Défendons fidèlement la Parole de Dieu
“Fais tout ton possible pour te présenter à Dieu comme un homme approuvé, un ouvrier qui n’a à rougir de rien, qui manie bien la parole de la vérité.” — II Timothée 2:15.
1, 2. Quelle inscription montre que les Témoins de Jéhovah défendent fidèlement la Parole de Dieu?
“LISEZ CHAQUE JOUR LA SAINTE BIBLE, LA PAROLE DE DIEU.” On peut lire ces mots sur un grand bâtiment de New York situé à proximité du célèbre pont de Brooklyn. À qui appartient ce bâtiment, et pourquoi ces mots?
2 Il s’agit d’une des imprimeries de la Société Watchtower, association cultuelle dont se servent les Témoins de Jéhovah. C’est effectivement le genre d’enseigne que l’on s’attend à trouver sur la façade d’un bâtiment appartenant aux Témoins de Jéhovah. Pourquoi? Parce que ces personnes sont fermement convaincues que le psalmiste disait bien la vérité lorsqu’il écrivit il y a très longtemps: “Ta parole est une lampe pour mon pied, et une lumière pour ma route.” (Psaume 119:105). Cette inscription n’est qu’un des nombreux moyens par lesquels nous autres Témoins montrons que nous défendons fidèlement la Parole de Dieu.
3. Comment de nombreux hommes fidèles ont-ils défendu la Parole de Dieu avant nous?
3 Comme la Bible nous l’apprend, de nombreux hommes fidèles ont défendu la Parole de Dieu avant nous. Parmi eux figure Moïse, qui vécut il y a environ 3 500 ans. On ne peut mettre en doute son attachement fidèle à la Parole de Dieu. Les déclarations divines qu’il reçut, il commença par les transmettre oralement au peuple de Dieu, puis il les mit par écrit, composant ainsi ce qu’on appelle aujourd’hui le Pentateuque. Après Moïse, ce prophète très zélé, Jéhovah Dieu utilisa beaucoup d’autres hommes comme porte-parole ou rédacteurs, et tous, à l’exemple de Moïse, défendirent fidèlement sa Parole (II Pierre 1:21). Citons Samuel, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel.
Jésus Christ et ses apôtres
4. Qui a été le plus grand défenseur de la Parole de Dieu? Comment l’a-t-il montré?
4 Cependant, le plus grand de tous ces défenseurs fidèles de la Parole de Dieu fut certainement le Fils unique de Jéhovah, qui devint l’‘homme Jésus Christ’. (Romains 5:15.) Maintes et maintes fois, il défendit fidèlement la Parole de son Père en disant: “Il est écrit”, notamment lorsqu’il répondit à Satan qui le tentait ou à ses ennemis religieux (Matthieu 4:4, 7, 10; 21:13; Jean 6:45; 8:17). Mais il défendit aussi la Parole de Dieu en servant fidèlement en sa qualité de prophète plus grand que Moïse (II Corinthiens 1:20). Oui, il conforma sa prédication et sa vie à ce principe: “Ta parole [celle de Dieu] est vérité.” — Jean 17:17.
5, 6. a) Comment Pierre et Paul ont-ils montré qu’ils défendaient fidèlement la Parole de Dieu? b) Quelle devait être la mission de l’“esclave fidèle et avisé”? c) Pourquoi cet “esclave” a-t-il momentanément disparu?
5 Les apôtres de Jésus suivirent son exemple. Le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre défendit fidèlement et avec force la Parole de Dieu en expliquant comment Jésus avait accompli les paroles de David (Actes 2:22-36). Dans ses écrits, l’apôtre Paul se référa très souvent aux Écritures hébraïques, montrant ainsi qu’il se souciait de défendre fidèlement la Parole de Dieu. Il affirma son point de vue en ces termes: “Que Dieu soit reconnu véridique, tout homme fût-il reconnu menteur!” (Romains 3:3, 4). En fait, Pierre, Paul et les autres fidèles disciples de Jésus Christ se comportèrent comme un “esclave fidèle et avisé”, l’“intendant fidèle” établi par Jésus Christ, leur Maître, pour donner la nourriture spirituelle à la congrégation de Dieu. — Matthieu 24:45-47; Luc 12:42-44.
6 Après la mort des apôtres, la classe de l’“esclave fidèle et avisé” disparut pratiquement de la scène terrestre, la mauvaise herbe ayant, avec le temps, largement caché le blé chrétien dans le champ. — Matthieu 13:37-43.
Dans les temps modernes
7, 8. a) Quand et comment l’“esclave” a-t-il réapparu? b) Comment a-t-il montré, depuis les années 1870 qu’il entend défendre la Parole de Dieu?
7 Toutefois, il y a maintenant une centaine d’années, la classe de l’ “esclave fidèle et avisé” commença à réapparaître en tant que fidèle défenseur de la Parole de Dieu. Avec les années, sa présence dans le monde est devenue notoire. Comme les faits l’indiquent, cet “esclave” est aujourd’hui étroitement associé à la Société Watch Tower.
8 L’“esclave fidèle et avisé” est formé des chrétiens fidèles qui se sont entièrement voués à Jéhovah par l’entremise du Christ et qui ont été engendrés par l’esprit de Dieu. Ses membres sont des étudiants sincères de la Bible. Depuis le milieu des années 1870, ils défendent vigoureusement la Parole de Dieu au moyen de livres, de brochures, de périodiques, de tracts, d’articles de presse et de discours publics. En 1886, ils publièrent le premier volume des Études des Écritures. Dans le chapitre 3 intitulé “La Bible: Révélation divine vue à la lumière de la raison”, on trouve une défense de la Bible particulièrement magistrale. Le premier chapitre du volume VI (publié en 1904), intitulé “Au commencement”, défend également la Parole de Dieu en réfutant très habilement la théorie de l’évolution.
9-11. a) Comment l’“esclave” a-t-il montré sa fidélité à la Parole de Dieu à la fin des années 1800 et au début des années 1900? b) Depuis 1950, quelles contributions importantes la Société Watch Tower a-t-elle apportées à la diffusion de la Parole de Dieu?
9 À la fin des années 1800 et au début des années 1900, ces Étudiants de la Bible, comme ils se désignaient eux-mêmes, défendaient fidèlement la Bible en proclamant avec zèle qu’elle était bien la Parole de Dieu. Ils publièrent de nombreux écrits pour démontrer son authenticité, mais aussi pour expliquer la réalisation de ses prophéties et la façon d’appliquer les principes bibliques. En 1914, ils produisirent également le Photo-Drame de la Création, dont la projection durait huit heures et qui avait été spécialement préparé pour défendre la Parole de Dieu.
10 En 1896, ils changèrent le nom de leur instrument légal en celui de Watch Tower Bible and Tract Society pour défendre fidèlement la Parole de Dieu et bien montrer qu’ils travaillaient à sa diffusion sous la forme imprimée. En 1902, la Société acquit les droits de l’Emphatic Diaglott de Wilson et en dirigea la diffusion. En 1907, elle publia une édition de la Bible du roi Jacques, qu’on appela la Bible béréenne, d’après les premiers chrétiens de Bérée qui ‘scrutaient les Écritures chaque jour pour voir si ce que l’apôtre Paul disait était exact’. (Actes 17:11.) Cette Bible était complétée par un appendice de plus de 700 pages qui renfermait des commentaires sur certains textes des Écritures, une liste des passages bibliques venant appuyer une quarantaine d’enseignements importants de la Bible, ainsi qu’une concordance de 100 pages. En 1926, la Société commença à imprimer l’Emphatic Diaglott sur ses propres presses, à Brooklyn. En 1942, elle publia une nouvelle édition de la Bible du roi Jacques augmentée de nombreuses indications précieuses pour faciliter l’étude, et en 1944 elle publia l’American Standard Version, augmentée des mêmes indications, laquelle version restituait fidèlement le nom Jéhovah, conformément au texte hébreu original.
11 En 1950, dans ses efforts pour défendre fidèlement la Parole de Dieu, la Société publia une version des Écritures grecques chrétiennes appelée Traduction du monde nouveau. Elle produisit ensuite et successivement cinq autres volumes qui constituaient la traduction des Écritures hébraïques. La Bible complète parut en un seul volume en 1961. Entre 1926 et 1980, les Témoins de Jéhovah ont imprimé en tout 43 860 000 Bibles.
Pourquoi une nouvelle traduction?
12, 13. Quelle est la première raison pour laquelle l’“esclave fidèle et avisé” s’est intéressé à une nouvelle traduction de la Bible?
12 Pourquoi l’“esclave fidèle et avisé” s’intéressait-il à cette nouvelle traduction de la Bible intitulée Les Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau?
13 Tout d’abord, les travaux des archéologues et des biblistes avaient permis la découverte de manuscrits de la Bible plus anciens et plus sûrs, dont beaucoup étaient écrits dans les langues originales. C’est ainsi qu’aujourd’hui nous disposons de quelques excellents manuscrits de la Bible transcrits aux IVe et Ve siècles de notre ère, ainsi que de quelques fragments sur papyrus des Écritures grecques chrétiennes, qui remontent au milieu du IIe siècle. D’autre part, les rouleaux de la mer Morte, qui renferment une grande partie des Écritures hébraïques et qui datent d’avant notre ère, ont considérablement éclairé certains passages de la Bible. Plus un manuscrit biblique est ancien, plus il y a de chances pour qu’il soit conforme aux autographes des rédacteurs divinement inspirés, autographes dont aucun n’a subsisté.
14. Quelle était la deuxième raison? Donnez un exemple.
14 Une deuxième raison pour laquelle une nouvelle traduction était nécessaire et constituerait un progrès par rapport à d’autres plus anciennes, c’est que nous avions maintenant une meilleure intelligence de la langue grecque telle qu’on la parlait au premier siècle. Au cours des années, les archéologues ont découvert de nombreux fragments de papyrus qui remontent à l’époque où les Écritures grecques chrétiennes furent rédigées. Ces écrits, qui abordent des questions profanes de la vie de tous les jours, permirent de mieux comprendre le grec utilisé par les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes. Le mot “raca”, que l’on trouve en Matthieu 5:22 dans certaines traductions anciennes, en est un exemple typique. Comme ils n’en connaissaient pas le sens, les traducteurs ne pouvaient faire autrement que de le transcrire en français, ce qui donnait un mot incompréhensible. Mais aujourd’hui nous connaissons la signification de ce terme. C’est pourquoi la Traduction du monde nouveau le rend par “un ignoble mot de mépris”. Comme vous le voyez, une connaissance accrue des langues dans lesquelles la Bible fut écrite a permis de faire une traduction plus compréhensible.
15. Y a-t-il une troisième raison?
15 La troisième raison pour laquelle une nouvelle traduction était nécessaire, c’est que les langues dans lesquelles la Bible est traduite évoluent avec le temps. En anglais comme en français, la langue qu’ont utilisée les traducteurs bibliques du XIVe siècle diffère beaucoup de celle que l’on a utilisée au XVIIe, et depuis, ces langues ont encore énormément changé.
16. D’après ce qu’on lit en Actes 20:30 et en II Timothée 4:3, 4, quelle autre raison l’“esclave” pouvait-il encore avoir de faire une nouvelle traduction de la Bible?
16 Enfin, il y a aussi la question de l’intelligence de la Bible, ce qui fut d’ailleurs l’une des raisons principales pour lesquelles on a publié la Traduction du monde nouveau. Les croyances religieuses des traducteurs déteignent inévitablement sur leur traduction. Comment pourrait-il en être autrement, alors qu’il y a parfois plusieurs façons de rendre un mot ou un texte? Comme il arrive que, consciemment ou non, les traducteurs fassent violence à la langue originale dans des passages qui paraissent contredire leurs croyances, il était absolument nécessaire de produire une version dont les traducteurs resteraient fidèlement attachés à la Parole de Dieu.
Ils n’ont pas été fidèles à la Parole de Dieu
17. Citez des exemples de versets apocryphes qui se sont glissés dans le texte de la Bible.
17 Par la faute de scribes qui ne sont pas restés fidèles à la Parole de Dieu, des groupes entiers de versets apocryphes se sont glissés dans le “texte reçu”, qui a servi de base à l’élaboration de la Bible du roi Jacques. Il s’agit de versets qui ont été ajoutés au texte original divinement inspiré. Nous pouvons citer comme exemple Jean 8:1-11 et Marc 16:9-20. On trouve encore un cas semblable en I Jean 5:7, 8. Dans ce passage, les mots “dans le ciel, le Père, la Parole et le Saint Esprit: et ces trois sont un” semblent soutenir la doctrine de la trinité. Mais des recherches ont révélé que ces mots ont été interpolés dans le texte par un scribe malhonnête plus de mille ans après que la rédaction des Écritures inspirées de Dieu eut été achevée.
18, 19. a) Comment certains traducteurs ont-ils altéré ou mal interprété la Parole de Dieu? b) Citez le cas de certains textes bibliques relatifs à la condition des morts.
18 Les auteurs des nouvelles versions paraphrasées de la Bible ont également pris des libertés avec la Parole de Dieu, tantôt dans le texte, tantôt dans les notes. Voici par exemple ce qu’on peut lire en Ecclésiaste 9:5, 10 dans une Bible anglaise moderne (la Living Bible): “Car les vivants au moins savent qu’ils mourront! Mais les morts ne savent rien.” Et: “Quoi que tu fasses, fais-le bien, car dans la mort, où tu vas, il n’y a ni œuvre, ni projet, ni connaissance, ni intelligence.” N’étant pas d’accord avec ces paroles divinement inspirées, le traducteur a ajouté en note: “Ces paroles expriment l’opinion désabusée de Salomon, mais ne reflètent pas une connaissance exacte de la vérité divine.”
19 Cette traduction trahit également la Parole de Dieu en Psaume 115:17. La Bible Segond rend ce verset comme suit: “Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Éternel, ce n’est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence.” Mais le traducteur de la Bible précitée (la Living Bible) semble croire que les morts continuent de vivre ailleurs, et il rend cette idée implicite en mettant: “Les morts ne peuvent pas chanter des louanges à Jéhovah ici-bas sur la terre.”
20. En ce qui concerne Jean 1:1, comment la croyance en la trinité a-t-elle influencé certains traducteurs? Quelle autre façon de traduire est tout aussi exacte et acceptable?
20 Notons que même avec les meilleures intentions, un traducteur commettra inévitablement des erreurs s’il n’a pas une bonne intelligence de la Parole de Dieu. Par exemple, presque tous les traducteurs croient à la trinité; aussi rendent-ils Jean 1:1 comme suit: “Et la Parole était Dieu.” Mais on peut le rendre différemment et tout aussi correctement en tenant compte de l’absence d’article défini devant le mot grec Théos. Par exemple, le Nouveau Testament de Goguel et Monnier donne la traduction suivante: “Le Verbe était un Être divin.” La Traduction du monde nouveau met: “Et la Parole était dieu.” Elle n’est pas la seule à traduire ainsi. Rappelons en effet qu’en 1876, le pasteur Oltramare rendit ce passage exactement de la même façon.
Défendons fidèlement le nom de Dieu
21. De quelle façon beaucoup de versions modernes de la Bible s’en prennent-elles à Dieu lui-même?
21 Toutefois, beaucoup de versions modernes pèchent gravement pour ce qui est de la fidélité à la Parole de Dieu en ce qu’elles ne font pas justice au nom distinctif de Dieu, Jéhovah. En hébreu, ce nom figure sous la forme d’un mot de quatre lettres appelé Tétragramme. Comme preuve que Jéhovah Dieu lui-même attache une grande importance à son nom personnel, on peut citer le fait que sous son inspiration, les rédacteurs hébreux de la Bible utilisèrent ce nom 6 961 fois dans les Écritures hébraïques (y compris les 134 fois où les copistes hébreux l’ont volontairement ôté du texte).
22, 23. a) Qu’est-ce qui montre qu’il est mal de traduire le nom de Dieu par un nom commun? b) Quelle opinion honnête trouve-t-on dans la Bible de Jérusalem? c) D’après certaines autorités, pourquoi est-il préférable d’utiliser le nom “Jéhovah” plutôt que “Yahvé”?
22 En fait, dans les Écritures hébraïques, le Créateur est désigné plus souvent par son nom Jéhovah que par toutes les autres appellations réunies. D’autre part, traduire un nom propre comme celui de Jéhovah par un nom commun, comme Seigneur, n’a aucun sens; cela reviendrait à traduire les mots “Rolls Royce” (le nom des automobiles les plus chères du monde) par le simple terme “auto” ou “voiture”. Une telle traduction ne rimerait à rien, car il existe beaucoup d’autres autos ou voitures. Bien qu’ayant préféré “Yahvé” à “Jéhovah”, la Bible de Jérusalem se fait un devoir de l’utiliser plutôt que “Seigneur”. La préface de l’édition anglaise de cette traduction dit ceci: “L’expression ‘le Seigneur est Dieu’ est une tautologie [une répétition inutile], mais ‘Yahvé est Dieu’ n’en est pas une.”
23 Faut-il donc utiliser “Yahvé” à la place de “Jéhovah”? Pas nécessairement. Selon le chanoine Williams, docteur en théologie de Cambridge, “les faits indiquent, voire prouvent, que Yahvé n’est pas la bonne prononciation du Tétragramme”. Dans la Biblia Hebraica, publiée à Stuttgart en 1951, le Tétragramme comporte des points-voyelles indiquant qu’il doit être prononcé “Yehva”. Le Comité de la Traduction du monde nouveau utilisa cette édition. Gustav Oehler, professeur à l’université de Tübingen, écrit: “J’utilise le mot Jéhovah car, en fait, c’est ce nom qui est le mieux entré dans notre vocabulaire, et on ne pourra jamais le remplacer.” Lorsqu’il produisit l’Emphasized Bible, Rotherham, traducteur de la Bible, fut l’un des premiers à utiliser la forme “Yahvé”. Cependant, dans ses Études sur les Psaumes, qui furent publiées pour la première fois après sa mort, il revenait à la forme “Jéhovah”, faisant valoir qu’il était “préférable de toucher l’œil et l’oreille du public”.
“Jéhovah” dans les Écritures grecques chrétiennes
24. a) Combien de fois la Traduction du monde nouveau utilise-t-elle le nom Jéhovah dans les Écritures grecques chrétiennes? b) D’autres traductions avaient-elles déjà fait cela dans le passé?
24 Mais qu’en est-il de l’emploi du nom “Jéhovah” dans ce qu’on appelle le “Nouveau Testament”, c’est-à-dire les Écritures grecques chrétiennes? Dans la Traduction du monde nouveau, ce nom apparaît 237 fois. Cela peut paraître insolite, mais cette version n’est absolument pas la première à faire figurer le nom Jéhovah dans cette partie de la Bible. Déjà en 1796, Brentano, traducteur allemand, utilisa la forme “Jéhovah” en Marc 12:29. On trouve également ce nom dans l’Emphatic Diaglott, traduction interlinéaire des Écritures grecques chrétiennes, dont la première édition remonte à 1864. Cette version utilise 18 fois le nom “Jéhovah” lorsqu’elle cite des textes des Écritures hébraïques où ce nom apparaît. C’est le cas, par exemple, en Matthieu 22:37, 44, en Marc 12:29, 30, et en Luc 20:42.
25. a) Quelles preuves avons-nous eues récemment que le nom de Dieu apparaissait bien dans le texte original des Écritures grecques? b) Quel double changement est survenu au IIe siècle de notre ère?
25 Si d’aucuns s’étonnent de voir le nom “Jéhovah” apparaître dans les Écritures grecques chrétiennes, c’est parce qu’on a cru pendant des siècles que ce nom ne figurait pas dans la version grecque des Écritures hébraïques (la Septante), version qu’utilisaient Jésus et ses apôtres. Mais de récentes découvertes ont prouvé qu’à cette époque-là, le Tétragramme figurait bien dans la Septante. Le professeur Howard, de l’université de Georgie, a déclaré: “Nous savons de science certaine que les Juifs d’expression grecque continuaient à écrire [le Tétragramme] dans leur traduction grecque des Écritures. Il est fort peu probable que ceux de ces Juifs conservateurs qui devinrent chrétiens aient dérogé à cette pratique. (...) Retirer le Tétragramme du texte biblique aurait été quelque chose d’extrêmement anormal de leur part.” Il dit encore: “Étant donné qu’on trouvait encore le Tétragramme dans les copies grecques de la Bible, copies qui constituaient les écrits sacrés de l’Église primitive, il est raisonnable de penser que les rédacteurs du Nouveau Testament maintinrent le Tétragramme dans le texte biblique quand ils citèrent les Écritures. Nous pouvons penser que, par analogie avec la coutume juive préchrétienne, les rédacteurs du Nouveau Testament inclurent le Tétragramme dans leurs citations de l’Ancien Testament.” Le professeur Howard fait également remarquer que lorsqu’on supprima le Tétragramme de la Septante, la version grecque des Écritures hébraïques, il disparut aussi des citations hébraïques qui figuraient dans les Écritures grecques chrétiennes. Ce changement eut probablement lieu vers le début du IIe siècle. Il n’y a donc aucun doute à ce sujet: Le nom de Jéhovah appartient bien aux Écritures grecques chrétiennes, et la Traduction du monde nouveau lui a rendu la place qui lui revenait à cet endroit.
26. Y a-t-il des précédents à l’emploi très large du nom de Dieu dans les Écritures grecques chrétiennes?
26 La Traduction du monde nouveau utilise également le nom “Jéhovah” ailleurs que dans les passages des Écritures grecques chrétiennes qui sont des citations des Écritures hébraïques. Dans quel but? Pour aider le lecteur à discerner si le mot “Seigneur” [Kurios], qui figure dans le texte grec, désigne Dieu ou Jésus Christ. Y a-t-il des précédents à cette façon de faire? Effectivement. Quelque 20 versions hébraïques des Écritures grecques chrétiennes font de même. C’est également le cas de nombreuses traductions des Écritures grecques faites par des missionnaires. Par exemple, une des plus anciennes traductions japonaises des Écritures grecques utilise très largement le nom “Ehoba” (Jéhovah).
27. Pour quelle raison et en dépit de quoi les serviteurs fidèles de Dieu feront-ils un usage intensif de la Traduction du monde nouveau?
27 Que les hébraïsants et les hellénistes de la chrétienté louent ou critiquent la Traduction du monde nouveau, il n’en demeure pas moins qu’elle a été produite par des hommes qui sont fidèlement attachés à la Parole de Dieu. Cette traduction est certainement d’une grande utilité pour ‘nous rendre sages pour le salut et nous aider à devenir tout à fait qualifiés, parfaitement équipés pour toute œuvre bonne’. (II Timothée 3:15-17.) Puisse Jéhovah bénir tous ceux d’entre nous qui possèdent cette excellente traduction dans leur langue et qui en font un usage intensif!
Qui a défendu fidèlement la Parole de Dieu? de quelle façon?
□ Le siège mondial des Témoins de Jéhovah.
□ Jésus Christ et ses apôtres.
□ L’“esclave fidèle et avisé” des temps modernes.
□ Les scribes qui ont copié et recopié le texte biblique.
□ Ceux qui, les premiers, ont traduit la Bible dans les langues modernes.
□ Les traducteurs des versions récentes.
□ Le Comité de la Traduction du monde nouveau.
[Encadré, page 22]
Un jour, un lecteur de la Bible, qui était sans doute amoureux de l’anglais archaïque, accusa un traducteur américain d’avoir “saccagé le bel anglais” de la “version du roi Jacques”. Le traducteur ayant tenté d’expliquer que la beauté du message était plus importante que la beauté de la langue, son détracteur lui répliqua: “Je me moque du message; je suis athée.”
[Encadré, page 22]
Une traduction de la Bible, comme toute autre traduction d’ailleurs, devrait permettre au lecteur de ressentir les mêmes effets mentaux, émotifs et spirituels que s’il lisait les Écritures dans la langue originale.
[Encadré, page 23]
Edgar Goodspeed, traducteur de la Bible, écrivit ceci à un Témoin de Jéhovah en rapport avec les “Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau”: “Je m’intéresse à votre œuvre missionnaire et à sa portée mondiale, et cette traduction franche et vigoureuse m’a beaucoup plu. Je peux témoigner qu’elle reflète sous bien des rapports une érudition très sérieuse.”
A. Thompson, hébraïsant et helléniste britannique, fit le commentaire suivant (paru dans “The Differentiator”) à propos d’une partie des “Écritures hébraïques — Traduction du monde nouveau”: “Je la recommanderai pour l’honnêteté et la fidélité avec lesquelles on s’est efforcé de rendre le texte des Saintes Écritures en anglais moderne. On ne discerne aucune tentative pour appuyer des doctrines ou des théories particulières.”
Le “Eerdman’s Handbook to the Bible” range la “Traduction du monde nouveau” parmi les 14 “principales traductions anglaises du XXe siècle”.
[Illustration, page 25]
Fragments égyptiens de la Septante portant le Tétragramme (Papyrus Fouad 266).
Les Témoins de Jéhovah parlèrent très tôt de ces papyrus. On y trouve le nom de Dieu, ce qui justifie l’emploi du mot “Jéhovah” dans la “Traduction du monde nouveau”.