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Les Gédéons modernes dans l’Afrique-Équatoriale françaiseLa Tour de Garde 1955 | 15 novembre
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Les Gédéons modernes dans l’Afrique-Équatoriale française
ON SE rappelle que, dans les temps anciens, Gédéon fut employé par Jéhovah pour délivrer les Israélites du joug oppressif des Madianites, avec l’aide de sa petite troupe de trois cents guerriers, armés chacun seulement d’une trompette, d’une cruche contenant une lampe et du cri de guerre : “ Épée de Jéhovah et de Gédéon ! ” Mais, avant d’être employé pour apporter cette délivrance, il servit en qualité de témoin pour la véritable adoration en renversant l’autel que son père avait élevé au culte de Baal et en abattant le pieu sacré qui se trouvait à côté de lui, en obéissance aux instructions que lui avait données l’ange de Jéhovah.
Son œuvre de destruction de la fausse adoration préfigurait une œuvre semblable faite aujourd’hui dans toutes les parties de la terre par les témoins de Jéhovah. Un exemple littéral de ce genre est contenu dans le rapport suivant des témoins de Jéhovah de l’Afrique-Équatoriale française :
“ L’œuvre, ici, ne cesse de s’accroître. De nouveaux champs s’ouvrent et les personnes de bonne volonté qui s’intéressent au message du Royaume se mettent à adorer Jéhovah en esprit et en vérité. Chaque jour, les témoins associés au groupe de Bangui trouvent de nouvelles “ autres brebis ” du Seigneur qui se joignent à la société du Monde Nouveau.
“ En prêchant de maison en maison, un témoin de Jéhovah parlait de l’espérance du monde nouveau après Harmaguédon à un couple marié, connu pour “ invoquer et adorer les démons ”. Ému par le puissant et joyeux message, le couple demanda au témoin de revenir pour lui parler davantage sur ce sujet. Il revint et leur rendit de nouveau témoignage sur le thème : “ Soyez réconciliés avec le Créateur, votre Dieu, avant qu’il soit trop tard. ” Se regardant avec un air entendu, le mari et la femme demandèrent alors au témoin de les débarrasser de leurs dieux fétiches. Le témoin accéda à leur demande. Il fallut faire trois voyages pour porter toutes leurs idoles jusqu’à la rivière dans laquelle il les jeta.
“ Un voisin, remarquant ce qui se passait, dit au témoin à voix basse : “ J’aimerais que vous preniez aussi nos fétiches, mais ma femme s’y oppose. Cependant, venez de toute façon. ” Le témoin le suivit dans sa maison. Le voisin dit alors à sa femme : “ Cet homme aimerait qu’on lui permît de jeter nos fétiches ; qu’en penses-tu ? ” Elle répliqua : “ Cela ne me fait rien. ” L’homme et le témoin en remplirent donc un grand panier qu’ils portèrent à la rivière où un grand nombre de personnes attendaient ; elles regardèrent et aidèrent même à jeter les fétiches dans la rivière, pensant qu’ils apporteraient le malheur sur l’homme et le témoin, les fétiches n’allant pas manquer de se venger d’eux. Aujourd’hui, nous avons une étude régulière de la Bible avec ces gens qui jadis adoraient les dieux fétiches ; ils ont voué leur vie à Jéhovah et symbolisé ce don par l’immersion dans l’eau.
“ Dans une autre région, une vieille femme de soixante ans, qui adorait les fétiches, elle aussi, invoquait les démons depuis sa tendre enfance. Quelques mois avant sa mort, son gendre, témoin de Jéhovah, lui parla de la bonne nouvelle du royaume de Jéhovah, et elle manifesta un vif intérêt pour le message. Bien que gravement malade, elle fit venir le témoin qui conduisait une étude de livre du groupe dans le voisinage et lui dit qu’elle détenait l’un des fétiches les plus redoutés et les plus monstrueux et qu’elle craignait de le détruire de peur qu’il ne fît du tort à ses enfants. Elle dit donc au témoin : “ Veuillez, s’il vous plaît, détruire ce fétiche au nom de votre Dieu Jéhovah. ” Le témoin l’encouragea ; ensuite, après la prière, aidé d’un groupe d’autres témoins, il déracina avec des pioches la plante fétiche et l’autel du dieu démon, à la consternation de tous les gens du voisinage qui considéraient ce fétiche comme le plus dangereux de tout le pays. ”
Oui, aujourd’hui, les hommes de bonne volonté de l’Afrique-Équatoriale française peuvent dire aux adorateurs de fétiches ce que Joas, père de Gédéon, déclara aux adorateurs de Baal de son temps : “ S’il est dieu, qu’il plaide pour lui-même. ” (Juges 6:31, Da). Cette activité iconoclaste de la part des témoins de Jéhovah en Afrique-Équatoriale française s’est traduite par un accroissement de 183 pour cent du nombre des adorateurs de Jéhovah en 1953 par rapport à 1952.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 15 novembre
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Questions de lecteurs
● Je comprends que le Royaume est invisible et qu’il se compose du Christ et des 144 000 membres de son corps, mais on utilise parfois ce terme pour désigner la terre, la partie visible du monde nouveau. Qu’en est-il ? — O. S., États-Unis.
Le corps régnant du Royaume, composé du Christ et des 144 000 membres, est un royaume invisible, céleste. C’est à ce royaume qu’il est fait allusion dans I Corinthiens 15:50 où nous lisons : “ La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu. ” Et Jésus dit : “ Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ” (Jean 3:5). Par conséquent, les habitants de la terre, dans le monde nouveau de Jéhovah, n’entrent pas dans le royaume céleste, ne l’héritent pas ni n’en font partie. Toutefois, ils héritent un “ royaume ”, car Jésus dit de cette classe de brebis terrestres : “ Héritez le royaume préparé pour vous dès la fondation du monde. ” (Mat. 25:34, NW). Il est parlé du Christ comme de “ l’Agneau, qui a été immolé dès la fondation du monde ”, c’est-à-dire du monde nouveau, de ses parties visible et invisible, terrestre et céleste. Il devint le fondement de ce monde lorsqu’il mourut, versa son sang et en présenta plus tard le mérite dans les cieux. En créant la terre, Jéhovah voulait qu’elle fût habitée, il y plaça Adam et Ève afin de la peupler et donna à de fidèles hommes qui ont vécu avant le Christ l’espérance de vivre ici-bas. Jéhovah avait formé le dessein d’avoir une classe terrestre longtemps avant d’en avoir fourni le fondement par le sacrifice du Christ. Et les personnes devant régner avec le Christ dans le royaume céleste ont été prédestinées ou ordonnées en tant que classe, avant “ la fondation du monde ”. — Apoc. 13:8, Sy ; Éph. 1:4.
Le Christ et son sang constituant la base de ce monde nouveau, la présentation de ce sang est la préparation indispensable à la fondation du monde nouveau de justice. Ainsi Jésus invita la classe terrestre des brebis à “ hériter le royaume préparé pour vous dès la fondation du monde ”. Ce royaume est le domaine terrestre du royaume céleste régnant. Le terme “ royaume ” s’applique parfois au roi, comme c’est le cas dans Luc 17:21 : “ Le royaume de Dieu est au milieu de vous. ” Il se rapporte souvent au corps régnant, au Christ et à ses cohéritiers, qui, tout en étant invisibles, règnent du ciel. Mais ce royaume domine sur la terre, qui forme une partie de son empire, et on désigne les sujets ou le territoire du royaume comme étant une partie du royaume. Dans Daniel 2:34, 35, 44 il est question du royaume de Dieu comme d’une pierre qui frappe et détruit l’organisation de Satan et qui devient une grande montagne remplissant toute la terre. Cela signifie que son royaume comprendra la terre en tant que domaine sur lequel il exercera son pouvoir, c’est pourquoi la partie terrestre du monde nouveau peut être désignée comme étant un royaume. La terre et ses habitants sont sujets au royaume et, dans ce sens, ils en constituent une partie. Il n’y a pas deux soi-disant “ phases ” du royaume, une phase terrestre et une céleste, mais la terre fait partie du domaine sur lequel le royaume exerce son pouvoir. Ses habitants héritent ainsi le Royaume (et non pas l’organisation de Satan) en tant que gouvernement dont ils sont les sujets. Tel est le royaume ordonné et préparé pour les brebis terrestres.
● Pourquoi Jésus est-il appelé “ Fils de l’homme ” dans les Écritures grecques alors qu’il est en réalité le “ Fils de Dieu ” ? — W. H., États-Unis.
Les Écritures grecques appellent Jésus “ Fils de l’homme ” parce que les Écritures hébraïques utilisent cette expression dans Daniel 7:13, 14 au sujet du Messie : “ Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. ”
Lorsque Jésus se trouva devant le sanhédrin ou cour suprême juive, le souverain sacrificateur lui dit : “ Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, vous
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