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BlasphèmeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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rapport avec Dieu qu’avec les humains. Cependant, le mot français a généralement un emploi plus limité; il désigne des paroles outrageantes ou irrévérencieuses à l’égard de Dieu ou de choses sacrées. C’est le genre de propos tout à fait contraires à ceux que l’on utilise pour adorer la Personne divine.
LE BLASPHÈME ET LA LOI
Les trois premiers commandements des “Dix Paroles” ou Dix Commandements exaltent la position unique de Jéhovah Dieu, le Souverain universel, et son droit exclusif d’être adoré; le troisième donne cet avertissement: “Tu ne dois pas prendre le nom de Jéhovah, ton Dieu, d’une manière futile, car Jéhovah ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom d’une manière futile.” (Ex. 20:1-7). La Loi condamnait aussi celui qui appelait le mal sur Dieu ou qui maudissait un chef (Ex. 22:28). Le premier cas de blasphème rapporté ensuite dans les Écritures est celui du fils d’une Israélite mariée à un Égyptien. Au cours d’une rixe avec un Israélite, il “commença à mal parler du Nom et à appeler le mal sur lui”. Jéhovah ordonna qu’on mît à mort le blasphémateur en le lapidant. Il fixa ainsi le châtiment qui devrait être infligé à tout indigène Israélite ou résident étranger qui ‘parlerait mal du nom de Jéhovah’. — Lév. 24:10-16.
LE BLASPHÈME ET LES CHRÉTIENS
L’apôtre Paul montra quel était le sens premier de blasphêmia en utilisant le verbe correspondant, blasphêméô, en Romains 2:24 où il cite Ésaïe 52:5 et Ézéchiel 36:20, 21.
Par blasphémateur, on entend aussi celui qui s’arroge des attributs ou des prérogatives qui appartiennent à Dieu ou qui les prête à une autre personne ou à une chose (comparez avec Actes 12:21, 22). Les conducteurs religieux juifs accusèrent Jésus Christ de blasphème et cherchèrent à le lapider parce qu’il prétendait accorder le pardon des péchés à certaines personnes (Mat. 9:2, 3; Marc 2:5-7; Luc 5:20, 21) et parce qu’il se disait le Fils de Dieu (Jean 10:33-36). Quand il comparut devant le Sanhédrin, Jésus fit connaître le dessein de Dieu à son égard et la position glorieuse qu’il lui réservait. Ce fut le prétexte invoqué par le grand prêtre pour déchirer ses vêtements et accuser Jésus de blasphème, ce qui valut à celui-ci d’être condamné à mort (Mat. 26:63-66; Marc 14:61-64). Comme ils n’étaient pas autorisés par les Romains à exécuter les sentences de mort, les chefs religieux juifs conduisirent Jésus devant Pilate et, agissant avec beaucoup de malice, ils ne l’accusèrent plus de blasphème, mais de sédition. — Jean 18:29 à 19:16.
Puisque Jésus est le Fils et le représentant direct de Dieu, les paroles outrageantes prononcées contre lui pouvaient être considérées fort justement comme blasphématoires (Luc 22:65). Pareillement, comme l’esprit saint ou force active de Dieu émane de la personne divine et lui est intimement associé, Jésus pouvait parler de “blasphème contre l’esprit”, qu’il définit comme le péché impardonnable (Mat. 12:31; Marc 3:28, 29; Luc 12:10). Puisque, selon Jésus, les blasphèmes naissent dans le cœur (Mat. 15:19; Marc 7:21, 22), les mobiles ou l’état du cœur ainsi que le degré de négligence ou d’obstination en cause doivent avoir un rapport avec le blasphème contre l’esprit. L’incident qui amena Jésus à déclarer impardonnable ce genre de péché montre qu’il consiste à s’opposer à l’action de l’esprit saint, non pas par erreur ou par faiblesse ni à cause de l’imperfection humaine, mais consciemment, délibérément. Les Pharisiens virent clairement l’esprit de Dieu agir sur Jésus, ce qui lui permit d’accomplir de belles œuvres, mais pour des raisons égoïstes ils attribuèrent ce pouvoir à Béelzébub, Satan le Diable, blasphémant ainsi contre l’esprit de Dieu. — Mat. 12:22-32; comparez avec Hébreux 6:4-6; 10:26, 27.
Comme Jésus, Étienne fut livré au martyre après avoir été accusé de blasphème (Actes 6:11-13; 7:56-58). Avant de devenir l’apôtre Paul, Saul était un blasphémateur et il essayait de forcer les chrétiens à “abjurer” (littéralement à “blasphémer”), mais après être devenu lui-même un disciple, il dut supporter des propos blasphématoires de la part des Juifs. À Éphèse, certains individus qualifièrent probablement l’enseignement de Paul de blasphématoire pour la déesse païenne Artémis (Diane) (Actes 13:45; 19:37; 26:11; I Tim. 1:13). Quand il exclut Hyménée et Alexandre, Paul les livra “à Satan pour qu’ils apprennent par la discipline à ne pas blasphémer”. (I Tim. 1:20; comparez avec II Timothée 2:16-18.) Jacques montra qu’en tant que classe, les riches avaient tendance à ‘blasphémer le beau nom’ que portaient les disciples (Jacq. 2:6, 7; comparez avec Jean 17:6; Actes 15:14). Dans les “derniers jours”, il devait y avoir beaucoup de blasphémateurs (II Tim. 3:1, 2), ce qu’annonçait également le livre de la Révélation de façon directe ou symbolique. — Rév. 13:1-6; 16:9-11, 21; 17:3.
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BLASTUS
{Article non traduit.}
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BLATTE
(ḫâsil, qui dériverait d’une racine hébraïque signifiant “achever”, “consumer”, “retrancher”, “dévorer”).
On ne sait pas avec certitude quel insecte est désigné par le mot hébreu ḫâsil rendu indifféremment par “criquet”, “sauterelle” ou “blatte”. (Comparez Ésaïe 33:4 et Joël 1:4 dans Dh, TOB et MN.) Selon un lexique hébreu et araméen, celui de Koehler et Baumgartner, l’insecte nuisible désigné par le mot hébreu ḫâsil, probablement la blatte, est différent de l’ʼarbèh, mot généralement traduit par “sauterelle”.
La blatte a de longues pattes puissantes qui lui permettent de se déplacer à une vitesse surprenante. C’est en fait un des insectes coureurs les plus rapides. Elle a une tête courte et aplatie, équipée de longues antennes filiformes, qui donne l’impression qu’elle regarde toujours vers le sol. Son corps, également très plat, lui permet de se glisser dans des fissures très étroites. La plupart des espèces sont de couleur foncée, noire ou brune, et ont un corps aplati et glissant, enveloppé d’une membrane luisante. N’aimant pas la lumière, les blattes cherchent généralement leur nourriture la nuit. Comme la blatte dévore pratiquement n’importe quoi: végétation, détritus,
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