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RachelAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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autres (Gen. 44:20, 27-29). Bien que simples, les mots qu’il adressa à Joseph peu avant sa mort prouvent la profondeur de son affection pour elle (Gen. 48:1-7). On a dit de Rachel et de Léa qu’elles “ont bâti la maison d’Israël [Jacob]”. — Ruth 4:11.
“RACHEL QUI PLEURE SUR SES FILS”
En Jérémie 31:15, on lit que Rachel pleure sur ses fils emmenés au pays de l’ennemi et que ses lamentations sont entendues à Ramah (au nord de Jérusalem, dans le territoire de Benjamin). Puisque Éphraïm (dont les descendants pris collectivement représentent souvent le royaume septentrional d’Israël) est mentionné plusieurs fois dans le contexte (vv. 31:6, 9, 18, 20), certains biblistes pensent que cette prophétie se rapporte à la déportation des habitants du royaume du Nord par les Assyriens (II Rois 17:1-6; 18:9-11). Mais elle peut se rapporter à l’exil tant d’Israël que de Juda (ce dernier par les Babyloniens). Dans le premier cas de figure, le personnage de Rachel était très approprié puisque celle-ci était l’ancêtre maternel d’Éphraïm (par Joseph), la tribu la plus importante du royaume du Nord. Dans le second cas, Rachel étant également la mère de Benjamin, dont la tribu faisait partie du royaume méridional de Juda, elle représentait bien les mères de tout Israël qui semblaient alors avoir donné en vain naissance à des fils. Cependant, selon la promesse réconfortante de Jéhovah, les exilés ‘reviendraient du pays de l’ennemi’. — Jér. 31:16.
Ce texte a été cité par Matthieu en rapport avec le massacre des petits enfants à Bethléhem sur l’ordre d’Hérode (Mat. 2:16-18). Puisque le tombeau de Rachel était relativement près de Bethléhem (bien que probablement pas sur le site traditionnel), le personnage de Rachel pleurant exprimait bien le chagrin des mères des enfants massacrés. Mais cette citation de la prophétie de Jérémie était encore plus appropriée étant donné la similitude de la situation. Les Israélites étaient soumis à une Babylone plus grande chez qui on avait trouvé le sang de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre (Rév. 17:5, 6; 18:24), et le meurtre des enfants a été commis par un représentant d’une puissance étrangère qui dominait sur les Israélites. Le “pays de l’ennemi” où les enfants sont allés n’était évidemment pas une région politique, comme dans les cas mentionnés plus haut. Cette expression se rapporte donc à la tombe, la région où règne la mort (voir Psaume 49:14; Révélation 6:8), celle-ci étant appelée le “dernier ennemi” qui doit être réduit à néant (Rom. 5:14, 21; I Cor. 15:26). Le retour d’un pareil “exil” signifie évidemment une résurrection d’entre les morts.
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RaddaïAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RADDAÏ
{Article non traduit.}
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RahabAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAHAB
1. (Héb. Raḥav, “large, spacieux”). Prostituée de Jéricho qui devint adoratrice de Jéhovah. Au printemps de l’an 1473 avant notre ère, deux espions israélites se sont rendus à Jéricho et ont logé dans sa maison (Josué 2:1). La Bible ne parle pas de la durée de leur séjour dans la ville, mais celle-ci n’étant pas tellement grande il n’a pas fallu bien longtemps pour l’explorer.
Dans certains milieux, surtout parmi les Juifs traditionalistes, on nie que Rahab était vraiment une prostituée dans le sens courant du terme. Toutefois, cette opinion ne semble pas reposer sur une base solide. Le mot hébreu zanah désigne toujours des relations illicites, qu’il s’agisse de relations sexuelles ou d’infidélité spirituelle. Et chaque fois qu’il est question d’une prostituée, ce mot est ainsi traduit dans les versions françaises. Il n’est pas rendu par “hôtesse”, “hôtelière” ou d’autres termes semblables. En outre, chez les Cananéens la prostitution n’était pas un commerce mal vu. Le fait que Rahab avait des tiges de lin sur son toit et possédait du cordon écarlate indiquerait qu’elle n’était pas paresseuse.
D’autres habitants de la ville identifièrent les deux hôtes de Rahab comme étant des Israélites et ils allèrent avertir le roi. Cependant, Rahab cacha rapidement les Israélites sous les tiges de lin qui séchaient sur le toit, de sorte que lorsque des hommes vinrent pour s’emparer d’eux elle put les envoyer ailleurs sans éveiller les soupçons. En agissant ainsi, Rahab a montré qu’elle était plus attachée au Dieu d’Israël qu’à son propre pays condamné. — Josué 2:2-7.
On ne peut dire avec certitude à quel moment Rahab avait compris quels étaient le but des espions et les intentions d’Israël concernant Jéricho. Mais elle reconnut que les habitants du pays étaient très effrayés parce qu’ils avaient appris comment Jéhovah avait sauvé Israël au cours des quelque quarante années passées. Elle demanda aux espions de lui jurer qu’elle-même et toute sa famille, à savoir son père, sa mère et les autres membres de celle-ci, seraient gardées en vie. Les espions acceptèrent, mais à condition qu’elle rassemble toute sa famille dans sa maison, qu’elle suspende un cordon écarlate à sa fenêtre et qu’elle ne parle pas de leur visite. Elle le leur promit. Elle a encore protégé les espions en les faisant descendre par la fenêtre (la maison se trouvant sur la muraille de la ville) et en leur expliquant comment éviter leurs poursuivants qui s’étaient dirigés vers les gués du Jourdain. — Josué 2:8-22.
Les espions racontèrent à Josué tout ce qui s’était passé (Josué 2:23, 24). Par la suite, quand les murailles de Jéricho s’écroulèrent, la maison de Rahab qui “se trouvait sur un côté de la muraille” ne fut pas détruite (Josué 6:22). Sur l’ordre de Josué, Rahab et sa famille furent épargnées et les deux espions les emmenèrent en lieu sûr. Après s’être tenus en dehors du camp d’Israël pendant un certain temps, Rahab et les membres de sa famille furent autorisés à demeurer parmi les Israélites (Josué 6:17, 23, 25). Cette ancienne prostituée devint ensuite la femme de Salmon et la mère de Boaz, dans la lignée royale des rois davidiques; elle est une des quatre femmes mentionnées par Matthieu dans la généalogie de Jésus (Ruth 4:20-22; Mat. 1:5, 6). Rahab est aussi un exemple remarquable: bien que n’étant pas israélite, elle a prouvé par ses actes qu’elle avait une foi totale en Jéhovah. — Héb. 11:30, 31; Jacq. 2:25.
2. (Héb. Rahav, “tempête, arrogance”). Expression symbolique employée pour la première fois en Job (9:13; 26:12), où elle est traduite par “assaillant” (MN). Dans le second passage, le contexte et une construction de phrase parallèle assimilent ce terme à un monstre marin. De même, en Ésaïe 51:9 le mot Rahab et l’expression “monstre marin” sont associés. Nous lisons en effet: “N’est-ce pas toi qui as mis Rahab en pièces, qui as percé le monstre marin?”
Rahab, le “monstre marin” orgueilleux et arrogant, en vint à symboliser l’Égypte et son pharaon qui s’opposaient
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