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Hérode (Partisans d’)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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zélotes qui prônaient un royaume juif totalement indépendant de Rome, et, d’autre part, à ceux qui souhaitaient voir la Judée se fondre entièrement dans l’Empire romain. Certains Sadducéens, qu’on tenait pour les libres penseurs et les modérés du judaïsme, appartenaient vraisemblablement à l’école de pensée hérodienne. On peut tirer cette conclusion de la manière dont Matthieu et Marc rapportent la déclaration de Jésus relative au levain. Selon Matthieu 16:6, Jésus dit: “Prenez garde au levain des Pharisiens et des Sadducéens”, tandis que Marc 8:15 déclare: “Prenez garde au levain des Pharisiens et au levain d’Hérode.” La répétition du terme “levain” souligne qu’il existait une différence entre les enseignements corrompus de ces deux éléments. Au lieu du nom “Hérode”, le dernier des textes cités porte le terme “Hérodiens” dans quelques manuscrits, savoir le Papyrus I (P45) de la collection Chester Beatty, le Codex Washingtonianus I et le Codex Koridethianus.
Quoi qu’il en soit, une chose demeure: Les partisans d’Hérode et les Pharisiens, bien qu’ouvertement opposés dans leurs opinions politiques et dans leur conception du judaïsme, étaient solidement liés par la violente hostilité qu’ils témoignaient à Jésus. Par deux fois pour le moins, ces partis adverses se consultèrent sur la meilleure manière de se débarrasser de leur ennemi commun. Selon le récit biblique, leur première rencontre eut lieu peu après la Pâque de l’an 31, pendant le grand ministère que Jésus accomplit en Galilée. Lorsqu’ils virent Jésus, le jour du sabbat, guérir un homme qui avait la main desséchée, “les Pharisiens sortirent et se mirent aussitôt à tenir conseil contre lui avec les partisans d’Hérode, en vue de le détruire”. — Marc 3:1-6; Mat. 12:9-14.
Dans le deuxième cas rapporté, près de deux ans plus tard et trois jours seulement avant l’exécution de Jésus, des disciples de Pharisiens et des partisans d’Hérode unirent leurs forces pour mettre Jésus à l’épreuve sur la question de l’impôt. Ces hommes avaient été secrètement soudoyés “pour qu’ils fassent semblant d’être justes, afin de le surprendre dans ses paroles, de manière à le livrer au gouvernement et à l’autorité du gouverneur”. (Luc 20:20.) En guise d’introduction, ils tinrent des propos flatteurs destinés à tromper sa vigilance. Mais, s’apercevant de leur ruse et de leur méchanceté, Jésus leur demanda: “Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites?” Sur quoi il les réduisit complètement au silence par sa réponse sur le problème des impôts. — Mat. 22:15-22; Luc 20:21-26.
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HÉRODIADE
Femme d’Hérode Antipas. Par l’entremise de Salomé, sa fille, elle demanda et reçut la tête de Jean le Baptiseur en l’an 32 (Marc 6:22-28). Aristobule, son père, fils d’Hérode le Grand par sa seconde femme Mariamne (Ire), et Bérénice, sa mère, étaient cousins germains. Elle avait pour frère Hérode Agrippa Ier, qui fit supprimer l’apôtre Jacques, frère de Jean. — Actes 12:1, 2.
Hérodiade épousa tout d’abord son oncle, ou plus précisément le demi-frère de son père, un fils qu’Hérode le Grand eut de Mariamne II, sa troisième femme. On l’appelait ordinairement Hérode Philippe pour le distinguer de Philippe, chef de district d’Iturée et de Trachonitide (Luc 3:1). Hérode Philippe, qui était donc à la fois l’oncle et le mari d’Hérodiade, engendra Salomé, qui fut apparemment le seul enfant de sa femme. Cependant, tandis qu’Hérode Philippe était à Rome, Hérodiade divorça pour se marier avec Hérode Antipas, le demi-frère de son ex-mari, qui était également fils d’Hérode le Grand, le grand-père d’Hérodiade, par sa quatrième femme Malthace. Hérode Antipas, qui était chef de district (littéralement “le tétrarque”) à cette époque-là et que Jésus Christ qualifia de “renard” (Luc 13:31, 32), divorça aussi d’avec sa première femme, une fille du roi nabatéen Arétas d’Arabie, pour pouvoir épouser Hérodiade.
Jean le Baptiseur avait donc tout lieu de condamner le mariage d’Hérodiade et d’Hérode Antipas, union qui était à la fois immorale et illégale sous la loi juive. Toutefois, pour avoir agi ainsi, il fut jeté en prison puis décapité. En condamnant cette union avec juste raison, ce prophète intrépide s’était attiré la haine implacable d’Hérodiade, qui saisit la première occasion pour le faire tuer. — Mat. 14:1-11; Marc 6:16-28; Luc 3:19, 20; 9:9.
Hérode Agrippa Ier, frère d’Hérodiade, revint de Rome en l’an 38 de notre ère avec le titre de roi de Judée. Cela irrita Hérodiade au plus haut point, car son mari, bien que fils de roi, était resté chef de district. C’est pourquoi elle ne laissa pas de faire pression sur son mari jusqu’à ce qu’il se rendît à Rome dans l’espoir d’être lui aussi couronné et de recevoir un royaume. Flavius Josèphe rapporte qu’Agrippa, frère d’Hérodiade, envoya secrètement des lettres à l’empereur Caligula pour accuser Antipas de conspirer avec les Parthes. En conséquence, Antipas fut exilé en Gaule, et Hérodiade l’y accompagna. — Histoire ancienne des Juifs, liv. XVIII, chap. IX; La guerre des Juifs, liv. II, chap. XVI.
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HÉRODION
{Article non traduit.}
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HéronAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HÉRON
(héb. ʼanâphâh).
“Le héron selon son espèce” (“les différentes espèces de héron”, Jé) est au nombre des oiseaux dont la loi mosaïque interdisait la consommation (Lév. 11:13, 19; Deut. 14:12, 18). Puisque, selon la Bible, ce nom désigne les oiseaux qui appartiennent à une “espèce” donnée, le terme hébreu peut fort bien embrasser les différentes variétés que l’on trouve au sein de la famille du héron (famille connue sous le nom savant d’Ardéidés), comme le héron proprement dit, l’aigrette et le butor. Tous ces oiseaux sont dotés d’un long bec pointu, et certains d’entre eux se caractérisent par les cris singulièrement rauques qu’ils poussent lorsqu’ils sont dérangés ou excités.
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HESBON
(“intelligence”; “forteresse”).
Lieu identifié à Ḥesbân, ville en ruines située à quelque 25 kilomètres à l’est du Jourdain, approximativement à la même latitude que la côte septentrionale de la mer Morte. Elle se trouve à peu près à mi-distance entre l’Arnon et le Jabboc (Josué 12:2). Les ruines de Hesbon, qui occupent deux collines, datent pour la plupart de l’époque romaine. Non loin de là, vers l’est, se trouve un grand réservoir en ruines, et, à environ 200 mètres au-dessous de la ville, une source a formé plusieurs étangs. — Voir Cantique des cantiques 7:4.
Sihon, roi des Amorites, prit Hesbon aux Moabites et en fit sa résidence royale. La défaite des Moabites donna même lieu à une parole proverbiale sarcastique, qui a pu prendre naissance soit chez les Amorites, soit chez les Israélites. Si elle provenait des Amorites, alors
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