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MolechAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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feu’ des enfants en l’honneur de Molech il faut entendre une purification rituelle par laquelle les enfants étaient voués ou dédiés à cette divinité. D’autres, par contre, croient qu’il s’agissait vraiment d’un sacrifice. De fait, on ne peut nier que les Cananéens et les Israélites apostats sacrifièrent effectivement leurs enfants (Deut. 12:31; Ps. 106:37, 38). Nous lisons que Achaz, roi de Juda, “se mit en devoir de brûler ses fils [son fils, Syr] dans le feu”. (II Chron. 28:3.) Or, il est écrit dans le texte parallèle de II Rois 16:3: “Il fit même passer son propre fils par le feu.” Cela indique que ‘passer par le feu’ est bien synonyme d’offrir en sacrifice, du moins dans certains cas. Cependant, il semble que le culte de Molech ne fut pas pratiqué d’une façon identique en tout temps et en tout lieu. Par exemple, bien que Salomon, influencé par ses femmes étrangères, ait bâti des hauts lieux pour Molech et pour d’autres dieux, il n’est pas fait mention de sacrifices d’enfants avant l’époque d’Achaz (I Rois 11:7, 8). Si cette pratique odieuse avait déjà été perpétrée auparavant, elle aurait certainement été condamnée au même titre que les autres formes d’idolâtrie qui existaient sous les règnes de différents rois. C’est pourquoi plusieurs commentateurs sont d’avis que l’expression ‘faire passer par le feu’ signifiait à l’origine opérer une purification rituelle et qu’elle en vint par la suite à désigner un véritable sacrifice. L’expression hébraïque que l’on rencontre en Lévitique 18:21 et que l’on traduit littéralement par “faire passer” (cf. NW, éd. 1984, note en bas de page; Da) signifie selon toute vraisemblance vouer ou dédier des enfants au faux dieu Molech.
Achaz et Manassé sont les seuls rois de Juda dont il est dit qu’ils ont fait passer leur progéniture par le feu. Mais sous l’influence de ces deux rois qui offraient des enfants en sacrifice, cette pratique s’est vraisemblablement implantée chez les Israélites en général (II Rois 16:3; 21:6; Jér. 7:31; 19:4, 5; 32:35; Ézéch. 20:26). En certaines circonstances du moins, les enfants n’étaient pas brûlés vifs, mais d’abord mis à mort. — Ézéch. 16:20, 21.
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MOLID
{Article non traduit.}
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MONDE
Ce mot traduit généralement le grec kosmos dont le sens premier est “ordre” ou “organisation”. Lorsque la notion de beauté est rattachée à l’ordre et à la symétrie, kosmos peut également désigner cette idée. C’est pourquoi les Grecs l’utilisaient souvent pour parler de la “parure”, notamment celle des femmes. C’est dans ce sens-là qu’il est employé en I Pierre 3:3. D’où notre terme “cosmétique”. Le verbe kosméô a le sens de “préparer” (‘mettre en ordre’) en Matthieu 25:7 et de “parer”, “orner” partout ailleurs (Mat. 12:44; 23:29; Luc 11:25; 21:5; I Tim. 2:9; Tite 2:10; I Pierre 3:5; Rév. 21:2, 19). Quant à l’adjectif kosmios, il décrit ce qui est “bien arrangé”, “ordonné” en I Timothée 2:9 et 3:2.
C’est de toute évidence parce que l’univers reflète l’ordre que les philosophes grecs désignaient parfois la création visible tout entière par le mot kosmos. Mais ils n’étaient pas tous d’accord, les uns limitant l’emploi de ce terme aux corps célestes, les autres l’utilisant pour parler de tout l’univers. Le mot kosmos est employé pour désigner la création matérielle tout entière dans certains livres apocryphes (voir Sagesse 9:9; 11:17; Jé) qui ont été écrits à l’époque où la philosophie grecque influençait beaucoup le monde juif. Mais cette acception particulière de kosmos est presque, voire totalement absente dans les Écritures grecques chrétiennes. On pourrait toutefois penser qu’il a ce sens dans quelques passages, par exemple dans le discours que Paul tint aux Athéniens réunis à l’Aréopage. Là, l’apôtre déclara: “Le Dieu qui a fait le monde [kosmos] et toutes les choses qui y sont, étant, — Il l’est, Celui-là, — Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits à la main.” (Actes 17:22-24). Puisque les Grecs employaient couramment le terme kosmos pour désigner l’univers, il se peut que Paul l’ait utilisé dans ce sens. Mais il est tout à fait possible que, même dans ce cas-là, il l’ait employé dans un des autres sens considérés dans cet article.
EN RAPPORT AVEC L’HUMANITÉ
Le mot kosmos, “monde”, est associé très étroitement à l’humanité dans la littérature profane grecque, mais plus encore dans les Écritures. Ainsi, quand Jésus dit que l’homme qui marche dans la lumière du jour “voit la lumière de ce monde [kosmos]” (Jean 11:9), on pourrait penser que par “monde” il entend simplement la planète Terre dont la source de la lumière est le soleil. Mais Jésus ajoute que l’homme qui marche pendant la nuit se cogne à quelque chose “parce que la lumière n’est pas en lui”. (V. 11:10.) C’est avant tout pour les humains que Dieu a donné le soleil et les autres planètes (voir Genèse 1:14; Psaume 8:3-8; Matthieu 5:45). Pareillement, prenant la lumière au sens spirituel, Jésus dit à ses disciples qu’ils sont “la lumière du monde”. (Mat. 5:14.) Il n’entend certainement pas par là qu’ils éclairent la planète, car il explique ensuite qu’ils doivent éclairer “les hommes”, l’humanité (v. 11:16; voir Jean 3:19; 8:12; 9:5; 12:46; Philippiens 2:15). Par prêcher la bonne nouvelle “dans le monde entier” (Mat. 26:13), il faut également comprendre la proclamer à l’humanité dans son ensemble. D’ailleurs, en français et dans certaines autres langues, par l’expression “tout le monde” (todo el mundo en espagnol) on entend “chacun”, tous les individus. — Voir Jean 8:26; 18:20; Romains 1:8; Colossiens 1:5, 6.
Selon un de ses sens premiers, kosmos désigne toute l’humanité, tous les humains. Ainsi, les Écritures montrent que le kosmos, ou le monde, est coupable de péché (Jean 1:29; Rom. 3:19; 5:12, 13) et a besoin d’un sauveur qui lui donne la vie (Jean 4:42; 6:33, 51; 12:47; I Jean 4:14), ce qui ne peut s’appliquer qu’aux humains, mais pas à la création inanimée ni aux animaux. C’est ce monde-là que Dieu a tant aimé “qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle”. (Jean 3:16, 17; voir II Corinthiens 5:19; I Timothée 1:15; I Jean 2:2.) Le monde des hommes est le champ dans lequel Jésus Christ a semé l’excellente semence, les “fils du royaume”. — Mat. 13:24, 37, 38.
Quand Paul dit que les “qualités invisibles [de Dieu] se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites”, il doit vouloir dire depuis la création de l’humanité, car c’est seulement à partir de celle-ci qu’il y a eu sur la terre des créatures intelligentes capables de ‘percevoir’ ces qualités invisibles grâce à la création visible. — Rom. 1:20.
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