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L’œuvre des témoins de Jéhovah — États-Unis d’AmériqueLa Tour de Garde 1952 | 1er juin
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d’étude fut formé avec une assistance régulière de 16 personnes. Un monsieur fut particulièrement surpris d’entendre le message de la bouche d’un jeune proclamateur de 13 ans. Il ne pouvait pas comprendre comment une fillette de cet âge avait eu le courage de prêcher la bonne nouvelle dans des circonstances si difficiles, et il fut stupéfait de voir avec quelle clarté elle expliquait la Parole de Dieu.
Les deux assemblées de circuit tenues au cours de l’année à Völklingen et à Saint-Ingbert apportèrent aux frères une aide réelle dans toutes les branches de leur service du Royaume. C’est le travail de maison en maison, suivi de visites complémentaires et d’études bibliques à domicile qui donne les meilleurs résultats. Un jeune couple avait reçu un témoin ; le même soir le mari assistait à une conférence publique et fut très intéressé. Après quelques visites complémentaires une étude biblique fut commencée à l’aide du livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ! ”. Non seulement le jeune couple, mais aussi de nombreux parents, jeunes et vieux, dix en tout, y assistèrent. Au moment de l’assemblée de circuit six personnes de ce groupe furent baptisées et prirent une part active dans le service. La mère, âgée de 70 ans, qui fut élevée très religieusement dans l’Église catholique, est particulièrement zélée et tous ceux qu’elle rencontre reçoivent un bon témoignage.
AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE
Imaginez, si vous le pouvez, que vous habitez dans un immense territoire où il n’y a que 37 proclamateurs du message du Royaume dispersés à travers tout le pays. Peut-être n’avez-vous jamais vu d’autres témoins actifs que les quelques-uns qui habitent dans la même ville que vous. La seule chose que vous connaissez de la vérité et de la façon qu’il convient de témoigner c’est ce que vous avez appris en lisant les publications et les quelques lettres que la Société a été en mesure de vous faire parvenir. Dans ces conditions il est difficile d’acquérir une bonne compréhension et de faire une bonne application de principes justes. Telle est la situation des frères qui se trouvent dans cette partie de l’Afrique placée sous contrôle français.
Les publications de la Société sont interdites. Les proclamateurs en possèdent une petite quantité qu’ils emploient pour l’étude. Les autorités n’interdisent pas de prêcher la bonne nouvelle verbalement et il en a résulté beaucoup de bien à la suite de nombreuses conférences publiques. Six publications seulement furent placées entre les mains du public, étant donné que c’est tout ce qui pouvait être distribué ; par contre, 468 conférences proclamant la louange de Jéhovah furent organisées au cours de l’année de service écoulée. Le nombre de 256 personnes assistant à la Commémoration fut des plus encourageant.
Une personne qui s’était abonnée aux deux périodiques n’avait pu recevoir que quelques numéros lorsque entra en vigueur l’interdiction des publications de la Société, mais cela avait suffi pour qu’elle commence à étudier la Bible, et maintenant cinq personnes étudient ce message vivifiant.
À plusieurs reprises le gouvernement français a refusé à des représentants de la Société l’autorisation de s’établir en A. E. F. afin d’aider et d’instruire les témoins et aussi de corriger certains bruits qui courent à leur sujet. Il semble vraiment étrange qu’un gouvernement chrétien interdise l’entrée de ce pays enténébré à des missionnaires consacrés à une œuvre d’éducation biblique. Néanmoins les louanges adressées à Dieu deviennent de plus en plus puissantes et l’on espère que le gouvernement changera sa décision et permettra à nos missionnaires d’entrer en Afrique Équatoriale Française.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1952 | 1er juin
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Questions de lecteurs
● Dans Matthieu 9:14-17, on demanda à Jésus pourquoi ses disciples ne jeûnaient pas comme les pharisiens et les disciples de Jean-Baptiste. Le Christ après une brève explication montra qu’on ne met pas de drap neuf à un vieil habit et du vin nouveau dans de vieilles outres. Ceci semble n’avoir aucun rapport avec la discussion. Pourquoi se servit-il d’un tel argument dans cette circonstance ? — B. Z., Washington.
Ici Jésus-Christ ne change pas brusquement de sujet comme il pourrait sembler à première vue. Le récit parallèle dans Luc 5:33-38 révèle que son dessein était d’illustrer la question débattue. Voici ce que nous y lisons : “ Ils lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l’époux pendant que l’époux est avec eux ? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là. Il leur dit aussi une parabole : Personne ne déchire d’un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; autrement, il déchire l’habit neuf, et le morceau qu’il en a pris n’assortit pas au vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. ”
Par cette illustration, Jésus attirait l’attention sur le fait qu’il était en train d’introduire un système de choses entièrement nouveau et que celui-ci ne devait pas être lié au groupe des disciples de Jean-Baptiste ou à ceux des pharisiens. Les disciples de Jésus ne devaient pas être associés à ces autres groupes religieux ou se joindre à eux et observer leurs coutumes sur le jeûne ou toute autre cérémonie religieuse. Jésus n’était pas venu pour rapiécer et perpétuer de vieux systèmes d’adoration sur le point d’être rejetés. Il était en train d’établir quelque chose d’entièrement nouveau, et toutes les personnes désireuses d’obtenir la vie et qui se trouvaient encore dans les anciens systèmes devaient venir au nouveau et ne pas essayer de se servir de celui-ci comme d’une pièce pour soutenir leurs systèmes religieux défaillants et destinés à être rejetés. Par conséquent, il ne fallait pas que la nouvelle organisation chrétienne que Jésus formait fût comme une nouvelle pièce à un vieil habit ou comme du vin nouveau dans de vieilles outres. Il ne fallait pas qu’elle fût liée ou absorbée par d’anciens groupes religieux. Ces anciens systèmes étaient incapables de contenir le nouveau et ne pouvaient exister à ses côtés, au contraire c’est le nouveau qui mettrait un terme à leur existence. Même la loi de Moïse devait être clouée au bois de torture comme étant accomplie et annulée.
Par conséquent, les disciples du Christ ne se conformaient pas à la pratique du jeûne pendant sa présence. Ce que Jésus déclara c’est qu’ils jeûneraient lorsque l’époux leur serait enlevé. Cependant, par ses paroles il ne voulait pas dire qu’ils seraient dans l’obligation de jeûner, mais les faits révèlent qu’ils le firent. Après sa mort sur le poteau de torture, ses disciples s’affligèrent et furent dans une grande consternation : ils s’attendaient qu’il établît son royaume sur la terre en ce temps-là. Quand leur Maître fut mis à mort, ils ne comprirent pas comment une telle chose fut permise et ils retombèrent dans leurs anciennes pratiques du jeûne et du deuil, par manque de compréhension. Mais après la Pentecôte, l’effusion du saint esprit et la lumière qu’ils reçurent, ils abandonnèrent le jeûne tel que le pratiquaient les anciens groupes religieux.
De ce qui précède nous constatons que Jésus se servit d’une illustration appropriée pour se faire comprendre. De même qu’un nouvel habit n’est pas découpé pour raccommoder des vêtements irréparables tellement ils sont vieux, mais demeure intact et entièrement neuf, et de même qu’un vin nouveau n’est pas mis dans de vieilles outres desséchées, sans élasticité et susceptibles d’éclater, mais reçoit sa propre outre, ainsi en était-il de la nouvelle organisation chrétienne. Elle devait être un système de choses entièrement nouveau, séparée définitivement des anciens systèmes religieux qui avaient soit échoué soit dépassé la période de leur utilité.
● Marc 15:25 dit que c’était la troisième heure quand Jésus fut cloué au poteau, tandis que Jean 19:14 dit que c’était la sixième. Comment explique-t-on cette contradiction ? — S. S., New-Hampshire.
Exégètes et traducteurs ont proposé maintes explications ingénieuses. Certains prétendent que dans l’Évangile de Jean il s’agit d’une erreur de copiste et qu’il faut lire “ troisième heure ”. Mais rien n’indique qu’il y a erreur. D’autres soutiennent que Jean calculait le temps comme nous, et que par “ sixième heure ” il entendait donc six heures du matin et non pas douze heures (midi), l’heure indiquée par “ sixième heure ” dans la Palestine en ce temps-là. Mais si, par “ sixième heure ”, Jean comprenait six heures du matin, pourquoi Jésus, fatigué du voyage, se serait-il reposé au puits de Jacob à cette heure matinale (Jean 4:6) ? Midi eût été le moment convenable, et c’est sans aucun doute l’heure que Jean avait à l’esprit en se servant de l’expression “ sixième heure ”. On a même dit que par “ sixième heure ” Jean voulait dire
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