-
FilleAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
droits et des responsabilités, mais elles étaient aussi soumises à certaines restrictions. Elles devaient s’occuper de diverses tâches ménagères. Les filles des prêtre mangeaient de la partie des sacrifices réservée à la prêtrise (Gen. 24:16, 19, 20; 29:6-9; Lév. 10:14). Une fille appartenait à son père jusqu’à que celui-ci la donne en mariage (Josué 15:16, 17; I Sam. 18:17, 19, 27) et, à ce titre, elle pouvait même servir de garantie ou être vendue comme esclave, mais pas à un étranger (Ex. 21:7-10; Néh. 5:2-5). Tant qu’elle n’était pas mariée son père était en droit d’annuler ses vœux (Nomb. 30:3-5). La Loi ne permettait pas à un père de prostituer sa fille. D’autre part, si elle se faisait violer, son père pouvait toucher une indemnité (Ex. 22:16, 17; Lév. 19:29; Deut. 22:28, 29). Dans certaines cas, des pères ont proposé leurs filles vierges à des foules dépravées afin de protéger leurs hôtes (Gen. 19:6-8; Juges 19:22-24). Parfois des filles recevaient un héritage avec leurs frères. Cependant, les cinq filles de Zélophéhad, un homme qui était mort sans avoir de fils, reçurent tout l’héritage de leurs ancêtres, à condition d’épouser des fils de Manassé, afin que la propriété ne sorte pas de la tribu (Nomb. 36:1-12; Josué 15:19; Job 42:15). Une femme divorcée ou veuve pouvait revenir dans la maison de son père. — Gen. 38:11; Lév. 22:13.
Le terme “fille” pouvait définir un lien de parenté autre que celui d’une descendante immédiate. Par exemple, dans certains cas, ce mot pouvait désigner une sœur (Gen. 34:8, 17), une fille adoptive (Esther 2:7, 15), une belle-fille (Juges 12:9; Ruth 1:11-13), une petite-fille (I Rois 15:2, 10, où le mot hébreu bath, qui signifie “fille”, est traduit pas “petite-fille” dans la version de Moffatt et dans MN; voir II Chroniques 13:1, 2) ou encore une descendante. — Gen. 27:46; Luc 1:5; 13:16.
Outre ces membres de la même famille, le terme “fille” s’appliquait aussi aux femmes en général (Gen. 6:2, 4; 30:13; Prov. 31:29) et à celles d’un pays, d’un peuple ou d’une ville en particulier (Gen. 24:37; Juges 11:40; 21:21); il pouvait également désigner les adoratrices des faux dieux (Mal. 2:11). C’était aussi, de façon plus générale, un mot aimable par lequel un supérieur ou une personne plus âgée s’adressait à une jeune femme (Ruth 3:10, 11; Marc 5:34). Certaines formes du mot bath s’appliquent également aux “branches” d’un arbre (Gen. 49:22), à la “pupille” de l’œil (Ps. 17:8) ou aux ‘localités qui dépendent’ d’une ville plus importante (Nomb. 21:25; Josué 17:11; Jér. 49:2). Dans tous les nombreux sens qu’il peut exprimer, le terme traduit par “fille” se rencontre plus de six cents fois dans la Bible.
-
-
FilsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
FILS
Dans l’Antiquité, un homme et une femme mariés désiraient ardemment avoir un descendant mâle (Gen. 4:1, 25; 29:32-35). Le psalmiste exprima leur sentiment en ces termes: “Les fils sont un héritage de Jéhovah (...). Heureux l’homme valide qui en a rempli son carquois!” (Ps. 127:3-5). Les fils assuraient une descendance à leurs parents; grâce à eux le nom des ancêtres passait à la génération suivante et la possession héréditaire ne sortait pas de la famille (Nomb. 27:8). Les femmes israélites souhaitaient donner le jour à des fils, peut-être dans l’espoir que l’un d’eux se révélerait être la “postérité” par laquelle Dieu bénirait les hommes, comme il l’avait promis à Abraham (Gen. 22:18; I Sam. 1:5-11). Finalement, l’ange Gabriel fit savoir à Marie, une vierge de la tribu de Juda, qu’elle était “hautement favorisée”, puis il ajouta: “Tu concevras dans ta matrice et enfanteras un fils, et tu devras l’appeler du nom de Jésus. Celui-ci sera grand, et on l’appellera Fils du Très-Haut; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David, son père.” — Luc 1:28, 31, 32.
Selon la Loi, un fils devait être circoncis le huitième jour à compter de sa naissance (Lév. 12:3; Luc 1:59; 2:21). Après avoir enfanté un fils, la mère était “impure” pendant sept jours; de plus, “pendant trente-trois jours encore, elle [restait] dans le sang de la purification”. Cela signifiait qu’elle ne pouvait pas entrer dans le lieu saint ni toucher aucune chose sainte pendant quarante jour au total. Si elle mettait une fille au monde, cette période durait deux fois plus longtemps (Lév. 12:2-8; Luc 2:22-24). Le fils premier-né appartenait à Jéhovah, aussi devait-on le racheter par un prix de rachat. — Nomb. 18:15, 16.
L’AUTORITÉ PARENTALE
La responsabilité de l’éducation et de l’enseignement des fils incombait principalement au père. Cependant, la mère y participait, surtout lorsque les enfants étaient en bas âge (Gen. 18:19; Deut. 6:6-8; I Sam. 1:23; Prov. 1:8; Éph. 6:4). Tant que le fils restait chez son père, il devait lui être soumis. Sous la Loi, les fils qui devenaient ivrognes, gloutons, et qui se montraient obstinés et rebelle vis-à-vis de leurs parents, devaient être amenés aux juges et mis à mort (Deut. 21:18-21). Les Parents décidaient souvent du mariage de leur fils (Gen. 24:2-4; 28:1, 2; Juges 14:2). À la mort du père, les fils héritaient de la propriété familiale. Le premier-né recevait une double part et exerçait l’autorité sur la maisonnée. — Deut. 21:17.
AU SENS LARGE
L’hébreu bên et le grec huios, qui sont tous deux traduits par “fils”, ne s’appliquent pas uniquement aux descendants mâle immédiats. Il sont souvent employés dans un sens plus large. En effet, le terme “fils” peut désigner un fils adoptif (Ex. 2:10; Jean 1:45), un descendant (petit-fils, arrière-petit-fils, etc.) (Ex. 1:7; II Chron. 35:14; Jér. 35:16; Mat. 12:23) ou un gendre. — Comparez I Chroniques 3:17 et Luc 3:27 (selon toute apparence, Shéaltiel était fils de Jéconias et gendre de Néri); Luc 3:23: “Joseph, fils de Héli”, c’est-à-dire, de toute évidence, son gendre (dans cette phrase, huios ou “fils” n’apparaît pas dans le texte grec, mais ce terme est sous-entendu).
UN ÉLÉMENT DE L’IDENTITÉ
On établissait souvent l’identité d’un homme, pour le distinguer des autres, grâce au nom de son père ou à celui d’un ancêtre plus éloigné, comme dans le cas de David, “fils de Jessé”. (I Sam. 22:7, 9.) L’hébreu bên et l’araméen bar, traduits par “fils”, étaient souvent joints comme préfixes au nom du père, pour former le nom de famille du fils, comme dans le cas de Bar-Jésus (“fils de Jésus”) (Actes 13:6). Certaines versions transcrivent ce préfixe sans le traduire. En revanche, il en est qui le traduisent dans la plupart des cas, tandis que d’autres en
-