de la qualité de notre foi ?
15 La qualité de notre foi doit résister à toutes sortes d’épreuves, comme Pierre l’a indiqué en disant : “Dans ce fait vous vous réjouissez beaucoup, bien que pour un peu de temps, à présent, s’il le faut, vous soyez affligés par diverses épreuves, afin que la qualité éprouvée de votre foi, de bien plus grande valeur que l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, soit trouvée être une cause de louange et de gloire et d’honneur à la révélation de Jésus-Christ.” (I Pierre 1:6, 7). La révélation de Jésus-Christ aura lieu bientôt lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, qui est la bataille d’Harmaguédon, car c’est alors qu’il viendra pour exécuter “la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle sur notre Seigneur Jésus”. (Rév. 16:14 ; II Thess. 1:8.) Comment la qualité éprouvée de notre foi pourra-t-elle résister à ce moment-là si elle ne survit pas aujourd’hui à l’épreuve de l’indifférence ?
16. En quoi le fait de rester reconnaissants peut-il nous aider, et pourquoi est-il important d’être conscients de nos besoins spirituels ?
16 Un excellent moyen de parvenir à édifier une foi de bonne qualité qui puisse endurer l’indifférence, consiste à garder une profonde gratitude envers Jéhovah pour les vérités vivifiantes qu’il nous a fait connaître. Pour cela, il nous faut non seulement absorber régulièrement la nourriture spirituelle à laquelle il pourvoit, mais encore méditer sur ses merveilleuses promesses dont la réalisation est proche, et sur ce qu’il a déjà accompli. Le fait de rester conscients de nos besoins spirituels nous aidera à garder cette reconnaissance. Si nous en venons à ne plus nous préoccuper de ces besoins, nous nous trouverons dans une situation dangereuse et nous risquerons de nous écarter de l’étroit chemin menant à la vie éternelle. La Parole et l’organisation de Jéhovah sont là pour satisfaire ces besoins spirituels. Ceux qui sont attirés vers l’organisation divine reconnaissent ce fait ; conscients de leurs besoins spirituels, ils ont répondu à l’invitation suivante : “Que celui qui a soif vienne ; que celui qui le désire prenne de l’eau de la vie, gratuitement.” (Rév. 22:17). Mais si une personne, après avoir accepté cette invitation, permet à l’indifférence de la rendre moins consciente de ses besoins spirituels, elle peut finir par perdre la compréhension et la foi, retourner à son ancien état et s’éloigner de l’organisation de Dieu (II Pierre 2:22). C’est pourquoi il est indispensable que nous soyons reconnaissants pour la Parole et l’organisation de Dieu.
17, 18. Dites par quel moyen nous pouvons nous aider nous-mêmes et aider les autres à apprécier davantage la Parole et l’organisation de Dieu.
17 Quand certaines difficultés ou problèmes d’ordre personnel se présentent à nous et que nous parvenons à les résoudre ou à les surmonter en appliquant les conseils de la Parole ou de l’organisation de Dieu, nous pouvons nous demander ce que nous aurions fait sans eux. Cela nous aidera à augmenter notre reconnaissance. Il en est de même lorsque nous examinons nos actes avant de nous vouer à Dieu pour le servir. Dans quelle situation serions-nous aujourd’hui si nous n’avions pas changé notre mode de vie en nous soumettant à l’influence transformatrice de la vérité (I Pierre 4:3) ? Songeons à la bonté imméritée que Dieu nous a témoignée en donnant son Fils en sacrifice rédempteur, nous offrant ainsi la possibilité d’avoir la vie éternelle. Méditons sur ce que représentera pour nous la réalisation des promesses divines relatives à un nouveau système de choses. En augmentant ainsi notre reconnaissance, nous serons mieux à même de résister à l’influence décourageante que l’indifférence d’autrui pourrait exercer sur nous.
18 Quand nous conduisons une étude biblique à domicile et enseignons la vérité de la Parole de Dieu à une personne qui manifeste de l’indifférence, nous pouvons l’aider à vaincre cette tendance en faisant croître en elle la reconnaissance pour Dieu et sa Parole. Ce résultat fut atteint par un témoin de Jéhovah de Malaisie. Cette chrétienne étudiait avec une jeune fille qui, quoique indifférente à la vérité, acceptait d’étudier parce qu’elle avait du temps disponible. Le témoin voulut combattre cette indifférence en aidant la jeune fille à apprécier à leur juste valeur la Parole et l’organisation de Dieu. Lorsque la discussion portait sur un principe biblique à partir duquel on pouvait résoudre un problème, elle lui posait une question. Elle disait : “Si nous devions faire face à un tel problème, ne serions-nous pas désemparées s’il n’y avait pas la Bible pour nous donner la solution ?” Une autre fois, alors que l’étude offrait la solution à un problème courant, elle dit : “Si l’organisation de Jéhovah ne nous faisait pas connaître la solution, comment pourrions-nous résoudre ce problème ?” Ces questions et d’autres de ce genre aidèrent la jeune fille. Peu à peu, son indifférence disparut, sa reconnaissance augmenta, et elle choisit finalement de se joindre activement à l’organisation de Jéhovah. C’est de cette manière que nous pouvons augmenter notre reconnaissance et celle des autres, ce qui nous aidera à endurer l’épreuve et révélera la qualité de notre foi.
JÉSUS NOUS DONNA UN BON EXEMPLE
19, 20. a) Pour ce qui est de combattre l’indifférence, quel exemple Jésus nous donna-t-il sous ce rapport ? b) Quel bienfait l’endurance de Jésus devant l’indifférence lui procura-t-elle ?
19 Durant son ministère terrestre, Jésus se heurta à l’indifférence des gens de sa nation, en dépit du fait que les prophètes hébreux avaient annoncé sa venue de nombreux siècles à l’avance. Même en Galilée, autour de son lieu de résidence habituel où de nombreuses personnes le reçurent avec joie, il y eut en fait des villes entières qui restèrent insensibles à sa prédication. Ce fut le cas de Capernaüm, de Chorazin, de Bethsaïda et même de Nazareth où il avait été élevé (Luc 10:13-15 ; Marc 6:1-6). À l’exception des personnes qui saluèrent son entrée dans la ville, Jérusalem ne l’accueillit pas non plus. Dans son ensemble, cette ville fut indifférente à son égard comme elle l’avait été à l’égard de Jérémie plus de six cents ans auparavant. S’adressant à la ville, Jésus dit : “Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui te sont envoyés, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée de poussins sous ses ailes, mais vous n’avez pas voulu !” (Luc 13:34). Il donna un bon exemple en continuant à s’acquitter de sa mission divine en dépit de l’insensibilité des gens. Il combattit leur indifférence par l’endurance, se recommandant ainsi comme ministre de Dieu.
20 Jésus-Christ fut obéissant à Dieu et prouva la qualité de sa foi par son endurance ; c’est pour cette raison qu’il reçut l’approbation de Jéhovah Dieu et un grand nombre d’autres bénédictions (Phil. 2:9-11). Les Écritures nous le donnent en exemple, déclarant : “Oui, examinez bien celui qui a enduré de tels propos contradictoires de la part des pécheurs, contre leurs propres intérêts, afin que vous ne vous lassiez pas et ne renonciez pas dans votre âme.” (Héb. 12:3). Si nous suivons l’exemple d’endurance qu’il a établi, nous aussi nous pourrons nous attendre avec confiance à recevoir l’approbation divine et à être parmi les survivants de la grande guerre de Dieu qui est toute proche.
21. Quels sont certains des bienfaits que le combat contre l’indifférence peut apporter ?
21 En endurant fidèlement jusqu’à la fin, nous aurons lieu d’être heureux, non seulement parce que nous serons préservés lors de la fin du présent système de choses, mais encore parce que nous aurons démontré notre amour pour Jéhovah Dieu et gardé notre intégrité envers lui. Mais le fait de survivre à la bataille d’Harmaguédon est seulement l’un des nombreux bienfaits que nous pouvons espérer recevoir pour avoir vaincu l’indifférence et la persécution par l’endurance. Ce qui est dit des disciples oints du Christ, dans Jacques 1:12, peut aussi s’appliquer dans un certain sens à ceux qui s’attendent à être les sujets terrestres du Royaume de Dieu. “Heureux est l’homme qui continue d’endurer l’épreuve, parce qu’en devenant approuvé il recevra la couronne de vie, que Jéhovah a promise à ceux qui continuent de l’aimer.” La vie éternelle est donc l’un des nombreux bienfaits que recevront ceux qui endurent. Jésus le montra quand il dit : “Par de l’endurance de votre part, vous acquerrez vos âmes.” — Luc 21:19.
22. Quels sentiments un chrétien peut-il s’attendre à éprouver lorsque viendra la fin prédite du présent ordre de choses ? Pourquoi ?
22 Quand viendra inéluctablement l’heure de la complète destruction du présent système de choses, le chrétien qui aura enduré pourra alors être heureux et satisfait d’avoir achevé l’œuvre que Dieu lui a confiée et prouvé la qualité de sa foi. Paul éprouvait ces sentiments à la fin de sa carrière. Il dit : “J’ai combattu l’excellent combat, j’ai fait la course jusqu’au bout, j’ai observé la foi.” (II Tim. 4:7). Jérémie a dû sans aucun doute avoir des sentiments semblables lorsqu’il eut achevé l’œuvre que Dieu lui avait assignée. Mais la fin du présent système de choses est encore devant nous, il nous faut donc continuer de combattre l’indifférence, en ne lui permettant pas de nous décourager au point de nous faire abandonner le ministère. — Gal. 6:9.
23. Quel est un des moyens par lesquels nous pouvons nous recommander nous-mêmes comme ministres de Dieu ?
23 Puisque, dans les temps anciens, les serviteurs de Jéhovah Dieu ont combattu victorieusement l’indifférence, nous pouvons y parvenir, nous aussi. Mais pour cela, il nous faut être disposés à faire les efforts nécessaires. Il nous faut connaître l’influence nuisible qu’elle peut exercer sur nous et savoir comment elle peut ronger intérieurement une personne au point de ruiner sa foi. Continuons donc d’apprécier la grande valeur des promesses de Jéhovah, de sa Parole si digne de confiance, et de son organisation, qui nous ont permis d’améliorer notre mode de vie. Rappelons-nous aussi comment la Parole et l’organisation de Dieu nous ont aidés à résoudre nos problèmes personnels et à prendre des décisions importantes. Pensons aux bons exemples d’endurance rapportés dans la Bible, car ils sont pour nous une source d’encouragement. En combattant l’indifférence par l’endurance, comme le fit Jérémie, et en persévérant fidèlement dans le ministère chrétien, nous nous recommanderons nous-mêmes comme ministres de Dieu.