Les chrétiens productifs possèdent le vrai contentement
“Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.” — I Tim. 6:8.
1. a) Comment le fait d’être chrétien influence-t-il notre attitude vis-à-vis des biens matériels ? b) Quel judicieux conseil relatif à cette question est renfermé dans Hébreux 13:5 ?
SELON la Bible, les chrétiens ne sont pas des gens fréquentant de temps à autre un lieu de culte et se conduisant comme le reste du monde. Leur conception de la vie est profondément influencée par le fait qu’ils sont disciples de Jésus-Christ, aussi prennent-ils à cœur les choses que Jésus et ses apôtres enseignèrent et firent. Conformément aux paroles de Jésus, “ils ne font pas partie du monde”, c’est pourquoi, s’ils sont des chrétiens mûrs, ils ne partagent pas les conceptions du monde matérialiste qui les entoure (Jean 17:16). Ils ne font pas passer les biens matériels avant les valeurs spirituelles. En est-il bien ainsi pour vous ? Si vous figurez parmi ceux qui prétendent être chrétiens, avez-vous pris à cœur le conseil biblique renfermé dans Hébreux 13:5, où nous lisons : “Que votre manière de vivre soit exempte de l’amour de l’argent, vous contentant des choses présentes.”
2. a) Avant le déluge, comment les hommes manifestèrent-ils leur indifférence à l’égard du message que Noé prêchait ? Peut-on observer une attitude semblable aujourd’hui ? b) Se ‘contenter des choses présentes’ signifie-t-il être indifférent ?
2 Se ‘contenter des choses présentes’ ne signifie pas se désintéresser des problèmes de la vie, pas plus qu’être indifférent quant aux questions spirituelles. Ce n’est pas non plus ressembler aux hommes insensibles, qui ne ‘tinrent pas compte’ de l’avertissement divin donné avant le déluge par l’intermédiaire de Noé et qui, par suite, ‘mangeaient, buvaient, se mariaient et donnaient leurs filles en mariage’, indiquant par là qu’ils ne prenaient pas au sérieux la prédication de Noé (Mat. 24:38, 39). Par leurs actions, ils montraient qu’ils ne croyaient pas réellement à l’imminence d’une destruction totale. Jésus dit qu’une attitude semblable prévaudrait aujourd’hui, et c’est en effet le cas. Il ne faut toutefois pas confondre le vrai contentement avec une telle indifférence impie pour ce qui est des questions spirituelles. — Luc 17:26-30.
3. Pourquoi aucun véritable chrétien ne peut-il être satisfait du présent système de choses mauvais ?
3 Le conseil inspiré de l’apôtre Paul selon lequel nous devons nous ‘contenter des choses présentes’ ne signifie pas davantage qu’il nous faut être satisfaits du présent système de choses mauvais. Le présent système porte l’empreinte du péché, et il est frappé par la maladie, la souffrance et la mort, lesquelles sont les fruits du péché. Il est caractérisé par les “amis de l’argent”, et par ceux qui ont des pratiques malhonnêtes qu’engendre un tel amour. Les hommes “amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu” sont nombreux (II Tim. 3:1-5). Comment un véritable chrétien pourrait-il être satisfait de cet état de choses ? — Gal. 1:4.
4. a) En conséquence, qu’est-ce que le contentement, celui que la Bible nous encourage à posséder ? b) À ce sujet, quelle question chacun devrait-il se poser ?
4 Mais alors, qu’est-ce que le contentement, celui que la Bible nous encourage à posséder ? C’est être satisfait des choses indispensables à la vie. Cela ne veut pas dire que nous sommes encouragés à être paresseux et à attendre que d’autres pourvoient à nos besoins, tandis que nous nous accordons du bon temps (II Thess. 3:10, 12 ; Actes 20:33, 34). Au contraire, cela signifie que nous sommes incités à ne pas nous laisser prendre au piège du mode de vie matérialiste du monde, qui consiste à s’efforcer sans cesse d’augmenter ses biens matériels, comme si la vie elle-même dépendait d’une telle façon de faire, ou que ces possessions étaient la source du vrai bonheur. C’est la raison pour laquelle Paul adressa ces paroles d’une clarté indiscutable à son compagnon chrétien Timothée : “Car nous n’avons rien apporté dans le monde et de même nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.” (I Tim. 6:7, 8 ; Eccl. 5:15 5:16, NW). Pouvez-vous affirmer, en toute honnêteté, qu’il en est bien ainsi pour vous ?
LA VIE NE PROCÈDE PAS DES BIENS MATÉRIELS
5. Quel fait fournit à Jésus l’occasion de mettre en relief l’attitude convenable à adopter à l’égard des biens matériels, et quelle fausse conception de la vie avait l’homme qui le questionnait ?
5 En une certaine occasion, alors que Jésus prêchait dans le territoire de la Judée, les événements tournèrent de telle façon qu’il eut la possibilité de mettre en relief l’attitude convenable à adopter à l’égard des biens matériels. Un homme de la foule lui dit : “Enseignant, dis à mon frère de partager l’héritage avec moi.” Jésus n’accepta pas de régler ce différend familial à propos d’un héritage, mais il discerna néanmoins la raison de cette difficulté et répondit : “Gardez l’œil ouvert et gardez-vous de toute sorte de convoitise.” L’avertissement de Jésus relatif à la convoitise semble indiquer que l’homme recherchait vraiment à acquérir une chose à laquelle il n’avait pas droit ; la discussion était probablement venue de ce que la loi, prescrivant qu’une double part de tous les biens revenait au fils aîné, n’avait pas été observée (Deut. 21:17). Le problème de cet homme n’était pas seulement dû à la convoitise ; son origine était plus profonde. Ce qui le fit tout d’abord raisonner de la sorte, c’est qu’il pensait que les biens matériels sont la chose la plus importante de la vie, aussi Jésus fit-il clairement ressortir, à la fois pour son bien et pour le nôtre, qu’un tel raisonnement n’est pas bon ; il lui dit donc : “Même lorsque quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne procède pas des choses qu’il possède.” (Luc 12:13-15). La vie émane de Dieu. C’est d’ailleurs ce que l’apôtre Paul expliqua aux hommes d’Athènes en ces termes : “Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, (...) lui-même donne à tous la vie et le souffle et toutes choses.” — Actes 17:24, 25.
6. a) Grâce à quelle image Jésus développa-t-il son argumentation ? b) Pourquoi une ligne de conduite semblable à celle de l’homme de la comparaison de Jésus est-elle vaine ?
6 Pour développer cette pensée, Jésus se servit d’une image : “La terre d’un homme riche avait beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant : ‘Que vais-je faire, maintenant que je n’ai pas où recueillir ma récolte ?’ Alors il dit : ‘Voici ce que je vais faire : Je vais abattre mes magasins et en bâtir de plus grands, et j’y recueillerai tout mon grain et toutes mes bonnes choses ; et je dirai à mon âme : “Mon âme, tu as beaucoup de bonnes choses en réserve pour de nombreuses années ; prends tes aises, mange, bois, donne-toi du bon temps.”’” Mais quand bien même ses richesses seraient mises en sûreté, pouvait-il être certain de vivre assez longtemps pour en profiter ? Connaissait-il réellement la sécurité ? Certainement pas, et c’est ce que Jésus montra ensuite : “Dieu lui dit : ‘Homme déraisonnable, cette nuit, on te demandera ton âme. Qui donc aura les choses que tu as amassées ?’” (Luc 12:16-20). N’est-ce pas là ce qui arrive souvent dans la vie ? Un homme travaille dur pendant de nombreuses années, afin d’avoir la sécurité sur le plan matériel lorsqu’il prend sa retraite, mais la mort le frappe avant même qu’il ait pu profiter de ses économies. Quelle vanité ! — Eccl. 2:17-19.
7. Comment les hommes d’aujourd’hui se conduisent-ils souvent comme l’homme de qui Jésus parla ?
7 Jésus n’accusa pas l’homme à propos duquel il parlait d’être malhonnête dans les affaires ou de se désintéresser de Dieu. Sa grande erreur consistait à avoir une mauvaise conception de la vie. Il était occupé à acquérir des biens matériels, mais n’était pas “riche envers Dieu”. (Luc 12:21.) C’est une excellente description de la situation dans laquelle nombre de gens se trouvent aujourd’hui. Ils “croient en Dieu”, selon ce qu’ils prétendent, mais ils pensent qu’en fin de compte l’argent leur sera plus profitable que la foi. Aussi consacrent-ils la plus grande partie de leur vie à l’acquisition et à la jouissance des biens matériels ; toutefois, pour plus de sécurité, ils accordent une petite place à la religion dans leur vie. Ces hommes ont “une forme de pieux dévouement mais [ils renient] ce qui en est la force” ; c’est pourquoi les Écritures nous invitent instamment à nous ‘éloigner de ces hommes’. (II Tim. 3:5.) Ne leur ressemblez pas.
LES INTÉRÊTS SPIRITUELS OCCUPENT-ILS LA PREMIÈRE PLACE DANS VOTRE VIE ?
8. a) De quelle façon de nombreuses personnes montrent-elles que les intérêts spirituels n’occupent pas la première place dans leur vie ? b) Qu’est-ce qui les empêche d’être des chrétiens productifs ?
8 Quel est votre but dans la vie ? Avez-vous à cœur d’acquérir des biens matériels ou bien le service de Dieu occupe-t-il la première place dans votre vie ? Dans le monde actuel, il existe un nombre incalculable de personnes qui ressemblent à l’homme dont Jésus parla dans son image. Les choses matérielles dont ils ont besoin et celles qu’ils désirent viennent en premier lieu dans leur vie. Ils travaillent pour gagner leur vie, s’acheter une maison, ou redécorer celle qu’ils ont déjà, pour distraire des amis ou faire des voyages. Ils diront peut-être qu’ils aiment le message du Royaume de Dieu, mais ils le mettent toujours à la seconde place. Il leur arrive ce que Jésus a dit — “les soucis de ce système de choses”, “le pouvoir trompeur de la richesse” et “les plaisirs de cette vie” dominent leur vie et étouffent la parole relative au Royaume, si bien que celle-ci ne peut croître et fructifier (Marc 4:18, 19 ; Luc 8:14). Une telle ligne de conduite ne glorifie pas Dieu.
9. Quels sont ceux qui ‘portent sans cesse beaucoup de fruit’, et quelles en sont les conséquences ?
9 D’autre part, il y a ceux qui ont pris à cœur les paroles du Seigneur Jésus qui a dit : “Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez sans cesse beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples.” (Jean 15:8). Ce peut être des hommes qui ont un travail profane, pourvoyant aux besoins des membres de leur famille, ou bien des mères de famille qui s’occupent de leurs enfants. Il peut encore s’agir d’étudiants fréquentant une école. Mais ce sont avant tout des serviteurs de Dieu. Ils manifestent les fruits de l’esprit de Dieu dans leur vie, et portent également le fruit du Royaume, en proclamant le Royaume de Dieu. Ils ne relèguent pas les intérêts spirituels à la seconde place, mais offrent “sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui font une déclaration publique au sujet de son nom”. (Héb. 13:15.) En est-il bien ainsi pour vous ? Jésus montra que cela est vrai de ceux qui, “avec un cœur excellent et bon”, reçoivent favorablement la Parole de Dieu, “la retiennent et portent du fruit avec endurance”. (Luc 8:11, 15.) Leur ligne de conduite glorifie Dieu et conduit à la vie éternelle. — Rom. 6:22.
10. Pourquoi certains jeunes chrétiens qui ont pris part au service de Jéhovah recherchent-ils une “formation universitaire”, et quels pièges une telle attitude leur réserve-t-elle ?
10 Il en est cependant qui, après avoir porté le fruit qui vient de Dieu, se détournent de cette bonne ligne de conduite, et cela provient souvent de ce qu’ils ne sont plus ‘contents des choses présentes’. Par exemple, les jeunes sont souvent influencés par les perspectives matérialistes du monde qui les entoure, et cela est particulièrement vrai lorsque les parents sont enclins à attacher une très grande importance aux postes très bien rémunérés dans le monde des affaires. En conséquence, il se peut qu’ils portent leur attention sur l’instruction offerte dans les institutions du monde, où un “enseignement supérieur” est proposé. Le désir de ces jeunes n’est pas simplement d’apprendre un métier afin de travailler de leurs mains et de ne pas être une charge pour les autres, non, ils veulent gagner beaucoup d’argent (I Thess. 4:10-12). Mais quel mal y a-t-il à cela ? Jésus dit avec franchise qu’il serait plus difficile pour un riche d’entrer dans le Royaume, que pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille (Luc 18:24, 25). Au lieu d’être satisfaits de ‘la nourriture et du vêtement’, en général, ceux qui se consacrent à l’acquisition d’une “formation supérieure”, désirent jouir “des autres choses” que l’argent peut leur procurer (Marc 4:19). S’ils veulent réussir dans l’enseignement qu’ils se proposent d’acquérir, il leur faut, travailler d’arrache-pied. Ils doivent restreindre l’étude de la Bible, la fréquentation de la congrégation chrétienne et la participation au ministère chrétien. Par contre, les fréquentations du monde prédominent ; la philosophie du monde remplit leur esprit. Que se produit-il ? Peut-être pas ce à quoi ils s’attendaient, bien qu’ils auraient pu le savoir s’ils avaient pris au sérieux l’avertissement biblique (I Cor. 15:33 ; Col. 2:8). Il se peut même que leurs parents en soient atterrés. En effet, récemment, un homme qui voulait que son fils reçoive une “bonne instruction” afin que la vie lui soit plus facile, se rendit compte qu’en une seule année d’université, le jeune homme avait perdu la foi — une chose qu’aucune somme d’argent ne peut acheter.
11. Comment ceux qui, à une certaine époque, étaient actifs dans le service de Dieu perdirent-ils leur spiritualité ?
11 Il en est d’autres qui, à une certaine époque, ont apprécié la vérité de la Parole de Dieu et ont réservé du temps pour l’enseigner à leur prochain. Ils mettaient en pratique ce que la Bible dit dans Colossiens 4:5 : “Continuez de marcher avec sagesse à l’égard de ceux du dehors, rachetant le temps opportun pour vous-mêmes.” Mais ils ne gardèrent pas leur cœur. La vérité avait pénétré dans leur esprit, mais avec le temps, leur cœur commença à désirer un plus grand nombre de biens matériels. Le temps qu’ils avaient racheté au monde, ils commencèrent à le consacrer de nouveau à la poursuite des richesses matérielles. Au début, ils ne manquèrent que quelques réunions de la congrégation, puis ce fut un plus grand nombre. Ils devinrent ensuite irréguliers dans la participation au ministère du champ, et finirent par cesser d’y prendre part. En agissant de la sorte, “certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs”. (I Tim. 6:10.) Ce n’est pas ce qu’ils avaient l’intention de faire, mais c’est pourtant ce qui arriva. Ils se sont enrichis matériellement, mais appauvris spirituellement (Rév. 3:15-17). Cela met en évidence la véracité des paroles suivantes de Jésus : “Vous ne pouvez travailler comme un esclave pour Dieu et pour la Richesse.” — Mat. 6:24.
12. a) Comment la ligne de conduite de certains démontre-t-elle qu’ils ne sont pas ‘riches envers Dieu’ ? b) Pourquoi cette question mérite-t-elle d’être sérieusement considérée aujourd’hui ?
12 Nombreuses sont les personnes qui, même dans leur recherche de ce qui pourrait être considéré comme les justes exigences de la vie, réduisent la quantité de fruits qu’elles produisent à la louange de Dieu. Elles se joignent au peuple de Jéhovah, mais ne sont pas réellement “riche[s] envers Dieu”. Les heures supplémentaires les empêchent souvent d’assister aux réunions de la congrégation, car la crainte de déplaire à leur employeur est plus forte que la crainte de déplaire à Dieu. Il se peut que ces personnes prennent symboliquement part au ministère du champ, parce qu’elles savent que c’est une exigence chrétienne, mais leurs principaux efforts sont dirigés vers d’autres intérêts. Quelle sera leur position quand Harmaguédon se déclenchera ? Lorsque Jéhovah examinera leur cœur, trouvera-t-il qu’elles l’ont aimé de tout leur cœur, de tout leur esprit, de toute leur âme et de toute leur force (Luc 10:25-28) ? Les sauvera-t-il et les fera-t-il entrer dans son nouveau système de choses ? C’est là une question qui mérite d’être sérieusement considérée, non pas le mois prochain ou l’année prochaine, mais aujourd’hui, tandis que nous sommes encore en vie et capables d’accomplir quelque chose. C’est le moment de prouver que nous désirons chanter d’un cœur entier des louanges à Jéhovah, “dès maintenant et à jamais”. — Ps. 115:17, 18.
AYONS CONFIANCE EN DIEU QUI POURVOIT À NOS BESOINS
13. Quelle attitude vis-à-vis de l’acquisition des choses nécessaires à la vie Jésus encouragea-t-il ses disciples à avoir, et comment cette attitude diffère-t-elle de celle des gens du monde ?
13 De toute évidence, lorsque nous accordons aux intérêts matériels la première place dans notre vie, notre spiritualité en souffre. Il est impossible de produire du fruit qui honore vraiment Dieu, si nous ne voyons pas les choses comme lui. Quel est le point de vue exact sur cette question ? Lorsqu’il était sur la terre, Jésus-Christ montra clairement qu’il ne parlait pas de lui-même, mais qu’il exprimait la volonté de son Père dans les cieux (Jean 14:10). C’est donc avec intérêt que nous lirons ce qu’il déclara à ce sujet. Immédiatement après avoir donné l’image faisant ressortir que la vie de l’homme ne procède pas des choses qu’il possède, Jésus se tourna vers ses disciples et leur montra comment ce principe s’appliquait à leur vie. Il ne parla pas d’amonceler de grandes richesses, mais de se procurer les choses essentielles à la vie ; il dit en effet : “Voilà pourquoi je vous dis : Cessez de vous mettre en souci pour votre âme, de ce que vous mangerez, ou pour votre corps, de ce que vous porterez.” Dieu ne pourvoit-il pas à la nourriture des oiseaux ? Ne ‘revêt-il pas la végétation dans les champs’ ? Combien plus prendra-t-il soin de vous qui êtes ses serviteurs ! “Cessez donc de chercher ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et cessez d’être dans une incertitude anxieuse ; car toutes ces choses les nations du monde les recherchent avec ardeur.” Les chrétiens ne doivent pas ressembler aux “nations du monde”. Leur vie entière ne consiste pas à lutter simplement pour satisfaire leurs besoins matériels (Eccl. 6:7). Ce n’est pas qu’ils ont moins besoin de ces choses que les incroyants, car Jésus poursuivit en disant : “Votre Père sait que vous avez besoin de ces choses. Toutefois, cherchez continuellement son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus.” — Luc 12:22-31.
14. Selon Jésus, en faveur de qui Dieu prendrait-il cette disposition, et qu’est-ce que celle-ci comprendrait ?
14 Notez bien que Jésus ne dit pas qu’aucun homme n’aurait faim sur la terre. En fait, il prédit des “disettes” pour notre époque (Marc 13:8). Il n’y a aucune raison pour que l’on pourvoie aux besoins des soi-disant chrétiens qui n’aiment pas travailler ou refusent de faire un travail qu’ils considèrent comme dégradant (II Thess. 3:10). Quant aux sceptiques, il ne leur est donné aucune raison de croire qu’en dépit de leur manque de foi, ils auront quand même la faveur de Dieu (Jacq. 1:6-8 ; Héb. 11:6). Dieu a plutôt pris des dispositions en faveur des ‘ouvriers’, de ceux qui ‘recherchent sans cesse son royaume’, de ceux qui ‘recherchent d’abord le royaume’. (Mat. 10:9, 10 ; 6:33.) Il ne leur a pas promis de les faire vivre dans le luxe, mais de leur donner “la nourriture et le vêtement”. — I Tim. 6:8 ; Luc 12:22, 31.
15. Comment le Père céleste a-t-il béni de nombreux surveillants qui ont ‘cherché d’abord le Royaume’, et qui peut tirer profit de leur exemple de foi ?
15 Des milliers d’hommes sur la terre sont conscients que le Père céleste les bénit parce qu’ils s’efforcent de se procurer les choses nécessaires à la vie tout en mettant les intérêts du Royaume à la première place. Par exemple, un surveillant chrétien du Brésil, marié et père de quatre enfants, fut invité à assister au cours de formation spéciale organisé pour les surveillants par la Société Watch Tower. Il travaillait régulièrement pour subvenir aux besoins des membres de sa famille, mais ses moyens matériels étant limités, il n’avait pas la possibilité de les faire vivre pendant son absence. Peu de temps avant son départ pour l’école, il se confia à Dieu dans la prière. Sa requête fut exaucée, car plusieurs membres de la congrégation s’offrirent volontairement à subvenir aux besoins matériels de sa famille, tandis qu’il acquerrait une meilleure formation en vue de veiller aux intérêts spirituels de chacun d’entre eux. Dans de nombreux cas la foi de ces surveillants a été mise à l’épreuve. Leurs employeurs refusaient de leur accorder un congé afin d’assister au cours, mais quand ils comprenaient que leurs employés abandonneraient leur emploi et en chercheraient un autre ensuite, ils acceptaient de les laisser aller, souvent même en les payant, car ces hommes ‘recherchaient d’abord le royaume’. Il ne fait pas de doute que ceux qui adorent Jéhovah tireront profit de l’exemple de foi de tels surveillants. — Héb. 13:7.
16. Que s’est-il produit pour certains pionniers qui ont fait passer le ministère avant leurs efforts visant à satisfaire leurs besoins matériels ?
16 La promesse selon laquelle il serait pourvu à leurs besoins matériels s’ils mettaient le service de Dieu à la première place, s’est particulièrement réalisée en la personne des pionniers, qui sont dans le service à plein temps. Citons le cas d’un pionnier qui revenait dans son territoire après un congrès chrétien, et qui n’avait pas beaucoup d’argent et pas de logement. Alors qu’il se demandait comment il emploierait la première journée après son retour, les paroles de Jésus consignées dans Matthieu 6:33 lui revinrent en mémoire. Toute la journée il travailla dans le ministère du champ ; tout en prêchant, il disait à ses interlocuteurs qu’il recherchait une chambre à louer, mais aucune offre ne se présenta à lui. Tard dans l’après-midi, après avoir rendu témoignage à une dame bien disposée, il dit une fois de plus qu’il avait besoin d’un logement. Un pensionnaire de la maison qui avait écouté de la pièce voisine appela la maîtresse de maison et lui dit : “Faites en sorte que cet homme ait un endroit pour dormir, et invitez-le à manger avec nous. S’il ne peut pas payer, je paierai. Il fait l’œuvre de Dieu.” Il ne s’agit pas là d’un cas unique ; c’est chose courante pour ceux qui ont quitté maison et biens, dans le but de consacrer leur vie entière au service de Dieu. — Actes 16:14, 15 ; Marc 10:29, 30.
17. a) Quelle attitude permit à l’apôtre Paul d’être productif même dans des circonstances difficiles ? b) La confiance en qui nous aidera à continuer de produire de bons fruits même dans les difficultés matérielles ?
17 Cela ne veut pas dire que celui qui ‘recherche sans cesse le royaume’ sera pour autant dans l’abondance, mais il possédera le contentement. Voici ce que l’apôtre Paul écrivit de lui-même à la congrégation de Philippes, en Macédoine, alors qu’il était emprisonné à Rome : “J’ai appris à me suffire à moi-même [ou à être content], en quelque situation que je sois. Je sais vraiment avoir peu de choses, je sais vraiment être dans l’abondance. (...) Pour toutes choses j’ai la force en vertu de celui qui me communique la puissance.” (Phil. 4:11-13). Paul n’était pas de ceux qui abandonnent lorsque les choses vont mal. Même là, en prison, il ne cessait de rechercher les intérêts du Royaume de Dieu. Il prêchait aux gardiens et aux visiteurs qu’il faisait venir (Actes 28:16, 30, 31 ; Phil. 1:13). Pendant qu’il était en prison, il écrivit six lettres renfermant d’excellents conseils d’ordre spirituel, lettres qui sont devenues une partie de la Bible. Oui, même au sein de l’adversité, que ce soit à cause de la persécution ou de problèmes financiers, il est possible de continuer à produire le fruit qui vient de Dieu. C’est ce que déclara Jérémie (17:7, 8, AC) : “Béni soit l’homme qui se confie en Jéhovah et dont Jéhovah est la confiance ! Il est comme un arbre planté au bord des eaux : il pousse ses racines vers le courant ; il ne craint pas quand vient la chaleur, et son feuillage reste vert ; il ne s’inquiète point de l’année de la sécheresse et ne cesse pas de porter du fruit.” Pleinement confiant en Jéhovah, il ne cesse de mettre les intérêts spirituels à la première place. — Héb. 13:5, 6.
RECHERCHONS QUELQUE CHOSE DE MEILLEUR
18. Comment pouvons-nous aujourd’hui manifester une foi semblable à celle d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, et pourquoi devrions-nous désirer agir de la sorte ?
18 Lorsqu’ils suivent une telle ligne de conduite, les témoins chrétiens de Jéhovah des temps modernes montrent qu’ils ont une foi semblable à celle des hommes des temps anciens, qui sont mentionnés dans la Parole de Dieu comme ayant été approuvés. Sur l’ordre de Dieu, Abraham quitta Ur, ville prospère de la Chaldée antique, et devint résident temporaire dans le pays de Canaan. “Par la foi, il résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. Car il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur.” À cette époque lointaine, au vingtième siècle avant notre ère, ces hommes étaient prêts à abandonner tout le confort offert par le monde, car leur cœur était tourné vers une ville permanente dont Dieu serait le constructeur, un gouvernement céleste sous la direction duquel ils pourraient vivre. S’ils n’avaient cessé de penser au lieu qu’ils avaient quitté, il y a des chances qu’ils y seraient retournés. Mais ils ne le firent pas. “C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’eux, d’être invoqué comme leur Dieu.” (Héb. 11:8-16). Dieu est-il tout aussi satisfait de la ligne de conduite que vous avez choisie ?
19. a) Pourquoi notre époque est-elle critique ? b) Qu’est-ce qui peut empêcher ceux qui connaissent ces choses d’hériter les bénédictions du nouveau système créé par Dieu, et quel avertissement approprié Jésus donne-t-il ?
19 Nous vivons aujourd’hui en des temps critiques. Ce sont les “derniers jours” du présent système de choses mauvais. Plus de cinquante-deux années se sont déjà écoulées depuis l’établissement du Royaume dans les cieux en 1914. La fin des six mille ans de l’histoire humaine est très proche. Les événements qui marquent notre temps comme étant “la clôture du système de choses” ne laissent aucune place au doute (Mat. 24:3). C’est une époque critique. Le croyons-nous ? Le fait est que ceux qui prétendent croire en ces choses peuvent ne pas hériter les bénédictions du nouveau système de choses créé par Dieu, simplement parce qu’ils ne gardent pas leur esprit et leur cœur fixés sur l’espérance placée devant eux. Au lieu de se contenter de “la nourriture et du vêtement” accompagnés du pieux dévouement, ils se laissent engloutir dans le gouffre du monde matérialiste. Ils recherchent les plaisirs du monde avec plus d’ardeur que le service de Dieu. Voilà pourquoi Jésus donne l’avertissement suivant : “Mais faites attention à vous-mêmes, que vos cœurs ne s’appesantissent pas par l’excès du manger et l’abus du boire et les soucis de la vie, et que soudain ce jour ne soit à l’instant sur vous comme un piège. Car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Restez donc éveillés, faisant tout le temps des supplications afin que vous réussissiez à échapper à toutes ces choses qui sont destinées à arriver et à vous tenir devant le Fils de l’homme.” — Luc 21:34-36.
20. De quelle façon continuerons-nous de montrer que nous sommes des chrétiens productifs ?
20 Si notre amour pour Dieu abonde et que nous possédions une connaissance exacte de sa Parole, nous ne nous laisserons pas égarer par les occupations du monde, mais nous veillerons à orienter notre vie vers les “choses les plus importantes”. Nous prouverons ainsi que nous sommes des chrétiens productifs, “remplis du fruit de justice, qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu”. — Phil. 1:9-11.