“ Soyez réconciliés avec Dieu ! ”
“ Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. ” — II Cor. 5:18.
1. Malgré les conditions actuelles, pourquoi les hommes de foi ont-ils confiance en Jéhovah ?
JÉHOVAH DIEU déclare : “ Moi, Jéhovah, je ne change pas. ” La connaissance de ce fait procure une grande consolation aux hommes de bonne volonté dans le monde entier, aujourd’hui qu’ils considèrent les desseins merveilleux de Dieu, préfigurés à une époque de l’histoire humaine aussi reculée que celle du jardin d’Éden. Là, Adam se trouvait dans une position de faveur devant son Créateur, ayant la perspective d’une vie heureuse sur la terre. Assurément, l’humanité actuelle est loin d’occuper cette position originelle dans la faveur de Dieu, et l’espoir que l’humanité ait de nouveau devant elle la perspective d’une vie pacifique et heureuse comme celle d’Adam n’est que fumée pour la plupart des gens. Au cours des siècles, la majeure partie de la famille humaine ne s’est pas rapprochée de Dieu. Les conditions du monde montrent que les nations l’adorent simplement des lèvres et non du cœur. Dans leur ensemble, les gens ne reflètent pas l’amour de Dieu ni de leur prochain ; au lieu de cela, le crime et les délits augmentent sans cesse et la menace de guerre ne diminue pas.
2. De quoi a-t-on grand besoin de nos jours ? Quelle attitude s’impose ?
2 Par conséquent, les paroles que l’apôtre Paul écrivit aux Corinthiens retentissent maintenant avec plus de clarté et plus de force que de son temps : “ Soyez réconciliés avec Dieu. ” Fait surprenant, de nombreuses personnes ne voient pas la nécessité d’une réconciliation avec Dieu. Elles croient être sauvées et incapables de faire aucun mal à ses yeux. Mais elles dédaignent l’avertissement que Jésus donna à ceux qui observaient pieusement cette attitude, tout en faisant connaître au monde combien ils étaient “ justes ”. Il parla du pharisien qui entra dans le temple pour prier, en disant : “ Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain. ” Les paroles d’approbation de Jésus n’étaient pas destinées à ce pharisien, mais à l’humble percepteur d’impôts. Ce dernier n’osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il priait Dieu instamment, en disant : “ Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. ” Par son attitude humble devant Dieu, le percepteur montrait qu’il était conscient de ses besoins spirituels et il priait afin d’être réconcilié avec lui. Il n’exigeait rien de Dieu, mais demandait miséricorde. Il n’entra pas non plus dans le temple avec l’attitude avantageuse et suffisante du pharisien, que tant de gens imitent aujourd’hui. “ J’ai mon église et je mène une vie vertueuse ” disent-ils. Ils sont persuadés que Dieu s’occupera d’eux et leur fraiera le chemin du salut — le point de vue même du pharisien. Ce dernier déclarait n’être pas comme la majorité des hommes. Il menait une vie vertueuse et payait régulièrement ses dîmes à l’église. Cependant, la douceur et l’humilité lui manquaient ; et ce sont les qualités essentielles pour tous les humains qui tiennent aux promesses scripturales selon lesquelles ils seraient un jour réconciliés avec Dieu et bénis par lui. — Luc 18:9-14.
3. Quel point de vue erroné certains ont-ils à l’égard de Dieu ? De quoi manquent-ils ?
3 Certains, ne réalisant pas qu’ils ont besoin de la réconciliation, prennent une attitude arrogante : “ S’il y a un Dieu, il devrait faire quelque chose pour redresser les conditions du monde. ” À moins de voir la puissance de Dieu se manifester à leur égard, par une amélioration de leur condition et de celle de leur famille, ils ne feront rien pour lui. Ils manquent de foi et ne font pas d’effort pour trouver le sentier qui mène à la vie. Bien qu’ils apprennent pendant des années à gagner leur vie, ils ne considèrent pas qu’il est important d’étudier le guide que Dieu nous a donné pour la vie. Aussi proclament-ils dans leur indifférence : “ Mangeons, buvons et soyons joyeux, car demain nous mourrons. ” Ils s’imaginent que Dieu devrait leur démontrer qu’il va faire quelque chose pour eux, et jusqu’à ce moment-là, ils n’ont pas besoin de lui.
4. Quelles furent les conséquences de la désobéissance d’Adam ?
4 Eu égard à ce manque général de foi, voire à cette indifférence envers Dieu, vous pouvez vous demander : L’humanité sera-t-elle un jour réconciliée avec Dieu ? La bénédiction découlant de l’harmonie entre le Créateur et les créatures deviendra-t-elle une réalité ? Par quels moyens ? Tous les hommes seront-ils réconciliés avec Dieu ? Les Écritures établissent nettement que Jéhovah Dieu a pourvu à un moyen par lequel l’humanité sera rétablie dans la faveur divine. Il est vrai que, depuis le temps de la désobéissance et de la rébellion d’Adam en Éden, les hommes ont été sous la condamnation de Dieu et sa sentence de mort. Paul en donna les raisons lorsqu’il dit : “ Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (qu’) ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. ” (Rom. 5:12). La désobéissance d’Adam rompit les relations harmonieuses entre les hommes et Dieu. Il ne fut pas permis à Adam de rester plus longtemps dans sa belle demeure paradisiaque. Il perdit sur-le-champ la perspective de la vie éternelle et ne put la transmettre à ses enfants. Plus exactement, il fut condamné à travailler durement semaine après semaine afin de pourvoir à ses besoins et à ceux de sa famille grandissante.
5. Décrivez la voie suivie par les hommes à travers les siècles.
5 Adam ayant transmis à tous ses fils l’imperfection et la condamnation à mort, la perspective pour les hommes d’être un jour rétablis dans la faveur de Dieu était assombrie. Des siècles après la rébellion, le psalmiste David écrivit : “ Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. ” (Ps. 14:3). Certainement, l’homme n’était pas en mesure de se rétablir lui-même dans la faveur de Dieu et de se ramener à la vie ; en fait, de se relever par ses propres efforts. Au lieu de cela, au cours des siècles de l’histoire, tandis que l’homme a fait ce qui était bien à ses propres yeux, la voie qu’il a choisie a été celle du chagrin et de la mort avec le pillage et la ruine de la terre. Plutôt que de vivre sous la bénédiction de Dieu et de jouir du service consistant à étendre les frontières de la demeure paradisiaque originelle, les hommes ont suivi la voie du chagrin et de la misère. C’est pourquoi nous demandons : Comment les bénédictions de la vie avec la faveur de Dieu et des conditions paradisiaques sur la terre pourraient-elles être rendues ? Comment une telle réconciliation avec Dieu pourrait-elle avoir lieu ?
LA DISPOSITION POUR LA RÉCONCILIATION PRÉDITE
6. Quelle assurance a-t-on que Jéhovah bénira ses serviteurs ?
6 Dieu connaissait l’arrangement pour la réconciliation dès le commencement et le fit consigner dans les pages de la Bible pour la consolation et l’espérance des hommes de foi. En Ésaïe 45:21, 22 (Li), Jéhovah nous réassure que ses desseins n’échoueront jamais : “ Qui a fait entendre cela jadis ? Qui l’a publié autrefois ? N’est-ce pas moi, Yahweh ? — Il n’y a pas d’autre Dieu en dehors de moi ; de Dieu juste et sauveur, — il n’y en a point à côté de moi. Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, — vous toutes, extrémités de la terre ! — Car je suis Dieu et il n’y a point d’autre. ” Dès le début de l’histoire humaine, Jéhovah a donné l’assurance que ceux qui le servent ne le feront pas en vain. Ses desseins seront accomplis et la terre sera restaurée en une demeure heureuse pour ses serviteurs. — És. 45:18.
7. À quoi Ésaïe 45:9-13 compare-t-il les hommes ? Quel rapport ces versets ont-ils avec la réconciliation ?
7 Par son prophète Ésaïe, Jéhovah montra la vanité de tous les efforts des hommes pour faire l’œuvre que Dieu s’est assignée. L’humanité est comparée à de l’argile entre les mains d’un maître artisan, d’un potier, et Jéhovah montre que l’argile ne peut contester avec celui qui la façonne ou changer d’une façon quelconque le modèle ou les combinaisons de son créateur. “ Malheur à qui dispute avec celui qui l’a formé, — lui, tesson parmi des tessons de terre ! (un vase avec le Potier, AT.) L’argile dit-elle à celui qui la forme : “ Que fais-tu ? ” — et son œuvre : “ Tu n’as pas de mains ! ”... Ainsi parle Yahweh, — le saint d’Israël et celui qui l’a formé : “ Vous m’interrogez sur l’avenir (sur mes enfants, AT) — et sur l’œuvre de mes mains vous me faites des préceptes ? C’est moi qui ai fait la terre — et qui ai créé sur elle l’homme ; c’est moi dont les mains ont étendu les cieux — et qui commande à toute leur armée. C’est moi qui l’ai suscité (qui ai suscité quelqu’un, dans la justice, AT) conformément à mon plan de salut — et j’aplanis toutes ses voies. C’est lui qui rebâtira ma ville et qui renverra mes captifs — sans rançon et sans cadeau ”, — dit Yahweh des armées. ” (És. 45:9-13, Li). Ici, Jéhovah désignait celui qu’il susciterait dans la justice pour réconcilier ceux qui ont l’amour de Dieu dans leur cœur. Une fois de plus, l’attention est nettement attirée sur le fait que ce n’est que grâce à l’arrangement de Dieu que l’humanité peut être réconciliée avec lui et être bénie en recevant sa faveur et la vie.
8. À partir de quel moment Jéhovah a-t-il fait briller l’espoir de la rédemption ?
8 Dès le commencement, Jéhovah montra que le sacrifice de la vie humaine que fit Jésus était le point décisif qui rétablirait les liens bienveillants de parenté entre Dieu et les hommes. “ (Il fut) prédestiné (préconnu, NW, Da, La) avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. ” (I Pi. 1:20, 21). Dans le jardin d’Éden, après leur désobéissance, Jéhovah revêtit Adam et Ève de peaux d’animaux. Ensuite, le récit biblique nous indique que Dieu accepta le sacrifice d’animaux offert par Abel, car un tel sacrifice préfigurait exactement l’arrangement de Jéhovah d’après lequel sans effusion de sang il n’y aurait pas de rémission des péchés. — Héb. 9:22.
9. De quoi le sacrifice de la Pâque était-il une ombre ?
9 L’agneau pascal, sacrifié par chacune des familles israélites juste avant leur fuite d’Égypte, représentait et préfigurait également le sacrifice que Jésus devait accomplir. Dans l’ancienne Égypte, sous l’arrangement pascal, le sang de l’agneau était répandu sur le linteau et les poteaux de la porte de chaque maison, et ceux qui manifestèrent leur foi dans les instructions de Jéhovah à ce sujet reçurent sa bénédiction : leur premier-né fut épargné. Sous ce rapport, le sacrifice de l’agneau pascal met en lumière l’arrangement de Dieu qui devait se réaliser des siècles plus tard, pour frayer le chemin de la réconciliation et de la vie éternelle (Ex. 12:21). C’est pourquoi Paul écrivit : “ Car Christ, notre Pâque, a été immolé. ” (I Cor. 5:7 ; I Pi. 1:19). Jean-Baptiste rendit témoignage de cela quand Jésus apparut devant lui dans le désert. Comme Jésus s’approchait de lui, il dit : “ Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. ” — Jean 1:29.
10. Quel était le prix exigé pour l’expiation des péchés ? Comment a-t-il été fourni ?
10 Pareillement, l’alliance de la loi que Jéhovah conclut avec la nation d’Israël offrait une démonstration de la réconciliation qui se ferait grâce au sacrifice du Christ. C’était la loi, relatée en Deutéronome 19:21, qui stipulait qu’une vie devait être donnée pour une vie. C’était un exposé clair des justes exigences de Jéhovah. De même que, par la désobéissance, Adam avait perdu tout droit à la vie humaine parfaite et éternelle, ainsi Jésus-Christ, son égal humain devant Dieu, était le seul qui pût satisfaire aux exigences de la justice aux yeux de Dieu. L’incapacité de l’homme pécheur à faire face aux exigences de Dieu est clairement révélée dans le Psaume 49:8-10 (Li 49:7-9, NW) : “ Hélas ! nul homme ne peut se racheter — nul ne peut payer à Dieu sa rançon. Car c’est chose trop précieuse que le prix d’une vie, — personne n’y suffira jamais ! Pour vivre éternellement, — et pour ne pas voir la fosse. ” Puisque la vie que Jésus reçut comme fils humain de Jéhovah était parfaite, il était l’égal d’Adam et c’est avec raison qu’il est décrit comme le second Adam, ou “ le dernier Adam ”. Seule l’offrande de sa vie humaine parfaite pouvait racheter pour toujours la perte qu’Adam avait causée à l’humanité.
11. Pourquoi le droit à la vie ne fut-il pas rendu par la loi mosaïque ?
11 Bien que la loi donnée par Moïse fût bonne en elle-même, étant une disposition de Jéhovah, jamais elle ne pouvait rendre à l’humanité le droit à la vie éternelle, car, aussi longtemps que les hommes ne cesseraient d’être pécheurs et imparfaits, ils seraient incapables d’observer la loi dans la justice. C’est pourquoi le sacrifice volontaire de Jésus fut nécessaire, comme nous le voyons en Actes 13:38, 39 : “ Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié (déclaré non coupable, NW) par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés (déclarés non coupables, NW) par la loi de Moïse. ”
12. Quel était l’objet de la loi ?
12 Selon les dispositions de la loi que Dieu donna à Israël, des sacrifices réels de taureaux et de boucs étaient offerts, mais l’effusion continuelle du sang de ces animaux ne pourrait jamais ôter le péché (Héb. 10:4). En Galates 3:19-25, Paul pose cette question : “ Pourquoi donc la loi ? ”, à laquelle il répondit : “ Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite... La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient... Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. ” En Romains 10:4, Jéhovah nous en donne la raison, plus expressément encore peut-être : “ Car Christ est la fin accomplie de la Loi, afin que quiconque exerce la foi puisse obtenir la justice. ” (NW). Les différents commandements de la loi attirèrent maintes fois l’attention des Israélites sur leur impuissance à observer parfaitement les exigences de Dieu pour obtenir la vie. Mais, à ceux qui étaient sincères et humbles de cœur et d’esprit, la loi enseignait une leçon : la nécessité d’un rédempteur pour les réconcilier avec Dieu.
13. Comment la mort de Jésus fut-elle préfigurée ?
13 On peut citer une dernière illustration prophétique pour montrer que Jéhovah connaissait, dès les temps anciens, les dispositions qu’il prendrait en faveur de l’humanité pour assurer sa réconciliation pour la vie. Elles furent révélées d’une façon admirable dans le vingt-deuxième chapitre de la Genèse, lorsque Dieu ordonna à Abraham d’offrir en sacrifice Isaac, son fils bien-aimé. La foi extraordinaire d’Abraham en Jéhovah et en ses desseins lui permit d’aller jusqu’à offrir la vie d’Isaac. De son côté, ce dernier aida son vieux père dans les préparatifs et montra qu’il se soumettait avec empressement à la direction de son Dieu Jéhovah et de son père Abraham. À cause de cela, Jéhovah étendit sa bénédiction à Abraham en promettant que toutes les nations de la terre seraient bénies par la lignée d’Isaac. À cause de sa grande foi en Dieu, Abraham jouit d’une position de faveur et fut appelé l’“ ami ” éternel de Jéhovah (II Chron. 20:7, GV). Dans cette illustration, Abraham représentait avec juste raison Jéhovah qui offrit en sacrifice son Fils unique, Jésus, et Isaac préfigurait Jésus dans sa soumission volontaire à la volonté de son Père.
14. a) Expliquez Jean 3:16. b) Comment Jésus se conforma-t-il à la volonté de son Père ?
14 L’arrangement pour la réconciliation est le don affectueux de Jéhovah à l’humanité. Comme l’Écriture le relate : “ Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. ” (Jean 3:16). Nous savons que Jéhovah n’aime pas ce vieux monde injuste et méchant, mais son amour abonde pour le monde nouveau de la justice qu’il établira et qui sera administré par le Christ comme Roi. C’est pour ce monde et en faveur des hommes de bonne volonté de toutes les générations que Jéhovah a pourvu au sacrifice de son Fils bien-aimé. Sachant que c’était la volonté de Dieu qu’il mourût pour fournir la rançon, Jésus pria son Père céleste peu de temps avant d’être trahi : “ Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe. Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. ” (Luc 22:42). Paul nous rappelle la bonté imméritée de Jéhovah sous ce rapport, en ces termes : “ Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. ” (Rom. 5:6-8). Après sa mort, sa résurrection et son ascension dans le ciel même, Jésus présenta la valeur de son sacrifice devant son Père, et, ce faisant, ôta le péché par le sacrifice de lui-même. — Héb. 9:23-28.
15. Quelle est la seule voie par laquelle nous pouvons être réconciliés avec Dieu ?
15 Pour obtenir la faveur de Dieu, maintenant, et garder fermement la perspective d’être béni continuellement par Jéhovah, il est essentiel d’accepter dans la foi cette disposition prise pour la réconciliation humaine. Nous devrions le faire avec une grande joie et le désir de servir Jéhovah de toute notre force. Paul l’a exprimé ainsi : “ Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. ” (Rom. 5:10, 11). Par le Christ, des hommes de foi peuvent, de nouveau, occuper la position de faveur dont Adam jouissait autrefois dans le jardin d’Éden. En fait, aucun autre nom n’a été donné sous le ciel par lequel les hommes puissent être sauvés. Jésus lui-même en rendit témoignage : “ Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ” — Jean 14:6.
TOUS LES HOMMES NE SERONT PAS RÉCONCILIÉS
16. Qui obtiendra le salut ?
16 Dans sa bonté imméritée, Jéhovah a étendu l’occasion d’être réconciliés à tous les hommes, en tous lieux. Puisque la disposition qu’il a prise l’est pour ceux de toute race, de toute langue, de toute position sociale, cela signifie-t-il que tous profiteront de ses bienfaits ? Afin d’obtenir la faveur de Dieu, les Écritures montrent que quelque chose est exigé de l’individu (Mat. 21:28-30). Dieu ne rend pas le salut ou la réconciliation obligatoire ou automatique. À ce sujet, Pierre fait la remarque suivante : “ Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? ” (I Pi. 4:18). Il est clair que, se fondant sur les expériences de son ministère et sur sa connaissance de la Parole de Dieu, Pierre ne s’attendait même pas que tous les chrétiens restassent fidèles et obtinssent le salut.
17. Comment la nation juive répondit-elle au ministère de Jésus ?
17 Un exemple approprié est celui de la nation juive. Jésus a limité les quelques années de son ministère terrestre à la prédication parmi les Juifs, conformément à la promesse de Jéhovah que, s’ils étaient fidèles et obéissaient à ses instructions, ils seraient une nation sainte, un peuple pour son nom. Cependant, les faits révèlent qu’ils n’acceptèrent pas l’occasion merveilleuse qui leur était offerte en tant que nation. Ils ne persévérèrent pas dans leur obéissance aux commandements de Jéhovah et refusèrent d’accepter le Messie quand il parut. Il n’est pas étonnant que Jésus les condamna pour leur manque de foi et même pour leur opposition au service de Dieu. “ Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte. ” — Mat. 23:37, 38.
18. Quelle occasion le manque de foi des Juifs procura-t-il aux nations ?
18 Plus tard, lorsque l’apôtre Paul écrivit aux Romains, il montra que la nation juive avait perdu son occasion. La perspective de voir choisir du milieu d’eux le royaume de prêtres, les élus de Jéhovah, pour régner avec le Christ dans le royaume des cieux, ne fut plus réservée exclusivement aux Juifs. Au lieu de cela, en l’an 36, le message du royaume commença à être prêché aux personnes de toutes les nations. Paul expliqua que le rejet de la nation israélite de sa position de faveur ouvrit le chemin de la réconciliation pour le monde. Ensuite, de peur que les chrétiens de Rome ne tombassent dans le même piège que les Juifs, il écrivit : “ Elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché. Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. ” (Rom. 11:20-23). Il arriva ainsi que les gens qui, à un certain moment, avaient repoussé Jésus avec mépris, en disant : “ Nous sommes la postérité d’Abraham ”, se trouvèrent rejetés pour n’avoir pas exercé la foi d’Abraham.
19. En définitive, tous les hommes seront-ils réconciliés avec Dieu ? Expliquez cela.
19 Au seizième chapitre de Luc, Jésus insista encore sur le fait que tous les hommes ne seront pas réconciliés avec Dieu, même pas tous ceux qui prétendent être ses serviteurs dévoués. Aux pharisiens, attachés à l’argent, qui se moquaient de lui, il donna l’avertissement suivant : “ Vous êtes, vous, ceux qui se font passer pour justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs. Car ce qui est élevé aux yeux des hommes est en abomination devant Dieu. ” (Li). Puis il prononça la parabole de l’homme riche et de Lazare. L’homme riche mourut en temps voulu et fut enterré ; et, tandis qu’il demeurait dans l’angoisse, il aperçut de loin Abraham, et Lazare se reposant dans une position de faveur avec lui. Mais la seule réponse que l’homme riche reçut d’Abraham à son appel à la clémence fut celle-ci : “ Il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. ” Assurément, nous ne pouvons dire que tous les hommes riches sont condamnés aux yeux de Dieu, car ce n’est pas là ce que veut dire la parabole. Mais Jésus fit remarquer que les pharisiens avares qui se proclamaient justes devant les hommes ne pouvaient tromper Dieu. Quoique riches du fait qu’ils avaient sa Parole et des occasions de l’honorer, ils ne voulaient pas fournir la nourriture spirituelle, la nourriture au temps convenable, à ceux qui, comme Lazare, en mendiaient quelques miettes. C’est pourquoi Jésus prononça une accusation formelle contre le clergé incrédule de son temps, comme le relate le vingt-troisième chapitre de Matthieu.
20. Quel avertissement Dieu donna-t-il à la classe de l’homme riche par l’intermédiaire d’Ézéchiel et de Jérémie ?
20 Dans le même esprit, Jéhovah inspira Ézéchiel pour qu’il écrivît : “ Fils de l’homme, prophétise sur les pasteurs d’Israël ; prophétise et dis-leur, à ces pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui n’ont fait que se paître eux-mêmes ! N’est-ce pas le troupeau que les pasteurs doivent paître ? ” (Éz. 34:2, Cr). La fin malheureuse et définitive de ceux qui connaissant la Parole de Dieu et ses dispositions, s’enrichissent grâce à elles, croyant que les Écritures sont un moyen avantageux d’obtenir un gain personnel, est décrite en Jérémie 25:34-36, Cr : “ Hurlez, pasteurs, et criez ; roulez-vous dans la poussière, chefs du troupeau, car le temps est venu pour vous d’être égorgés ; je vous disperserai et vous tomberez comme des vases de prix. Plus de retraite pour les pasteurs, plus de refuge pour les chefs du troupeau. On entend les cris des pasteurs et les hurlements des chefs du troupeau, car Jéhovah ravage leur pâturage.
21. Pourquoi certains ne franchiront-ils pas l’abîme dont parla Jésus ?
21 De même qu’Abraham, au moment où il s’apprêtait à sacrifier Isaac, représentait Jéhovah Dieu, ainsi, dans la parabole de l’homme riche et de Lazare que Jésus prononça, il représentait encore Jéhovah. Dans cette illustration, un grand abîme existait entre ceux qui servaient Dieu hypocritement dans un intérêt personnel, et ceux qui, à l’instar de Lazare, reçurent la faveur de Dieu parce qu’ils recherchaient sincèrement la vérité et priaient avec ferveur pour obtenir miséricorde. Comme Jésus l’a montré clairement, ceux qui continuent d’accomplir volontairement l’illustration de la classe de l’homme riche, tout en négligeant de consoler et de nourrir spirituellement les gens humbles du monde, ne seront jamais réconciliés avec Dieu.
OBTENIR LA FAVEUR DE JÉHOVAH
22. Pourquoi n’obtient-on pas la faveur de Dieu par une simple confession ? Qu’est-il exigé ?
22 À l’homme moyen, si sincère qu’il soit, une confession hebdomadaire ne peut pas non plus lui valoir une bonne position auprès de Dieu. Au lieu d’un simple service des lèvres, il est demandé une ligne de conduite modifiée, positive, qui doit être basée sur la connaissance (I Pi. 1:14, 15). Il est impossible de gagner la faveur de Dieu en suivant une ligne de conduite tortueuse, en se conduisant d’une manière insensée pendant toute la semaine, et en arborant un air de piété et d’adoration dévote pendant un seul jour. Jéhovah regarde au cœur et connaît l’esprit de l’homme, ainsi la simple déclaration d’être juste ne suffit pas pour obtenir la bénédiction de Dieu. L’homme qui a l’amour constant de la justice la pratiquera. Il comptera sur la direction de Dieu et sur sa Parole, et ne croira jamais qu’une simple confession à un autre homme imparfait et pécheur puisse réparer de mauvaises actions, répétées et volontaires. Penser que le fait de confesser ses péchés et ses imperfections à une autre personne effacera le passé devant Dieu, d’une manière miraculeuse, c’est manifester une vénération indue et superstitieuse pour une telle personne. Ce n’est pas en harmonie avec les Écritures ni avec l’arrangement de Dieu selon lequel Jésus fait fonction de médiateur en notre faveur. L’apôtre Paul s’éleva vigoureusement contre les hommes de son temps qui voulaient l’honorer comme une divinité. Quand les gens de Lystre essayèrent de faire à leur égard des actes d’adoration, Paul et Barnabas s’écrièrent : “ Ô hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous ; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant. ” — Actes 14:15.
23. a) Comment Paul considérait-il son service pour Jéhovah ? b) Dieu fermera-t-il les yeux sur la pratique volontaire du péché ?
23 Bien qu’il fût constamment actif dans le service de Jéhovah, Paul ne crut jamais qu’il en avait fait assez pour pouvoir se relâcher, s’arrêter ou se retirer. Il ne soutint pas qu’une simple confession fût le moyen d’être réconcilié avec Dieu. Il se présenta plutôt comme courant et se portant vers le but que Dieu place en Jésus-Christ (Phil. 3:13, 14). Il se rendit compte de ses imperfections et de ses manquements et savait que c’était seulement par la miséricorde de Jéhovah qu’il avait le privilège merveilleux de connaître la vérité et de rendre témoignage aux desseins de Dieu. Il dit : “ Car je ne me sens coupable de rien ; cependant ce n’est pas pour cela que je suis justifié, mais celui qui m’examine est Jéhovah. ” (I Cor. 4:4, NW). Bien qu’à certains moments, nous puissions encourager et fortifier nos frères en les écoutant raconter leurs difficultés et en leur donnant des conseils scripturaux, nous ne devrions jamais penser qu’une confession va changer leur position devant Dieu. Ce ne sont pas de simples mots qui comptent, mais la ligne de conduite que suit une personne. Elle ne doit plus être guidée par les règles du vieux monde, mais doit renouveler son esprit selon la Parole de vérité de Dieu. Cela est montré clairement en Hébreux 10:26-29 : “ Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’esprit de la grâce (de la bonté imméritée, NW) ? ”
24. Quel choix chaque personne doit-elle faire ?
24 Désespérés, certains pensent qu’ils sont tombés si bas dans le bourbier des détresses humaines qu’ils n’ont aucun espoir. Il n’en est pas nécessairement ainsi. Un choix est offert à chaque personne. Chacun doit savoir s’il veut tenir compte de l’invitation de cesser de se conformer à l’ordre du vieux monde et être ou non réconcilié avec Dieu. C’est à ces personnes que Jéhovah écrit : “ Si vos péchés sont comme l’écarlate, — ils seront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, — ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, — vous mangerez les biens du pays ; mais, si vous résistez et si vous êtes rebelles, — vous serez dévorés par le glaive ; — car c’est la bouche de Yahweh qui le dit. ” — És. 1:18-20, Li.
25, 26. Quels exemples montrent que chacun a l’occasion de jouir de la faveur de Dieu ?
25 Jésus lui-même déclara que les publicains et les prostituées précéderaient dans le Royaume les souverains sacrificateurs et les anciens du peuple rebelles et pharisaïques. Cela ne signifie pas que ces publicains et ces prostitués persévéreraient dans leur mauvaise conduite, mais, ainsi que l’explique Jésus, ils croyaient et manifestaient leur foi. À cause de celle-ci, leur conduite passée serait purifiée par le sang de l’Agneau. Jésus montra en outre que personne n’est trop peu important ou de condition trop basse pour bénéficier de la miséricordieuse disposition à laquelle Dieu a pourvu pour la rançon et la réconciliation. Se servant de l’illustration d’un berger, il interrogea : “ Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ? Et, s’il la retrouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits. ” — Mat. 18:12-14.
26 Le même point est mis en lumière dans l’accueil joyeux accordé au fils prodigue de la parabole relatée dans le quinzième chapitre de Luc. Ce fils s’en alla dans un pays lointain où il passa son temps dans une vie de débauche jusqu’à ce que, tourmenté par la faim, il fût amené à garder les pourceaux. Finalement, il revint à la raison et rentra au foyer paternel, où on le reçut dans la joie. Le père annonça : “ Mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ” De la même façon, même si quelqu’un a suivi une ligne de conduite qui l’a emmené loin de la maison de son Père céleste, Jéhovah Dieu, et qu’il a gaspillé son temps et sa vie d’une manière insensée, s’il revient à la raison et se rend compte de ses manquements, il se peut que la miséricorde et le pardon de Jéhovah s’étendent à lui. Il nous est dit : “ Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. ” (II Pi. 3:9). Bien que la grande disposition de Jéhovah pour la réconciliation et la bénédiction soit pour les hommes de toutes sortes, de toutes positions sociales, cependant, seuls en seront les bénéficiaires ceux qui se vouent à Dieu de tout leur cœur, de tout leur esprit, de toute leur âme, de toute leur force. — I Tim. 2:3, 4.
27. Pourquoi devons-nous étudier pour être agréables à Dieu ?
27 Pour obtenir la faveur de Dieu et être réconcilié avec lui, l’étude est essentielle (Jean 17:3). Chacun a besoin de continuer à croître dans la connaissance de la Parole de Dieu. Personne ne peut affirmer qu’il la connaît entièrement, parce que la lumière de la compréhension brille d’un éclat toujours plus grand jusqu’en plein midi. Êtes-vous handicapé par un manque d’instruction qui vous rend difficile la compréhension des choses profondes des Écritures ? Ne soyez pas découragé, mais rappelez-vous le conseil de Jacques : “ Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement (libéralement, La) et sans reproche, et elle lui sera donnée. ” (Jacq. 1:5). De même que c’est Jéhovah qui a pris toutes les dispositions pour la réconciliation avec lui-même par le Christ, ainsi c’est Jéhovah qui nous a donné le guide à suivre, c’est-à-dire sa Parole, et qui nous aide à le suivre. Afin d’être agréables à Dieu dans le service que nous lui rendons, nous avons besoin d’être capables de comprendre tout à fait et mentalement la profondeur des Écritures et d’être enracinés et établis sur un solide fondement de vérité. Ce qu’une personne quelconque peut connaître de la Bible ne vous est d’aucune valeur, mais c’est votre compréhension personnelle de la vérité qui vous servira en tout temps comme fondement de la foi.
28. La foi en Dieu est-elle suffisante pour les chrétiens ?
28 Si la condition de votre cœur à l’égard de Dieu est bonne, une telle connaissance exacte de la Bible, dégagée des traditions et credo religieux, donnera une foi solide. Mais la connaissance en elle-même ne suffit pas pour être agréable à Dieu ; la foi en elle-même n’est pas suffisante ; les œuvres accomplies avec zèle non plus. Mais c’est l’ensemble de la connaissance, de la foi et du service qui obtient l’approbation de Jéhovah. La connaissance exacte de la vérité que nous obtenons donne un fondement solide à notre foi et à la conviction inébranlable que nous possédons, grâce à la foi, nous pousse à l’action, à prouver notre foi par les œuvres.
29. Comment Jésus montra-t-il que Dieu exige plus qu’une vie vertueuse ?
29 Sous tous ces rapports, Jésus est le guide que nous devrions suivre pour être réconciliés. Il s’est voué de tout son cœur au service de son Père, “ vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ”. Il ne se contentait pas de mener une vie vertueuse comme charpentier, mais il se montra actif dans le ministère comme un bon berger, rassemblant dans une seule bergerie tous ceux de la maison d’Israël qui étaient bien disposés. Il voua sa vie, en premier lieu, à la recherche des brebis perdues de cette maison, puis il organisa ses disciples pour accomplir l’œuvre après sa mort. Il ordonna que cette bonne nouvelle du Royaume fût proclamée jusqu’à la fin achevée de cet ordre de choses ; car il savait que c’était le dessein de Dieu de rassembler au temps marqué les hommes et les femmes fidèles de toutes les nations et il fraya le chemin à sa réalisation. — Éph. 2:15-18.
PROCLAMATION PUBLIQUE À TOUS LES HOMMES
30. Au cours du ministère de Jésus, quelle circonstance révéla que la voie devait être ouverte pour que les gens de toutes les nations entendent la vérité ?
30 Sachant que Dieu ouvrirait la voie de la réconciliation au peuple des autres nations, à une certaine occasion Jésus parla franchement à une femme samaritaine, à proximité d’un puits situé près de la ville de Sychar. Il lui dit : “ L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. ” (Jean 4:23, 24). L’adoration de Dieu ne serait plus limitée à un seul peuple ou ne reposerait plus en un seul lieu, soit à Jérusalem, soit dans une autre “ ville sainte ”. Au lieu de cela, la voie était ouverte pour que les hommes de toutes sortes, partout où ils se trouveraient, suivent la direction de l’esprit de Dieu et soient rafraîchis par les eaux de la vérité. Pendant les trois dernières années et demie de sa vie humaine, Jésus se voua au ministère de la réconciliation, servant en qualité de porte-parole et d’ambassadeur de son Père, Jéhovah. Le message qu’il offrait au peuple apportait l’espoir de la vie éternelle, car Jésus n’a rien ignoré des desseins de Dieu depuis la création de l’homme en Éden jusqu’à présent. Il en informa la Samaritaine : “ Celui, au contraire, qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour (communiquer, NW) la vie éternelle. ” — Jean 4:14.
31. Comment beaucoup omettent-ils de rendre un service réel à Jéhovah ?
31 Ayant reçu pour vous-même ces eaux de vérité vivifiantes, invitez-vous joyeusement les autres à les partager avec vous ? Aujourd’hui, il y a des millions de gens qui se donnent le nom de chrétiens mais ne suivent pas réellement le Christ en vouant leur vie au service du ministère. Des millions ont la connaissance de base de la Bible et déclarent avoir foi en Jésus et boire des eaux de la vie. Ils rendent grâces à Dieu de ce qu’ils ne sont pas comme les autres hommes, montrant dédaigneusement du doigt les nations qu’ils appellent païennes ; mais, différents des vraies brebis, ils ne se laissent pas conduire par le berger. Ceux qui sont de vrais témoins de Jéhovah pour la réconciliation sont heureux d’être au service de Dieu et de leurs semblables. Ils prononcent les paroles rapportées en Hébreux 13:15 : “ Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. ”
32. Quel grand service nous a été confié ?
32 L’apôtre Paul contribua à porter la bonne nouvelle pour la première fois aux peuples des nations, et il parla avec vigueur de la grande œuvre dont Dieu a favorisé ceux qui comprennent ses desseins aujourd’hui. Il dit : “ Or tout cela est de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a donné le ministère de la réconciliation. C’est Dieu en effet qui, dans le Christ, se réconciliait le monde, n’imputant pas aux hommes leurs fautes, et nous établissant dépositaires de la parole de réconciliation. ” (II Cor. 5:18, 19, Li). Souvent, on insiste sur le fait de sauver des âmes pour le Christ. Cependant, ce n’est pas avec le Christ que nous devons être réconciliés, mais bien avec Jéhovah, notre Père céleste, par l’intermédiaire de son Fils, Jésus-Christ. Le Christ lui-même sert en qualité de Médiateur et de premier ministre de la réconciliation et, lorsque nous persévérons dans l’œuvre qu’il a fondée, nous sommes en réalité des associés du Christ pour réconcilier les hommes avec Dieu.
33. Comment Paul se révéla-t-il un serviteur fidèle dans le ministère ?
33 Qu’avez-vous fait personnellement de ce message de réconciliation ? Participez-vous à ce ministère ? Rien ne devrait affaiblir votre foi ni vous empêcher d’aller de l’avant dans le service de Dieu. Rappelez-vous que Paul le tenait pour si important que même lorsqu’il était emprisonné, malmené, battu ou en péril de la part de ses concitoyens à cause des vérités qu’il prêchait, il déclarait encore : “ Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie (de mon âme, NW), comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce (bonté imméritée, NW) de Dieu. Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” (Actes 20:24, 35). Bien qu’il fût emprisonné, il ne permit pas à cette situation d’interrompre son ministère de la réconciliation, mais il priait afin de pouvoir parler avec une grande franchise de langage pour faire connaître la bonne nouvelle pour laquelle il servait en qualité d’ambassadeur. — Éph. 6:19, 20.
SE QUALIFIER POUR LE MINISTÈRE DE LA RÉCONCILIATION
34. Qui est qualifié pour exercer ce ministère ? Comment ?
34 Certains objectent qu’ils ne peuvent participer à cette œuvre du ministère parce qu’ils ne sont pas qualifiés pour cela. Cependant, Jéhovah n’a jamais choisi les sages et les intellectuels du monde pour accomplir son service, il se sert plutôt des créatures humbles et dociles. Pour que le jeune Timothée se montrât qualifié pour l’œuvre placée devant lui, Paul l’encouragea en lui écrivant : “ Applique-toi à la lecture (publique, NW), à l’exhortation, à l’enseignement. Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” (I Tim. 4:13-16). Aujourd’hui nous pouvons faire de même.
35. Comment Jéhovah qualifie-t-il ses témoins pour le ministère de la réconciliation ?
35 Si nous nous appliquons à obtenir la compréhension de la Parole de Dieu et que nous en parlions ensuite hardiment et librement aux autres, nous pourrons répondre à la question : “ Et qui est suffisamment qualifié pour ces choses ? ” comme le fit l’apôtre Paul, lorsqu’il répondit : “ Nous le sommes, car nous ne sommes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme beaucoup d’hommes le sont, mais nous parlons comme avec sincérité, oui, comme envoyés de Dieu, sous le regard de Dieu, ensemble avec le Christ. ” (II Cor. 2:16, 17, NW). Nous pouvons le dire parce que Jéhovah lui-même nous instruit par sa Parole. Il envoie son esprit pour nous guider et nous fortifier, et par son organisation actuelle, il instruit et prépare ses ministres pour leur service. Ceux qui s’engagent dans le ministère de la réconciliation reconnaissent que leurs aptitudes viennent de Dieu : “ Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance. ” — II Cor. 3:5, 6.
36. Quelle raison nous incite à servir Dieu ? Comment pouvons-nous le faire ?
36 Par la maturité de notre service, montrons-nous que nous sommes suffisamment qualifiés pour l’œuvre que nous avons à faire ? Pouvons-nous affirmer que, par suite de l’activité de notre ministère, la connaissance du Christ est perceptible à travers nous-mêmes ? Laissons-nous briller notre lumière, reflétant comme un miroir la gloire de Jéhovah et usant d’une grande franchise de langage ? Si nous sommes sincères lorsque nous disons apprécier le grand amour que Jéhovah a manifesté en pourvoyant au moyen de la réconciliation, alors nous devrions être prêts à prouver notre amour en prenant part au service qu’il dirige. Nous devons notre espérance de vie à la disposition qu’il a prise par le Christ. Avec cette connaissance, nous devrions être impatients de donner aux autres les eaux vives de la vérité comme Jésus le fit à la Samaritaine. Nous pouvons causer avec les gens quand nous allons de porte en porte ; nous pouvons passer quelques minutes à parler de la vérité à nos voisins ; nous pouvons réserver une heure pour conduire une étude de la Bible chez une personne de bonne volonté. Tout cela est en harmonie avec les instructions de Jésus relatives à cette bonne nouvelle du Royaume maintenant établi qui serait prêchée dans la terre habitée tout entière. De cette façon, des hommes de toutes sortes, de quelque nationalité ou couleur que ce soit, peuvent trouver et suivre le sentier conduisant à une position de faveur devant Dieu.
37. Expliquez pourquoi le message s’avère urgent, de nos jours ?
37 Il y a grande urgence à ce que ce message soit proclamé, car Dieu a fixé un terme au ministère de la réconciliation. “ Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. ” — Actes 17:30, 31.
38. À quoi les chrétiens s’attendent-ils ? Comment réagissent-ils ?
38 Aujourd’hui, notre ministère n’est pas dirigé vers les songes inutiles des hommes qui espèrent replâtrer le monde à l’aide de la politique ou de la religion ; de tels projets ne sont pas en accord avec le message que Jésus a enseigné. Il dit aux disciples de prier pour l’établissement du royaume de Dieu, sous l’administration duquel la volonté du Père céleste serait faite sur la terre comme au ciel. En outre, il déclara que son royaume n’était pas de ce vieil ordre de choses, mais qu’un changement radical en une domination théocratique devait se produire (Jean 18:36). Cela aura lieu à la bataille d’Harmaguédon, lorsque le Christ agira en qualité d’agent exécuteur de son Père, Jéhovah, contre ceux qui se détachent de Dieu et s’opposent au ministère de la réconciliation. Nous savons que la destruction de ceux qui n’ont pas foi en Dieu ne sommeille pas, car Jéhovah ne tarde pas à respecter sa promesse. Cependant, ne fermons pas les yeux aux signes des temps dans lesquels nous vivons ou ne laissons pas faiblir nos mains dans l’œuvre qui nous a été confiée. Ne prenons pas l’attitude de ceux qui disent : “ S’il y a un Dieu, pourquoi ne fait-il rien ? ” Soyez certains qu’il a fait quelque chose. Il a donné son Fils pour la rédemption des hommes de foi et achèvera sous peu l’exécution de ses desseins relatifs à la terre en exterminant le vieil ordre de choses à Harmaguédon pour frayer un chemin aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre où la justice habitera.
39. a) Comment les bénédictions de la réconciliation se manifestent-elles maintenant ? b) Comment auront-elles leur pleine réalisation ?
39 Alors, comme en Éden, les hommes auront de nouveau la perspective de vivre éternellement dans le bonheur sur la terre. Comme Noé et sa famille survécurent au déluge, ainsi, certains traverseront vivants ce temps de détresse et continueront à vivre sous la domination parfaite du Christ, le Roi. Quand les dispositions prises par Dieu pour la bénédiction des hommes se réaliseront complètement, la maladie et, finalement, la mort ne régneront plus sur le corps des hommes mais disparaîtront. À la fin du règne millénaire du Christ, les hommes seront rétablis complètement dans la juste position de faveur aux yeux de Dieu, position perdue depuis la rébellion d’Adam en Éden. Maintenant déjà ceux que Dieu a choisis pour faire partie du “ petit troupeau ” céleste ont l’assurance que la justice leur a été imputée et qu’ils sont réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils (Rom. 5:10, 11 ; II Cor. 5:18-21). Mais, pour ceux qui espèrent vivre sur la terre purifiée, la réconciliation avec Dieu sera définitive à la fin du règne millénaire du Christ. À ce moment-là, ils jouiront de la connaissance parfaite des dispositions pour la réconciliation et de la paix de l’esprit qu’elle apporte au peuple de Dieu, maintenant, par la foi. Sous cette juste domination, les beautés édéniques du paradis s’étendront à la terre entière lorsque des centaines de milliers de survivants d’Harmaguédon travailleront ensemble pour embellir leur demeure terrestre, et les desseins de Dieu se réaliseront tandis que l’homme servira sous sa direction.
40. Quelle voie sage doit-on suivre maintenant malgré tous les obstacles ?
40 Eu égard à ces faits, même si nous connaissons, pour le moment, des difficultés et des persécutions, parce que nous sommes attachés fermement à la parole de vérité, nous ne devrions jamais perdre courage et nous lasser de faire le bien. Il nous est dit que les larmes peuvent durer une nuit, mais que la joie arrive le matin ; cela sera vrai certainement pour ceux qui auront le privilège d’entrer dans le monde nouveau sous le gouvernement permanent du Christ. Nous vivons les jours sombres de l’histoire de l’humanité sous le contrôle de Satan, mais, maintenant déjà l’obscurité disparaît pour faire place à l’aube du monde nouveau de la justice. Aurez-vous le privilège d’assister à ces changements extraordinaires dans l’histoire humaine et d’en bénéficier ? Si vous avez cet espoir, engagez-vous dans le ministère de la réconciliation que les témoins de Jéhovah accomplissent aujourd’hui dans le monde entier. C’est comme si Dieu vous suppliait instamment par leur intermédiaire : “ Comme remplaçants du Christ, nous vous supplions : Soyez réconciliés avec Dieu. ” — II Cor. 5:20, NW.
41. Quelle perspective s’offre aujourd’hui aux hommes qui aiment et servent Jéhovah ?
41 Si vous agissez ainsi, vous connaîtrez le vrai bonheur que, seule, la paix avec Dieu apporte. Vous verrez venir le moment où Dieu fera à tous les sujets du royaume du Christ ce qu’il fait maintenant aux chrétiens de la nouvelle alliance : il écrira sa loi dans le cœur de tous les hommes. Alors, il ne sera plus nécessaire à chaque homme d’enseigner son prochain et son frère, en disant : “ Connaissez Jéhovah ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit Jéhovah ; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché. ” (Jér. 31:33, 34, Cr ; Éz. 11:19, 20). Imaginez la vie avec vos voisins et le travail en commun dans de telles conditions heureuses. Devant vous s’étendront mille ans consacrés à la réconciliation de l’humanité avec Dieu et, par delà ce millénaire, une éternité dans le service de Jéhovah. Les miséricordieuses dispositions de Jéhovah en faveur de l’humanité rejailliront encore sous forme de bénédictions sur toute la création. Pour jouir de la vie alors, engagez-vous maintenant dans le ministère de la réconciliation.