Le jugement de Dieu met en évidence le vrai riche
1. Pourquoi le message du Royaume est-il si puissant aujourd’hui ?
DANS sa prophétie sur le temps de la fin, Jésus dit : “Cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations.” Ces paroles sont à mettre en parallèle avec le message annoncé en premier lieu, à savoir que “le royaume des cieux s’est approché”. Le message prêché aujourd’hui est plus puissant. Il parle du Royaume de Dieu qui a été établi en l’automne de l’année 1914 de notre ère. Jéhovah installa son Roi, Jésus-Christ, non sur un trône terrestre, mais sur le mont Sion céleste. — Mat. 24:14 ; 4:17 ; Ps. 2:6 ; Héb. 12:22.
2. Quelle méthode nous aidera à faire l’application moderne de la parabole de Luc 16:19-31 ?
2 Le message du Royaume qui fut prêché en premier lieu marqua le commencement d’une période d’inspection ou de jugement. C’était le premier fil dans le canevas du jugement. Il en résulta des changements dans les deux classes, comme cela est illustré dans la parabole de l’homme riche et de Lazare présentée par Jésus. Il en est de même aujourd’hui. Les principes sur lesquels sont fondés l’inspection et le jugement sont les mêmes, mais ils s’appliquent sur une plus grande échelle. En examinant le contexte de la parabole, et les autres passages des Écritures qui s’y rapportent, nous avons pu identifier les deux principaux personnages à l’époque de la première réalisation prophétique. La même méthode nous aidera à acquérir une claire vision de la situation présente. Cela nous permettra aussi de voir quelle position nous occupons personnellement dans ce canevas du jugement et dans son dessein bien arrêté.
3. Comment pouvons-nous identifier la classe moderne de “l’homme riche” ?
3 Nous n’avons pas à chercher bien loin pour trouver la classe de “l’homme riche” des temps modernes. Les conducteurs religieux et les chefs de la chrétienté offrent une ressemblance frappante avec les chefs religieux juifs du temps de Jésus. De nos jours comme autrefois, ces hommes forment à leurs yeux une classe sacro-sainte, reconnue comme étant supérieure, tant pour ce qui est de la position que de l’éducation, et ils se distinguent par leurs vêtements et leurs nombreux titres. Ils sont riches quant à l’influence et à la prédominance, occupant souvent une position de faveur aux regards des dirigeants politiques et exerçant dans certains cas un pouvoir réel derrière le trône ou auprès du dictateur. Ces hommes sont également riches sur le plan religieux en ce sens qu’ils prétendent être les porte-parole exclusifs de Dieu dans les affaires nationales et dans les problèmes sociaux et personnels. Ils sont en général les seuls de leurs congrégations à être ordonnés pour prêcher et conduire les services religieux. Dans certaines Églises, ils revendiquent le droit d’entendre la confession et de donner l’absolution. D’autres vont même jusqu’à réclamer le droit de canoniser un saint, déclarant qu’un tel homme est saint et juste. En vérité, “l’homme riche” des temps modernes cherche à se revêtir lui-même de pourpre et de lin, tout en faisant de jour en jour bonne chère avec magnificence. — Luc 16:19.
4. Depuis quand la classe moderne de “Lazare” a-t-elle fait son apparition, et comment ?
4 Il ne nous sera pas difficile non plus d’identifier la classe du “mendiant” décrite dans la parabole de Jésus. Souvenez-vous comment, dans la première réalisation, cette classe composée d’hommes humbles et modestes se manifesta dès que le précurseur, Jean-Baptiste, commença à prêcher. Pareillement, aujourd’hui, avant l’établissement du Royaume en 1914, on effectua une œuvre préparatoire semblable, afin de préparer la voie au représentant de Jéhovah (Mal. 3:1). Effectuée sur une plus grande échelle, cette œuvre couvrit une période de temps plus longue, environ quarante ans. Ceux qui étaient conscients de leurs besoins spirituels furent immédiatement trouvés et, à l’exemple des disciples de Jean, ils ne dépendirent plus des chefs religieux reconnus pour recevoir la nourriture spirituelle. Jusqu’alors, à l’exemple de Lazare couvert d’ulcères, ils avaient été ‘déposés à la porte de l’homme riche’, pour se rassasier des miettes qui tombaient de sa table (Luc 16:20, 21). Cependant, le clergé de la chrétienté, comme le clergé juif, n’a montré aucun intérêt pour les hommes. Aux enseignements strictement définis par la Bible, ils ont préféré leurs traditions et leurs credos. Il se peut que leur table donne l’apparence d’être dressée pour un festin plein de magnificence, mais leur nourriture est altérée.
POINT DE VUE CORRECT AU SUJET DU FACTEUR TEMPS
5. Devons-nous nous attendre à une réalisation subite de ce qui fut préfiguré par la mort de l’homme riche et de Lazare ?
5 Conformément à la parabole, quelque chose se produisit qui changea entièrement la situation. Les deux hommes moururent. C’est là qu’intervient le facteur temps qui est de toute première importance, et qui est indiqué dans la réalisation par la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. Oui, la mort est bien une expérience ultime, toutefois, n’en ayez pas une mauvaise conception. Les changements qui en résultent ne se produisent pas tous en même temps, affectant tous les hommes simultanément. Il n’en fut pas ainsi lors de la première réalisation. Pendant les six mois qui précédèrent le ministère de Jésus, une œuvre fut accomplie et un message annoncé, lesquels apportèrent le réconfort aux uns et les tourments aux autres. Pareillement, avant 1914, le message de vérité axé sur le Royaume de Dieu procura le réconfort et l’espoir à certains, rassasiant l’âme des affamés, mais il tourmenta et agaça le clergé, qui s’empressa de donner libre cours à sa colère (pour plus de détails voir l’ouvrage intitulé Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins) [angl.]. Cette œuvre et ce message avant-coureurs préparaient le canevas plus grand et plus détaillé qui allait prendre forme à partir de 1914. De la même façon, il n’est pas nécessaire d’attendre que le soleil du matin soit haut dans le ciel pour que ses rayons de lumière dessinent nettement les contours de chaque objet. Mais dès l’aurore, la lumière donne une vision de plus en plus claire du panorama qui s’offre à nos yeux.
6. Qu’est-ce qui nous aide encore à comprendre cette question ?
6 Les choses ne s’arrêtent pas là. Quand Jésus donna sa parabole, les chefs religieux comptaient encore garder leur haut niveau de vie et leurs prétentions. Un grand nombre se trouvaient dans un état de mendiant, et ils ne bénéficièrent que plus tard du réconfort de la faveur divine. Il n’empêche que la période d’inspection avait commencé et rien ne pouvait changer ses principes, arrêter ou entraver son achèvement. Jésus parla en conséquence. Il en est de même aujourd’hui ; une fois Jésus-Christ intronisé sur le mont Sion céleste à l’expiration du temps des Gentils en 1914, rien ne pouvait arrêter ou entraver la marche des événements.
7. Comment Paul identifia-t-il le Grand Abraham, et quelle excellente invitation formula-t-il ?
7 Dans la description que Paul fit sous inspiration de la structure théocratique au “mont Sion (...) la Jérusalem céleste”, après avoir mentionné les “myriades d’anges, (...) et la congrégation [chrétienne] des premiers-nés”, il nomme le personnage le plus important, le Grand Abraham, “Dieu le Juge de tous”. (Héb. 12:22, 23.) Oui, Dieu juge la classe de “Lazare”, la classe de “l’homme riche” et tous les autres. Ses “jugements [décisions judiciaires, NW] sont comme le “grand abîme”, “un grand gouffre”, justes et inexorables pour toutes les classes (Ps. 36:7 36:6, NW ; Luc 16:26). Cependant, jusqu’à l’exécution finale de son jugement, il est possible aux hommes de changer leur cœur et d’abandonner une classe pour fuir dans une autre, même au cours de cette période de jugement. N’oublions pas toutefois que le temps est limité. Dans le même ordre d’idées Paul continue en disant : “Prenez garde de ne pas chercher des excuses pour repousser celui qui parle.” Il ajoute ensuite que l’actuel système de choses tout entier, oui, les cieux et la terre symboliques, sera ébranlé et complètement ôté. Il conclut par cette invitation réconfortante : “Aussi, puisque nous recevons un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons de posséder la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons, d’une manière acceptable, rendre à Dieu un service sacré avec crainte pieuse et respect.” — Héb. 12:25-28.
8. Quelle conclusion Paul ajouta-t-il, et quelle différence notons-nous ?
8 Paul termine par cette puissante déclaration : “Car notre Dieu est aussi un feu consumant.” Notez la différence. Dans sa parabole, Jésus parla de tourments semblables au feu que les hommes subissent sur la terre ; néanmoins, ces tourments ne tuent pas. Par contre, Paul se référait à l’exécution finale du jugement, qui consume et détruit toute vie dans “le lac de feu (...) la seconde mort”. — Héb. 12:29 ; Rév. 20:14.
9. Comment la prophétie de Révélation 11:7-12 nous éclaire-t-elle davantage sur le facteur temps ?
9 En examinant les faits, nous trouverons d’autres raisons de prendre sérieusement en considération le facteur temps. Bien que 1914 marquât la naissance du Royaume, ce ne fut pas avant 1919 que la classe de “Lazare” subit un changement complet (Rév. 12:5). Que se produisit-il ? Au cours de la Première Guerre mondiale, Dieu avait permis au clergé de la chrétienté d’opprimer les serviteurs voués à Jéhovah, et de les obliger à devenir inactifs. En tant que classe, il semblait que leur fin était venue, et leurs corps sans vie étaient symboliquement parlant exposés “sur la grande voie de la grande ville”, Babylone la Grande. Leurs ennemis se ‘réjouissaient à leur sujet’. Puis, suite au décret de Dieu, un renversement de situation eut soudainement lieu. “Un esprit de vie, venant de Dieu” les fit reprendre l’activité, et “ils entendirent du ciel une voix forte qui leur disait : ‘Montez ici.’ (...) Et leurs ennemis les virent”. Voilà exactement ce qui arriva en 1919 aux témoins de Jéhovah qui furent rétablis dans la faveur divine et entreprirent le glorieux service dans l’intérêt du Royaume de Dieu, et cela aux yeux de tous, y compris de leurs ennemis, la classe de “l’homme riche”. — Rév. 11:7-12.
10. Depuis 1919, comment le changement de situation est-il devenu plus évident pour les deux classes ?
10 Depuis lors, le changement de situation prédit est devenu de plus en plus apparent. Les véritables serviteurs de Jéhovah qui, précédemment, pleuraient et étaient affamés, pouvaient maintenant chanter “dans la joie de leur cœur”, car ils se nourrissaient des vérités du Royaume et s’enrichissaient dans son service. Par contraste, malheur à ceux qui prétendent être les serviteurs de Dieu, qui ‘se déclarent justes devant les hommes’ et aiment que ‘tous les hommes disent du bien d’eux’ ! Ils se ‘lamentent maintenant dans l’abattement de leur esprit’, en voyant la classe de “Lazare” jouir d’une grande prospérité et des vraies richesses, ‘bénie de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, en union avec Christ’, le Roi régnant, et avec Jéhovah, le Grand Abraham. Mais la classe de “l’homme riche” des temps modernes est comme morte et enterrée en ce qui concerne toute manifestation de la faveur divine. Elle rejette le message du Royaume proclamé par la classe de “Lazare”. En revanche, elle soutient des organismes politiques humains comme la Société des Nations et les Nations unies. Voyons maintenant la requête faite aujourd’hui par la classe de “l’homme riche”, comme l’indique la parabole de Jésus. — És. 65:14 ; Luc 6:26 ; 16:15 ; Éph. 1:3.
LA REQUÊTE DE LA CLASSE MODERNE DE “L’HOMME RICHE”
11. De quelle façon la requête de l’homme riche renfermée dans Luc 16:24 s’accomplit-elle à notre époque ?
11 Dans les grandes lignes, les arguments des chefs religieux des temps modernes sont semblables à ceux des scribes et des Pharisiens. Dans les deux cas, leurs actes sont plus éloquents que leurs paroles. Ils font tous leurs efforts pour réduire au minimum ou contrecarrer le message et l’œuvre puissante de la classe de “Lazare”, allant même jusqu’à faire interdire cette œuvre quand c’est possible. ‘Oh ! que Lazare soit envoyé pour me rafraîchir la langue avec une goutte d’eau dans ce feu ardent !’ Oh ! que les témoins de Jéhovah prononcent une parole apaisante et flatteuse et, incidemment, qu’on fasse en sorte qu’ils abandonnent leur position de faveur ! Par tous les moyens, il faut les éloigner du sein d’Abraham ! — Luc 16:24.
12. Comme l’indique la réponse d’Abraham, qu’a produit la requête de la classe de “l’homme riche” ?
12 Nous nous souvenons qu’en réponse à la requête de l’homme riche, Abraham rappela simplement les faits, montrant qu’ils ne pouvaient absolument pas être modifiés. Il en est exactement de même aujourd’hui. Tous les efforts déployés pour que les témoins de Jéhovah atténuent leur message ou changent leur position ont été aussi vains que du temps de la congrégation chrétienne primitive. De nos jours, Jéhovah donne à la classe de “Lazare” les mêmes instructions que celles qu’il adressa à son serviteur Jérémie, en disant : “Car tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. (...) Ils te feront la guerre, mais ils ne pourront rien sur toi, car je suis avec toi pour te délivrer, dit Jéhovah.” — Jér. 1:7, 19, AC.
13. En mentionnant le grand gouffre, comment Jésus annonçait-il une réalisation sur une plus grande échelle ?
13 En outre, souvenez-vous que dans la parabole Abraham attira ensuite l’attention sur le “grand gouffre”. Mais avez-vous noté qu’il ne limita pas uniquement sa remarque à l’homme riche et à Lazare, disant que l’un ne pourrait pas aller vers l’autre en traversant le grand gouffre ? Il parla de nombreuses personnes se trouvant des deux côtés, disant : “Un grand gouffre a été fixé entre nous et vous, pour que ceux qui veulent aller d’ici vers vous ne le puissent, et qu’on ne traverse pas non plus de là-bas vers nous.” — Luc 16:26.
14. Outre celles figurées par l’homme riche et Lazare, quelles autres classes sont représentées dans l’accomplissement moderne ?
14 De cette façon, Jésus permit de faire une application plus grande de sa parabole. Ceci est particulièrement vrai dans la réalisation de celle-ci à l’époque moderne. Nous savons que l’homme riche avait cinq frères qui étaient implicitement destinés au même lieu de tourment. Les seules créatures qui, selon Jésus, se trouvaient du côté de Lazare, étaient celles qui se donnaient la peine de le placer, lui, le mendiant nécessiteux, à la porte de l’homme riche, ainsi que les chiens qui léchaient délicatement ses ulcères. Voilà la clé de l’énigme. Ils avaient fait quelque chose pour Lazare, tandis que l’homme riche n’avait rien fait. Dans une autre parabole, Jésus parle de ceux qui se montrent bons à l’égard de ses frères spirituels (la classe de “Lazare”), même envers le plus petit d’entre eux, quand ils sont dans le besoin. Il se peut qu’aux yeux de la classe de “l’homme riche” ces personnes qui sont heureuses de rendre service aux frères de Christ ne soient rien, ou de simples chiens, mais Jésus dit qu’il les considère comme des brebis (c’est-à-dire ses “autres brebis”, en plus de son “petit troupeau” de cohéritiers). (Jean 10:16 ; Luc 12:32.) D’autre part, ceux qui refusent de les aider ou négligent de le faire, sont comparés par Jésus aux boucs qui subissent le jugement final “dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges”. Quant aux “brebis”, elles sont invitées à ‘hériter le royaume qui a été préparé pour elles’. Même aujourd’hui, comme le montre la vision donnée à Jean, elles servent Dieu “jour et nuit dans son temple”, collaborant étroitement avec la classe du “temple”, la classe de “Lazare”, et jouissant de la faveur divine sur la terre. Ces compagnons sont également rendus riches, “parce que l’Agneau (...) les guidera aux sources des eaux de la vie”. — Mat. 25:31-46 ; Rév. 7:15-17.
REJET DES AUTRES REQUÊTES
15. Que signifie maintenant la requête de l’homme riche qui demande à Lazare de visiter la maison de son père ?
15 Supporter le tourment de la honte et de la disgrâce est déjà pénible, mais cela devient intolérable quand les personnes que nous connaissons, les membres de notre famille, sont impliqués et que tous ont à subir cette dénonciation publique. Comme il en fut pour le clergé juif du temps de Jésus, il en est de même aujourd’hui pour le clergé et les chefs de la chrétienté. Ils voudraient que la classe de “Lazare” abandonne sa position et cesse de vouer un attachement exclusif au Grand Abraham. Ne pourrait-on pas envoyer les membres de cette classe en mission, pour que, selon les termes de la parabole, ils aillent chez les cinq frères de l’homme riche et y restent suffisamment longtemps pour donner à ceux-ci un “témoignage complet” ? (Luc 16:27, 28.) En d’autres termes, il s’agirait d’établir un contact étroit avec les partisans de la chrétienté et de leur rendre témoignage, mais un témoignage qui leur épargnerait les tourments. Si les choses se passaient ainsi, nous pouvons être certains qu’ils seraient les bienvenus, qu’on les retiendrait et qu’ils seraient intégrés dans la maison du père de l’homme riche, le père de la chrétienté, le “dieu du présent système de choses”, Satan le Diable.
16. De quelle façon la réponse d’Abraham se réalise-t-elle maintenant de façon plus complète ?
16 Est-ce possible ? Vous vous souvenez de la réponse d’Abraham : “Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils écoutent ceux-ci.” (Luc 16:29). Aujourd’hui, aux Écritures hébraïques sont venues s’ajouter les Écritures grecques chrétiennes. La classe de “Lazare” et ses compagnons, c’est-à-dire tous les témoins de Jéhovah, emploient maintenant la Bible complète, annonçant entre autres choses la raison du jugement de Dieu sur Babylone la Grande, sa dette de sang, son amitié avec le monde, ses fausses doctrines, sa luxure impudique et sa destruction imminente. — Rév. 17:5, 6 ; 18:2, 3, 21.
17. a) Comment la classe de “l’homme riche” est-elle affectée par le “témoignage complet” ? b) Quel signe demande-t-elle, et pourquoi ?
17 Ce “témoignage complet” n’est pas celui qui plaît aux chefs de la chrétienté et à ses partisans. Quand l’homme riche répondit : “Non, certes, père Abraham”, ce “non” s’adressait en réalité à Moïse et aux Prophètes. Combien cela est vrai de nos jours ! Les chefs religieux ne haïssent pas ou ne craignent pas les témoins de Jéhovah eux-mêmes, mais ils redoutent leur message tiré de la Bible qui, comme une épée, est puissante “par Dieu pour renverser des choses solidement retranchées”. (II Cor. 10:4 ; Éph. 6:17.) Tout, mais pas cela ! Quelle alternative s’offre donc à eux ? Un signe ! Un signe si extraordinaire qu’il ne sera pas nécessaire de faire appel à la raison ou à la foi. “Si quelqu’un de chez les morts va vers eux ils se repentiront”, implore l’homme riche (Luc 16:30). La classe de “l’homme riche” reconnaît la nécessité pour ses partisans de se repentir, mais pour ce faire, elle emploie un moyen détourné. Elle désire une méthode qui éviterait de devoir continuellement verser “sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu”, ou qui supprimerait la nécessité de se référer sans cesse à Moïse, aux Prophètes et au reste des Écritures, disant : “Il est écrit.” — Rév. 16:1 ; Mat. 4:4, 7, 10.
18. En quoi la conclusion d’Abraham est-elle appropriée à la situation actuelle ?
18 Le canevas du jugement ne sera ni changé ni modifié. “S’ils n’écoutent pas Moïse et les Prophètes, ils ne seront pas non plus persuadés si quelqu’un se lève d’entre les morts.” (Luc 16:31). C’est par ces paroles qu’Abraham conclut la discussion. Les choses se sont passées ainsi pour le clergé juif et ses partisans, et il en est de même aujourd’hui. Comme autrefois, les chefs religieux des temps modernes et leurs partisans ne pourront jamais dire qu’ils n’ont pas eu l’occasion d’écouter les Écritures et leur message. Ils ne sont pas obligés d’écouter ou d’être convaincus. Ils peuvent endurcir leur cœur et fermer leurs yeux. Ils peuvent avoir recours à l’opposition et à la persécution, mais ils ne parviendront pas à faire taire les témoins, qui ont la protection du Grand Abraham. Aux jours des apôtres, “il y eut une grande persécution contre la congrégation qui était à Jérusalem (...). Cependant, ceux qui avaient été éparpillés allaient par le pays, déclarant la bonne nouvelle de la parole”. (Actes 8:1, 4.) Il se peut que l’œuvre des témoins devienne clandestine, mais ils ne cesseront pas pour autant de prêcher.
19. Quelle grande responsabilité repose aujourd’hui sur tous les chefs religieux ?
19 En réalité, la responsabilité des chefs religieux s’est accrue du fait que “quelqu’un de chez les morts” a été ressuscité. C’est ce que Pierre déclare en ces termes : “Dieu a ressuscité Celui-ci [Jésus-Christ] le troisième jour (...). Et il nous a ordonné de prêcher au peuple et de rendre un témoignage complet que c’est Lui dont Dieu a décrété qu’il soit juge des vivants et des morts.” (Actes 10:40, 42). Certes un témoignage complet a été rendu, mais il est plus puissant encore de nos jours, depuis que Celui qui a été ressuscité est devenu Roi et Juge dans le Royaume de Dieu. De plus, la classe de “Lazare” a été ressuscitée des morts d’une façon symbolique en 1919, comme cela a déjà été indiqué, de même que Jonas fut délivré du ventre du grand poisson. Néanmoins, tout ceci n’a changé en rien la position de la maison de l’homme riche et de ses frères.
APPRENONS À ÊTRE VRAIMENT RICHES
20. Quels parallèles trouvons-nous entre les paroles de Jacques relatives aux riches et la parabole de Jésus ?
20 L’écrivain biblique Jacques fit un excellent résumé du thème de notre discussion. Voici ce qu’il écrivit sous inspiration : “À vous maintenant, riches, pleurez, hurlez sur les misères [tourments] qui vont venir sur vous. Vos richesses sont pourries et vos vêtements de dessus [de lin et de pourpre] sont rongés par les vers. (...) Quelque chose comme un feu, voilà ce que vous avez amassé [non dans les tourments éternels à venir après la mort, mais] dans les derniers jours.” Puis, se référant directement au canevas du jugement, il poursuit en disant : “Voici, le juge se tient aux portes. Comme modèle pour ce qui est de souffrir le mal et de prendre patience, prenez, frères, les prophètes, qui ont parlé au nom de Jéhovah. (...) Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu l’issue que Jéhovah a donnée, que Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux.” — Jacq. 5:1-3, 9-11.
21. Quelle comparaison peut-on établir entre le drame de Job et celui de Lazare ?
21 Cette dernière partie révèle le côté lumineux du canevas. Pendant un certain temps, Job, comme Lazare, fut privé de tout et obligé de faire sortir le pus de ses furoncles, de même que les chiens léchaient les ulcères de Lazare (Job 2:8). Job aussi était à la merci de ses prétendus bienfaiteurs, ses trois amis dévots, desquels il ne reçut guère plus d’aide et de soulagement que Lazare n’en obtint en ramassant les miettes tombées de la table de l’homme riche. Puis vinrent l’inspection et le jugement de Jéhovah, qui mirent chacun à la place qui lui convenait. Alors, le vrai riche fut rendu manifeste. Sa santé recouvrée, et rétabli ouvertement dans la faveur divine, Job fut béni et reçut le double de ce qu’il possédait auparavant. Qui plus est, il eut une nouvelle famille composée de dix beaux enfants, comparables à la “grande foule” des “autres brebis” qui est rassemblée auprès de la classe de “Lazare”, en vue de former “un seul troupeau, [dirigé par] un seul berger”. — Job 42:10-17 ; Rév. 7:9 ; Jean 10:16.
22. Afin d’être vraiment riches, que devons-nous faire, et que devons-nous éviter ?
22 Il nous est possible d’apprendre personnellement à devenir vraiment riches, même si cela signifie changer notre propre mode de vie. Nous pouvons ‘chercher Jéhovah, pendant qu’il se trouve’. Nous éviterons également les erreurs du ‘méchant et du criminel’. L’homme riche de la parabole de Jésus n’apprit absolument rien. Il fut orgueilleux et égoïste jusqu’au bout, persistant à considérer Lazare comme un simple mendiant tout juste bon à exécuter ses ordres. Mais Abraham repoussa sa requête en se référant à une seule chose : “Moïse et les Prophètes”, autrement dit les saintes Écritures. En conséquence, le canevas se dessine clairement, montrant comment nous pouvons nous ‘tourner vers Jéhovah qui sera miséricordieux, car il pardonne largement’. — És. 55:6, 7, AC.
23. Comment le message que Jésus adressa aux Laodicéens nous aide-t-il à ce propos ?
23 Dans son message à la “congrégation de Laodicée”, Jésus montra comment, grâce aux comparaisons, nous pouvons apprécier les vraies richesses. Quoique adressés premièrement à la classe de “Lazare”, les mêmes principes s’appliquent au peuple de Dieu dans son ensemble. Cette congrégation était devenue tiède, parce qu’elle ne savait pas faire la différence entre les vraies et les fausses richesses, et qu’elle se vantait en disant : “Je suis riche et j’ai acquis des richesses et je n’ai besoin de rien.” Les Laodicéens étaient pleins de suffisance et imbus de leur propre justice. Mais jugés sur la base des vraies valeurs spirituelles, ils étaient, selon Jésus, ‘malheureux, pitoyables, pauvres, aveugles, nus’, et menacés d’être rejetés et vomis de sa bouche. Notons le remède apporté par Jésus : “Je te conseille de m’acheter de l’or raffiné au feu pour que tu deviennes [vraiment] riche, et des vêtements de dessus blancs pour que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne devienne pas manifeste, et un collyre pour t’en frotter les yeux afin que tu voies.” — Rév. 3:14-18.
24. Les paroles de Jésus : “Je te conseille de m’acheter” renferment quelles exigences ?
24 Oui, Jésus dit : “Je te conseille de m’acheter” et de payer mon prix. Cette proposition est tout ce qu’il y a de plus raisonnable. Il nous invite à nous attacher et à nous vouer à Jéhovah, en suivant son exemple. Si nous nous laissons former par lui et nous soumettons à sa discipline, nous produirons ‘la qualité éprouvée de notre foi, de bien plus grande valeur que l’or qui est éprouvé par le feu’. “Recherchez la justice”, ne paradez pas dans le ‘pourpre et le lin’, mais revêtez des vêtements ‘lavés et blanchis dans le sang de l’Agneau’, montrant que vous avez confiance en la valeur de son sacrifice. “Recherchez l’humilité” en vous laissant enseigner, frottez continuellement vos yeux avec un collyre et faites un réel effort pour les garder fixés sur les vérités renfermées dans la Parole de Dieu. — I Pierre 1:7 ; Rév. 7:14 ; Soph. 2:3.
25. Quel excellent encouragement Jésus donna-t-il alors ?
25 Voici la promesse réjouissante que Jésus fait à tous ceux qui choisissent cette ligne de conduite : “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai dans sa maison et je prendrai le repas du soir avec lui et lui avec moi.” (Rév. 3:20). Si tel est votre désir, vous pouvez répondre à cette invitation personnelle, devenir vraiment riche, occuper une position de faveur auprès de Jésus et être accepté pour faire partie ‘d’un seul troupeau, dirigé par un seul berger’.
26. Que faut-il faire immédiatement, et sur la base de quelle qualité ?
26 Si vous comprenez que vous avez été pris au piège de Babylone la Grande, alors répondez tout de suite à cet appel et devenez membre du peuple de Jéhovah, en vous vouant à lui. Ce n’est pas aux Babyloniens qu’il est dit de fuir, mais Jéhovah déclare : “Sortez d’elle, mon peuple.” (Rév. 18:4). C’est une question de foi, une foi vivante renforcée par une ligne de conduite en harmonie avec la vérité de la Parole de Dieu. L’ignorance est inexcusable. La ligne de démarcation semblable à un gouffre est nettement définie. Jésus dit : “Voici la base du jugement, que la lumière est venue dans le monde.” Par sa façon de vivre et son enseignement, Jésus lui-même personnifia “la vraie lumière qui donne la lumière”. En général, les hommes ont refusé de venir à la lumière, préférant pratiquer les choses viles qui appartiennent aux ténèbres. Ils refusent d’exercer la foi et, selon Jésus, “celui qui n’exerce pas la foi est déjà jugé”. Ils aiment mieux être condamnés avec Babylone la Grande. Voilà le choix qu’ils ont fait ! — Jean 1:9 ; 3:18-20.
27. Afin de profiter des contrastes maintenant et dans l’avenir, quelle ligne de conduite faut-il adopter, et quelle sera alors notre position ?
27 Mais au contraire, pourquoi ne pas venir à la lumière et apprendre à lui obéir, afin que vos “œuvres soient manifestées comme ayant été accomplies en harmonie avec Dieu” ? (Jean 3:21.) Ainsi, au lieu d’avoir à goûter l’amer contraste entre la vie et la destruction lorsque cette grande ville sera détruite ou lors de la bataille d’Harmaguédon, il vous est possible de profiter dès maintenant de l’amour, de la faveur et de la protection de Jéhovah, le Dieu d’Abraham. Cette position avantageuse vous permet de profiter dès maintenant des contrastes heureux qui rendent la vie si intéressante et digne d’être vécue, en ayant la perspective de vivre éternellement dans le nouvel ordre de choses créé par Dieu où, selon la promesse divine, il y aura de merveilleux contrastes, car Dieu dit : “Voici, je fais toutes choses nouvelles.” — Rév. 21:5.