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La religion devient une modeLa Tour de Garde 1956 | 15 juin
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L’accroissement du nombre des gens qui affluent aux offices et aux lieux fréquentés par les Father Divines et autres prophètes ainsi que par les centaines d’autres pourvoyeurs de foi qui insinuent avoir reçu directement de Dieu la mission de procurer la santé à chacun, cet accroissement jette aussi de la lumière sur la mode qu’est devenue la religion. Le Dr Blake écrit au sujet de la multitude des partisans des guérisseurs par la foi : “ L’homme moderne, tourmenté au sujet de la stabilité de son travail, se préoccupe aussi avec nervosité de sa santé... Les gens n’iraient pas vers les guérisseurs s’ils ne se croyaient pas malades et savaient où aller ailleurs. ”
La terreur du communisme éclaire également le snobisme religieux, car les gens en sont venus à considérer la religion comme l’instrument pour combattre le communisme. “ Encore une fois ”, affirme le Dr Blake, “ essayer de se servir de Dieu ou de la religion même dans ce dessein vital, c’est faire de Dieu un instrument. ” Le doyen Pike fait le même commentaire : “ On nous dit de retourner à la religion pour nous fortifier contre le communisme. Naturellement nous sommes contre le communisme et si, en tant que peuple, nous étions vraiment voués à Dieu — Lui tenant la première place dans notre vie — nous serions en sécurité et rien ne troublerait notre paix. Mais chercher à se servir de Dieu, qui est éternel, comme un moyen d’atteindre quelque chose qui est rattaché à la terre, une chose qui est une partie de ce qui passe, à savoir, notre intérêt national particulier, c’est retourner complètement les choses. ” — Times de New-York, 6 septembre 1955.
Puis il y a le sentiment qui prévaut parmi les formalistes religieux que fréquenter l’église est une pratique familiale salutaire et favorable à notre réputation. Le philosophe John Dewey écrivit au sujet de ce manteau lumineux de respectabilité fourni par la religion : “ À mon avis, le principal danger pour la religion réside dans le fait qu’elle est devenue si respectable. Elle est devenue dans une large mesure une sanction de ce qui existe socialement — une sorte de vernis sur les institutions et les conventions. ” (The Christian Century, 13 juillet 1955). C’est ce manteau de respectabilité que beaucoup de snobs religieux trouvent avantageux de porter.
Mais l’emploi de la religion comme d’un manteau de respectabilité ne cache pas l’état de décomposition morale du monde. La plus grande décadence morale de l’histoire stigmatise l’actuel réveil religieux comme “ trompeur ”. Bien que le nombre des membres d’église en Amérique se soit accru plus rapidement que la population, le fait cruel demeure que le crime a augmenté plus vite que le nombre des membres des églises. Le Dr Blake écrit : “ Aujourd’hui, dans notre pays, c’est un sujet d’inquiétude que la moralité semble être à son déclin au moment où se dessine un réveil religieux. ” Il déclare ensuite : “ La religion sans moralité n’est certainement pas la religion. ”
Ainsi, l’emploi de la religion comme d’un voile pour couvrir leurs actes immoraux est un autre des instruments dont se servent les snobs. Naturellement, il n’y a rien de mal à désirer la santé, le succès et la paix. Mais lorsqu’un homme en “ fait des objets de préoccupation essentielle ”, déclare le Dr Blake, “ ils deviennent alors des idoles et leurs dévots des fanatiques. La religion n’est alors qu’une mode, la “ chose qui se fait ”, et notre foi qu’une ombre, une statue de plâtre spirituelle ”.
Par conséquent, ce que le monde connaît, c’est un réveil exactement, mais un réveil à la fausse religion. Ce réveil est en lui-même des plus significatifs. Car la “ haute conjoncture ” dans la fausse religion, le nombre sans précédent de snobs religieux, tout cela constitue de nouvelles preuves du signe des “ derniers jours ” : “ Sache ceci, que dans les derniers jours, des temps critiques, difficiles à y faire face, seront là. Car les hommes seront épris d’eux-mêmes... ayant une forme de pieuse dévotion mais reniant sa puissance. ” — II Tim. 3:1-5, NW.
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Prudents comme des serpents au milieu des loupsLa Tour de Garde 1956 | 15 juin
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Prudents comme des serpents au milieu des loups
“ Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; montrez-vous donc prudents comme les serpents et innocents cependant comme les colombes. Tenez-vous en garde contre les hommes. ” — Mat. 10:16, 17, NW ; Luc 10:3.
1. À qui une brebis menacée par les loups doit-elle faire confiance ? Pourquoi ?
UNE brebis parmi les loups ne peut guère éviter de tomber sous leurs dents. Il lui faut donc faire confiance à son berger, chargé de la protéger contre les animaux sauvages. Elle veut servir les bons desseins de son pasteur et agir de façon à ne pas être dévorée par les bêtes féroces. Aussi obéit-elle à la voix de son berger.
2. À quel animal Jésus compara-t-il ses vrais disciples ? Contre qui les mit-il en garde ?
2 Beaucoup d’hommes, de conducteurs qui devraient se montrer brebis, parce qu’ils se disent chrétiens, se manifestent comme loups. Si quelqu’un se dit chrétien, il fait preuve d’hypocrisie s’il cache sa nature de loup sous une apparence de brebis, afin de mieux surprendre les brebis véritables. Jésus-Christ a comparé ses vrais disciples à des brebis et lui-même s’est présenté comme un berger qui leur offre protection contre la voracité des loups. Il les préserve pour qu’elles servent ses bons desseins et il leur faut obéir à sa voix pour goûter sa protection, ses dispositions et son service. À ses douze représentants spéciaux, les douze apôtres, il a dit : “ Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. ” Et à ses soixante-dix autres disciples, il a répété des paroles semblables : “ Voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ” — Mat. 10:16 et Luc 10:3.
3. Quel message furent-ils chargés de prêcher ? Quel danger leur ferait-il courir ?
3 Jésus les envoyait prêcher la bonne nouvelle que les gens écœurés des gouvernements humains auraient dû accueillir avec empressement : “ Allez, prêchez, et dites : Le royaume
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