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EsclaveAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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pas, ne commettent aucun vol, montrant au contraire une totale bonne fidélité”. (Tite 2:9, 10.) Même si leurs maîtres les traitaient injustement, cela ne leur donnait pas le droit d’accomplir un service médiocre. En souffrant à cause de la justice, ils imitaient l’exemple de Jésus Christ (I Pierre 2:18-25). Paul leur écrivit: “Esclaves, obéissez en tout à ceux qui sont vos maîtres selon la chair, faisant le service non parce qu’on vous surveille, comme si vous cherchiez à plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, avec crainte de Jéhovah. Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes.” (Col. 3:22, 23; Éph. 6:5-8). Cette belle conduite empêchait que le discrédit fût jeté sur le nom de Dieu, car nul ne pouvait accuser le christianisme de produire des esclaves paresseux ou bons à rien. — I Tim. 6:1.
Il va sans dire que “l’obéissance en tout”, qui était requise des esclaves, ne pouvait les amener à transgresser la loi de Dieu, sans quoi ils auraient craint les hommes plus que Dieu. Les fautes des esclaves, fussent-elles commises sur l’ordre d’un supérieur, ne pouvaient assurément ‘parer en tout l’enseignement de leur Sauveur, Dieu’, mais elles auraient plutôt déshonoré cet enseignement en le présentant sous un faux jour (Tite 2:10). Ils devaient donc se laisser guider par leur conscience chrétienne.
Dans la congrégation chrétienne, tous les chrétiens étaient considérés de la même manière, quel que fût leur rang social. Tous étaient oints du même esprit et partageaient la même espérance, comme les membres d’un seul et même corps (I Cor. 12:12, 13; Gal. 3:28; Col. 3:11). Certes, il était plus difficile à l’esclave chrétien de répandre la bonne nouvelle, mais cela ne devait pas le tracasser. Cependant, s’il se voyait offrir l’occasion de devenir libre, il en profiterait afin d’étendre le champ de ses activités chrétiennes. — I Cor. 7:20-23.
L’ESCLAVAGE DU PÉCHÉ
Lorsque Adam, le premier homme, désobéit à la loi de Dieu, il renonça à la maîtrise parfaite qu’il exerçait sur lui-même en cédant au désir égoïste de demeurer avec sa femme pécheresse et de lui plaire. En capitulant devant son propre désir coupable, il s’asservit à ce désir et au péché qui en résultait (comparez avec Romains 6:16; Jacques 1:14, 15). C’est ainsi qu’il se vendit sous le péché, lui et toute sa descendance qui se trouvait dans ses reins. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrivit: “Je suis charnel, vendu sous le péché.” (Rom. 7:14). Pour cette raison même, les descendants d’Adam ne purent en aucune manière accéder à la justice, même en s’efforçant de garder la loi de Moïse. D’où les paroles suivantes de l’apôtre: “Le commandement qui devait mener à la vie, celui-là s’est trouvé pour moi mener à la mort.” (Rom. 7:10). Étant incapables d’observer parfaitement la Loi, les humains montraient qu’ils étaient esclaves du péché et qu’ils méritaient la mort et non la vie.
Les hommes ne peuvent s’affranchir ou se libérer de cet esclavage que s’ils profitent de la délivrance qui leur est offerte par l’entremise de Jésus Christ (comparez avec Jean 8:31-34; Romains 7:21-25; Galates 4:1-7; Hébreux 2:14-16). Puisqu’ils ont été achetés avec le sang précieux de Jésus, les chrétiens sont des esclaves ou des serviteurs de Jéhovah et de son Fils, et ils sont tenus d’observer leurs commandements. — I Cor. 7:22, 23; I Pierre 1:18, 19; Rév. 19:1, 2, 5; voir LIBERTÉ; MORT; PÉCHÉ; RANÇON.
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Esclave fidéle et aviséAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ESCLAVE FIDÈLE ET AVISÉ
Lorsque les apôtres l’interrogèrent sur le signe de sa présence future et de la conclusion de l’actuel système de choses, Jésus Christ inclut dans sa réponse une parabole ou illustration qui mettait en scène un “esclave fidèle et avisé” et un “mauvais esclave”. Le maître de l’esclave fidèle l’établit sur ses domestiques, les serviteurs de la maison, pour leur donner leur nourriture. S’il était approuvé à l’arrivée de son maître (de retour, selon toute apparence, de quelque voyage), l’esclave serait établi, à titre de récompense, sur tout l’avoir du maître. — Mat. 24:3, 45-51.
Dans l’illustration parallèle qui figure en Luc 12:42-48, l’esclave est appelé “intendant”. Il s’agit donc d’un régisseur, d’un majordome placé au-dessus des autres serviteurs tout en étant lui-même un serviteur. Telle était souvent, dans l’Antiquité, la fonction d’un esclave fidèle (comparez avec Genèse 24:2; voir aussi le cas de Joseph rapporté en Genèse 39:1-6). Dans l’illustration de Jésus, la tâche de l’esclave se borne tout d’abord à superviser et à distribuer en temps voulu la ration de vivre au groupe des gens ou serviteurs du maître. Plus tard, puisqu’il s’est acquitté de son ministère avec fidélité et discernement, il se voit confier des responsabilités accrues, c’est-à-dire la charge de tous les biens de son maître. En ce qui concerne l’identité du “maître” (gr. kurios, que l’on peut aussi traduire par “seigneur”), Jésus avait déjà montré qu’il occupait cette position par rapport à ses disciples, lesquels lui donnaient parfois ce titre (Mat. 10:24, 25; 18:21; 24:42; Jean 13:6, 13). Il reste donc à savoir à qui s’applique l’image de l’esclave ou intendant fidèle et avisé, et en quoi consiste la nourriture qu’il dispense.
Les commentateurs bibliques considèrent souvent ce passage comme une exhortation générale destinée à tous ceux qui occupent personnellement une position de responsabilité dans la congrégation chrétienne. Il est évident que selon le principe évoqué par Jésus, tous ces chrétiens doivent se montrer fidèles et avisés pour s’acquitter de leur responsabilité (comparez avec Matthieu 25:14-30; Tite 1:7-9). Cependant, chacun de ces chrétiens ne pourrait évidemment pas être placé sur “tous” les biens du maître au même moment, savoir à son ‘arrivée’. D’ailleurs, cela ne suppose pas qu’une seule personne, représentée par l’esclave, recevrait ce privilège. Les Écritures fournissent d’autres cas où un nom singulier désigne tout un groupe, par exemple lorsque Jéhovah s’adresse à l’ensemble des Israélites en ces termes: “Vous êtes mes témoins [pluriel], (...) oui, mon serviteur [singulier] que j’ai choisi.” (És. 43:10). Pareillement, le “mauvais esclave” infidèle pouvait représenter un corps collectif, tout comme, selon la Bible, la classe de “l’antichrist” est composée de plusieurs antichrists. — I Jean 2:18; II Jean 7.
L’apôtre appelle “membres de la maison de Dieu” ceux qui forment la congrégation chrétienne (Éph. 2:19; I Tim. 3:15), et montre que, dans cette maison, la tâche d’un ‘intendant fidèle’ consistait à
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