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Elle parle aux passantsRéveillez-vous ! 1977 | 22 mai
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après et pour la première fois à une réunion à la Salle du Royaume.
Selon la Bible, l’activité de Jésus Christ consistait, entre autres, “à cheminer de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu”. (Luc 8:1.) Les premiers disciples l’imitaient. Ainsi, nous lisons que l’apôtre Paul parlait avec les gens “chaque jour, sur la place du marché”. (Actes 17:17.) Aujourd’hui encore, le contact personnel reste le moyen le plus efficace pour communiquer avec les gens, notamment pour leur faire connaître “cette bonne nouvelle du royaume”. — Mat. 24:14.
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Mon emprisonnement a été une bénédictionRéveillez-vous ! 1977 | 22 mai
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Mon emprisonnement a été une bénédiction
APRÈS avoir quitté l’école secondaire, j’ai obtenu un emploi à la Banque nationale d’Éthiopie et je suis devenu diacre dans l’Église orthodoxe grecque (copte). En fait, je m’enorgueillissais de mes connaissances bibliques. Puis, en 1972, quand deux Témoins de Jéhovah ont frappé à ma porte, ma femme et moi les avons invités à entrer pour discuter des Écritures. Ils m’ont donné un exemplaire du livre La vérité qui conduit à la vie éternelle, mais je dois avouer que je ne l’ai pas lu.
Quand ils sont revenus, ils se sont proposée d’étudier la Bible avec moi et ma famille. J’ai refusé, préférant discuter de certains sujets qui m’intéressaient, comme le baptême et la trinité. Dans mon Église, c’était la coutume de baptiser les enfants — les garçons à l’âge de quarante jours, les filles à l’âge de quatre-vingts jours. Je pensais que les Témoins avaient tort d’être contre le baptême des enfants, mais malgré toute ma connaissance biblique, je ne pouvais pas le prouver.
Quand on en vint à parler de la trinité, les Témoins m’ont montré I Corinthiens 15:28 où il est dit que Jésus remettra tout pouvoir à son Père. Je ne pouvais m’expliquer comment cela sera possible si la doctrine de la trinité est vraie. Je pensais que peut-être je comprenais mal le sujet, aussi ai-je montré ce texte et d’autres encore au prêtre, le porte-parole de l’Église. Il me demanda immédiatement si j’avais parlé avec des Témoins de Jéhovah.
“En effet”, ai-je répondu.
Il m’a dit alors que les Témoins reprenaient à leur compte les enseignements d’Arius, qui avait combattu la trinité. Quand je lui ai demandé une réponse précise sur les textes que je lui montrais, il m’a rétorqué qu’il était très occupé et que je devais revenir plus tard dans la journée pour prendre rendez-vous. Je suis revenu, mais seulement pour m’entendre dire qu’il me fallait revenir un autre jour. Je me suis présenté à maintes reprises à son bureau sans jamais réussir à le voir.
Comme j’attendais toujours un rendez-vous avec le prêtre, j’ai pensé qu’il n’y avait pas de mal à fréquenter les réunions des Témoins de Jéhovah. Imaginez ce que j’ai éprouvé quand, en août 1972, alors que je ne fréquentais ces réunions que depuis un mois, la police est venue à la Salle du Royaume et nous a tous arrêtés et mis en prison. Les dirigeants religieux locaux étaient à l’origine de cette action.
En prison, où nous sommes restés pendant deux semaines, j’ai pu apprécier l’amour véritable que manifestaient ces disciples du Christ. Ils partageaient également leurs provisions et montraient une réelle considération l’un pour l’autre. On nous a rasé la tête, ce qui me rappela le traitement humiliant que les Ammonites avaient fait subir aux ambassadeurs du roi David. — II Sam. 10:1-5.
Ces deux semaines passées en prison m’ont permis d’acquérir une plus grande connaissance des desseins de Jéhovah Dieu. J’ai aussi réfléchi à la haine qui avait incité les dirigeants religieux à nous faire emprisonner. (Le Christ et ses premiers disciples ont été l’objet d’une haine semblable.) Aussi, en mai 1973, quelques mois après ma libération, ma femme et moi avons été baptisés Témoins de Jéhovah. Nous continuons à servir notre Dieu avec joie, ici en Éthiopie.
— D’un de nos lecteurs.
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