Gardons pure la congrégation de Dieu à l’époque de son jugement
“Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse ?” — I Cor. 5:6.
1. Pourquoi les chrétiens se soucient-ils sincèrement de la pureté ?
LA PURETÉ tant physique que morale contribue à la santé du corps humain. En y veillant convenablement on favorise une vie saine. Ce qui est vrai du corps humain l’est aussi de la congrégation, comparée à un corps, des véritables disciples de Jésus-Christ sur toute la terre. Jéhovah Dieu exige une telle pureté de la part de ses serviteurs tant pour l’honneur de son nom que pour le bonheur éternel de tous ceux qui l’aiment. — II Cor. 6:17 ; És. 52:11 ; Mal. 3:2, 3.
2, 3. Conformément au conseil apostolique, quelle responsabilité les bergers ou surveillants chrétiens doivent-ils veiller à assumer ?
2 Il y a dix-neuf siècles, l’apôtre Paul écrivit à ses compagnons chrétiens et leur donna cette exhortation : “Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur, veillant attentivement (...) à ce qu’aucune racine vénéneuse ne pousse et ne cause du trouble et que, par elle, beaucoup ne soient souillés ; à ce qu’il n’y ait pas de fornicateur ni quelqu’un qui n’apprécie pas les choses sacrées, comme Ésaü, qui, en échange d’un seul repas, donna ses droits de premier-né.” — Héb. 12:14-16.
3 Tout en poursuivant la paix avec tous, les bergers du troupeau de Dieu doivent empêcher que des éléments indésirables s’introduisent ou se développent en son sein. Ils doivent reconnaître de façon réaliste “qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse”. — I Cor. 5:6 ; Actes 20:28.
Comment envisager la question de la toxicomanie
4, 5. a) Quelle question a récemment fait l’objet d’un examen sous le couvert de la prière ? b) Quelles différences importantes peut-on faire entre des personnes bénéficiant d’un programme fournissant une certaine drogue et celles qui suivent d’autres traitements ?
4 À notre époque, la toxicomanie est devenue un véritable fléau dans de nombreux pays. Il est évident qu’une telle pratique n’a pas sa place dans la congrégation pure de Dieua. Mais que faut-il penser des personnes qui, dans le cadre d’un programme financé par l’État, reçoivent des doses contrôlées d’un certain produit (tel que la méthadone) en remplacement d’une drogue beaucoup plus dangereuse, l’héroïne par exemple ? Ces personnes peuvent affirmer qu’elles ne font rien d’“illégal”, qu’elles ne sont pas en proie aux hallucinations que connaissent les toxicomanes, et qu’elles sont en mesure de ‘participer activement à la vie de la société’. Qu’en est-il si elles désirent devenir des membres baptisés de l’organisation mondiale des témoins de Jéhovah ? Peut-on les accepter au baptême ?
5 Ces questions ont été considérées sous le couvert de la prière. Selon la Bible, il apparaît clairement que les personnes bénéficiant d’un tel programme ne remplissent pas les conditions bibliques, car on peut considérer à bon droit qu’elles s’adonnent encore à la drogue. Évidemment, la médecine fait un usage convenable des drogues pour traiter certaines maladies physiques ou organiques. Cependant, on ne peut considérer une personne qui, par exemple, prend de la méthadone, comme un diabétique dont la maladie organique exige qu’il prenne de l’insuline ou comme une personne affligée d’arthritisme chronique ou d’un cancer incurable à laquelle on donne des médicaments calmant la douleur. Les personnes affligées par ces maladies n’utilisent pas de tels médicaments pour éviter les effets désagréables, voire atroces, du “manque” de drogue “dure”, ni en guise de “stimulant”, afin de maintenir leur équilibre mental et émotif. On ne peut comparer l’acte du médecin qui prescrit un sédatif pour procurer un soulagement temporaire à son malade, pour le faire dormir à un moment critique, ou encore pour le préparer à une opération chirurgicale, au fait d’être esclave d’une drogue en s’y adonnant régulièrement.
6, 7. Bien qu’étant peut-être “légaux”, quelle est la principale faiblesse de ce genre de programmes, et quelle question cela soulève-t-il ?
6 Le fait que l’utilisation d’un produit, tel que la méthadone, soit rendu “légal” dans le cadre d’un programme gouvernemental relatif à la toxicomanie n’est pas le facteur déterminant. Dans certains pays, les toxicomanes peuvent obtenir “légalement” de l’héroïne dans certaines pharmacies prévues par le gouvernement. Cela n’est pas pour autant conforme aux Écritures.
7 En général, ces méthodes consistent tout simplement à remplacer une drogue par une autre que l’on considère moins nocive que la première, que l’héroïne, par exemple. Cependant, nous lisons dans les journaux que la méthadone est vendue dans les rues aux toxicomanes comme les autres drogues “illégales”. Au lieu d’endurer les angoisses qui résultent de l’abandon de la toxicomanie, afin de pouvoir vivre ensuite sans être esclave de la drogue, ces personnes, qui profitent de tels programmes, cherchent à éviter ou à remettre à plus tard la résolution de leur problème. Cela soulève cette question : Le baptême de ces personnes aurait-il un sens ?
8. Mettez en opposition les toxicomanes qui hésitent à renoncer à la drogue et ce que les Écritures exigent des disciples du Fils de Dieu.
8 Jésus-Christ déclara que quiconque souhaitait devenir son disciple devait ‘prendre son poteau de torture’ et le suivre, étant même prêt à perdre sa vie pour lui (Luc 9:23, 24 ; Jean 12:25). Quiconque se fait baptiser doit avoir pris une telle décision dans son cœur. Si quelqu’un est prêt à porter un “poteau de torture” et à suivre Jésus au point d’être mis à mort, peut-il dire alors qu’il n’est pas disposé à endurer les douleurs qui résultent de l’abandon de la toxicomanie (voir Romains 6:6 ; Galates 5:24 ; Colossiens 3:5) ? En réalité, les souffrances qui résultent d’un tel abandon ne sont que la conséquence naturelle d’une mauvaise pratique, la ‘récolte de ce qui a été semé’. — Gal. 6:7.
9. a) Quelles questions est-il bien de poser à propos des personnes bénéficiant de tels programmes qui désirent être baptisées ? b) Quel exemple le Fils de Dieu nous a-t-il donné sous ce rapport ?
9 Dans quelle mesure une telle personne s’est-elle ‘repentie et détournée’ de son mode de vie passé (Mat. 3:8 ; Actes 26:20) ? Peut-elle vraiment se présenter à Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force pour être son esclave si elle continue à être l’esclave de la drogue (Marc 12:29, 30) ? Celui qui continue à bénéficier d’un tel programme a-t-il vraiment foi dans la Parole de Dieu qui, dans Philippiens 4:6, 7, nous promet que la paix de Dieu ‘gardera nos cœurs et nos facultés mentales’ si nous nous tournons vers lui avec foi ? Mettra-t-il sa confiance dans le pouvoir de l’esprit de Dieu ou doutera-t-il de ce pouvoir en comptant sur quelque drogue de remplacement pour garder son cœur et ses facultés mentales et pour l’empêcher de perdre le contrôle de sa personne ? Où est alors sa “maîtrise de soi”, qui est un fruit de l’esprit de Dieu (Gal. 5:22, 23) ? Lorsqu’il était sur le poteau, Jésus refusa de boire du “vin narcotisé de myrrhe” parce qu’il était sans aucun doute décidé à demeurer tout à fait éveillé au moment où il scellerait son intégrité par la mort (Marc 15:23). Par son exemple, il nous a montré comment mettre notre confiance dans le pouvoir de Dieu quand nous passons par de telles épreuves capitales.
10, 11. Pourquoi est-il raisonnable de s’attendre à ce que les personnes s’adonnant à la drogue qui désirent se faire baptiser renoncent d’abord à leur toxicomanie et pourquoi ne serait-ce pas faire preuve de bienveillance à leur égard en les acceptant au baptême avant cela ?
10 Nous ne nions pas les grandes difficultés que rencontrent ceux qui rejettent l’héroïne ou d’autres drogues “dures”, et que seule une petite minorité de personnes y parviennent. Cependant, le simple fait que certains aient réussi montre que cela est possible. Puisque des gens du monde ont pu s’affranchir de la drogue, nous avons d’autant plus de raisons de croire que ceux qui désirent devenir de vrais disciples du Fils de Dieu doivent en être capables eux aussi. Plutôt que de renoncer à l’esclavage d’une drogue pour se placer sous le joug d’une autre, telle la méthadone, ces personnes devraient relever le défi et avoir confiance en l’aide de Dieu pour vaincre cet esclavage.
11 Accepter des personnes au baptême avant qu’elles agissent ainsi reviendrait tout simplement à les excuser quand elles remettent à plus tard le règlement de cette question. Cela ne les aiderait vraiment pas, car il leur faudra finalement résoudre ce problème et adopter une attitude ferme. Il est possible qu’un jour ces personnes ne puissent plus bénéficier de ce genre de programme patronné par le gouvernement. Si des toxicomanes sont acceptés comme membres d’une congrégation, ne risquent-ils pas de devenir plus tard un véritable danger ou une cause d’opprobre ? Même avant cela, leur acceptation dans la congrégation ne risque-t-elle pas d’affaiblir la résistance de certains de nos frères chrétiens face à la drogue ? Nous ne pouvons faire peu de cas du bonheur de toute la congrégation pour favoriser une personne. — Gal. 5:9 ; 6:10.
Une attitude conséquente envers l’usage du tabac
12-14. Peut-on comparer l’usage du tabac à une autre toxicomanie, et quelle question cela soulève-t-il ?
12 Cela soulève, pour être conséquent, la question de savoir si l’on peut accepter au baptême des personnes faisant encore usage du tabac. Qu’elles le fument, le chiquent ou le prisent, elles sont, elles aussi, esclaves d’un produit nocif. Voici ce que disait à ce propos un rapport paru dans le Science World du 9 avril 1973 :
13 “La drogue (...) qui cause l’assuétude est la nicotine. (...) Une minute ou deux après que la personne a ‘tiré une bouffée’ d’une cigarette, la nicotine se trouve dans le cerveau. Mais 20 à 30 minutes après la ‘dernière bouffée’, la plus grande partie de la nicotine a quitté le cerveau pour les autres organes. (...) C’est précisément à ce moment-là que le fumeur éprouve le besoin d’une autre cigarette. (...) Quand il en est privé, le corps ‘a faim’ de nicotine. Ce besoin est si grand que l’organisme privé de nicotine devient parfois ‘malade’. C’est alors que commencent les symptômes de manque, — une sensation de malaise. (...) Certains de ces symptômes sont la somnolence, les maux de tête, les troubles d’estomac, la transpiration et un rythme cardiaque irrégulier.”
14 Même les gouvernements ont été incités à publier de sérieux avertissements contre les dangers de l’usage du tabac. Les personnes qui n’ont pas renoncé à l’usage du tabac remplissent-elles les conditions requises pour le baptême ?
15. Bien que la Bible ne parle pas précisément du tabac, comment ses principes fournissent-ils une réponse à cette question ?
15 Les Écritures montrent que non. Comme cela a été expliqué dans d’autres numéros de ce périodique, le mot grec pharmakia, utilisé par les rédacteurs bibliques et traduit par “pratique(s) du spiritisme”, signifiait à l’origine “drogue”. (Gal. 5:20 ; Rév. 9:21.) Il en est venu à désigner les pratiques spirites à cause de la relation étroite entre l’usage de drogues et le spiritisme. Dans le passé, les Indiens d’Amérique utilisaient le tabac dans ce but. On peut donc fort justement l’inclure dans la catégorie des drogues provoquant une toxicomanie comme celles qui furent à l’origine du mot grec pharmakia. La nicotine du tabac n’a pas les mêmes effets sur les plans mental et émotif que les drogues “dures”, telles que l’héroïne, ou les drogues dites psychédéliques comme le LSD. Cependant, la nicotine affecte l’esprit et rend esclave celui qui en absorbe. En Europe, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans certains cas, les cigarettes avaient une plus grande valeur que l’argent. On a rapporté que des prostituées s’offraient pour quelques cigarettes et que des gens échangeaient même leurs tickets alimentaires contre du tabac.
16. a) Quelles raisons puissantes y a-t-il à renoncer à l’usage du tabac ? b) Le texte de Genèse 1:29 fournit-il une excuse à ceux qui font usage de tabac ?
16 Il est bien connu que le tabac a des effets nuisibles sur le corps et qu’il provoque des souillures. Il est certain que celui qui utilise mal ou souille son corps en faisant usage de tabac ne témoigne pas de respect envers le Créateur qui nous a donné la vie. Les médecins ont déclaré que les femmes enceintes faisant usage de tabac risquent beaucoup plus que les autres d’être victimes d’un avortement. Agir ainsi serait également un manque de respect évident pour le caractère sacré de la vie. On ne peut défendre l’usage du tabac au moyen des Écritures en disant que c’est Dieu qui a créé cette plante, laquelle fait partie de la végétation que Dieu a donnée à l’homme comme “nourriture”. (Gen. 1:29.) Ceux qui s’adonnent au tabac ne l’utilisent pas comme “nourriture” en en mangeant les feuilles vertes comme une salade ou en le faisant cuire comme les épinards. Ils en font sécher les feuilles, après quoi ils les fument, les chiquent, (sans avaler le jus) ou les prisent pour ressentir certains effets physiques, et tout cela nuit réellement à leur corps et à leur esprit.
17-19. a) Quelles questions profondes les personnes faisant usage de tabac doivent-elles considérer si elles désirent se faire baptiser ? b) À quelle autre forme de toxicomanie cela s’applique-t-il également ?
17 On peut poser aux personnes qui se présenteraient au baptême alors qu’elles font encore usage du tabac les mêmes questions qu’à celles profitant d’un programme financé par un gouvernement en rapport avec la drogue : Se sont-elles vraiment ‘repenties et retournées’ ? Ou bien s’adonnent-elles encore à des pratiques qu’elles savent être contraires aux principes des Écritures (Rom. 6:19 ; I Thess. 4:7 ; 5:22) ? Dans II Corinthiens 7:1, l’apôtre écrit : “Donc, puisque nous avons ces promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, rendant parfaite la sainteté dans la crainte de Dieu.” Ceux qui font usage de tabac ont-ils pris à cœur cette exhortation ? Sans aucun doute, nous reconnaissons tous que les hommes qui vivront dans l’ordre nouveau promis par Dieu ne feront pas usage de tabac, n’auront pas besoin de crachoirs ni de cendriers et ne pollueront pas l’air que les autres respirent avec la fumée de tabac.
18 Ceux qui font encore usage de tabac ne devraient-ils donc pas renoncer à cette habitude, démontrant ainsi leur foi dans le nouvel ordre de choses pur et leur amour pour la justice qui y régnera ? S’ils veulent être trouvés par Dieu “sans tache et sans défaut” lorsqu’il exécutera son jugement, ne doivent-ils pas prendre une ferme décision dès maintenant au lieu d’espérer que leur passage à travers la “grande tribulation” provoquera peut-être certains changements et les guérira de leur besoin morbide de nicotine (II Pierre 3:11-14) ? Quand la “grande tribulation” imminente rendra impossible l’achat de tabac, il ne sera pas plus facile de renoncer à cette toxicomanie par la force des choses que maintenant, dans le désir de plaire à Dieu.
19 Tout ce qui est dit à propos du tabac s’applique avec la même force à l’usage, dans certains pays, de produits aussi nuisibles et provoquant une assuétude tels que la noix de bétel et les feuilles de coca (ces dernières contenant de la cocaïne, stupéfiant nuisible à l’esprit)b.
Il faut prendre une décision maintenant
20-21. Étant donné ces renseignements, quelle position très nette les témoins de Jéhovah adoptent-ils désormais, et pourquoi cela est-il pour le bien de ceux qui s’adonnent à une toxicomanie ?
20 Depuis des dizaines d’années, les publications des témoins de Jéhovah ont mis les lecteurs en garde contre l’usage de drogues comme le tabac. Dans la plupart des cas, les personnes fréquentant les congrégations des témoins de Jéhovah reconnaissent que leur usage est mauvais. Les personnes nouvellement intéressées à la vérité doivent adopter une attitude ferme et ne pas remettre cette décision à plus tard. Elles ne demanderont pas à se faire baptiser ni à s’exprimer de l’estrade, dans la Salle du Royaume, tout en étant encore esclaves de la nicotine ou d’une autre droguec. Le nouvel ordre de choses étant très proche maintenant, il est sans aucun doute conforme à la Parole de Dieu de ne pas accepter au baptême ni de reconnaître comme membres approuvés de la congrégation chrétienne de Jéhovah ceux qui ne sont pas disposés à renoncer à toute toxicomanie.
21 En réalité, accepter de telles personnes dans la congrégation serait leur rendre un mauvais service, en apaisant leur conscience. Notre refus de les accepter pourra être une bénédiction, car cela les aidera à bien comprendre la nécessité de prendre une décision et de se préparer en vue de la vie dans l’ordre nouveau promis par Dieu. Celui qui relève un tel défi remporte une victoire morale qui lui procure la véritable force et lui donne confiance dans le pouvoir et le désir de Dieu de l’aider.
22-24. a) Si une personne s’est fait baptiser alors qu’elle faisait encore usage de tabac, que doit-elle faire maintenant, et pourquoi est-il raisonnable de s’attendre à ce qu’elle agisse ainsi ? b) Quelle attitude les congrégations doivent-elles adopter envers les personnes baptisées qui ne voudront pas renoncer à cette toxicomanie ?
22 Que dire maintenant de ceux qui ont été baptisés alors qu’ils faisaient usage de produits comme le tabac ou d’autres drogues, ou encore qui suivaient un traitement tel que celui utilisant la méthadone, et qui se livrent toujours à de telles pratiques ? On peut leur accorder un délai raisonnable, six mois par exemple, afin de leur permettre de s’affranchir de cette toxicomanie. En agissant ainsi, ils montreront leur désir sincère de demeurer au sein de la congrégation pure des serviteurs voués à Jéhovah Dieu.
23 Il est certain que s’il est possible d’endurer les douloureuses conséquences d’un manque de drogues “dures” pour devenir un vrai disciple du Fils de Dieu, ceux qui usent du tabac ou d’autres produits semblables ne devraient avoir aucune objection à endurer les souffrances bien moindres qu’ils ressentiront en renonçant à cette pratique. En refusant d’agir ainsi, ils fourniraient sans aucun doute un très mauvais exemple à ceux qui s’efforcent de vaincre leur toxicomanie pour des drogues “dures”, épreuve beaucoup plus difficile.
24 Que se passera-t-il si des personnes déjà baptisées ne sont pas disposées à renoncer à l’usage de produits nuisibles dont elles sont esclaves ? Leur refus révélera qu’à l’exemple d’Ésaü elles ‘n’apprécient pas les choses sacrées’ et préfèrent de telles habitudes au privilège de faire partie du peuple pur de Jéhovah. Elles devront alors être enlevées de la congrégation en raison de leur conduite indigne d’un chrétien. — I Cor. 5:7 ; Héb. 12:15, 16.
25. Les membres des congrégations qui abandonnent maintenant cette pratique nuisible doivent-ils se faire rebaptiser ?
25 Ceux qui abandonneront l’usage du tabac ou de tout autre produit nuisible devront-ils se faire rebaptiser ? Non, cela ne semble pas nécessaire. La connaissance rend responsable et éduque la conscience (I Tim. 1:13). La congrégation leur avait laissé comprendre que leur habitude ne les ‘empêchait pas d’être baptisés’, et ils l’ont été en accord avec leur compréhension (Actes 8:36). Évidemment, si quelqu’un pense avoir été baptisé alors qu’il avait une ‘mauvaise conscience’ à cause de cette pratique, il peut décider de se faire rebaptiser. C’est à lui qu’appartient la décision.
Le temps des décisions judiciaires de Dieu
26. Que doit-on garder présent à l’esprit à propos des conclusions qui ont été tirées ?
26 Ces règles concernant la situation spirituelle et morale des témoins chrétiens de Jéhovah peuvent paraître très strictes à certains. Toutefois, elles ne sont pas le résultat d’une attitude arbitraire ou dictatoriale. Cette sévérité vient en réalité de Dieu, qui s’exprime dans sa Parole écrite. Étant donné l’époque dans laquelle vit notre génération, c’est le moment pour tous ceux qui désirent plaire à Dieu et entrer dans son ordre nouveau et juste de veiller attentivement à la pureté de leur conduite.
27-29. a) Pourquoi l’apôtre Pierre, membre du collège central du premier siècle, s’est-il senti poussé à écrire à ses frères, et sur quel thème ? b) Quelle question importante a été soulevée pour ce qui était de savoir qui serait approuvé par Dieu lors de son jugement ?
27 Il y a dix-neuf siècles, l’apôtre Pierre était membre du collège central de la congrégation chrétienne du premier siècle. En tant que tel, il écrivit des lettres renfermant des conseils et des instructions aux congrégations du peuple de Jéhovah. Pierre comprenait que la congrégation chrétienne vivait alors à la fin du système de choses juif axé sur Jérusalem et son temple. Jésus-Christ, son Maître, avait annoncé que ce moment crucial arriverait dans cette génération (Mat. 23:36 ; 24:34). C’était une époque très grave, surtout pour les Juifs devenus chrétiens. Et, en plus, la persécution des chrétiens par les Romains allait éclater. C’est pourquoi Pierre se sentit poussé à écrire à ses compagnons.
28 Il écrivit sa première lettre vers 62-64 de notre ère, peu avant la révolte des Juifs contre l’Empire romain, en 66, qui fut suivie par la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70. Pierre savait que sa mort était proche et se sentait dans l’obligation d’avertir ses compagnons chrétiens, afin qu’ils ne courent pas avec les gens du monde chrétien “vers le même bourbier de débauche”. Pour souligner combien il était urgent que les chrétiens rejettent cette voie menant à la ruine, même au risque d’être persécutés, Pierre montra que le temps était très avancé ; il écrivit : “Mais la fin de toutes choses s’est approchée. Soyez donc d’esprit pondéré [en ne cherchant pas à fuir la réalité sous l’effet d’une drogue] et vigilants en vue de prières.” (I Pierre 4:4-7). Cela était rendu d’autant plus grave que le jugement divin avait commencé à être exécuté par rapport à la congrégation chrétienne. Quels sont ceux qui seraient approuvés par Dieu quand celui-ci les examinerait ? Pas les insouciants, ni ceux qui suivaient la voie débauchée du monde, ni ceux qui pratiquaient volontairement des choses non chrétiennes pour le plaisir de la chair déchue (Prov. 1:32, 33). L’apôtre Pierre écrivit :
29 “S’il souffre comme chrétien, qu’il n’éprouve pas de honte, mais qu’il ne cesse de glorifier Dieu dans ce nom. Car c’est le temps fixé pour que le jugement commence par la maison de Dieu. Or, s’il commence d’abord par nous [la maison de Dieu], quelle sera la fin de ceux qui ne sont pas obéissants envers la bonne nouvelle de Dieu ? ‘Et si le juste est sauvé avec difficulté, où l’impie et le pécheur [à l’intérieur de la congrégation chrétienne] se montreront-ils ?’ Ainsi donc que ceux qui souffrent en harmonie avec la volonté de Dieu ne cessent de confier leurs âmes à un Créateur fidèle, pendant qu’ils font le bien.” — I Pierre 4:16-19.
30. Pourquoi est-il hasardeux pour les chrétiens baptisés d’imiter dans une certaine mesure “l’impie” et les ‘pécheurs’, particulièrement à notre époque ?
30 Même en demeurant “juste” au sein de la congrégation chrétienne, un disciple fidèle de Jésus-Christ est “sauvé avec difficulté”. Si un chrétien baptisé imite d’une manière ou d’une autre “l’impie” et le “pécheur”, son salut sera d’autant plus difficile à obtenir. Se montrera-t-il seulement digne d’être sauvé ? C’est une chose que les chrétiens ne doivent pas oublier. À propos de notre génération, on peut certainement dire en toute vérité : “La fin de toutes choses s’est approchée.” Dieu est en train d’exercer ses décisions judiciaires envers sa “maison” d’adorateurs. C’est à cela que fait allusion la prophétie de Malachie, chapitre trois, qui parle de la venue de Jéhovah dans son temple spirituel, accompagné de Jésus-Christ, le “messager de l’alliance”. Contre quels hommes Jéhovah, le Juge, rendra-t-il témoignage, les considérant comme des transgresseurs et des pécheurs ? Il nous le dit dans Malachie 3:5 (NW) :
31-33. a) Comment le texte de Malachie 3:5 souligne-t-il le grave danger auquel s’exposent maintenant ceux qui s’adonnent à une drogue ? b) Comment les Écritures montrent-elles encore le rapport existant entre le spiritisme et la drogue ?
31 “‘Et je m’approcherai de vous pour le jugement, et je deviendrai un témoin prompt contre les sorciers [pharmakous, selon la Septante grecque] et contre les adultères, et contre ceux qui font des faux serments, et contre ceux qui agissent frauduleusement avec le salaire du salarié, avec la veuve et avec l’orphelin de père, et ceux qui renvoient le résident étranger, tandis qu’ils ne m’ont pas craint’, a dit Jéhovah des armées.”
32 Remarquez que parmi ceux contre qui Jéhovah rendra un témoignage prompt en raison de leur mauvaise conduite, figurent en premier les “sorciers”. La Septante grecque, traduite par des Juifs d’Alexandrie avant la venue du Christ, rend le mot “sorciers” par le mot grec pharmakous. C’est le même mot que celui que l’on trouve dans Révélation 21:8 et que certains traducteurs rendent par “sorciers”, mais que la Traduction du monde nouveau rend par “ceux qui pratiquent le spiritisme”. Les anciens sorciers pratiquaient effectivement le spiritisme. Le mot grec qui leur est appliqué signifie littéralement “drogueurs”, et non pas “pharmaciens”. Les anciens sorciers étaient les vendeurs de drogue de leur époque.
33 La version grecque préchrétienne des Septante utilise le mot grec pharmakôn (qui signifie littéralement “drogue”, mais qui est traduit par “sorcellerie”) au moins cinq fois. La reine idolâtre Jézabel de l’ancien Israël pratiquait des pharmakôn (au pluriel) ou “sorcelleries”. (II Rois 9:22, LXX.) Elle fut mise à mort par le roi Jéhu qui agit en tant qu’exécuteur de la volonté de Jéhovah. Ceux qui fréquentaient les “sorciers” professionnels ou spirites participaient, eux aussi, à ces pratiques spirites et étaient condamnés.
34-36. a) Pourquoi est-il raisonnable que ces pratiques soient maintenant l’objet d’une décision judiciaire ? b) Quelle responsabilité repose donc sur ceux qui servent en tant que bergers au sein du troupeau de Dieu ?
34 Il n’est donc pas étonnant qu’en cette époque, où la toxicomanie et l’usage croissant du tabac sont très répandus, ceux qui s’adonnent à de telles choses doivent être jugés. Jéhovah Dieu, le Juge suprême, est dans son temple spirituel d’où il observe particulièrement ceux qui déclarent l’adorer en ce saint lieu. Il a promis d’être un témoin prompt contre les sorciers ou les spirites qui, depuis l’Antiquité jusqu’à maintenant, ont eu affaire avec les drogues qui rendent esclaves ceux qui s’y adonnent.
35 Désirons-nous que Jéhovah Dieu soit prompt à témoigner contre nous parce que nous nous adonnons à la drogue ou faisons usage de plantes nuisibles, nous exposant ainsi à l’influence des démons ? Le jugement que Jéhovah prononcera contre les toxicomanes lors de la “grande tribulation” imminente signifiera leur destruction (Rév. 21:8). Il est certain que Jéhovah Dieu ne désire pas voir ces toxicomanes au sein de la congrégation de ses témoins chrétiens durant la “clôture du système de choses”. À propos de la “Nouvelle Jérusalem” promise, il est écrit dans Révélation 22:15: “Dehors sont les chiens et ceux qui pratiquent le spiritisme [les drogueurs, Grosjean et Léturmy] et les fornicateurs et les meurtriers et les idolâtres et quiconque aime et pratique un mensonge.”
36 Ces instructions sont donc publiées avec un profond sentiment de responsabilité envers Jéhovah Dieu. Par conséquent, il est du devoir des aînés, en tant que surveillants spirituels du troupeau de Dieu, de veiller à ce que de tels individus indésirables ne soient ni acceptés ni approuvés comme membres baptisés des congrégations des témoins chrétiens de Jéhovah.
[Notes]
a Voir La Tour de Garde du 1er juillet 1973, pp. 400-411, pour un examen complet de l’enseignement de la Bible sur cette question.
b Voir La Tour de Garde du 15 janvier 1973, pp. 50-52, pour d’autres renseignements sur ces produits.
c Voir Une organisation pour prêcher le Royaume et faire des disciples, page 97, par. 4.
[Illustration, page 530]
Pour de nombreuses personnes du monde, fumer est une forme de plaisir ; mais cela est-il chrétien ?
[Illustration, page 532]
Quiconque désire devenir un témoin de Jéhovah voué et baptisé doit renoncer à l’usage du tabac.