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LA CITADELLE
En général, on bâtissait une citadelle au point le plus élevé de la ville. Elle comprenait une tour forte et des murs, moins épais toutefois que les murailles de la ville. C’est là que se situaient le palais du roi ou du gouverneur ainsi que les demeures des ministres du gouvernement. La citadelle constituait le dernier refuge, le dernier îlot de résistance. Lorsque des soldats ennemis ouvraient une brèche dans les murs de la ville, ils devaient encore combattre dans les rues avant d’atteindre la tour. Ainsi, la tour de Thébez correspondait à cette description. Après s’être emparé de cette ville, Abimélech attaqua la tour, mais une femme lui fracassa le crâne en lui jetant sur la tête une meule de dessus. — Juges 9:50-54.
L’APPROVISIONNEMENT EN EAU
Cet approvisionnement ne posait pas beaucoup de problèmes lorsque la ville était située au bord d’une rivière. Mais si la ville était bâtie sur une colline ou sur un tertre, l’eau ne pouvait généralement provenir que d’une source ou d’un puits souterrain. On pouvait la faire entrer dans la ville en creusant un tunnel en pente depuis la source jusque dans une citerne située plus bas, à l’intérieur des murs, et en la laissant s’écouler grâce à l’inclinaison. Mais on pouvait aussi creuser dans le sol un escalier donnant accès à un tunnel qui menait à la source, à l’extérieur de la ville, pour que les habitants puissent s’y rendre avec leurs jarres. Dans ce cas, on obstruait la source ou le puits, tout en le cachant du mieux possible pour que l’ennemi ne le découvre pas. C’est par un tunnel d’eau que Joab entra dans Jérusalem et prit la ville pour David. — II Sam. 5:8; I Chron. 11:6.
LES FORTIFICATIONS AVEC DES PIEUX TAILLÉS EN POINTE
Lorsqu’il annonça la destruction de Jérusalem, Jésus Christ expliqua que ses ennemis construisaient autour d’elle une fortification, avec des pieux taillés en pointe (Luc 19:43). L’historien Josèphe confirme que cette prophétie s’est parfaitement accomplie. Titus prôna la construction d’une fortification pour empêcher les Juifs de quitter la ville, afin de les amener à se rendre, ou, si cela ne se réalisait pas, afin de faciliter la prise de la ville à cause de la famine qui en résulterait. Comme son raisonnement finit par l’emporter, toute l’armée s’attela à cette entreprise. Les légions et d’autres divisions inférieures rivalisèrent d’efforts pour achever la tâche. Individuellement, les hommes étaient stimulés par le désir de plaire à leurs supérieurs. Pour se procurer le bois dont ils avaient besoin, ils abattirent tous les arbres à une quinzaine de kilomètres à la ronde. Fait surprenant, au dire de Josèphe, cette fortification longue de plus de sept kilomètres fut achevée en trois jours seulement, alors que d’ordinaire un tel ouvrage aurait pris des mois. Autour de ce mur de fortification on construisit également treize camps pour les garnisons, dont la circonférence totale était d’environ deux kilomètres.
TÉMOIGNAGE DE L’ARCHÉOLOGIE
À propos du roi Ozias, nous lisons: “Il fit aussi, à Jérusalem, des machines de guerre, invention d’ingénieurs, pour qu’elles soient placées sur les tours et sur les angles, en vue de lancer des flèches et de grandes pierres.” (II Chron. 26:15). On ne sait pas exactement en quoi consistaient ces machines de guerre. Les archéologues ont découvert des reliefs qui décrivent l’attaque de la ville de Lachis par Sennachérib et qui représentent une innovation défensive que certains attribuent à Ozias. En effet, d’après ces reliefs, sur les tours et sur l’angle des murs de Lachis se dressaient des armatures en bois qui tenaient des rondaches au-dessus des parapets crénelés. Cela donnait une nette supériorité aux défenseurs de la ville, qui pouvaient alors se tenir debout, les deux mains libres pour décocher des flèches, lancer des pierres avec une fronde ou à la main sur les assiégeants, tout en étant beaucoup mieux protégés que lorsqu’ils devaient se mettre à découvert pour tirer puis disparaître derrière les merlons des murs crénelés.
USAGES SYMBOLIQUES
Puisque la tour ou citadelle d’une ville fortifiée constituait sa dernière forteresse, et que les tours du désert étaient les meilleurs lieux de refuge à des kilomètres à la ronde, nous comprenons la justesse de ces propos consignés en Proverbes 18:10: “Le nom de Jéhovah est une tour forte. Le juste y court et reçoit protection.” Les expressions suivantes de David prennent aussi tout leur sens: “Jéhovah est mon rocher, et ma forteresse, et Celui qui me donne d’échapper.” (II Sam. 22:2). “Deviens pour moi une citadelle de rocher où je puisse entrer constamment. Tu dois ordonner de me sauver, car tu es mon roc et ma forteresse.” (Ps. 71:3). Ces images étaient particulièrement significatives pour les Juifs, qui pouvaient lever les yeux vers la forteresse de Jérusalem, l’une des grandes capitales les plus élevées de l’histoire mondiale, et vers ses puissantes murailles défensives. Cela nous permet aussi de mieux comprendre ce que Jéhovah veut dire lorsque, par l’intermédiaire de son prophète Zacharie, il se présente comme “une muraille de feu tout autour” de Jérusalem. Il encourage ainsi son peuple en lui donnant l’assurance que, même si les murs de pierre s’effondrent, il reste la vraie protection de ses serviteurs. — Ps. 48:11-13; Zach. 2:4, 5.
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FORTUNATUS
{Article non traduit.}
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FORUM
Voir APPIUS (PLACE DU MARCHÉ D’).
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FOSSE
Cavité plus ou moins profonde, naturelle ou artificielle. Les “puits” de bitume dans lesquels les rois de Sodome et de Gomorrhe tombèrent étaient de toute évidence des excavations naturelles de la région (Gen. 14:10), tandis que la citerne dans laquelle Joseph fut lancé par ses frères était, selon toute vraisemblance, une fosse creusée pour garder l’eau. — Gen. 37:20-29.
Le mot hébreu sheʼôl est traduit trois fois par fosse dans Version Autorisée (Nomb. 16:30, 33; Job 17:16). Si le terme sheʼôl désigne, en fait, la tombe commune de toute l’humanité plutôt qu’une tombe en particulier, le terme “fosse” n’en emporte pas moins, dans une certaine mesure, un sens analogue, savoir celui de “cavité”. En Job 17:13-16, Job établit un parallèle entre le Shéol et la fosse, qu’il décrit comme des lieux de ténèbres et de poussière. De même, dans une prière consignée en Psaume 30:3, David s’exprime ainsi: “Ô Jéhovah, tu as fait remonter mon âme du Schéol même;
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