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La révolte armée — un danger grandissantRéveillez-vous ! 1971 | 22 septembre
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équitables qui feront régner la justice universelle et respecter la loi et l’ordre ? Certainement, car il y a longtemps les prophéties bibliques annoncèrent l’établissement d’un tel gouvernement mondial. Nous lisons, par exemple, dans Daniel 2:44: “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement !’ C’est pour ce gouvernement juste que les chrétiens doivent prier, selon la prière modèle enseignée par Jésus. — Mat. 6:9, 10.
Le jour où le Royaume de Dieu dominera sans rival approche rapidement. Tous les hommes au cœur honnête désirent ardemment ce Royaume, car sous son administration les conflits armés seront chose inconnue. — Ps. 46:9, 10 46:8, 9, NW.
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“Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels”Réveillez-vous ! 1971 | 22 septembre
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“Ta parole est vérité”
“Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels”
SANS aucun doute, le Sermon sur la montagne contient les paroles les plus connues de Jésus. À ce sujet, David Lawrence, rédacteur américain bien connu, fait cette remarque pertinente : “Nous n’avons jamais inventé un meilleur code moral que le Sermon sur la montagne.” (U.S.News & World Report, 4 janvier 1971). On a dit avec raison qu’aucune autre partie de la Bible n’a été autant louée mais pourtant aussi peu mise en pratique.
Le Sermon sur la montagne commence avec les neuf béatitudes. En grec, le premier mot de chacune d’elles est makarios qui est généralement rendu par “heureux”. (Voir les bibles Segond, Darby, Jérusalem et la Traduction du monde nouveau.) Au début de son sermon, Jésus parle donc de neuf bonheurs ou félicités. Ces versets sont pleins de signification et il serait bien que nous les examinions avec toute l’attention qu’ils méritent si nous voulons en saisir l’importance. — Mat. 5:3-12.
Notons tout d’abord que Jésus s’adresse en premier lieu à ses disciples, à ceux qui ont ‘pris leur poteau de torture, et l’ont suivi’. (Mat. 16:24.) Nous lisons en effet : “Après qu’il se fut assis, ses disciples vinrent auprès de lui ; et, ouvrant la bouche, il les enseignait.” Cependant, nous savons qu’une foule d’autres gens était venue écouter les propos de Jésus, car il est écrit que “les foules étaient frappées” par ce qu’elles entendaient. — Mat. 5:1, 2 ; 7:28, 29.
La première de ces béatitudes se lit, littéralement, comme suit : “Heureux les pauvres (pour ce qui est) de l’esprit.” Le mot grec pour “pauvre” employé ici a un sens très étendu. En grec il y a deux mots pour “pauvre”. L’un est penikhros qui se rapporte à celui qui n’est pas riche et qui doit travailler pour vivre. L’autre mot est ptôkhos. Il désigne celui qui est vraiment miséreux, dénué de tout, indigent. C’est là le mot qui est employé par Jésus quand il parle du premier bonheur. Un tel pauvre est vivement conscient de son indigence. C’est pourquoi une note marginale dans la New World Translation (éditions de 1950 et de 1963) dit : “Ceux qui sont des indigents spirituellement parlant.” Today’s English Version rend les paroles de Jésus comme suit : “Heureux ceux qui savent qu’ils sont spirituellement pauvres.” C’est donc fort à propos que la Traduction du monde nouveau dit : “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels.”
Que voulait dire Jésus quand il déclarait que ceux-là étaient heureux ? Le mot grec makarios ne signifie pas simplement avoir le cœur joyeux, être gai, comme lorsqu’on s’amuse. Il contient plutôt la pensée d’un bonheur profond, car il est dit de Dieu et de Jésus-Christ qu’ils sont “heureux”. — I Tim. 1:11 ; 6:15.
On peut donc dire que ceux que Jésus déclare heureux le sont de trois façons. Ils jouissent maintenant d’une certaine mesure de bonheur. Ils ont aussi d’heureuses perspectives, un heureux espoir. Et finalement ils connaîtront le bonheur suprême et complet.
Comment prouve-t-on qu’on est ‘indigent spirituellement parlant’, c’est-à-dire qu’on est conscient de ses besoins spirituels, et pourquoi peut-on dire que c’est là une raison d’être heureux ? On peut le prouver de nombreuses façons. Tout d’abord en montrant que pour tout on dépend de Jéhovah Dieu, comme Jésus le conseilla en ces termes : “Demandez sans cesse, et l’on vous donnera ; cherchez sans cesse, et vous trouverez ; frappez sans cesse, et l’on vous ouvrira.” L’une des choses que l’on demandera est le saint esprit de Dieu. Jésus dit que son Père céleste donne son saint esprit, à ceux qui le lui demandent, plus volontiers encore que des parents terrestres ne donnent de bonnes choses à leurs enfants. On peut certes déclarer heureux, même maintenant, ceux qui reçoivent le saint esprit. — Mat. 7:7 ; Luc 11:13.
Celui qui est un ‘indigent spirituellement parlant’ n’est pas matérialiste, car un matérialiste n’est conscient que de ses besoins et de ses désirs matériels. Au contraire, le genre de personne auquel Jésus fait allusion reconnaît que “l’homme doit vivre, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah”. (Mat. 4:4.) Un tel homme rachète donc le temps qu’il pourrait consacrer aux plaisirs notamment, pour pouvoir étudier la Parole de Dieu. La connaissance, la foi et l’espérance qu’il acquiert ainsi le rendent vraiment heureux. Il éprouve les mêmes sentiments que Jérémie qui dit : “J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées ; tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur.” (Jér. 15:16). Il montre qu’il est conscient de ses besoins spirituels également en fréquentant ses compagnons chrétiens aux réunions de la congrégation. Il y est encouragé et peut encourager d’autres personnes et les inciter à l’amour et aux bonnes œuvres. Tout cela apporte le bonheur. — Héb. 10:23-25.
En outre, celui qui est conscient de ses besoins spirituels est vivement conscient aussi de ses péchés et de ses manquements. Il a une conscience sensible. Il reconnaît que Jésus est mort pour “le péché du monde”, il a foi dans la rançon et prie Dieu de lui pardonner sur la base du sacrifice de Jésus (Jean 1:29 ; Mat. 20:28 ; I Jean 1:9). Il éprouve donc le bonheur de celui dont le psalmiste David a dit : “Heureux celui à qui la transgression est remise, à qui le péché est pardonné.” — Ps. 32:1.
De plus, celui qui est conscient de ses besoins spirituels sent l’urgente nécessité de partager les bonnes choses spirituelles qu’il a apprises. Il recherche donc les occasions de le faire et à cette fin sacrifie une partie de ses activités profanes. Apporter à autrui la bonne nouvelle réconfortante accroît certainement son bonheur, car “il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir”. — Actes 20:35 ; Éph. 5:15, 16.
C’est en ayant présent à l’esprit le sens des paroles de Jésus dans Matthieu 5:3, que nous pouvons comprendre le passage suivant de Luc 6:20: “Heureux, vous les pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous.” Évidemment, cette “pauvreté” est le sentiment d’un besoin spirituel. Luc condense ainsi l’énoncé de ce bonheur comme il condense aussi le nombre des béatitudes, puisqu’il en donne quatre au lieu de neuf. — Luc 6:20-23.
Du fait que Jésus s’adresse en premier lieu à ses disciples, il pouvait dire : “Le royaume des cieux leur appartient.” C’est à ces mêmes disciples que Jésus dira plus tard : “Je m’en vais [vers mon Père] vous préparer une place, (...) afin que là où je suis, vous soyez aussi.” Avoir devant
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