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Pourquoi employer des illustrations ?La Tour de Garde 1955 | 1er août
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affectueux éprouvera-t-il pour le menteur qui le blasphème, et même pour vous si vous continuez à le croire si cruel ? Il en est ainsi de ceux qui enseignent que Jéhovah tourmente les gens dans le feu de l’enfer. Jéhovah n’est pas moins aimant que les pères humains, mais il l’est davantage. Il corrige, mais ne torture pas d’une manière diabolique. Et, selon vous, quels sentiments éprouve-t-il pour ceux qui mentent à son sujet, affirmant qu’il est un tel monstre ? Et pour ceux qui croient les menteurs, même après que la vérité leur a été présentée ?
D’après ce qui précède, il est clair que les illustrations sont utiles dans la prédication, aujourd’hui. Elles rendent les vérités plus claires, font qu’on se les représente et qu’on s’en souvient facilement ; elles nous permettent de présenter des questions délicates avec tact et d’éluder les préventions personnelles qui aveuglent nos auditeurs. Les illustrations ne convertiront pas les indignes, mais, grâce à elles, les humbles écouteront et se renseigneront davantage. Nous connaissons les questions que l’on soulève fréquemment, les objections que l’on formule quand nous présentons la vérité aux portes. Prévenez-les. Pensez aux illustrations pour y répondre. Employez-les dans vos discussions au cours des visites complémentaires, dont vous établissez le plan à l’avance. Employez-les dans les causeries sur le service et les conférences publiques. Faites-en un emploi modéré. Sachez choisir. Employez-en quelques-unes seulement, et qu’elles soient explicites. Si vous en faites un emploi trop fréquent, elles deviendront des lieux communs et perdront leur force et la présentation ira par sauts et par bonds. Quelques belles illustrations sont meilleures que beaucoup de médiocres. La Bible fournit un exemple dans sa manière d’employer les illustrations. Imitez-le.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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Questions de lecteurs
● Que signifient les paroles de Marc (9:49, 50) : “ Car tout homme sera salé de feu. Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres ” ? — A. C., États-Unis.
Selon la loi mosaïque, les offrandes devaient être assaisonnées avec du sel : “ Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes, tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel. ” Pourquoi ? Parce que le sel a la propriété de conserver, de préserver de la putréfaction. Les deux versets précédents interdisent d’utiliser des offrandes fermentées. Le sel mis sur le sacrifice devait empêcher la fermentation. Comme le sel entravait la putréfaction, il conservait et fut employé en connexion avec une alliance pour démontrer l’immutabilité et la stabilité de la convention et que les partenaires devaient en observer fidèlement les termes : “ Tout ce qui est prélevé sur les choses saintes, ce que les enfants d’Israël prélèvent pour Jéhovah, je te le donne à toi, à tes fils et à tes filles avec toi, par une loi perpétuelle ; c’est une alliance de sel, perpétuelle devant Jéhovah, pour toi et pour ta postérité avec toi. ” Et encore : “ Ne devez-vous pas savoir que Jéhovah, le Dieu d’Israël, a donné pour toujours à David la royauté sur Israël, à lui et à ses fils, par une alliance de sel ? ” Le sel représente donc la permanence et l’incorruptibilité ; on l’offrait avec des épis et des sacrifices d’animaux. — Lév. 2:13, 11 ; Nomb. 18:19 ; II Chron. 13:5, note marg., Cr 1905 ; Ézéch. 43:24.
Dans l’Antiquité les peuples avaient coutume de manger du sel en commun en signe d’amitié ; c’était une marque de fidélité et de loyauté constantes. Ce point de vue de jadis se reflète dans ces paroles d’Esdras 4:14 : “ Comme nous mangeons le sel du palais et qu’il ne nous paraît pas convenable de voir mépriser le roi, nous envoyons au roi ces informations. ” Quiconque offrait des sacrifices sur l’autel de Jéhovah était considéré comme associé à lui. L’emploi de sel en relation avec les sacrifices démontrait que la personne en question mangeait du sel avec lui, ce qui symbolisait une loyauté permanente.
Lorsque l’amitié était corrompue par l’infidélité ou par une mauvaise conduite, il était dit du sel symbolique qu’il avait perdu sa force : “ Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ? Il n’est bon ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. ” Le Westminster Dictionary of the Bible dit à la page 525 : “ Si le sel impur de Syrie est exposé à la pluie et au soleil ou conservé dans des maisons humides, il perd parfois sa saveur et ne sert plus à rien. On ne peut pas l’utiliser comme engrais à la manière de beaucoup d’autres déchets, car il ne vaut plus rien. ” Jésus appelle ses vrais disciples “ le sel de la terre ” à cause de l’influence qu’exerce leur exemple et l’activité qu’ils déploient, influence qui préserve de la corruption et de la déchéance morale. Il les appelle aussi “ la lumière du monde ”. Ils ont toujours été une lumière chassant les ténèbres qui engloutissent le monde, et aussi le sel capable de préserver la terre de la corruption. Mais, s’ils perdaient leur force spirituelle, ils n’étaient plus bons à rien et étaient rejetés : “ Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. ” — Luc 14:34, 35 ; Mat. 5:13, 14.
Après avoir établi que le sel est un symbole de pureté et d’incorruptibilité, de permanence, de constance et de loyauté, examinons le texte mentionné dans la question : “ Car tout homme sera salé de feu. ” Parce qu’ils croient à tort aux tourments dans un enfer de feu et eu égard aux versets susmentionnés, nombre de commentateurs de la Bible prétendent que les méchants restent à tout jamais dans les flammes de l’enfer, tout en admettant les difficultés que comporte un tel point de vue. Considérons le cadre : Jésus ne parle ni aux méchants ni au public en général, mais à ses disciples : “ Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point. Car tout homme sera salé de feu. Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. ” — Marc 9:43-50.
Ce langage est figuré, il ne saurait être pris à la lettre. Qui oserait prétendre que Jésus aurait recommandé à ses disciples de se couper les mains ou les pieds ou de s’arracher les yeux ? Aucune personne croyant à l’enfer n’applique ces mots en se coupant la main lorsqu’elle commet une erreur ou un pied s’il s’égare ou en s’arrachant un œil s’il convoite quelque chose. Le sel est un symbole, nous le savons. Par conséquent, le feu doit aussi être un symbole. Par ce langage imagé Jésus laissait entendre que nous devrions nous libérer de choses aussi précieuses qu’une main ou un pied ou un œil si elles nous empêchent d’accomplir fidèlement notre service. Il vaut mieux se priver d’une chose précieuse, rester pur et fidèle à Jéhovah, persévérer dans cette voie et entrer dans le royaume des cieux, que de s’attacher à une personne aimée, à un bien précieux ou à une coutume et d’être anéanti. Cette extermination est symbolisée par la géhenne, vallée située hors de Jérusalem, où l’on jetait les détritus et même les cadavres des criminels considérés comme étant indignes de la résurrection, afin qu’ils soient consumés par les flammes qu’on entretenait jour et nuit, ou dévorés par les vers s’ils étaient hors de portée des flammes. Le feu symbolisait la destruction éternelle.
Le feu par lequel les disciples de Jésus sont salés est un feu dévorant, purificateur. Le fait de le leur appliquer est comparé à une “ salaison ” parce que ce feu sert à préserver, à purifier et à persévérer loyalement. Il est parfois difficile d’accepter la vérité. Semblable à un feu elle dévore des idées que nous avons nourries jadis, mais qui, en réalité, étaient fausses. Nous sommes purifiés en en libérant notre esprit et préservés en renonçant aux actions mauvaises que nous pouvons avoir commises par manque de compréhension. Fortifiés par la vérité, une vérité libre de toute fausseté, nous pouvons rester fermes, loyaux et purs. Le feu salé de la vérité nous préserve de la corruption engendrée par le mensonge et le mal et nous protège de la colère dévastatrice de Jéhovah.
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