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La fête de la libertéLa Tour de Garde 1960 | 1er avril
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DES CHANGEMENTS APPORTÉS
La manière dont la Pâque fut observée par la suite différait quelque peu de celle dont elle fut mangée en Égypte. Lors de la première Pâque, la victime animale était soit un agneau mâle soit un jeune chevreau, mais, après leur retour de la captivité babylonienne, on se limitait à un agneau. Au lieu de manger la pâque debout, le bâton à la main et les sandales aux pieds, comme ils le firent en Égypte, les Hébreux établis dans la Terre promise la mangeaient dans une position détendue. Ceux qui participaient à cette fête au premier siècle la mangeaient, étendus sur le côté gauche, le coude gauche placé sur la table et la tête reposant sur la main gauche. Cette position explique pourquoi l’apôtre Jean put se pencher sur la poitrine de Jésus, pour lui poser une question. “ Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? ” (Jean 13:23, 25). Il y avait entre eux assez de place, pour que Jésus pût mouvoir librement la main droite pour manger.
Au lieu de manger la pâque dans sa propre maison, comme en Égypte, chaque famille se réunissait à Jérusalem. C’était le lieu choisi par Dieu. Les uns logeaient chez les habitants de la ville, et les autres campaient à l’extérieur des murailles.
En Égypte, les Hébreux ne burent pas de vin lors du repas pascal, car Dieu n’en avait pas ordonné l’usage. Cependant, aux jours de Jésus, le vin constituait une partie essentielle de la célébration. Selon le Talmud de Jérusalem, on était d’avis qu’il devait indiquer la joie d’Israël pendant cette fête de la liberté. On utilisait seulement du vin rouge, après l’avoir coupé d’eau. En tout, quatre coupes étaient servies. “ Celles-ci correspondent aux quatre expressions de rédemption ”, affirme le Talmud babylonien. Ces expressions furent tirées d’Exode 6:6, 7. Une bénédiction était prononcée sur chaque coupe. Toutefois, il faut ajouter que le vin n’était pas nécessairement limité à quatre coupes. Après avoir bu la première coupe de vin, chaque personne de l’assemblée se lavait les mains. Aussi semble-t-il raisonnable de conclure que ce fut à ce moment précis de la célébration de la Pâque que Jésus lava les pieds de ses disciples. — Jean 13:1-11.
On trempait les herbes amères dans un mélange de vinaigre et d’eau salée, et parfois dans un mélange composé de dattes, de raisins et de vinaigre. Ce dernier mélange s’appelait harosset. Le chef du groupe prenait quelques herbes, les trempait dans ce mélange et les mangeait. Il en passait ensuite aux autres. Après quoi le père interrogeait son fils sur la signification de la Pâque.
Au cours de la célébration, on chantait le Hallel “ égyptien ”. La première partie de ce Hallel ou cantique de louanges, comprenant les Psaumes 113 et 114, se chantait au moment où les participants à la fête buvaient la deuxième coupe de vin. La seconde partie, comprenant les Psaumes 115 à 118, se chantait à la dernière coupe de vin. On pense que ce fut ce cantique que Jésus et ses disciples entonnèrent à la fin du Mémorial que Jésus introduisit après la Pâque célébrée en 33 de notre ère. C’était ce cantique qui, d’habitude, terminait la Pâque. — Mat. 26:30.
OBSERVÉE PAR CHAQUE HOMME
Chaque Israélite mâle devait se rendre à Jérusalem pour célébrer la Pâque. Celui qui manquait de le faire était retranché du peuple. La seule exception concernait l’Israélite parti en voyage, ou impur selon le cérémonial d’usage. Dans de tels cas, il devait célébrer la Pâque le même jour, un mois plus tard. “ Mais l’homme qui est pur et qui n’est pas en voyage, qui s’abstient de faire la Pâque, cette âme sera retranchée de ses peuples (de son peuple, NW). ” (Nomb. 9:13, Da). Les femmes n’étaient pas obligées d’être présentes, mais, généralement, elles y assistaient.
Sur la route conduisant à Jérusalem, le pèlerin courait le danger de devenir impur en touchant, sans le vouloir, la tombe d’une personne morte en rase campagne. Il était d’usage, lorsqu’une personne mourait dans les champs, de l’enterrer où on la trouvait, au lieu de la ramener au cimetière de la ville la plus proche. On blanchissait ces tombes un mois avant la Pâque, afin d’empêcher les gens de se rendre impurs en les touchant. Il est possible que Jésus ait pensé à ces sépulcres blanchis, quand il dit aux scribes et aux pharisiens : “ Vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. ” — Mat. 23:27.
On recherchait tout le levain qui se trouvait dans les maisons des habitants, pour le brûler avant le commencement de la Pâque. Du quatorzième jour de Nisan, ou Abib, jusqu’au vingt et unième jour, on ne mangeait pas de levain ; on employait seulement des pains sans levain. Le lendemain de la Pâque, le 15 Nisan, était considéré comme le début de la fête des pains sans levain, fête qui durait sept jours.
Le fait que le pain était sans levain commémorait les afflictions supportées par le peuple pendant l’esclavage en Égypte, ainsi que son départ précipité, avant lequel il mangea des pains sans levain (Deut. 16:3). Ici, le levain symbolise le péché et la corruption humaine. L’apôtre Paul lui attribua ce sens quand il dit : “ Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. ” (I Cor. 5:7, 8). Dieu avait de bonnes raisons d’interdire la consommation de pain levé pendant la Pâque, et la présence de levain en quelque endroit que ce fût dans un foyer israélite.
La Pâque était une fête joyeuse qui commémorait un grand événement, mais en même temps, elle préfigurait quelque chose d’encore plus grand : le sacrifice de l’Agneau parfait de Dieu, Jésus-Christ. Son sacrifice rédempteur apporte la délivrance aux adorateurs obéissants de Jéhovah, en les libérant de la captivité du péché et de la mort. C’est là une victoire bien plus grande pour le nom de Jéhovah que la libération des Israélites de la captivité égyptienne, car ce sacrifice rédempteur apporte une liberté encore plus grande que celle qu’ils obtinrent.
Cette libération remarquable a déjà été goûtée par nombre de disciples du Christ devenus Israélites spirituels et oints du saint esprit, pour être frères spirituels du Christ. Bien que ceux-ci aient connu la mort, ils ont été ressuscités comme créatures spirituelles à la vie immortelle, dans les cieux. Les multitudes de l’humanité, qui ont pour perspective la vie éternelle sur la terre, connaîtront la délivrance du péché et de la mort, au temps fixé par Dieu. Un grand nombre de personnes vivant de nos jours ne mourront pas avant l’arrivée de ce temps.
La mort du Christ accomplit la signification de la Pâque et mit fin à son observance. Maintenant, c’est la mort du Christ que le peuple de Dieu doit célébrer en mémorial. Cette célébration éclipse l’ancienne fête de la liberté, car elle rappelle des libertés bien plus grandes que le Christ rendit possibles pour toute l’humanité.
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CoïncidenceLa Tour de Garde 1960 | 1er avril
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Coïncidence
Dans le Sun du 20 janvier 1958, publié à San Bernardino (Californie), on pouvait lire ceci parmi les faits divers : “ Plusieurs billets de 100 dollars qui furent emportés par un coup de vent, dans la rue E, ont retrouvé le chemin du porte-billets de Mme D. W. Glennie de Hemet. C’est en quittant la banque, située à l’angle du Tribunal et de la rue E, mercredi, qu’elle put en rattraper un elle-même, tandis que le quatrième billet envolé fut retrouvé par Mme Laura Hodge, domiciliée au 1942, avenue de Washington, qui le renvoya peu après à la propriétaire. Les deux autres billets furent renvoyés samedi par Dorothy Butler, domiciliée au 775, Base Line, qui les saisit après qu’ils eurent atterri à l’angle de la 3ème rue et de la rue E. Fait de pure coïncidence, les deux dames qui trouvèrent les billets de banque sont témoins de Jéhovah. ”
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