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Êtes-vous reconnaissant pour ce que fait “l’esclave fidèle et avisé”?La Tour de Garde 1981 | 1er juin
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Êtes-vous reconnaissant pour ce que fait “l’esclave fidèle et avisé”?
“QUEL est vraiment l’esclave fidèle et avisé?” C’est avec cette question que Jésus Christ introduisit une parabole ou illustration à valeur prophétique qui faisait partie du “signe” de la “conclusion du système de choses” dans lequel nous vivons (Mat. 24:3). Après avoir demandé à ses disciples de rester éveillés, Jésus déclara:
“Quel est vraiment l’esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu? Heureux cet esclave, si son maître, en arrivant, le trouve faisant ainsi! En vérité je vous le dis: Il l’établira sur tout son avoir.” — Mat. 24:42-47.
Qui est cet “esclave”, et qui sont les “domestiques”? En quoi consiste l’“avoir” du maître? La réponse à ces questions fera plus que nous instruire. Le fait d’identifier correctement “l’esclave fidèle et avisé” et de coopérer avec lui procure un grand bonheur et de nombreux bienfaits spirituels.
“QUEL EST VRAIMENT L’ESCLAVE FIDÈLE ET AVISÉ?”
Certains disent que “l’esclave” représente les ministres chrétiens ou leur fonction de surveillance, laquelle entraîne la responsabilité de pourvoir aux besoins spirituels de la congrégation. Quant à l’arrivée du “maître”, ce serait soit la seconde venue du Christ, soit, pour chaque ministre, sa propre mort. Ceux qui comprennent la parabole ainsi y voient donc un encouragement adressé aux ministres chrétiens pour qu’ils veillent sur ce qu’on leur a confié.
Les Témoins de Jéhovah, eux, sont convaincus que cette parabole a trait à la seule vraie congrégation des disciples oints de Jésus Christ. À partir de la Pentecôte de l’an 33 et tout au long des dix-neuf siècles écoulés, cette congrégation comparable à un “esclave” a nourri ses membres sur le plan spirituel de façon fidèle et avisée. L’identité de cet “esclave” est devenue particulièrement claire à l’époque du retour ou de la présence de Christ. On le reconnaît à sa vigilance et au fait qu’il pourvoit de façon fidèle et avisée à la nourriture spirituelle de toute la congrégation chrétienne. Cet “esclave”, la congrégation ointe de l’esprit, est le seul canal autorisé qui représente le Royaume de Dieu sur la terre pendant le “temps de la fin”. (Dan. 12:4.) Pour les Témoins de Jéhovah, “l’esclave” se compose, à une époque donnée, quelle qu’elle soit, de tous les chrétiens oints pris collectivement, et cela, naturellement, tout au long des dix-neuf siècles qui se sont écoulés depuis la Pentecôte. Les “domestiques” représentent donc les disciples du Christ pris individuellement.
Certains lecteurs trouveront peut-être cette interprétation un peu dogmatique ou contesteront l’idée que “l’esclave” et les “domestiques” puissent représenter la même classe, tantôt en tant que corps, tantôt sous le rapport des individus. Ils objecteront que tous les disciples oints du Christ ne préparent pas la nourriture spirituelle, et que, par conséquent, “l’esclave” ne représente peut-être que les membres dirigeants de la congrégation, et les “domestiques” les autres membres.
Mais rien ne sert de vouloir forcer l’interprétation de la parabole. Se tromper soi-même n’apporte rien et fait même du tort sur le plan spirituel. Tournons-nous donc vers les Écritures pour essayer de comprendre. Que découvrons-nous? Que cet “esclave” sert le Maître, Jésus Christ, et son Père, Jéhovah (voir Matthieu 10:24, 25). Or, un serviteur peut être un groupe de personnes. Autrefois, la nation d’Israël tout entière était le serviteur ou l’esclave de Jéhovah. Celui-ci déclara: “Toi, ô Israël, tu es mon serviteur.” (És. 41:8, 9; 44:21). Ce serviteur unique se composait d’individus, puisque Ésaïe 43:10 ajoute: “‘Vous êtes mes témoins [au pluriel]’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘oui, mon Seigneur [au singulier] que j’ai choisi, afin que vous sachiez et ayez foi en moi.’” Ces Israélites du passé étaient la “propriété spéciale” de Jéhovah, une “nation sainte”. (Ex. 19:5, 6.) Bien que n’administrant pas tous les affaires de la nation, tous les Israélites faisaient partie du peuple ou “serviteur” unique de Dieu. Seuls quelques-uns rédigèrent ou recopièrent les Saintes Écritures; pourtant, l’apôtre Paul put dire: “À eux ont été confiées les déclarations sacrées de Dieu.” (Rom. 3:1, 2). ‘À eux appartenaient les alliances, la Loi et les promesses.’ (Rom. 9:3-5). Ainsi donc, c’était la nation tout entière qui formait le “serviteur” collectif ou composé de Jéhovah, bien qu’elle fût constituée d’individus, ses “témoins”.
Quand il vint sur la terre, Jésus dit aux chefs religieux d’Israël: “Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits.” (Mat. 21:43.) Cette “nation” qui devait produire les fruits du Royaume ne peut être que la congrégation chrétienne mondiale au sujet de laquelle Pierre écrivit: “Vous êtes (...) ‘une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale, pour que vous proclamiez les vertus’ de celui [Dieu] qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière. Jadis, en effet, vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu.” (I Pierre 2:9, 10). Cette congrégation est aussi appelée “l’Israël de Dieu” et la “maison de Dieu”. (Gal. 6:16; I Tim. 3:15.) Ses membres sont appelés les “membres de la maison de Dieu”. (Éph. 2:19.) L’intendance fidèle effectuée par les membres de cette maisonnée implique la dispensation des vérités spirituelles qui constituent une “nourriture” appropriée pour les croyants (I Cor. 3:2-5; 4:1, 2). Notons, d’ailleurs, que “l’esclave fidèle et avisé” est appelé “intendant” en Luc 12:42-48.
Quand les fidèles apôtres de Jésus étaient sur la terre, c’est à eux particulièrement qu’incombait la responsabilité de dispenser l’enseignement spirituel à la “maison de Dieu”. Les ‘bergers’ établis du “troupeau” et d’autres chrétiens avaient une responsabilité semblable. Cependant, l’apôtre Pierre montre que l’intendance des vérités divines reposait en fait sur tous les ‘élus’. Chaque membre de la congrégation apportait sa contribution à l’édification du corps (Éph. 4:11-16; I Pierre 1:1, 2; 4:10, 11; 5:1-3). Les Écritures nous donnent donc de bonnes raisons de dire que tous les disciples oints de Jésus Christ forment le “serviteur” de Dieu, serviteur dont Jésus est le Maître. C’est cet “esclave” qui, sur le plan collectif, fournit la nourriture spirituelle à chaque individu au sein de la congrégation, autrement dit à la maisonnée des “domestiques”. Sur le plan individuel, ceux-ci profitent de la nourriture servie. — I Cor. 12:12, 19-27; Héb. 3:5, 6; 5:11-14.
“L’ESCLAVE FIDÈLE” DIFFICILE À DISTINGUER
Au fil des siècles qui devaient encore s’écouler avant le retour du Maître dans son pouvoir royal, il ne serait pas toujours possible d’établir clairement l’identité de la classe de “l’esclave fidèle et avisé”. Les apôtres annoncèrent qu’une grande apostasie se développerait après leur mort et continuerait jusqu’à la présence de Christ (II Thess. 2:1-12; Actes 20:29, 30; I Jean 2:18, 22; 4:2, 3). Jésus parla aussi de cela dans sa parabole du ‘blé et de la mauvaise herbe’. D’après cette illustration, on planta l’excellente semence ou blé dans le champ formé par le monde. Le “blé” représente les “fils du royaume”, c’est-à-dire les vrais disciples oints de Jésus Christ. Cependant, un “ennemi” (le Diable) vint semer de la “mauvaise herbe” (les “fils du méchant” ou faux chrétiens) parmi le “blé”, de sorte que tous deux durent croître ensemble jusqu’à la “moisson”. — Mat. 13:24-30, 36-43.
L’apostasie se développa avec l’introduction dans le christianisme, de philosophies païennes et de fausses doctrines. La congrégation apostate se mêla de plus en plus au monde, adopta ses enseignements, ses coutumes et son attitude. Jésus annonça que le “blé” et la “mauvaise herbe” croîtraient ensemble jusqu’à la “moisson” ou “conclusion du système de choses”. On séparerait alors le “blé” (les vrais chrétiens) de la “mauvaise herbe” (les faux chrétiens) et les “fils du royaume” feraient briller leur lumière spirituelle (Mat. 13:30, 39-43). Aussi l’identité de la classe de “l’esclave fidèle et avisé” ne redeviendrait-elle évidente qu’à l’époque du retour de Jésus Christ.
À cette époque-là, les yeux des fidèles disciples de Jésus s’ouvriraient. Disposant désormais d’une bonne nourriture spirituelle, ils se trouveraient dans une condition conforme à la prophétie de Daniel, qui annonça qu’au “temps de la fin”, les perspicaces brilleraient du même éclat que les étoiles, qu’ils jouiraient d’une connaissance et d’une compréhension accrues des Écritures et qu’ils amèneraient beaucoup d’hommes à la justice (Dan. 12:3, 4, 9, 10). Cela signifie que la congrégation des disciples oints du Christ, des perspicaces, guetterait le retour du Maître et serait alors trouvée en train de dispenser fidèlement la nourriture spirituelle en temps voulu. — Mat. 24:43-46.
“L’ESCLAVE FIDÈLE” S’IDENTIFIE PAR SON ACTIVITÉ
Bien que la “mauvaise herbe” dominât le monde religieux à travers les siècles, quelques membres de la classe du “blé” s’employèrent à dispenser la nourriture spirituelle aux “domestiques”. Au début des années 1870, un groupe d’étudiants sincères de la Bible étaient suffisamment bien nourris sur le plan spirituel pour attendre le retour du Seigneur et pour comprendre la nécessité de s’y préparer par une étude approfondie des Écritures. Les recherches qu’ils firent sans aucun préjugé les conduisirent vers des trésors de connaissance.
Pendant toutes ces années, les Églises de la chrétienté restaient esclaves des traditions, des dogmes et des cérémonies issues de l’apostasie. Elles adhéraient à des fausses doctrines, telles que la trinité, l’immortalité de l’âme et l’enfer de feu. Elles faisaient partie du monde. Le scepticisme vis-à-vis de la Bible s’infiltrait dans leurs séminaires. On opposait la théorie évolutionniste de Darwin au récit biblique de la création. La psychologie appliquée rejetait la doctrine du péché héréditaire et la nécessité d’une rançon, et toute la haute critique se déchaînait contre l’origine divine et l’infaillibilité des Écritures.
Face à cette situation, les Étudiants de la Bible (comme on appelait alors les Témoins de Jéhovah) se posaient en vaillants défenseurs de la Bible. Ils soutenaient, conformément aux Écritures, qu’il existe un Dieu et Créateur Tout-Puissant, Jéhovah, que Jésus Christ est son Fils unique et sa première création, et que Dieu l’a envoyé sur terre pour offrir sa vie en rançon pour l’humanité pécheresse. Ils entreprirent de démontrer que la Bible est bien tout entière la Parole infaillible et inspirée de Dieu. Pour partager cette information vitale avec tous ceux qui désiraient se préparer en vue du retour du Seigneur, ils publièrent les résultats de leur étude des Écritures. C’était une “nourriture en temps voulu”. Les Étudiants de la Bible firent savoir que, selon le véritable enseignement chrétien, l’âme est mortelle, et que le seul espoir pour les morts est la résurrection. Ils insistèrent sur le but de la rançon offerte par Christ, but qui n’était pas seulement de permettre aux 144 000 d’être rachetés de la terre pour devenir cohéritiers du Christ dans les cieux, mais aussi de donner aux autres descendants d’Adam la possibilité d’obtenir la vie éternelle sur la terre au cours du règne millénaire du Royaume messianique. Ils annoncèrent au monde que la fin des “temps fixés des nations” arriverait en 1914 (Luc 21:24). Ce rétablissement, vivifiant pour la foi, des vérités bibliques et les exhortations à guetter la présence de Jésus Christ aboutirent au rassemblement et à l’édification d’une congrégation de disciples oints qui étaient bien nourris sur le plan spirituel.
DES TITRES IMPRESSIONNANTS
“L’esclave fidèle et avisé” a de nombreux titres. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des expressions et des figures prophétiques de la Bible qui s’appliquent au reste des disciples oints de Jésus Christ depuis l’année mémorable 1919:
1) La femme de Noé, Gen. 7:7; 2) Les anges envoyés vers Lot, Gen. 19:15; 3) Rébecca, Gen. 24:64; 4) Joseph et Benjamin, Gen. 45:14; 5) Les épis à glaner, Lév 19:9; 6) Les deux espions chez Rahab, Josué 2:4; 7) Barak, Juges 4:14; 8) Jephté, Juges 11:34; 9) Naomi et Ruth, Ruth 2:2; 10) Les soldats israélites de David, II Sam. 18:1; 11) Jéhu, II Rois 10:11, 15; 12) Mardochée et Esther, Esther 4:13; 13) Job, Job 42:10, 13; 14) La fille du roi, Ps. 45:13; 15) Les hommes de bonté de cœur, Ps. 50:5; 16) Le groupe intime, Ps. 89:7; 17) Schéar-Jaschub, És. 7:3; 18) La lumière des nations, És. 60:3; 19) Les grands arbres de justice, És. 61:3; 20) Les ministres de notre Dieu, És. 61:6; 21) La grappe préservée, És. 65:8; 22) Les serviteurs appelés d’un autre nom, És. 65:15; 23) Les hommes qui tremblent à la parole de Jéhovah, És. 66:5; 24) La nouvelle nation qui vient de naître, És. 66:8; 25) Jérémie, Jér. 1:10; 26) Le peuple de Jéhovah dans la nouvelle alliance, Jér. 31:33; 27) Le guetteur endurant, Ézéch. 3:16-27; 28) L’homme vêtu de lin, Ézéch. 9:2; 29) Le peuple purifié, Ézéch. 36:29-32; 30) Ceux qui habitent au centre de la terre, Ézéch. 38:12; 31) L’armée des cieux, Dan. 8:10; 32) Le sanctuaire rétabli (ou purifié), Dan. 8:14; 33) Ceux qui sont sages, Dan. 11:33; 34) L’homme heureux qui reste dans l’attente, Dan. 12:12; 35) Toute chair qui reçoit l’esprit, Joël 2:28; 36) Jonas, Jonas 3:1-3; 37) La prunelle de l’œil de Jéhovah, Zach. 2:8; 38) Le reste libéré, Zach. 2:7; 39) Un Juif, Zach. 8:23; 40) Les fils de Lévi, Mal. 3:3; 41) Le blé, Mat. 13:25; 42) Les fils du Royaume, Mat. 13:38; 43) Les ouvriers dans la vigne, Mat. 20:1; 44) Ceux qui sont invités au festin de mariage, Mat. 22:3-14; 45) Les élus, Mat. 24:22; 46) Les aigles, Mat 24:28; 47) L’esclave fidèle et avisé, Mat. 24:45; 48) Les vierges sages, Mat. 25:2; 49) Les frères du roi, Mat. 25:40; 50) Le petit troupeau des brebis, Luc 12:32; 51) Le mendiant Lazare, Luc 16:20; 52) Les brebis dans “cet enclos”, Jean 10:1-16; 53) Les sarments de la vigne, Jean 15:4; 54) Le palais royal de David, Actes 15:16; 55) Les cohéritiers du Christ, Rom. 8:17; 56) Le reste, Rom. 11:5; 57) Les rameaux de l’olivier, Rom 11:24; 58) Les saints, I Cor. 6:2; Rév. 16:6; 59) Le temple, I Cor. 6:19; 60) La nouvelle création, II Cor. 5:17; 61) Les ambassadeurs à la place de Christ, II Cor 5:20; 62) La congrégation de Dieu, Gal 1:13; 63) Une partie de la postérité d’Abraham, Gal. 3:29; 64) L’Israël de Dieu, Gal. 6:16; 65) Le corps du Christ, Éph. 1:22, 23; 66) Les soldats de Jésus Christ, II Tim 2:3; 67) La maison sous Christ, Héb. 3:6; 68) La sainte prêtrise, I Pierre 2:5; 69) La nation sainte, I Pierre 2:9; 70) La famille des frères, I Pierre 2:17; 71) Les sept congrégations, Rév. 1:20; 72) Les vingt-quatre anciens, Rév. 4:4; 73) L’Israël spirituel, Rév. 7:4; 74) Les sauterelles, Rév. 9:3; 75) Les deux témoins, Rév. 11:3; 76) Les deux oliviers, Rév. 11:4; 77) La postérité de la femme, Rév. 12:17; 78) La Nouvelle Jérusalem, Rév. 21:2; 79) L’épouse du Christ, Rév. 22:17; 19:7; 80) Les témoins de Jéhovah, És. 43:10.
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“L’esclave fidèle” donne la “nourriture en temps voulu”La Tour de Garde 1981 | 1er juin
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“L’esclave fidèle” donne la “nourriture en temps voulu”
AU SORTIR de la Première Guerre mondiale, les Églises de la chrétienté accordèrent leur soutien à la Société des Nations et encouragèrent les chrétiens de nom à faire de même. En revanche, les Étudiants de la Bible attirèrent constamment l’attention sur le Royaume comme étant le seul espoir de l’homme et proclamèrent que la Société des Nations était un expédient humain voué à l’échec.
Jusqu’à ce jour, les Églises de la chrétienté ont toujours été souillées par l’esprit du monde et par ses conceptions évolutionnistes et matérialistes, par sa haute critique et ses philosophies qui dénigrent la Bible. La plupart de ces Églises ont accepté en leur sein l’immoralité sexuelle du monde, la fornication, l’adultère et l’homosexualité, ce qui a eu pour résultat l’effondrement du mariage et de la vie de famille, la délinquance des jeunes et des adultes, la prolifération des maladies vénériennes et l’augmentation de la violence. Les Églises font partie de ce monde, soutiennent les dictatures dans certains pays et, dans d’autres, encouragent activement le terrorisme et les activités illégales.
LE SIGNE D’UNE BONNE ALIMENTATION SPIRITUELLE
La congrégation mondiale des Témoins de Jéhovah, elle, est restée fidèle aux enseignements de la Bible. Ces chrétiens s’attachent aux principes moraux de pureté et de chasteté conformes à la sagesse d’en haut. Les Témoins ont un grand respect du mariage et de la vie de famille. Ils cultivent les fruits de l’esprit et restent en relations étroites avec Dieu (Gal. 5:22-26; Jacq. 3:17, 18). Avec l’aide du présent journal et d’autres auxiliaires bibliques, par l’étude individuelle et la participation aux réunions de la congrégation, ils continuent d’augmenter leur foi et leur connaissance exacte des Écritures. Ayant une pleine confiance dans le Royaume de Dieu, ils maintiennent une stricte neutralité dans les conflits du monde et accordent aux “autorités supérieures” du pays la soumission qui convient, en rendant “les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu”. — Mat. 22:21; Actes 5:29; Rom. 13:1-10.
POURQUOI “L’ESCLAVE” CORRIGE-T-IL PARFOIS SON POINT DE VUE?
Certains demanderont: ‘Si les Témoins de Jéhovah reçoivent la “nourriture en temps voulu”, pourquoi changent-ils parfois de point de vue sur certaines choses?’ La Bible répond: “Le sentier des justes est comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire jusqu’à ce que le jour soit solidement établi.” (Prov. 4:18). De même que la congrégation du premier siècle, “l’esclave fidèle et avisé” n’a qu’une connaissance partielle. La connaissance de bien des questions d’ordre spirituel ne deviendra complète qu’avec la pleine réalisation des desseins de Dieu (I Cor. 13:9-12). “L’esclave” n’est pas inspiré par Dieu. Il scrute sans cesse les Écritures, ainsi que les événements mondiaux et la situation du peuple de Dieu, afin de comprendre comment les prophéties bibliques s’accomplissent. Par suite des limites humaines, il peut arriver qu’un point de vue incomplet ou incorrect demande plus tard à être corrigé.
Mais cela ne veut pas dire qu’en attendant de recevoir la compréhension pleine et définitive d’une question, “l’esclave” devrait s’abstenir de publier une explication plausible. Au début, les disciples du Christ ne comprenaient pas que le Royaume serait céleste. Toutefois, Jésus savait que, sous l’influence de l’esprit saint, ils allaient croître en connaissance, et il n’hésita donc pas à leur confier la mission d’être ses témoins (Actes 1:6-8; Jean 14:25, 26). En réalité, l’une des marques d’identification de la classe de “l’esclave fidèle” est sa vigilance spirituelle associée à un grand respect pour la Parole de Dieu (Mat. 24:43, 44). Si une correction s’impose, cette classe est assez humble et docile pour le reconnaître et pour opérer le changement en question en témoignage de fidélité pour Jéhovah et sa Parole.
“SUR TOUT SON AVOIR”
Jésus déclara que s’il trouvait “l’esclave” en train de donner aux “domestiques” “leur nourriture en temps voulu”, il l’établirait “sur tout son avoir”. (Mat. 24:45-47.) Cette responsabilité, qui venait s’ajouter à celle de donner la nourriture spirituelle aux disciples oints, signifiait entre autres prêcher les jugements divins et servir d’instrument pour réunir à la congrégation la “grande foule” d’hommes et de femmes de toutes nations. En amenant ces “autres brebis” et en pourvoyant à leur nourriture spirituelle, “l’esclave” affermirait leur espoir d’obtenir la vie éternelle sur la terre. — És. 2:1-4; Zach. 8:23; Mat. 25:31-46; Jean 10:16; Rév. 7:9-17.
UN “MAUVAIS ESCLAVE”
En Matthieu 24:48-51, il est question d’un “mauvais esclave”. Cela ne signifie pas que “l’esclave fidèle” allait devenir infidèle, et que les “domestiques” allaient être laissés à l’abandon. Néanmoins, il est possible que certains membres de cette classe de “l’esclave” perdent la foi dans le retour du Maître. En disant dans leur cœur: “Mon maître tarde”, ils cessent de veiller et s’apprêtent ainsi à rejeter tout l’ensemble des vérités chrétiennes. Ces individus peuvent même aller jusqu’à s’en prendre à leurs anciens “compagnons d’esclavage”. Bien que ne coopérant pas au sein d’une même organisation, ces personnes forment une classe d’infidèlesa.
TROUVEZ VOTRE JOIE AVEC CEUX QUE JÉHOVAH NOURRIT
Alors que les divers groupements religieux de la chrétienté connaissent toujours la famine spirituelle, la congrégation mondiale des témoins oints de Jéhovah et de leurs compagnons (les “autres brebis”) reste joyeuse et bien nourrie (És. 65:13-16). La classe de “l’esclave” s’identifie toujours par la nourriture spirituelle qu’elle produit et par l’existence d’une congrégation mondiale qui est spirituellement bien nourrie. En outre, “l’esclave” se reconnaît au fait qu’il adopte les mêmes points de vue et les mêmes attitudes que les fidèles serviteurs de Jéhovah de l’ère préchrétienne et du premier siècle.
Voici quelques-uns de ces points de vue et attitudes qu’adoptent les membres de “l’esclave”: Ils font entièrement confiance en Jéhovah et se reposent entièrement sur lui (Prov 3:5-7). Ils acceptent toute la Bible comme étant la vérité, le guide inspiré par Dieu pour les hommes (Ps. 119:160; Rom. 15:4; I Thess 2:13; II Tim. 3:16, 17; II Pierre 1:20, 21). Ils suivent humblement les traces de Jésus Christ et vont jusqu’à se renier eux-mêmes et à endurer joyeusement les persécutions (I Pierre 2:21; Mat. 16:24). Ils sont conscients qu’un serviteur de Dieu doit être docile et non indépendant, et qu’il doit continuer à chercher (Ps 25:9; Mat. 7:7). Ils reconnaissent que les serviteurs de Jéhovah doivent faire de vigoureux efforts pour prêcher et faire des disciples (Luc 13:24; Mat. 24:14; 28:19, 20). Ils cherchent d’abord le Royaume de Dieu et Sa justice. — Mat. 6:33, 34.
Ce ne sont là que quelques-uns des points de vue bibliques qui identifient la seule vraie congrégation des serviteurs de Jéhovah, aujourd’hui. Mais ils n’en fournissent pas moins à tous nos lecteurs des raisons de s’associer activement à une congrégation de Témoins de Jéhovah. Nous vous encourageons aussi à continuer d’étudier la Bible à l’aide de ce périodique et des autres publications dont vous disposez, et à comparer soigneusement ce que vous apprenez avec les Saintes Écritures (Actes 17:11). De cette façon, vous serez toujours bien nourri spirituellement grâce à une “nourriture en temps voulu” et vous partagerez, comme “l’esclave fidèle et avisé”, le bonheur de servir Jéhovah par un service sacré qui lui est agréable.
[Note]
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Questions des lecteursLa Tour de Garde 1981 | 1er juin
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Questions des lecteurs
● Quand un mari ou une femme commet l’adultère et que le conjoint innocent, ayant connaissance de la faute, accepte d’avoir à nouveau des relations sexuelles avec le coupable, faut-il voir là une preuve que le conjoint innocent a pardonné?
Les relations sexuelles en dehors du mariage donnent au conjoint innocent qui le désire un motif de divorcer; mais, inversement, la reprise des relations sexuelles sous-entend qu’il y a eu pardon et réconciliation. Si ce n’était pas le cas, la façon d’agir du conjoint ne serait pas en accord avec sa décision d’exercer la miséricorde. — Mat. 19:9; 5:37.
Si le conjoint adultère se repent sincèrement et que le couple ait un vif désir de résoudre ensemble les problèmes qui se sont développés, il convient certainement de faire miséricorde et de pardonner au coupable. Il faut alors faire tout ce qui est raisonnablement possible pour sauvegarder les liens conjugaux existants tout en reconnaissant que, durant quelque temps, les relations seront sans doute assez tendues et que des problèmes se poseront. Non seulement une telle issue sera pour le bien du couple et des enfants qui vivent encore à la maison, mais ce sera infliger une défaite au grand briseur de foyers, Satan le Diable.
Dans certains cas, le conjoint innocent aura beaucoup de mal à trouver une bonne raison de rester marié. Il se peut que, même avant l’adultère, le couple ait eu de sérieuses difficultés à appliquer les principes bibliques relatifs à l’exercice de l’autorité et à la soumission. Peut-être les conjoints ne communiquaient-ils plus beaucoup et n’y avait-il plus entre eux que très peu d’amour et de respect. L’amertume, le ressentiment ou d’autres facteurs ont pu les empêcher de se rendre l’un l’autre leur dû sur le plan sexuel. Le conjoint innocent peut-il espérer que, s’il pardonne à l’autre, leurs efforts pour résoudre ces
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