Fixation des destinées en cette période de jugement
1. Quelles sont les phases de la période de jugement actuelle ?
IL est incontestable que la seconde présence du Christ nous introduit dans une période de jugement. Le jugement commença par la maison de Dieu, purifia des souillures babyloniennes les membres oints du reste, les libéra de l’esclavage babylonien, et leur permit de fuir de la grande Babylone afin de ne pas avoir part à ses fléaux. Ils furent libérés pour prêcher, pour annoncer l’établissement du royaume céleste et pour faire retentir l’avertissement relatif à l’imminence de la “ fin accomplie ”, selon qu’il est écrit : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin (accomplie, NW). ” (Mat. 24:14, 21, 22 ; I Pi. 4:17). Cette lumière créa des responsabilités et posa un fondement pour le jugement : “ Or voici le fondement du jugement : la lumière est venue dans le monde. ” (Jean 3:19-21, NW). Le jugement qui commença par la maison de Dieu s’étendit en conséquence pour inclure tous les individus de toutes nations, comme Jésus l’avait annoncé en parlant de sa seconde présence. Il déclara : “ Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. ” Les brebis qui ont montré de la bonté envers les frères du Christ héritent les bénédictions du monde nouveau, mais les boucs qui leur refusèrent toute manifestation de bonté vont “ dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges ”. Voici le jugement du Christ : “ Ceux-ci iront au retranchement éternel, mais les justes à la vie éternelle. ” (NW). Les boucs restent dans la grande Babylone et ont part à ses fléaux ; les brebis appartiennent à Dieu et vivent parce qu’elles observent ce commandement : “ Sortez du milieu d’elle, mon peuple. ” — Mat. 25:31-46.
2. Quelle spéculation propose-t-on et pour quelles raisons ?
2 Cette période de jugement se terminera au cours de cette génération. Quand l’exécution du jugement commencera à Harmaguédon, la destinée de toutes les personnes qui vivront alors aura été fixée. Certains se troublent à cette pensée et spéculent sur l’existence d’une troisième classe dont les membres n’ont pas été séparés en deux catégories, les brebis et les boucs, et qui sera ressuscitée dans le millénium pour sa période de jugement. Dans cette troisième classe, ils voudraient ranger les nouveau-nés, les enfants et tout adulte que le message du Royaume n’aura pas atteint au moment où éclatera Harmaguédon. Ces spéculateurs sont incapables de produire une seule preuve biblique solide à l’appui de leur théorie. Celle-ci semble avoir été engendrée par des sentiments d’humanité au sujet du salut de la créature ou par une attitude négative et défaitiste envers l’heureuse conclusion de l’œuvre de la prédication, ou encore par les deux.
3, 4. Pourquoi la théorie d’une troisième classe est-elle erronée ?
3 La Parole de Jéhovah déclare que le message du Royaume “ sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ”. Sa parole retournera-t-elle à lui sans effet et son dessein sans être accompli ? Non ; même les pierres crieraient pour empêcher cela ! (És. 46:11 ; 55:11 ; Luc 19:40). Dans la terre habitée tout entière, le témoignage donné à toutes les nations sera suffisant pour accomplir le dessein de Dieu, et cette œuvre sera achevée avant que vienne la “ fin accomplie ”, c’est-à-dire Harmaguédon. Ce témoignage constituera la base du jugement dans lequel les hommes de toutes les nations sont séparés par Jésus-Christ en deux classes : les brebis et les boucs. Christ le Juge fera-t-il son travail à moitié ? Manquera-t-il d’achever l’œuvre qui lui a été confiée et lui restera-t-il une troisième classe non prédite qu’il n’aura pu partager ? Ou bien achèvera-t-il l’œuvre de séparation que Jéhovah lui a confiée et séparera-t-il les hommes de toutes les nations en deux classes seulement, celles qui ont été prédites, accomplissant ainsi la parole et le dessein divins ?
4 La période de jugement s’étendant de 1914 à Harmaguédon est prévue pour cette œuvre de séparation, elle constitue une partie du signe indiquant que nous sommes au “ temps de la fin ”. Jésus-Christ s’attardera-t-il dans son œuvre de séparation, de sorte qu’il lui faudra l’achever au cours d’un jour de jugement à venir et manquera-t-il de réaliser complètement cette partie du signe ? Quelques-uns soutiennent que l’accomplissement de la parabole des brebis et des boucs durera jusque dans le millénium. Ils ne tiennent pas compte du fait que la séparation est complète avant que les brebis héritent les bénédictions du monde nouveau sous le règne millénaire, que cette séparation a lieu quand Jésus-Christ vient et non des siècles plus tard. Aujourd’hui la division en nations existe ; dans le monde nouveau il n’y aura pas de divisions de ce genre. L’œuvre de jugement assignée à la période actuelle doit être achevée avant que commence son exécution à Harmaguédon. Le jugement de la maison de Dieu fut achevé, il ne fut pas exécuté à moitié ; il en sera de même du jugement des nations durant la même période de jugement.
5. Comment la prophétie d’Ézéchiel et les paroles de Jésus n’accordent-elles aucune place à une troisième classe ?
5 En harmonie avec l’illustration des brebis et des boucs, Ézéchiel 9:4-6 révèle également qu’il n’y a que deux classes, ceux qui sont marqués pour la préservation et ceux qui, n’étant pas marqués, sont destinés à la destruction. Notez que dans cette figure prophétique du carnage d’Harmaguédon, les forces chargées de l’exécution n’épargnent pas les individus en raison de leur âge ou par égard à leur sexe, car ils ont reçu cet ordre : “ Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque. ” Notez que dans cette image les rescapés furent ceux qui soupiraient et qui gémissaient à cause de toutes les abominations qui se commettaient dans le pays et qui jetaient l’opprobre sur la véritable adoration de Jéhovah. Dans la parabole des brebis et des boucs ceux qui furent épargnés avaient manifesté de la bonté envers les frères du Christ. Dans les deux cas, les exécutés furent les indifférents, les neutres ou les ennemis. Durant la période de jugement qui correspondait à la présence de Jésus sur la terre, celui-ci énonça le principe s’appliquant à de tels temps et que voici : “ Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. ” (Mat. 12:30). Il ne reste pas de place pour une troisième classe.
RESPONSABILITÉ DE LA FAMILLE
6. Quel principe opère pour la classification des enfants ?
6 Puisque Ézéchiel 9:4-6 révèle que des “ enfants ” figurent dans la classe qui sera éternellement détruite à Harmaguédon, quel principe fondamental permet de les ranger dans cette classe étant donné qu’ils sont trop jeunes pour être tenus responsables ? Les Écritures montrent qu’il y a une responsabilité de la famille ou un mérite de la famille sous lesquels se fixe la destinée d’enfants irresponsables. Des exemples bibliques illustrant ce principe aideront les personnes humbles et dociles à façonner leur esprit pour l’adapter au point de vue de Dieu sur cette question ; ces exemples les aideront aussi à avoir les pensées de Dieu sur ce point, au lieu de rester attachées avec ténacité à leurs propres pensées. Leurs pensées sont non seulement susceptibles d’erreurs mais encore sans importance, puisque ce sont les pensées de Jéhovah qui fixent les principes déterminant l’issue de la chose.
7, 8. Quels exemples bibliques établissent ce principe ?
7 Quand Dathan et Abiram se rebellèrent contre la disposition théocratique établie dans le désert, la terre les engloutit. Mais ils n’étaient pas seuls, en effet le récit biblique montre qu’avec eux périrent “ leurs femmes, leurs fils et leurs petits-enfants ”. (Nomb. 16:23-33 ; Deut. 11:6.) Par cupidité, Acan ne causa-t-il pas sa mort et celle de ses fils et filles, sa famille et tous ses biens étant détruits avec lui ? (Jos. 7:24-26). Le péché de David n’eut-il pas pour conséquence la mort de son enfant ? (II Sam. 12:15-18). L’offense de Cham ne valut-elle pas une malédiction à son fils Canaan ? (Gen. 9:22-27). Les descendants du roi Saül souffrirent également pour ses péchés (II Sam. 21:1-9). La Loi mosaïque déclarait aussi que les iniquités des parents retomberaient sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération.
8 En un temps de jugement Jésus déclara : “ Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. ” (Mat. 15:14). Cette déclaration ne concerne pas seulement le clergé et les laïques, mais également les parents et leurs enfants. Si un père ou une mère veut pécher contre le saint esprit, au préjudice des intérêts éternels de son enfant, il ou elle se charge alors de la responsabilité. Nous avons vu que les destructions causées par le déluge et par la pluie de feu sur Sodome et sur Gomorrhe avaient un caractère définitif. Aucun enfant ne fut préservé dans l’arche, c’est donc que Jéhovah les fit périr. De nombreux nouveau-nés et enfants se trouvaient certainement dans Sodome et Gomorrhe, mais Jéhovah ne les compta pas comme justes à cause de l’innocence de leur jeunesse. La présence de dix justes aurait sauvé ces villes. Il s’y trouvait à coup sûr plus de dix enfants irresponsables. Avec leurs parents injustes, ils furent tués par Jéhovah. — Gen. 18:20-33 ; 19:1-26.
9. Comment ce principe opère-t-il pour la préservation des enfants ?
9 Le principe de la responsabilité de la famille opère aussi en sens inverse, en ce que nous pourrions appeler le “ mérite de la famille ”. Les premiers-nés des Israélites furent épargnés de la dixième plaie parce que les chefs de famille obéirent au commandement de Jéhovah de mettre du sang de l’agneau pascal sur les poteaux des portes (Ex. 12:7, 13). Mephiboscheth fut épargné parce qu’il était le fils de Jonathan (II Sam. 21:7). La sage conduite de Rahab eut pour conséquence la préservation de sa famille (Jos. 2:12-14). Ce fut en partie par égard pour Abraham que son neveu Lot fut favorisé, et les anges qui visitaient Sodome allaient permettre à Lot, à cause de lui, d’emmener ses parents pour que ceux-ci se missent en sécurité avec lui. Leur refus et leur destruction ultérieure montrent qu’il doit y avoir coopération avec le chef de famille pour que le mérite de la famille entre en jeu (Gen. 19:12-14, 29). En ces derniers jours les paroles suivantes de Paul sont d’un intérêt spécial pour les parents : “ Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. ” (I Cor. 7:14). “ Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent ”, lisons-nous dans la Bible. À Harmaguédon, ces paroles s’adresseront aussi aux enfants dont les parents appartiennent à Jéhovah et qui s’efforcent de les élever selon la Parole de Dieu. — Deut. 6:6, 7 ; Éph. 6:4 ; II Tim. 2:19.
10. Pourquoi est-il capital que les parents donnent à leurs enfants une éducation convenable ?
10 Ces faits devraient faire sérieusement réfléchir les parents témoins de Jéhovah à l’éducation qu’ils donnent maintenant à leurs enfants. Il leur est ordonné d’instruire leurs enfants selon les voies de Dieu, et s’ils manquent en ces derniers jours d’observer les instructions divines, ils peuvent attirer la destruction à Harmaguédon non seulement sur eux-mêmes mais aussi sur leurs enfants. Et si ces enfants grandissent et deviennent responsables pour eux-mêmes avant qu’éclate Harmaguédon, l’éducation reçue des parents peut décider de la voie qu’ils choisiront : celle de la vie ou celle de la mort (Prov. 22:6). À un moment donné les enfants qui atteignent leur plein développement endossent eux-mêmes la responsabilité, ils ont atteint un âge où l’on devient responsable et ils choisissent en connaissance de cause la voie qu’ils veulent suivre. Ils ne sont plus alors sous la responsabilité ou le mérite de la famille mais sous le principe de la responsabilité de l’individu qui est le suivant : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. ” — Ézéch. 18:20.
11. Pourquoi Ézéchiel 18:20 ne s’applique-t-il pas aux enfants ? Qu’est-ce qui le montre ?
11 Certains diront que ce verset réfute la croyance selon laquelle les enfants doivent périr avec leurs parents méchants à la fin des périodes de jugement. Mais ce texte ne s’applique pas aux petits. Le contexte montre clairement que le fils en question est grand, qu’il n’est plus un enfant. Les versets précédents disent que l’homme qui pratique la justice et la droiture vivra. S’il engendre un fils violent, corrompu sur le plan sexuel, oppresseur des pauvres, voleur et idolâtre, ce fils méchant mourra pour son iniquité. Si le fils évite tous ces péchés, agit selon la justice, secourt le pauvre, ne commet aucun crime, observe la loi de Dieu, il vivra, que son père soit bon ou méchant. Chacun doit rendre compte de ses actes lorsqu’il a atteint l’âge où l’on devient responsable pour soi-même. Le Éz 18 verset 20 cité ci-dessus embrasse toutes ces pensées. Les versets qui suivent montrent que le fils ou le père méchants qui reviennent de leurs péchés et qui pratiquent le bien vivront et que le fils ou le père qui sont bons mais qui se tournent vers l’iniquité mourront à cause de cela. Or, quel nouveau-né ou quel enfant serait capable de commettre ces perversités sexuelles, ces crimes, ces idolâtries, ou de pratiquer ces bonnes œuvres, de réfléchir à sa conduite puis de décider de la changer ? Le contexte exclut donc toute application d’Ézéchiel 18:20 aux enfants. Aussi, quand les enfants se font classer automatiquement pendant une période de jugement, ce classement s’effectue-t-il d’après le principe de la responsabilité des parents et non d’après celui de la responsabilité de l’individu.
12. Pourquoi ce verset associe-t-il le père et le fils de cette façon ?
12 Ézéchiel 18:20 associe ainsi le père et le fils parce que souvent en ce temps-là les fils adultes restaient dans la maison de leur père, se trouvant ainsi sous l’autorité de ce dernier, parfois même après leur mariage. Tant qu’ils demeuraient dans la maison de leur père, ils reconnaissaient son autorité, mais aux regards de Dieu ils ne restaient debout ni ne tombaient à cause de la conduite de leur père, comme autrefois, quand ils étaient petits. Bien qu’ils fussent encore sous son toit, ils étaient responsables pour eux-mêmes. Ils décidaient en bien ou en mal de leur propre ligne de conduite. Rappelez-vous que dans la rébellion dans le désert, les enfants de Dathan et d’Abiram périrent avec les pères, mais que les fils de Koré ne moururent pas avec lui (Nomb. 26:9-11). Évidemment les fils de Koré avaient atteint l’âge où l’on est responsable pour soi-même et ils n’avaient pas suivi leur père dans la rébellion.
RESPONSABILITÉ DE LA COMMUNAUTÉ
13. Quels exemples établissent le principe de la responsabilité de la communauté ?
13 Étant donné le caractère éternel de la destruction de ceux que Jéhovah fera périr à Harmaguédon, certains demanderont quel sera le sort de ceux qui n’auront peut-être pas entendu personnellement le message, surtout dans les pays qui interdisent l’œuvre du témoignage. Outre la responsabilité de la famille, la Bible révèle qu’il y a une responsabilité collective ou responsabilité de la communauté. Cette responsabilité existe là où une communauté soutient ou suit les dirigeants qui persécutent le peuple de Jéhovah ou qui sont iniques sous d’autres rapports. Les Égyptiens ne souffrirent-ils pas des plaies à cause de l’endurcissement du Pharaon ? (Ex. 5:1, 2 ; 9:13-16). Les Amalécites ne souffrirent-ils pas pendant des générations à cause de l’opposition d’Amalek à Israël dans le désert ? (Ex. 17:8, 14, 16). Le roi Saül fut la cause des troubles que connut Israël des années après sa mort (II Sam. 21:1). Les péchés de David attirèrent un châtiment sur le peuple (II Sam. 12:10-23 ; 24:10-17). Certains associent quelques-uns de ces cas au châtiment du souverain plutôt qu’à la responsabilité de la communauté, néanmoins cela montre bien comment les péchés d’un individu peuvent en affecter beaucoup d’autres. Nous avons sans aucun doute affaire à un cas de responsabilité de la communauté quand Acan pécha et fit subir une défaite militaire à Israël (Jos. 7:5, 13-21). Des hommes iniques furent responsables de la destruction totale de la ville de Guibea, et ceux qui soutinrent Guibea et même ceux qui s’abstinrent de prêter leur concours pour la châtier souffrirent avec elle (Juges 19:22-30 ; 20:40 ; 21:9, 10). Parce que Joram de Juda se détourna de Dieu, la nation suivit une mauvaise voie et fut châtiée (II Chron. 21:11-15). Si l’idolâtrie prenait naissance dans une ville d’Israël et corrompait ses habitants, on détruisait la ville. On pourrait encore citer d’autres exemples (Gen. 12:17 ; 20:9, 17 ; 26:10 ; Deut. 13:12-18). L’Évangile de Matthieu (10:14, 15, 23) montre que les familles et les villes qui n’écouteront pas le message trouveront insupportable le jour du jugement. Le principe s’applique également sur une échelle nationale.
14. Pourquoi les peuples ne peuvent-ils se plaindre si Dieu agit suivant le principe de la responsabilité de la communauté ?
14 Le peuple doit accepter la responsabilité des actes de la nation. Le gouvernement l’opprime-t-il trop, il le chasse, soit par des élections soit en prenant les armes. En revanche, il tolère avec placidité les iniquités qui se commettent contre Dieu. Pour le peuple, le bien-être et la liberté sont plus précieux que la piété. Il se révolte contre les dirigeants trop durs mais soutient les gouvernants impies. Il n’a pas cet amour ardent de la justice et cette haine intense de l’iniquité qui consumeraient la corruption et l’immoralité s’étalant actuellement dans tous les gouvernements. Gouvernants et gouvernés s’abandonnent aujourd’hui à l’effondrement moral international (II Tim. 3:1-5). Les nations vivent selon le principe de la responsabilité de la communauté. Les dirigeants déclarent la guerre mais c’est le peuple qui la fait. C’est généralement sur le peuple, c’est-à-dire sur jeunes et vieux, sur hommes et femmes, que la nation ennemie déverse la destruction et non sur les gouvernants iniques. Dans les guerres, les nations sèment la mort en se fondant sur le principe de la responsabilité de la communauté. Ne sera-ce pas justice lorsqu’à Harmaguédon elles récolteront la mort selon le même principe ? Peuvent-elles se plaindre à juste titre si elles récoltent ce qu’elles auront semé, sont jugées comme elles ont jugé et qu’on leur manifeste la même miséricorde qu’elles ont manifestée ? Si le peuple soutient activement ou passivement ce qui est corrompu, immoral et meurtrier, n’en porte-t-il pas une certaine responsabilité ? — Mat. 5:7 ; 7:1, 2 ; Gal. 6:7 ; Jacq. 2:13.
15. Pourquoi le peuple doit-il accepter la responsabilité des actes de ses dirigeants ?
15 Quand les Israélites demandèrent un roi humain, ils furent avertis de l’oppression qu’il leur ferait subir (I Sam. 8:4-22). Mais ils voulurent à tout prix avoir un gouvernement humain et portèrent à juste titre la responsabilité des mauvaises actions du roi, puisqu’ils étaient responsables de la position qu’il occupait, position où ses péchés notoires étaient possibles sur une échelle nationale. Aujourd’hui le peuple élit des politiciens connus pour être peu honnêtes, et les investit ainsi de pouvoirs pour qu’ils tirent parti de la corruption Que le peuple doit porter la responsabilité devant Dieu, cela est montré non seulement dans le cas d’Israël mentionné ci-dessus mais encore par le conseil suivant que Paul donna à Timothée concernant les nominations dans l’assemblée chrétienne : “ N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui ; toi-même, conserve-toi pur. ” Timothée fut non seulement averti de ne pas faire des nominations à la hâte, mais on lui dit aussi quelles qualités il devait exiger de ceux qui étaient désignés pour des positions de service (I Tim. 3:1-13 ; 5:22 ; II Jean 10, 11). Pourquoi tant de précautions ? Pour qu’il “ ne participe pas aux péchés d’autrui ”. S’il faisait des nominations peu convenables il serait responsable des péchés que commettraient ceux qu’il aurait désignés pour remplir certaines charges puisque c’est lui qui les aurait mis dans une position où ils pouvaient commettre des péchés qui, aux yeux de Dieu, faisaient du tort à l’assemblée. Ainsi le peuple qui élit des dirigeants iniques ou leur permet de rester au pouvoir doit accepter la responsabilité des actes et de péchés contre Dieu et les hommes que commettent de tels dirigeants officiels.
16. Qu’est-ce qui manque à la majorité des hommes ?
16 Actuellement la majorité des hommes n’ont pas l’amour du bien ni la haine du mal. Ils savent que le monde est entièrement corrompu. Néanmoins ils sont apparemment satisfaits de lui. Ils sont pour le moins attachés à lui et se moquent quand les témoins de Jéhovah le dévoilent. Ils semblent prendre “ plaisir à cela ” (Jér 5:31 ; 6:13). La corruption qui les environne leur permet de donner libre cours à leurs appétits, étouffe toutes les faibles protestations de leur conscience anémiée et chasse ce qu’il leur reste de scrupules. Ils craignent seulement le châtiment mais non le mal. Il est écrit : “ Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal. ” (Eccl. 8:11). Ils ne recherchent pas la justice avec zèle, ne soupirent ni ne gémissent parce que leur sentiment de justice aurait été froissé. Ils gémissent seulement quand des maux viennent mettre une halte à leur poursuite de buts intéressés (Ézéch. 9:4 ; Soph. 2:3). Ils éprouvent de la répulsion pour le message de Jéhovah parce qu’il exige une séparation de ce monde corrompu, immoral et enivré de plaisirs.
17. À qui ne ressemblent-ils pas ? Que feront les hommes au cœur honnête même sans message particulier de Dieu ?
17 Ils ne sont pas semblables à Noé qui éprouva de la répulsion pour ses contemporains dont “ toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal ”. Ils ne ressemblent pas à Lot car “ ce juste qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles ”. Ils ne sont pas semblables à ceux qui sont marqués pour la préservation à Harmaguédon qui “ soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent ”. Ils ne ressemblent pas aux hommes de bonne volonté envers Dieu qui se séparent aujourd’hui joyeusement du monde parce qu’ils n’ont rien de commun avec sa corruption (Gen. 6:5 ; Ézéch. 9:4 ; Jacq. 1:27 ; 4:4 ; II Pi. 2:8). S’ils aiment le bien et haïssent le mal, il n’est pas nécessaire qu’ils entendent en particulier un message de Dieu. Même sans la Parole de Dieu, les hommes peuvent distinguer le bien du mal, par nature et grâce à leur conscience (Rom. 2:12-16). Ceux dont le cœur est honnête éprouveront une répulsion de plus en plus grande pour ce monde à mesure que nous approcherons d’Harmaguédon car jusqu’à ce moment-là “ les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes ”. — II Tim. 3:13.
18. Que prétendent certains concernant l’ignorance, et pourquoi leur prétention n’est-elle pas fondée ?
18 Certains disent que l’ignorance est une excuse qui fera que beaucoup de ceux qui périront à Harmaguédon par suite de la responsabilité de la communauté seront ressuscités. Ils citent le cas de Paul. Cet ancien persécuteur déclara : “ Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité. ” Mais il avait obtenu cette miséricorde pendant une période de jugement et ne l’avait pas repoussée. Il s’en servit pour faire disparaître son ignorance et édifier sa foi. Cette miséricorde fut encore manifestée pour une autre raison : pour montrer la patience divine (I Tim. 1:12-16). Par conséquent, il est faux de dire que Paul fut sauvé à cause de son ignorance. C’est parce qu’il avait agi par ignorance, que la repentance lui fut possible ; il n’avait pas commis le péché irrémissible contre la connaissance ou la manifestation du saint esprit. Aujourd’hui le monde est rempli de bibles traduites en plus de 1 125 langues, et un simple coup d’œil sur les pages de ce livre suffit pour condamner la conduite du monde. Mais les masses demeurent dans l’ignorance parce qu’elles le veulent ainsi (II Pi. 3:5, Liénart). À certaines époques du passé, Dieu n’a pas tenu compte de l’ignorance, mais il n’en est pas de même pendant une période de jugement, que ce soit celles du temps de Noé, du temps de Lot, du temps de Jésus, de notre temps ou celle du millénium. C’est ce point que Paul faisait ressortir quand il déclara : “ Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir. ” Pourquoi ? “ Parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde (terre habitée, NW) selon la justice. ” (Actes 17:30, 31). Comme nous l’avons déjà dit, pour la plupart des hommes ce temps sera le règne millénaire ; mais d’autres ont eu ou ont leur période de jugement plus tôt. De telles périodes ne sont pas des temps pour l’ignorance mais pour la repentance.
POURQUOI NOUS TÉMOIGNONS MAINTENANT
19. Pourquoi le point de vue selon lequel l’ignorance excuserait maintes personnes qui seront tuées à Harmaguédon n’incite-t-il pas à rendre témoignage avec zèle maintenant ?
19 Si le fait d’être ignorant pendant la période de jugement actuelle est une excuse et signifie que tous les ignorants ressusciteront dans le règne millénaire, ne vaudrait-il pas mieux aujourd’hui laisser tout le monde dans l’ignorance ? Si tous ceux qui ne sont pas touchés personnellement par la prédication actuelle et qui seront tués par Jéhovah à Harmaguédon doivent revenir à la résurrection de l’humanité, pourquoi prêcher maintenant ? Même ceux qui s’opposent au point de vue selon lequel tous ceux qui seront exécutés à Harmaguédon seront morts pour toujours admettent que les personnes qui entendent le message maintenant et ne l’acceptent pas périront à Harmaguédon et resteront éternellement dans la mort. Adoptons pour un moment ce point de vue et raisonnons un peu. Nous prêchons actuellement à un millier de personnes ; peut-être une seule accepte la vérité tandis que toutes les autres la rejettent et meurent pour toujours à Harmaguédon. Si nous n’avions pas prêché à ces mille personnes, toutes mourraient à Harmaguédon mais toutes reviendraient à la résurrection, pour n’avoir pas entendu le message. Ce que nos contradicteurs sont portés à croire et ce qu’ils disent, c’est qu’à leur retour dans un monde meilleur, avancé dans la perfection paradisiaque, libéré de tout corrupteur humain et de l’influence des démons, beaucoup plus qu’une personne sur mille se plieraient certainement aux exigences du monde nouveau. Une seule refuserait peut-être. Alors pourquoi prêcher maintenant et en sauver une sur un millier ? Pourquoi ne pas se taire et en sauver 999 sur mille ?
20, 21. a) Pourquoi cette voie serait-elle de la folie ? b) Comment Jean 5:28, 29 et Jérémie 25:33 confirment-ils le point de vue selon lequel ceux qui périront à Harmaguédon demeureront dans la mort ?
20 Naturellement ce serait de la folie. Cela signifierait la destruction éternelle du témoin qui s’est tu. Cela signifierait que les pierres crieraient l’avertissement, si la classe de la sentinelle manquait de le faire (Ézéch. 33:7-9 ; Luc 19:40). La prédication de l’évangile doit s’effectuer sur la terre entière, c’est Jéhovah qui le dit. Qu’elle s’effectue suivant le principe de la responsabilité de l’individu, de la famille ou de la communauté, les hommes de toutes les nations vont être séparés en deux classes : celle des “ brebis ” et celle des “ boucs ”, c’est Jéhovah qui le déclare. Ceux qu’il fera périr à Harmaguédon resteront toujours dans la mort, car c’est ce que révèlent les images prophétiques données au temps du déluge et au temps de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, et c’est ce que montre aussi la parabole des brebis et des boucs. Ce point de vue est confirmé par Jean 5:28, 29 (NW) : “ L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront. ”
21 Notez que Jean 5:28, 29 limite la résurrection à ceux qui sont dans les “ tombes du souvenir ”. Ce qui veut dire que ceux-là seuls seront ressuscités dont Jéhovah garde l’existence en mémoire, souvenir qui est indiqué ou symbolisé par l’expression “ tombes du souvenir ”. C’est pourquoi les criminels considérés comme indignes d’une résurrection étaient jetés sans cérémonie dans la vallée de Hinnom ou Géhenne où leurs corps étaient consumés, impleurés et non ensevelis, sans tombe pour rappeler ou commémorer leur existence antérieure. Par conséquent, ceux qui ne sont pas dans les tombes du souvenir ou qui ne sont pas ainsi symbolisés comme étant dans la mémoire de Dieu, seront oubliés au temps de la résurrection. Pour nous aujourd’hui cela signifie que les personnes vivant en notre temps de jugement qui pour une raison ou pour une autre ne prennent pas position pour Jéhovah, et qui par conséquent périront à la bataille d’Harmaguédon, ne seront pas gardées dans sa mémoire en vue d’une résurrection. Que ce groupe comprend la majorité des humains qui vivent actuellement sur la terre, c’est ce que montre Jérémie 25:33 : “ Ceux que tuera l’Éternel en ce jour seront étendus d’un bout à l’autre de la terre ; ils ne seront ni pleurés, ni recueillis, ni enterrés, ils seront comme du fumier sur la terre. ” On ne peut considérer ce nombre impressionnant de personnes que tuera Jéhovah et qui sont comparées au fumier répandu sur la terre comme étant “ dans les tombes du souvenir ” pour que le Christ se souvienne d’elles et les appelle pendant le millénium. Il ne se souvient pas du fumier.
22. Quel baptême attend ce monde ?
22 À Harmaguédon Jéhovah baptisera ce monde du baptême de la destruction. Il est écrit : “ Les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies... Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée... Les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. ” (II Pi. 3:3-13). Notez que cette période des derniers jours dont Harmaguédon est le point culminant est appelée un “ jour du jugement et de la ruine ”, après quoi viendra le monde nouveau promis fondé sur la justice, le règne millénaire.
23. Quels autres baptêmes de feu mentionne la Bible ?
23 Ce baptême de feu fut préfiguré par un autre baptême qui eut lieu dans le passé, quand une pluie de feu et de soufre tomba sur Sodome et sur Gomorrhe. Plus tard, Jéhovah “ a allumé dans Jacob des flammes de feu ”, “ répandu son ardente colère ” et “ allumé dans Sion un feu ”, quand en 607 av. J.-C. il s’est servi de Nebucadnetsar pour immerger dans un baptême de feu Jérusalem et Juda à cause de leurs énormes péchés (Lam. 2:3, 4 ; 4:11). Lors du séjour terrestre de Jésus-Christ, Jean-Baptiste parla de la proximité d’un baptême de feu destiné à la nation des Juifs naturels incrédules, quand ils seraient comme un arbre “ coupé et jeté au feu ” et comme de la “ paille... (que le Christ) brûlera dans un feu inextinguible (par l’homme) ”. (Mat. 3:10-12, Liénart.) Ce baptême de feu eut lieu en l’an 70 quand les légions impériales romaines détruisirent Jérusalem et tuèrent 1 100 000 Juifs et firent 97 000 prisonniers. Un baptême de feu attend finalement ceux qui se rangeront du côté de Satan à la fin du règne millénaire. À ce sujet nous lisons : “ Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. ” (Apoc. 20:9). Comme d’autres baptêmes de feu celui-ci viendra à la fin d’une période de jugement d’une durée de mille ans. Il n’y a certainement pas de résurrection de ce baptême de feu, car il est lié à la seconde mort qu’est l’étang de feu et de soufre. Le feu est donc sans conteste le symbole de la destruction qui est définitive, qu’il soit employé en rapport avec Harmaguédon ou à la fin du règne de mille ans.
24. Quels points devraient se rappeler les personnes qui sont troublées ?
24 Ceux qui sont troublés par cette façon de voir les choses devraient se rappeler plusieurs points. Si Jéhovah détruisait tous les hommes, cela n’impliquerait aucune injustice, puisque personne n’a le droit inhérent de vivre. Deuxièmement l’œuvre de témoignage sera effectuée jusqu’au point jugé nécessaire par Dieu pour classer tous les humains et il ne commettra pas d’erreur. Ne savait-il pas avant que Noé commençât de prêcher ou de construire qu’aucun contemporain n’accompagnerait dans l’arche ce juste et sa famille ? Ne savait-il pas avant que Lot prêchât et que les anges accomplissent des miracles à Sodome qu’il n’y avait même pas dix justes dans cette ville ? Longtemps avant que nous puissions déterminer si la tendance de l’esprit de l’homme est semblable à celle d’une brebis ou à celle d’un bouc, Jéhovah et Jésus-Christ peuvent juger et séparer sans commettre d’erreur. Les juges, c’est eux et non nous. Troisièmement, la séparation n’est pas encore achevée, la période de jugement n’est pas encore passée. Ce n’est pas le partage incomplet actuel qui compte, mais la séparation achevée qui existera au début d’Harmaguédon. Bien que nous nous trouvions dans une période de jugement, il n’est pas nécessaire que nous considérions comme définitivement détruits tous ceux qui meurent de différentes causes avant l’exécution du jugement à Harmaguédon. Il se peut que certains habitants du monde antédiluvien qui moururent avant le déluge soient ressuscités ; certains sodomites qui moururent avant la pluie de feu et de soufre peuvent revenir ; certains Juifs du temps de Jésus et des apôtres qui ne furent pas détruits par les forces romaines chargées de l’exécution peuvent revivre. Mais il n’en est pas ainsi de ceux que le Seigneur a tués au déluge, dans la pluie de feu sur Sodome, lors de l’exécution des jugements en l’an 70 et de ceux qu’il tuera pendant Harmaguédon. D’autres qui ne seront pas tués par Jéhovah peuvent mourir pendant Harmaguédon tels que certains membres de son peuple dont l’organisme ne sera peut-être pas capable de supporter l’épreuve ; mais la grande majorité des morts seront “ ceux que tuera l’Éternel ”, ils seront étendus comme du fumier sur la terre. Ils resteront pour toujours dans la mort.
25. Selon les prophéties bibliques, qu’est-ce qui est devant nous ?
25 Rappelez-vous aussi que des prophéties bibliques indiquent que des hommes et des nations intensifieront leurs assauts contre le peuple de Jéhovah et l’œuvre qu’il accomplit. Aux chapitres 38 et 39 d’Ézéchiel Éz 38, 39, il est fait mention de la venue de forces inspirées de démons contre l’organisation théocratique restaurée. Voici ce qu’il y est écrit : “ Tu monteras comme un ouragan, tu viendras comme une nuée pour couvrir le pays, toi et toutes tes troupes et de nombreux peuples avec toi... Ce sera à la fin des jours que je t’amènerai contre mon pays, afin que les nations me connaissent. ” Quand cet assaut inique aura lieu, Jéhovah dira : “ Mon courroux montera. ” Son indignation et sa colère ardente seront si terribles que toutes les créatures vivantes trembleront, que les montagnes seront renversées et que les parois des rochers s’écrouleront. Dans leur confusion les peuples s’entretueront et Jéhovah manifestera sa force destructive pour annihiler ce monde inique (Liénart). Des persécutions intenses viendront certainement contre le peuple de Jéhovah et des conspirations seront ourdies contre lui avant que la colère de Jéhovah atteigne le point culminant où il déclenchera la destruction d’Harmaguédon.
26. Comment s’effectuera encore une séparation plus nette, et quelle responsabilité accrue en résultera-t-il pour le peuple ?
26 Quelle occasion sans précédent la fidèle endurance de toutes ces choses par les témoins de Jéhovah ne donnera-t-elle pas aux personnes semblables à des brebis de manifester leur bonté et à celles semblables à des boucs de manifester leur indifférence ! De même que beaucoup de personnes voient aujourd’hui nos grandes assemblées et s’étonnent de l’unité merveilleuse rendue possible par l’esprit de Dieu, de même à ce moment-là elles verront plus clairement que jamais la ferme intégrité dont nous ferons preuve grâce à l’esprit de Jéhovah. L’œuvre de prédication qui doit encore s’effectuer, l’accroissement à venir et les persécutions à endurer — toutes ces choses seront une autre manifestation de l’esprit de Jéhovah agissant sur son peuple, et auront pour conséquence une division encore plus nette de l’humanité avant qu’éclate Harmaguédon. Ce n’est ni par notre force ni par notre puissance que nous travaillerons, nous accroîtrons et endurerons, mais c’est par l’esprit de Dieu. Ceux qui luttent contre l’organisation visible de Jéhovah, sur laquelle se manifeste son esprit, pèchent contre le saint esprit et leur péché est irrémissible. Ceux qui ne contribuent pas activement à cette opposition, mais qui lui trouvent des excuses ou y sont indifférents, sont semblables à ceux que la parabole représente comme boucs. Que ce soit activement, passivement ou par indifférence que des individus suivent ce monde dans ces assauts contre les témoins de Jéhovah, ils sont soit sous le principe de la responsabilité de l’individu soit sous celui de la responsabilité de la communauté. — Zach. 4:6.
27. Que devrions-nous savoir maintenant ?
27 Que tous sachent que ce temps du jugement des nations n’est pas une simple répétition en prévision d’un second jugement décisif à venir et qui de ce fait ne rendrait pas éternelle la destruction des humains à Harmaguédon. Sachez qu’à Harmaguédon tous les vivants seront baptisés, soit du feu de la destruction avec les méchants soit du salut pour la vie avec l’organisation théocratique. Sachez qu’une sentimentalité hors de saison et à propos du salut de la créature ne changera pas la Parole divine ni ne détournera Dieu de son dessein. Sachez que tous ceux qui sont vraiment intéressés d’une façon pratique à leur prochain ne perdront pas leur temps à se tourmenter sur le caractère éternel de la destruction d’Harmaguédon, mais prêcheront avec zèle pour se sauver eux-mêmes et pour en sauver d’autres (I Tim. 4:16). Bref, sachez que Dieu parla sérieusement quand il donna l’avertissement suivant : “ Sortez du milieu d’elle, mon peuple. ”