-
BaptêmeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
ils devaient descendre et desquels ils remontaient ensuite. De plus, puisque le baptême est également utilisé pour symboliser un ensevelissement, il s’agissait forcément d’une submersion complète. — Rom. 6:4-6; Col. 2:12.
Des historiens montrent que les premiers chrétiens pratiquaient le baptême par immersion. Ainsi lit-on dans l’Encyclopédie catholique (angl.; éd. de 1907, t. II, pp. 261, 262): “La plus ancienne forme [de baptême] habituellement pratiquée était incontestablement l’immersion. (...) Dans l’Église latine, l’immersion semble avoir prévalu jusqu’au douzième siècle.” Selon le Larousse du XXe siècle, les premiers chrétiens recevaient le baptême par immersion partout où l’on trouvait de l’eau. On pourrait ajouter le témoignage d’autres historiens encore.
LE BAPTÊME EN CHRIST ET DANS SA MORT
Au moment où il fut baptisé dans le Jourdain, Jésus savait qu’il s’engageait dans un sacrifice. Il n’ignorait pas que son ‘corps préparé’ devait être mis à mort et qu’il lui faudrait mourir sans se départir de son innocence, offrant ainsi un sacrifice humain parfait capable de racheter l’humanité (Mat. 20:28). Jésus comprenait qu’il devait être plongé dans la mort, puis relevé de celle-ci le troisième jour (Mat. 16:21). Il compara donc ce qui allait lui arriver à un baptême dans la mort (Luc 12:50). Il expliqua à ses disciples qu’il était déjà en train d’être baptisé de ce baptême (Marc 10:38, 39). Il fut complètement baptisé ou plongé dans la mort le jour où il fut cloué au poteau de supplice, le 14 Nisan de l’an 33. Sa résurrection le troisième jour par Jéhovah Dieu, son Père, compléta ce baptême dont faisait partie son relèvement de la mort. Le baptême de Jésus dans la mort est manifestement différent et distinct de son baptême dans l’eau. En effet, il avait déjà achevé son baptême dans l’eau dès le début de son ministère, alors qu’à ce moment-là commençait seulement son baptême dans la mort.
Les fidèles apôtres de Jésus Christ furent baptisés dans l’eau (Jean 1:35-37; 4:1), mais il s’agissait du baptême de Jean (sauf pour Paul qui fut baptisé plus tard). Il n’avaient pas encore été baptisés d’esprit saint quand Jésus leur dit qu’eux aussi recevraient un baptême symbolique comme le sien, le baptême dans la mort (Marc 10:39). Le baptême en Jésus et dans sa mort est donc autre chose que le baptême d’eau. Dans sa lettre à la congrégation chrétienne de Rome, Paul dit: “Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort?” — Rom. 6:3.
“BAPTISÉS POUR ÊTRE DES MORTS”
Le texte de I Corinthiens 15:29 est rendu de diverses manières par les traducteurs: “Que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts?” (Jé); “en faveur des morts?” (NE); “à leur place?” (Ku). Certains prétendent que Paul parlait ici d’une coutume qui consistait à baptiser par procuration, c’est-à-dire à baptiser des vivants à la place de personnes décédées. Rien ne permet de prouver qu’une telle pratique avait cours parmi les chrétiens ou les apostats du temps de Paul. D’ailleurs, pareille coutume n’aurait pas été conforme aux Écriture qui exigent de la part du candidat au baptême qu’il croie, qu’il exerce la foi et qu’il prenne une décision personnelle. Le verset entier (1Co 15:29) se lit ainsi dans la Traduction du monde nouveau: “Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour être des morts? Si vraiment les morts ne doivent pas être relevés, pourquoi alors sont-ils baptisés pour être de tels morts?” La suite des paroles de Paul éclaire peut-être cette question. Il dit que ses compagnons et lui étaient en péril à toute heure et que lui-même affrontait chaque jour la mort (I Cor. 15:30, 31). Cela nous rappelle une fois encore les paroles de Paul consignées en Romains 6:3-5 et Philippiens 3:10, 11, où il dit qu’il se soumet à une mort semblable à celle de Christ, étant enseveli par le baptême dans sa mort avec l’espérance d’une résurrection semblable à la sienne.
LE BAPTÊME DE FEU
Quand Jean le Baptiste vit de nombreux Pharisiens et Sadducéens venir à son baptême, il les appela “progéniture de vipères”, puis, parlant de celui qui venait, il ajouta: “Celui-là vous baptisera d’esprit saint et de feu.” (Mat. 3:7, 11; Luc 3:16). Nous avons déjà parlé de la façon dont eu lieu le baptême de l’esprit. Contrairement à ce que pensent certains, les disciples ne reçurent pas le baptême de feu le jour de la Pentecôte, lorsque des langues de feu se posèrent sur eux, car ils ne furent pas immergés dans le feu (Actes 2:3). Jean explique à ses auditeurs qu’il y aurait une sélection: le blé serait recueilli, après quoi la bale serait brûlée dans un feu inextinguible (Mat. 3:12). Il montra donc que le feu ne serait ni une bénédiction ni une récompense, mais un moyen de destruction nécessaire parce ‘l’arbre ne produit pas de beau fruit’. — Mat. 3:10; Luc 3:9.
Se servant du feu comme d’un symbole de destruction, Jésus annonça que l’anéantissement des méchants aurait lieu durant sa présence; il dit: “Le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous. De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.” (Luc 17:29, 30; Mat. 13:49, 50). On pourrait citer d’autres textes de la Bible dans lesquels le feu représente une force non pas salvatrice, mais destructrice, notamment II Thessaloniciens 1:8; Jude 7 et II Pierre 3:7, 10.
-
-
BarabbasAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
BARABBAS
(fils du père, du maître ou de l’enseignant).
Le prisonnier coupable de vol, de sédition et de meurtre que Pilate relâcha à la place de Jésus. Pilate agit ainsi “voulant donner satisfaction à la foule” qui réclamait sa libération à l’instigation des prêtre en chef et des anciens. Le nom de Barabbas suggère qu’il était peut-être le fils d’un rabbin ou d’un chef juif. — Mat. 27:15-26; Marc 15:6-15; Luc 23:16-25; Jean 18:39, 40; Actes 3:14.
Cette coutume unique qui consistait à relâcher un prisonnier chaque année, la veille de la Pâque, n’a ni fondement ni précédent dans les Écritures hébraïques, et elle ne trouve guère d’appui dans les pratiques romaines ou dans celles des autres nations païennes. Toutefois, d’après certains écrits rabbiniques, il semble qu’elle était d’origine juive et qu’elle existait
-