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‘Les signes venant du ciel’: Notre génération en a-t-elle été témoin?Réveillez-vous ! 1985 | 8 juin
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de destruction. Sur les champs de bataille français reposaient les débris de nombreux combats aériens. Londres, d’autres villes et villages avaient subi des attaques aériennes, de même que les navires en mer. La guerre (...) avait pris un tout autre visage avec l’arrivée des hommes volants dans leurs drôles de machines.”
De nombreuses personnes ont vu dans ces faits nouveaux et dans la tournure générale prise par la guerre la réalisation de cette prophétie de la Bible: “Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume; (...) et il y aura des spectacles terribles et, du ciel, de grands signes.” (Luc 21:10, 11). Un énoncé parallèle à cette prophétie ajoute ces mots: “Toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.” — Matthieu 24:7, 8.
‘Le commencement des douleurs de l’enfantement’
La Première Guerre mondiale et son cortège de ‘spectacles terribles et de grands signes venant du ciel’ a-t-elle seulement marqué le ‘commencement des douleurs de l’enfantement’, pour reprendre l’expression utilisée dans La Bible de Jérusalem? L’Histoire apporte une réponse affirmative à cette question. Plus d’un million de tonnes de bombes ont été larguées pendant la Seconde Guerre mondiale, parmi lesquelles des bombes de gros calibre; certaines d’un poids de 6 000 kilos pouvaient transpercer 5 mètres de béton.
Imaginez l’effroi qui a glacé le cœur des habitants de Hambourg un soir de juillet 1943 lorsque 700 bombardiers lourds sont venus pilonner la ville. Le bombardement reprit deux jours plus tard et provoqua un déluge de feu qui fit plus de 40 000 victimes. “Un flot de réfugiés terrorisés et hagards afflua dans les provinces voisines, écrit Adolf Galland. L’écho de l’épouvante qui s’était abattue sur Hambourg ne tarda pas à se propager jusqu’aux villages les plus reculés du Reich.”
Varsovie, Londres, Coventry, Berlin, Dresde, Tokyo et bien d’autres villes ont subi elles aussi de violents bombardements. Un raid aérien sur Tokyo a provoqué un déluge de feu encore plus destructeur que celui de Hambourg, avec un bilan de plus de 80 000 victimes. À la suite de ces attaques aériennes répétées, des millions de gens ont fui la ville. “La population de Tokyo est passée de cinq millions d’habitants à deux millions trois cent mille”, explique l’historien Jablonski. De son côté, une Japonaise raconte: “Toutes les fois que j’entends la sirène d’un véhicule d’incendie ou que j’aperçois du bois crépiter dans un foyer, mon cœur se met à battre et je revis les jours d’horreur qui ont marqué mon enfance.”
Un arsenal terrifiant a vu le jour avec la Seconde Guerre mondiale. La dernière année du conflit, les Allemands ont commencé le lancement des V2, fusées qui emportaient une ogive de 1 000 kilos. Leur vitesse atteignait 5 600 kilomètres à l’heure au moment de l’impact et elles touchaient le sol anglais environ cinq minutes après leur mise à feu. Les États-Unis ont ensuite lâché deux bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki qui tuèrent sur-le-champ plus de cent mille personnes. L’Encyclopædia Britannica explique que “les V2 associés à la bombe atomique ont présagé les missiles balistiques intercontinentaux de l’après-guerre”.
Après la guerre, les nations ont mis au point des armes atomiques encore plus meurtrières. Des expériences fébriles ont eu lieu avant la signature en 1963 du Traité sur l’interdiction des essais nucléaires. Des bombes atomiques ont même explosé dans l’espace. Au sujet de l’une de ces expériences, Simon Mitton écrit: “L’explosion en étoile de juillet 1962 a provoqué une ceinture radioactive qui a persisté pendant plusieurs années. On a mis fin à la folie de ce genre d’exercices après qu’on eut compris que plusieurs satellites très coûteux avaient été détruits à la suite de ces expériences.”
Certes, le traité de 1963 a limité les essais des armes nucléaires, mais il n’a pas empêché les superpuissances d’en poursuivre la fabrication ni d’en améliorer les systèmes de guidage. À ce sujet, R. Jastrow a écrit dans Science Digest: “Il y a 40 ans, quand les Allemands faisaient pleuvoir des V2 sur l’Angleterre, ils s’estimaient heureux si la fusée tombait à moins de 16 kilomètres de l’objectif visé. (...) De nos jours, les ogives nucléaires des missiles américains ou soviétiques peuvent frapper leurs objectifs à 270 mètres près après avoir parcouru plusieurs milliers de kilomètres.”
Le professeur Jastrow a ensuite décrit de nouvelles ogives nucléaires munies de cerveaux électroniques et d’autodirecteurs radars. On les a baptisées ‘ogives intelligentes’, car elles seraient capables d’atteindre leurs cibles à une vingtaine de mètres près. On pense d’ailleurs que ces ogives intelligentes sont adaptables sur les missiles balistiques intercontinentaux.
N’êtes-vous pas d’avis que les événements qui ont débuté en 1914 n’étaient que ‘le commencement des douleurs de l’enfantement’? Ainsi, l’homme a fait du ciel un usage de plus en plus destructeur.
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‘Les signes venant du ciel’: Une cause d’angoisse?Réveillez-vous ! 1985 | 8 juin
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‘Les signes venant du ciel’: Une cause d’angoisse?
“Il y a de grandes chances qu’un arsenal d’une redoutable efficacité soit déployé dans l’espace vers l’an 2000. Cet armement serait en mesure de détruire des satellites et des stations orbitales ainsi que des objectifs terrestres.”
CETTE déclaration a été faite l’an dernier par le président de l’Académie internationale d’astronautique. Toutefois, la militarisation de l’espace ne se limite pas à des mots, l’une des superpuissances ayant d’ores et déjà testé une arme antisatellite.
Lors d’un discours prononcé le 23 mars 1983, le président des États-Unis a proposé l’emploi à titre défensif de systèmes d’armes basés dans l’espace. Un tel programme exige la mise sur orbite d’un chapelet de satellites capables de détecter et de détruire les missiles ennemis. Appelé officiellement Initiative de défense stratégique, ce programme a reçu le surnom de ‘guerre des étoiles’.
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