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9ème partie : Résurrection des témoins après la guerreLa Tour de Garde 1955 | 15 septembre
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pour l’édification d’une société théocratique du Monde Nouveau, qui fut ainsi fondée en 1919h (És. 51:16). Un “ pays ” ou condition terrestre doit avoir des habitants, et les premiers à habiter ce nouvel emplacement terrestre, le pays “ Beulah ”, furent les membres du reste des oints de l’“ Israël spirituel ” composant la “ nation ” sainte qui fut restaurée à la véritable adoration en 1919i (És. 62:4). Plus tard, des étrangers, les membres des “ autres brebis ”, devaient être rassemblés dans ce nouveau “ pays ” ou emplacement théocratique. Ainsi, une “ nouvelle terre ” spectaculaire peuplée d’habitants se développe progressivement au sein du vieux monde corrompu et agonisant. — És. 66:20-22.
À la suite de ces naissances remarquables, en 1919, de la nouvelle postérité de Sion, la “ nation ” dans le “ pays ”, une période littérale de 1 260 jours fut réservée par le grand “ aigle ”, Jéhovah, pour le développement heureux, l’alimentation spirituelle et l’affermissement de ces nouveaux enfants (Apoc. 12:6, 14 ; Deut. 32:11, 12 ; Ex. 19:4). Ainsi, pendant trois ans et demi, jusqu’en 1922, Jéhovah accorda une protection particulière, pareille à l’aigle, à son organisation dans le nouveau “ pays ” théocratique. Cela permit à ceux qui étaient venus les premiers, le reste de l’Israël spirituel, de s’établir dans le nouveau pays théocratique, de
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 15 septembre
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Questions de lecteurs
● La loi de Moïse interdisait aux Israélites d’exiger entre eux des intérêts pour des prêts et Jésus dit qu’on devait prêter sans intérêt et ne rien attendre en retour. Cela signifie-t-il que les frères chrétiens ne doivent pas, entre eux, payer des intérêts ou en accepter ? Jésus entendait-il dire qu’on devait non seulement ne pas payer des intérêts mais aussi ne pas rendre le capital ? — J. G., États-Unis.
La loi mosaïque parle de prêts faits aux pauvres, à ceux qui avaient besoin d’une aide financière. Prêter à de telles personnes pour améliorer leur condition était un devoir, mais il était interdit de tirer des intérêts de tels prêts consentis à des pauvres. Le capital était rendu aux prêteurs ; parfois, un gage était demandé pour preuve de l’existence de la dette. À cette époque les prêts faits dans le peuple d’Israël entre Israélites ou entre Israélites et non-Israélites habitant dans le pays et appartenant à la communauté juive devaient soulager les pauvres ou atténuer le malheur. On estimait que c’était mal de tirer profit de son prochain dans l’adversité. Les prêts n’étaient pas faits dans des buts commerciaux. Il n’en était cependant pas de même des étrangers traversant le pays avec leurs caravanes ou stationnant pour s’adonner aux affaires. Il leur était permis d’emprunter pour accroître leurs fonds de roulement et augmenter ainsi leurs recettes, et c’était juste de payer une somme raisonnable pour l’emploi de cet argent. Dans de tels cas la loi autorisait les Israélites à exiger des intérêts. — Ex. 22:25, 26 ; Lév. 25:35-37 ; Deut. 15:8 ; 23:19, 20 ; 24:6.
Selon Luc 6:34, 35, Jésus dit : “ Et si vous prêtez (sans intérêt, NW) à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent (sans intérêt, NW) aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez (sans intérêt, NW) sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. ” En s’exprimant ainsi Jésus va plus loin que la loi mosaïque, comme il le fit au sujet d’autres questions en parlant de la loi. Il faut non seulement éviter l’adultère, comme l’ordonne la loi, dit-il, mais ne pas nourrir de telles pensées dans son cœur. Il faut non seulement ne pas tuer, comme l’ordonne la loi, mais même éviter de donner à son frère des noms méprisants. Il parla ici non seulement de prêts sans intérêts, mais qu’on ne devrait pas s’attendre à recevoir le capital en retour. Des pécheurs prêtaient parfois sans intérêts. Les chrétiens, eux, devraient aller plus loin en n’attendant pas le capital en retour. — Mat. 5:21, 22, 27, 28.
Ils recevraient alors une grande récompense et seraient les véritables fils de Dieu parce que, comme lui, ils aideraient les bons et les méchants, sans espérer une restitution. Quiconque agit ainsi sera largement récompensé car Jéhovah le lui rendra. Pourquoi devrait-il vous rémunérer particulièrement si quelque chose vous est restitué ? Il ne le ferait pas parce que le cas serait réglé à votre satisfaction par le remboursement du prêt. Mais si vous n’attendiez pas le remboursement de l’argent que vous aviez donné aux pauvres pour les aider, Jéhovah vous récompenserait à la résurrection des justes, comme Jésus le montra en disant aux hommes de ne pas donner de festin pour ceux qui pourraient en faire de même et les y inviter pour réciprocité, mais pour ceux qui étaient trop pauvres pour rendre la pareille, “ et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes ”. — Luc 14:12-14.
Jéhovah vous le rendra car les pauvres lui appartiennent, et si vous les aidez, vous prêtez à Jéhovah ; c’est lui qui vous le rendra, et non les pauvres auxquels vous portez secours. Si vous exigez la restitution de votre prêt, vous avez votre récompense et n’en recevez pas de Dieu. Proverbes 19:17 (Cr 1905) s’applique à quiconque aide les pauvres sans rien attendre en retour. “ Celui qui a pitié du pauvre prête à Jéhovah, qui récompensera sa bonne œuvre. ” Pourquoi, en aidant les pauvres, prêtons-nous à Jéhovah ? Pour cette raison : “ Opprimer le pauvre, c’est outrager celui qui l’a fait ; mais avoir pitié de l’indigent, c’est l’honorer. ” (Prov. 14:31). Ce que nous faisons pour les pauvres est considéré comme étant fait à Jéhovah, de même que ce que nous faisons pour les frères du Christ est compté comme étant fait au Christ. Tout cela s’applique à l’aide accordée aux pauvres et aux nécessiteux.
Il n’en est pas de même des prêts accordés dans des buts commerciaux. Supposons qu’un frère désire contracter un emprunt pour développer son commerce. Il peut l’obtenir de la banque et lui payer les intérêts. Mais qu’en est-il s’il préfère emprunter à un frère et lui payer les intérêts, afin que ce soit lui qui fasse un gain et non la banque ? Il peut agir ainsi sans transgresser un commandement ; et celui qui prête ne violera aucun commandement en acceptant des intérêts pour l’argent prêté. Il existe une grande différence entre un prêt fait à des nécessiteux et celui fait à quelqu’un qui ne l’est pas. Si le bénéficiaire est dans le besoin, le chrétien agira selon les paroles de Jésus en aidant bénévolement, il donnera généreusement sans même attendre la restitution du capital. Jéhovah le verra et récompensera le donateur. Il constatera ce témoignage d’amour fraternel, ses égards et son désir de faire bénéficier d’autres personnes de ses biens, et le jugera digne de vivre dans le monde nouveau, lui accordant ainsi sa récompense.
Quiconque emprunte pour des buts commerciaux n’est pas dans le besoin. Il désire uniquement obtenir du capital afin de développer son commerce et augmenter ses revenus. Ce ne serait pas juste qu’un frère donne de l’argent à un autre frère qui en possède déjà, afin de lui permettre d’en gagner encore davantage. C’est ce qui arriverait si nous appliquions les paroles de Jésus à tout emprunt contracté dans le dessein de faire du commerce. Ainsi donc, les paroles de Jésus et les restrictions de la loi mosaïque ayant trait aux intérêts concernent seulement les prêts accordés aux nécessiteux. Par conséquent, si un frère prête à un autre pour faire des affaires, le prêteur peut s’attendre que la somme prêtée lui soit rendue et il peut demander des intérêts. Jésus montre dans une parabole traitant de questions financières que dans certaines circonstances il est juste d’exiger des intérêts : “ Il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. ” (Mat. 25:27). Cet esclave fut désapprouvé pour ne pas avoir fait fructifier l’argent dont il était le dépositaire. Il est juste qu’un frère ayant prêté de l’argent à un autre pour faire des affaires reçoive un intérêt, car le débiteur fait travailler l’argent pour lui afin qu’il rapporte davantage, et celui qui, en prêtant, lui permet d’agir de la sorte, devrait avoir part à la productivité de cet argent. Ainsi en est-il lorsqu’il exige des intérêts.
Le point à établir est celui-ci : Le frère désirant contracter un emprunt est-il dans la gêne ? Si oui, soyez généreux et n’attendez aucune restitution. S’il n’est pas dans la misère mais désire seulement une aide passagère pour sortir de l’adversité, un frère peut lui faire un prêt sans exiger d’intérêt, mais son capital lui sera restitué lorsque le frère dans le besoin aura amélioré dans une certaine mesure sa situation financière. Mais si le prêt est destiné aux affaires, pour augmenter son revenu, celui qui le fait est certainement en droit d’en obtenir une part en exigeant des intérêts.
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