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Israël et les “temps des Gentils”La Tour de Garde 1983 | 1er novembre
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Israël et les “temps des Gentils”
“Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils [“par des goïm”, ‘Chouraqui’], jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis.” — LUC 21:24, “Crampon 1905”.
1. Comment les paroles de Jésus s’accomplirent-elles sur Jérusalem? Quelle question reste néanmoins en suspens?
TRENTE-SEPT ans après que le Christ eut prononcé les paroles reproduites ci-dessus, soit en l’an 70, les légions romaines conduites par le général Titus dévastèrent Jérusalem. Mais que dire de la prophétie que Jésus avait formulée au sujet de la période durant laquelle Jérusalem serait foulée aux pieds par les Gentils, ou par les goyim, comme les Juifs ont coutume de les appeler aujourd’hui?
2. a) Jésus voulait-il dire que la ville ne serait jamais plus rebâtie ni habitée? b) Malgré l’occupation temporaire de la ville sainte par les croisés, comment savons-nous que Jérusalem continua d’être foulée aux pieds par les Gentils jusqu’à ce que les “temps” soient accomplis?
2 Il ne faudrait pas en déduire que Jérusalem ne devait être ni reconstruite ni habitée de nouveau “jusqu’à ce que les temps des Gentils [“les temps des goïma”, Chouraqui] soient accomplis”. Au siècle suivant, en effet, la ville fut bel et bien rebâtie. Plus tard, au cours du moyen âge, les croisés s’en rendirent maîtres par les armes. Soit dit en passant, ces guerriers sanguinaires à la solde de la chrétienté se révélèrent être des Gentils, ou des goyim, au même titre que les peuples qui avaient tenu Jérusalem avant eux et que ceux qui la leur reprirent violemment par la suite. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, ces derniers goyim (ou “infidèles”, selon l’épithète que leur donnait jadis la chrétienté) continuèrent à piétiner cette cité que les Juifs révèrent comme éminemment sainte.
3. Peu de temps avant que les troupes britanniques ne s’emparent de Jérusalem en décembre 1917, quelle déclaration Arthur Balfour adressa-t-il à Lord Rothschild? Quel fut toutefois le sort de la Palestine après la fin de la guerre?
3 Le 9 décembre 1917, les troupes britanniques menées par le général Allenby prirent Jérusalem aux Turcs qui s’étaient alliés à Guillaume II, Kaiser de l’Empire allemand. Peu avant ce haut fait, le 2 novembre de la même année, Arthur Balfour, ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne, avait adressé une déclaration historique à Lord Rothschild, membre de l’illustre famille israélite des Rothschild, pour l’informer que le gouvernement de Sa Majesté voyait d’un bon œil la création d’un Foyer national juif en Palestine. Cependant, après la fin de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (goyim), qui avait été fondée en 1920, plaça la Palestine (et Jérusalem par voie de conséquence) sous mandat britannique jusqu’en 1948, sans préciser toutefois qui devrait prendre possession de la capitale lors de l’expiration dudit mandat.
4. Après l’expiration du mandat britannique sur la Palestine, que firent les factions en présence dans ce pays?
4 Quand arriva finalement l’année 1948 et avec elle la fin du mandat britannique, les factions en présence ne perdirent pas de temps. Les musulmans s’emparèrent d’une bonne partie de la moitié orientale du territoire, et notamment de la ville fortifiée de Jérusalem et de son sanctuaire dédié au culte d’Allah. Les Juifs, pour leur part, s’adjugèrent la partie occidentale de la Palestine et proclamèrent l’État d’Israël. Néanmoins, ils durent attendre 1967 et la “guerre des six jours” pour reprendre aux Arabes la vieille ville de Jérusalem, où se trouvait encore le mur des Lamentations, au-dessus duquel se dressait autrefois le temple consacré à leur culte. Les Juifs victorieux se rendirent également maîtres de la rive occidentale du Jourdain et soumirent la population musulmane qui occupait cette région.
5. a) En quel sens la Jérusalem moderne a-t-elle cessé d’être foulée aux pieds par les Gentils en 1967, par suite de la “guerre des six jours”? b) Malgré la liberté dont elle jouit depuis 1967, qu’est-ce qui lui manque encore?
5 Ainsi donc, la Jérusalem terrestre fut foulée aux pieds par les nations gentiles jusqu’en 1967. Depuis cette date, en revanche tout porte à croire qu’elle n’est plus piétinée par les non-Juifs. Mais une question nous vient inévitablement à l’esprit: “Qu’est-ce que cela change?” En effet, si Israël a empêché les Gentils de continuer à fouler aux pieds Jérusalem en 1967, l’ensemble des hommes en ont-ils pour autant retiré des bienfaits? Loin de regarder l’existence de l’État d’Israël comme une bénédiction, bien des nations la déplorent. Quoi qu’il en soit, la création de l’Israël contemporain n’a certainement pas entraîné l’instauration d’un Royaume confié au Messie juif. Manifestement, Israël ne compte pas sur l’aide de Jéhovah, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, pour assurer son salut. D’ailleurs, son gouvernement n’est pas un royaume; aucun représentant véritable de l’antique dynastie du roi David ne siège actuellement sur un trône à Jérusalem.
6. Que doit-on reconnaître quand on compare l’histoire de la Jérusalem terrestre depuis 1967 à la prophétie consignée en Ésaïe 2:1-4?
6 Par conséquent, ce n’est pas dans la Jérusalem terrestre, même depuis 1967, que nous devons chercher l’accomplissement de la prophétie consignée en Ésaïe 2:2-4, où nous lisons:
“Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations [héb. ghôyim] y afflueront. Et nombre de peuples iront en disant: ‘Or çà, gravissons la montagne de l’Éternel pour gagner la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous puissions suivre ses sentiers, car c’est de Sion que sort la doctrine et de Jérusalem la parole du Seigneur.’ Il sera un arbitre entre les nations [ghôyim] et le précepteur de peuples nombreux; ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes; un peuple [“une nation”, MN; héb. gôy], ne tirera plus l’épée contre un autre peuple [“une nation”, MN; héb. gôy], et on n’apprendra plus l’art des combats.” — Bible du Rabbinat français, traduite sous la direction de Zadoc Kahn (ZK).
7. Par contraste avec la prophétie d’Ésaïe (2:1-4), à quoi assistons-nous aujourd’hui? Que dire de la prophétie couchée en Zacharie 8:23?
7 Loin de forger leurs armes de guerre en pacifiques instruments agricoles, les nations ou Gentils sont aujourd’hui plus armés qu’ils ne l’ont jamais été; en cela, du reste, la république d’Israël ne se distingue pas des autres États. En outre, nous ne voyons pas non plus se réaliser de nos jours la prophétie couchée en Zacharie 8:23, savoir:
“Ainsi parle l’Éternel-Cebaot [“Jéhovah des armées”, MN]: ‘En ces jours-là, dix hommes de toute langue, de toute nation saisiront le pan de l’habit d’un seul individu Iehoudi (Juif) en disant: Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous!’” — ZK; voir aussi la Bible en français courant.
8. D’après ce que nous avons vu jusque-là, de quoi sommes-nous en droit de douter au sujet de l’année 1967?
8 Tout ce qui précède infirme sérieusement la thèse qui voudrait faire de l’année 1967 l’échéance annoncée par cette prédiction: “Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis.” (Luc 21:24, Crampon 1905; De Genoude). En réalité, “les temps des Gentils” ont dû s’achever plus tôt. Examinons les preuves qui en témoignent.
9. a) Quand Jésus annonça que ‘Jérusalem serait foulée aux pieds’, à quelle “Jérusalem” pensait-il? Que représente cette “Jérusalem”? b) Logiquement, que devait-il se produire lorsque “Jérusalem” cesserait d’être foulée aux pieds?
9 Quand il annonça que “Jérusalem” serait foulée aux pieds par les Gentils, Jésus pensait à ce que la Jérusalem terrestre avait été avant que les Gentils ou non-Juifs commencent à la fouler aux pieds. D’ailleurs, il avait lui-même déclaré quelque temps auparavant: “Ne jurez pas du tout, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu (...); ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi.” (Matthieu 5:34, 35). Par conséquent, lorsque les Gentils se mirent à piétiner Jérusalem pour exercer leur domination sur le monde entier, ils commencèrent par là même à fouler aux pieds le Royaume de Dieu, qui était figuré par la cité royale. Logiquement donc, à l’achèvement des temps des Gentils, quand ce qui était évoqué par Jérusalem eut été suffisamment piétiné, le Royaume de Dieu fut restauré et confié au Messie, le descendant royal de David.
10. a) Quelles paroles Ézéchiel adressa-t-il au dernier roi de la dynastie de David? b) À qui appartenait le “droit légal” à la royauté? Quel miracle Dieu accomplit-il en faveur de ce personnage?
10 À ce propos, nous trouvons en Ézéchiel 21:25-27 une prophétie adressée au roi de la dynastie de David qui fut le dernier à régner depuis la Jérusalem terrestre. La voici: “Et quant à toi, ô blessé à mort, méchant chef d’Israël, dont le jour est venu au temps de la faute de la fin, voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: ‘Ôte le turban, et enlève la couronne. Cela ne sera pas la même chose. Mets en haut ce qui est bas, et abaisse celui qui est élevé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Quant à cela aussi, assurément ce ne sera à personne jusqu’à ce que vienne celui qui a le droit légal, et je devrai le lui donner.’” Celui qui possédait le “droit légal” à la royauté se révéla être Jésus Christ, le descendant principal du roi David. En l’an 33, plus de 500 Juifs furent témoins qu’il avait été ressuscité par Dieu le troisième jour à compter de son martyre. — I Corinthiens 15:3-20.
Le Messie se soumet aux “temps des Gentils”
11. Pourquoi Jésus n’essaya-t-il pas de devenir roi à Jérusalem? À ce propos, que dit-il au gouverneur Ponce Pilate?
11 Jésus le Messie n’essaya jamais de devenir roi dans la Jérusalem terrestre, ni avant ni après sa résurrection. Il ne tenta pas de destituer Ponce Pilate, qui était à son époque le gouverneur romain de Juda et de Jérusalem. S’il s’abstint de le faire, c’est entre autres choses parce que les “temps des Gentils” dont il fit mention en Luc 21:24 avaient déjà commencé. Jésus se soumit donc à ce délai fixé par Dieu. On comprend, dès lors, pourquoi il dit à Pilate: “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume ne vient pas de là.” — Jean 18:36.
12. Comme Jésus le savait pour avoir étudié les Écritures hébraïques, quand et avec quel événement les temps des Gentils avaient-ils commencé? Quelle question se pose donc au sujet de ces “temps”?
12 Jésus le Messie savait bien, pour avoir étudié les Écritures hébraïques divinement inspirées, que les temps des Gentils avaient commencé longtemps avant que les Romains n’occupent Jérusalem et n’y installent leurs gouverneurs. Il n’ignorait pas, en effet, que cette période avait débuté lorsque Jérusalem avait été rasée pour la première fois, en 607 avant notre ère. En ce temps-là, Dieu avait fait appel à un “serviteur” gentil ou non juif, à savoir Nébucadnezzar, roi de Babylone, pour dévaster Jérusalem et Juda (Jérémie 43:10, ZK). Les Gentils continuèrent ensuite à régner en maîtres sur le monde, non seulement jusqu’à l’époque de Jésus le Messie, mais encore jusqu’au moment fixé par Dieu pour l’expiration des temps des Gentils. Jusque-là, le Royaume du Messie, qui ne pouvait ‘faire partie de ce monde’, avait dû rester dans l’expectative. Mais, depuis 607, combien de “temps” la domination des Gentils allait-elle durer?
13. Comment Dieu révéla-t-il au roi de Babylone le nombre de ces “temps”? À quoi cet épisode incita-t-il le roi?
13 Jéhovah révéla le nombre de ces temps dans un rêve qu’il envoya à Nébucadnezzar, l’homme qu’il avait choisi pour “serviteur”. Bien que ce monarque ait été employé pour détruire Jérusalem, “la ville du grand Roi”, la réalisation de ce songe sur sa personne le contraignit à reconnaître en Jéhovah “le Très-Haut” et “le Roi des cieux”. (Matthieu 5:35; Daniel 4:34, 37.) C’est par l’entremise de ce “serviteur” que le Dieu Très-Haut, le Roi des cieux, donna en 607 avant notre ère le signal du commencement des “temps des Gentils”.
14. Devant la tournure que prenait la guerre au Moyen-Orient en 1917, quelles déclarations huit ecclésiastiques firent-ils dans un manifeste qu’ils publièrent à Londres?
14 Vers la fin de 1917, l’année où les troupes britanniques pénétrèrent dans la Jérusalem reconstruite à la faveur de la Première Guerre mondiale, huit ecclésiastiques parmi les plus connus d’Angleterre se réunirent à Londres et publièrent un manifeste contenant sept déclarations lourdes de sens et dignes de remarque. En voici quelques extraits:
“PREMIÈREMENT. Que la crise actuelle signale la fin des temps des Gentils (...).
“QUATRIÈMEMENT. Qu’Israël sera rétabli dans son pays malgré son incrédulité, et qu’il sera converti plus tard, lorsque le Christ lui apparaîtra.
“CINQUIÈMEMENT. Que tous les plans de reconstruction des hommes doivent être subordonnés à la seconde venue de notre Seigneur, parce que toutes les nations seront soumises à sa domination (...).
“SEPTIÈMEMENT. Que les vérités formulées dans cette déclaration sont de la plus haute valeur pratique pour définir le rôle que les chrétiens doivent jouer vis-à-vis des problèmes pressants de l’heure.”
15. a) Dans le rêve de Nébucadnezzar, que représentait le grand arbre? b) Pendant la période où Nébucadnezzar fut atteint de démence, qu’advint-il de la domination mondiale exercée par l’Empire babylonien? c) Qui eut la suprématie sur le monde lorsque Babylone fut déchue de son rang d’empire mondial?
15 Dans le rêve que Jéhovah fit contempler au roi Nébucadnezzar, son “serviteur”, il était question de “sept temps” arrêtés par un décret du ciel. Mais quel rapport peut-on établir entre ces “temps”-là et les “temps des Gentils”? Qu’est-ce qui nous autorise à penser que ces deux périodes coïncident et s’identifient l’une à l’autre? En voici la raison: Dans le rêve prophétique, l’arbre imposant, à la ramure déployée, figurait la domination mondiale en tant qu’abstraction. Puisque Nébucadnezzar, le “serviteur” de Jéhovah, exerçait lui-même cette domination sur le monde à l’époque où il reçut ce rêve, l’arbre était directement associé à sa personne; aussi pouvait-on dire qu’il le représentait. Mais l’autorité de Nébucadnezzar sur le monde fut-elle abattue lorsqu’il devint fou et cessa d’occuper le trône impérial? L’hégémonie de l’Empire babylonien fut-elle alors réduite à néant? Nullement. Elle continua de s’exercer jusqu’au rétablissement de Nébucadnezzar, puis pendant le règne de ses successeurs Évil-Mérodach, Nabonide et Belschazzar. Par la suite, la suprématie des Gentils se manifesta par l’entremise des puissances mondiales postérieures: les Empires perse, grec et romain, et enfin le rejeton de ce dernier empire, savoir la Puissance mondiale anglo-américaine.
16. Pendant toute cette succession de puissances mondiales gentiles, qui n’exerçait plus sa domination sur le monde? Combien de “temps” devaient passer sur la souche de l’arbre symbolique?
16 Quelle était donc la domination qui gisait, abattue, durant toute cette longue période? Cette souveraineté, qui était surtout représentée par Jérusalem, “la ville du grand Roi”, appartenait à Jéhovah, Celui que Nébucadnezzar appela “le Très-Haut” et “le Roi des cieux”. La souche de l’arbre cerclée de fer et de cuivre représentait cette domination mondiale momentanément interrompue. Aux termes du décret de Jéhovah, “sept temps” devaient passer sur cette souche symbolique.
17. a) Comment la Bible en français courant rend-elle l’expression hébraïque généralement traduite par “sept temps”? b) En quel sens les Gentils ont-ils continué de fouler aux pieds Jérusalem même après sa reconstruction?
17 Au lieu de “sept temps”, la Bible en français courant met “sept ans”. (Voir aussi les notes en bas de page des versions suivantes: Bible du Centenaire; Glaire; Osty; Pirot et Clamer; Bible du Rabbinat français.) Nébucadnezzar fut probablement atteint d’une espèce de démence connue sous le nom de lycanthropie, et il resta sept ans dans cette condition. Lorsqu’il se rétablit, il reconnut que sa guérison venait de Dieu, mais il ne renvoya pas pour autant le peuple de ce dernier dans son pays. Jéhovah, en effet, avait décrété que Jérusalem et le pays de Juda resteraient désolés pendant soixante-dix ans. Ainsi, Jérusalem continua d’être foulée aux pieds par les Gentils, et cet état de choses se prolongea même après 537, date à laquelle les Juifs rapatriés se mirent à rebâtir la ville. Pourquoi? Parce que ceux-ci demeurèrent sous la coupe des Gentils. Aucun représentant de la dynastie de David ne s’assit sur le trône d’Israël pour régner sur un royaume indépendant. Dès lors, en ce qui concerne Jéhovah, les “sept temps” devaient manifestement avoir une valeur symbolique. Il ne s’agissait pas seulement de sept années commençant en 607. — Daniel 4:16, 23, 25, 32.
18. Si l’on prend ces “sept temps” au sens symbolique, combien d’années représentent-ils? Quand se sont-ils achevés?
18 Selon le calendrier utilisé dans les prophéties de la Bible, une année lunaire compte 360 jours. Par conséquent, une année ou un “temps” symbolique équivaut à 360 années civiles. Sept de ces “temps” ou ‘années’ symboliques correspondent donc à 2 520 ans (7 × 360). Si on les fait débuter en l’an 607 avant notre ère, au moment où Jérusalem, “la ville du grand Roi”, fut détruite par Nébucadnezzar, le “serviteur” de Jéhovah, pour continuer par la suite d’être piétinée par les Gentils, ces 2 520 ans nous amènent en automne 1914.
19. a) Sur terre, par quoi fut marquée l’année 1914? b) Quand arriva cette année-là, qu’est-ce que “le Roi des cieux” se devait de faire dans le lieu de sa résidence?
19 Sur terre, cette année-là fut marquée par le déclenchement du premier conflit mondial, conflit qui fut précisément une guerre d’hégémonie. Mais dans les sphères célestes, le moment était venu pour le “Roi des cieux” de montrer qu’il “domine sur la royauté des hommes et qu’il la donne à qui il veut”. (Daniel 4:22, 29, ZK.) Oui, le temps fixé était arrivé pour que “vienne celui qui y a droit [à la royauté]” et pour que le Très-Haut la lui “donne”. (Ézéchiel 21:30-32, ZK; 21:25-27, Traduction du monde nouveau.) “Celui qui y a droit” n’était autre que Jésus Christ, le Messie glorifié, celui-là même que le “Roi des cieux” avait engendré comme Fils spirituel puis ressuscité pour la vie céleste (Psaume 2:1-7). L’heure était donc venue pour le Roi des cieux de dire à son Fils: “Va soumettre au milieu de tes ennemis.” (Psaume 110:1, 2). Indéniablement, les “temps des Gentils” avaient bel et bien pris fin.
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“L’Israël de Dieu” et la fin des “temps des Gentils”La Tour de Garde 1983 | 1er novembre
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“L’Israël de Dieu” et la fin des “temps des Gentils”
1, 2. a) En quoi la situation actuelle de Jérusalem démontre-t-elle que Jéhovah n’a pas recommencé à exercer sa domination sur le monde par l’entremise de cette ville? b) À quelle autre ville portant le même nom allons-nous maintenant nous intéresser?
EN DÉCEMBRE 1917, alors que la Première Guerre mondiale faisait rage, les troupes britanniques menées par le général Allenby prirent Jérusalem aux Turcs mahométans. Dans le monde entier, les Juifs selon la chair saluèrent cet événement avec enthousiasme. Cependant, jusqu’à ce jour, la présence d’un sanctuaire musulman sur le mont Moriah, dans la vieille ville de Jérusalem empêche les Juifs de construire un temple pour leur culte sur l’emplacement qu’occupait jadis le temple bâti par le roi Salomon. Manifestement, depuis la fin des “temps des Gentils” ce n’est pas par l’entremise de la Jérusalem terrestre que le Dieu auquel le fils de David dédia l’édifice en question exerce sa domination universelle, représentée par son Royaume messianique. Mais que dire de l’autre Jérusalem? Laquelle? Eh bien, celle dont fait mention une lettre divinement inspirée adressée aux disciples de Jésus, le Messie, qui habitaient la province romaine de Galatie; cette épître leur fut écrite quelques années après que leur Maître eut annoncé la destruction de la ville rebâtie de Jérusalem, destruction qui eut lieu en l’an 70. En Galates donc, au chapitre 4 versets 25 et 26 Ga 4:25, 26, nous lisons:
2 “Or cette Agar [la servante d’Abraham, patriarche hébreu] représente le Sinaï, une montagne en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem de maintenant, car celle-ci est en esclavage avec ses enfants [ses citoyens et ses ressortissants]. Mais la Jérusalem d’en haut est libre [tout comme Sara, la femme libre d’Abraham], et elle est notre mère.”
3, 4. a) Qui Paul et les chrétiens de Galatie reconnaissaient-ils pour “mère” spirituelle? b) En quel sens la nation d’Israël faisait-elle auparavant partie de l’organisation universelle de Dieu?
3 L’homme qui écrivit ces lignes était juif; il s’agissait de Saul de Tarse, qui se convertit au christianisme et devint un apôtre choisi par Jésus le Messie. La ville qu’il appela “la Jérusalem de maintenant” avait été bannie de l’organisation de Jéhovah pour être finalement détruite en l’an 70, tout comme Agar avait été renvoyée de la famille d’Abraham, bien longtemps auparavant. Paul ne voyait plus en cette Jérusalem terrestre sa mère spirituelle. En revanche, il reconnut avoir pour mère la “Jérusalem d’en haut”, qui appartenait au ciel. À l’instar des chrétiens de Galatie auxquels il écrivait, Paul figurait au nombre de “ses enfants”.
4 Quand Dieu entra en relations avec les Israélites au mont Sinaï en concluant l’alliance de la Loi par la médiation de Moïse, la nation d’Israël devint la partie visible de son organisation universelle. Elle appartenait désormais à cette organisation, de même qu’Agar avait été l’esclave de Sara, la première femme d’Abraham. Sara, pour sa part, préfigurait la “Jérusalem d’en haut”, celle qui est libre et qui devait donner le jour à la postérité promise.
5. D’où Jéhovah se remettrait-il à exercer la domination sur le monde à la fin des temps des Gentils? À quelle question serait-il alors temps pour lui de répondre, et comment s’y prendrait-il?
5 Compte tenu de ce qui précède, c’est la “Jérusalem d’en haut” qui serait concernée lorsque Jéhovah se remettrait à exercer sa domination sur le monde à la fin des temps des Gentils en 1914, année meurtrie par la guerre s’il en fut. Le moment serait alors venu pour lui de répondre par des actes à la question que le Roi David souleva jadis sous l’inspiration divine, question qui est ainsi formulée en Psaume 2:1-6:
“Pourquoi les nations ont-elles été en tumulte et les groupements nationaux ont-ils marmonné une chose vaine? Les rois de la terre prennent position et les dignitaires se sont massés comme un seul contre Jéhovah et contre son oint [son Messie], en disant: ‘Rompons leurs liens et rejetons leurs cordes loin de nous!’ Celui-là même qui est assis dans les cieux se mettra à rire; Jéhovah lui-même les tournera en dérision. En ce temps-là, il leur parlera dans sa colère et dans son ardent courroux il les troublera, en disant: ‘Moi, oui, j’ai installé mon roi sur Sion, ma montagne sainte.’” — Voir aussi Actes 4:24-26.
6. a) Pourquoi les dirigeants de la terre n’ont-ils pu être témoins de l’intronisation du Messie à la fin des temps des Gentils? b) Bien qu’ils aient été prévenus plusieurs dizaines d’années à l’avance, à quoi ont-ils continué de se préparer en vue de ce moment critique?
6 En effet, au terme des temps des Gentils en 1914 il convenait que Jéhovah réalise les paroles prophétiques suivantes, rédigées par le roi David en Psaume 110:1, 2: “La déclaration à mon Seigneur: ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis comme un escabeau pour tes pieds.’ La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de Sion, en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.’” Le Messie ayant été intronisé sur le mont Sion céleste, les rois et les hauts fonctionnaires des gouvernements de la terre n’ont pu assister à cette cérémonie. Bien que les publications de la Société Watch Tower aient annoncé pendant plusieurs dizaines d’années que les temps des Gentils allaient prendre fin en 1914, les dirigeants de la terre n’en étaient pas moins résolus à empêcher le Messie céleste de prendre le pouvoir sur le monde. Ils continuaient à se préparer minutieusement en vue d’une guerre internationale. Malgré tout, l’année 1914 s’ouvrit sur un monde paisible, en apparence du moins. Mais le 28 juillet de la même année, les nations se lancèrent à corps perdu dans la guerre.
7. Quelle position nouvelle le Messie occupe-t-il par rapport à la terre depuis qu’il a été intronisé, en 1914? Par quoi ce nouvel état de choses se traduit-il?
7 L’intronisation du Messie à la droite de Jéhovah au cours de la même année marqua le début de sa présence invisible relativement à la terre. Pourquoi cela? En sa qualité de nouveau Roi de la terre, il convenait effectivement qu’il tourne son attention vers son territoire, qui était toujours occupé par des ennemis aspirant à l’hégémonie mondiale. ‘La baguette de sa force’ fut donc envoyée de “la Jérusalem d’en haut” en direction de notre planète. Sur l’ordre de Jéhovah, il commença à régner “au milieu de ses ennemis” terrestres. Par ailleurs, c’est encore vers la terre qu’il précipita le Diable et ses démons lorsqu’il les chassa du ciel. — Révélation 12:7-17.
8. Quel “signe” les apôtres ont-ils demandé à Jésus? Selon Psaume 2:1, dans quel état les nations se trouveraient-elles lorsque ce signe apparaîtrait?
8 “Le signe” qui, d’après le Messie, devait accompagner sa “présence” invisible apparut à la fin des temps des Gentils en 1914. Peu avant le supplice de Jésus, les apôtres lui avaient demandé: “Dis-nous quand ces choses seront, — et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion de l’âge.” (Matthieu 24:3, The Emphasised Bible, traduction de J. Rotherham; voir aussi The Emphatic Diaglott, de Benjamin Wilson; La Sainte Bible, publiée sous la direction de Louis Pirot; Traduction du monde nouveau). Selon Psaume 2:1, les nations seraient agitées au moment où Dieu introniserait Jésus le Messie dans la Sion céleste, la Jérusalem d’en haut.
9. a) La tribulation à laquelle les apôtres ont assisté au premier siècle était-elle assez importante pour rester éternellement sans pareille? b) De quelle manière les événements annoncés par Jésus et rapportés en Matthieu 24:7-15 se sont-ils réalisés de leur vivant?
9 Nous ne savons pas si Jésus pensait ou non aux Psaumes 2:1 et 110:1-4 lorsqu’il répondit à la question des apôtres. Toujours est-il que sa réponse s’accorde avec ces prophéties énoncées par le roi David. En outre, elle se réalise d’une manière beaucoup plus spectaculaire depuis 1914 que pendant les 37 années qui se sont écoulées entre le jour où les apôtres posèrent cette question et l’an 70, date à laquelle les légions romaines rasèrent Jérusalem. Indiscutablement, ce terrible malheur qui s’abattit sur la nation juive ne resta pas sans égal. Il n’était certes pas plus effroyable, par exemple, que l’extermination d’au moins 6 millions de Juifs, massacre perpétré sous le régime nazi d’Hitler avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. La destruction de Jérusalem n’était pas ‘une grande tribulation telle qu’il n’en était pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent et qu’il n’en surviendrait plus’. (Matthieu 24:21.) Les apôtres qui avaient interrogé Jésus assistèrent toutefois à une réalisation en petit de sa prophétie. Jusqu’à la fin du premier siècle de notre ère, ils connurent des famines, des tremblements de terre, des pestes, des guerres, des persécutions, et finalement la dévastation de “la Jérusalem de maintenant”. Ils n’eurent d’ailleurs pas à s’en lamenter, car la Jérusalem d’en haut, elle, était toujours debout.
10. À quelle conclusion l’accomplissement principal de la prophétie de Jésus nous amène-t-il?
10 Les événements de cette époque ne constituaient pas le “signe” complexe de la “présence” de Jésus et de “la conclusion de l’âge”. Dès lors, pour que la prophétie de Jésus se vérifie, il fallait qu’elle se réalise plus complètement par la suite, à l’époque des derniers membres du “petit troupeau” composé des héritiers du Royaume (Luc 12:32). L’époque en question a commencé à la fin des temps des Gentils et s’est étendue jusqu’à présent. Si nous examinons l’histoire contemporaine à la lumière des prophéties de la Bible, force nous sera de reconnaître que nous vivons depuis cette date “la conclusion du système de choses”. (Matthieu 24:3; Marc 13:4.) Du reste, notre conviction est corroborée par l’accomplissement de la vision décrite en Révélation 6:3-17, texte qui a été rédigé plus d’un quart de siècle après la destruction de Jérusalem et qui dépeint ce qu’on appelle communément les quatre cavaliers de l’Apocalypse.
11. De quoi quelques-uns des derniers membres de “la congrégation des premiers-nés” se souviennent-ils encore à propos de l’époque de la Première Guerre mondiale? Quelle comparaison peut-on établir entre ces événements et la réalisation de la prophétie de Jésus au premier siècle?
11 Certains membres du reste “de la congrégation des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux” sont encore en vie aujourd’hui, et ils se souviennent fort bien de la grippe espagnole (Hébreux 12:23). Cet implacable fléau, qui méritait de figurer au nombre des pestes annoncées, gagna l’ensemble de la planète vers la fin du premier conflit mondial et emporta plus d’hommes que la guerre elle-même, laquelle avait pourtant duré plus de quatre ans. Les membres du reste qui sont toujours parmi nous n’ont pas oublié non plus la persécution des étudiants chrétiens de la Bible, qui s’efforçaient de ne pas participer à la dette de sang contractée par le monde. Ils se rappellent encore que cette persécution aboutit à l’incarcération du président (âgé de 48 ans), du secrétaire-trésorier (54 ans) et de six autres membres du bureau de la Société Watch Tower, à la suite d’accusations qui furent finalement rejetées par les tribunaux en 1919. Dans le même temps, certaines publications de la Société furent interdites au Canada et aux États-Unis, pour n’être autorisées de nouveau qu’après la fin de la Première Guerre mondiale. Tout bien considéré les événements qui réalisèrent la prophétie de Jésus au premier siècle, du vivant des apôtres, paraissent insignifiants en regard de ceux qui se produisirent dans le monde entier entre 1914 et 1918.
“L’Israël de Dieu” démontre son obéissance
12. a) Qui serait victime des persécutions dont Jésus parla lorsqu’il répondit à la question relative au “signe” de sa présence? Quelle serait la nationalité des premiers persécutés? b) Par quoi “ce qui est Israël selon la chair” fut-il remplacé?
12 Lorsqu’il répondit à la question relative au “signe” de sa “présence” invisible, Jésus ne fit pas la moindre allusion à la persécution que pourrait subir “ce qui est Israël selon la chair”. (I Corinthiens 10:18.) En revanche, il annonça celle dont ses disciples seraient victimes. Il est vrai que les tout premiers chrétiens étaient, selon la chair, des Juifs et des prosélytes circoncis. Mais, grâce à l’accomplissement de la prophétie de Joël (2:28, 29) à partir de la Pentecôte de l’an 33, ils en vinrent à former un nouvel Israël, un Israël spirituel (Actes 1:6 à 2:42). Vers le milieu du premier siècle, l’apôtre Paul, qui était lui-même un Juif converti au christianisme, écrivit d’ailleurs ce qui suit à ses frères de Galatie: “Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère.” (Galates 4:26). Puis, vers la fin de sa lettre, il fit cette remarque: “Car la circoncision n’est rien et l’incirconcision non plus, mais une création nouvelle est quelque chose. Et tous ceux qui marcheront avec discipline selon cette règle de conduite, paix et miséricorde sur eux, oui, sur l’Israël de Dieu!” — Galates 6:15, 16.
13. À quel aspect marquant du “signe” de “la conclusion du système de choses” tous les membres du reste oint et leurs compagnons tiennent-ils à participer personnellement? Quels en sont aujourd’hui les résultats?
13 Puisque ceux qui appartiennent au reste de cet “Israël de Dieu” voient aujourd’hui le “signe” de “la conclusion du système de choses” se déployer sous leurs yeux, que doivent-ils faire pour démontrer leur obéissance? Il convient qu’ils apportent leur contribution à la réalisation de cet aspect marquant du “signe” décrit par Jésus: “Mais celui qui aura enduré [la persécution] jusqu’à la fin [gr. télos], celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations [pour tous les goïm, Chouraqui]; et alors viendra la fin [télos].” (Matthieu 24:13, 14; Marc 13:9, 10). Dès la première année de l’après-guerre, le reste de “l’Israël de Dieu”, qui avait survécu au premier conflit mondial, se mit docilement à exécuter cet ordre prophétique. Par suite, les derniers Israélites spirituels et les autres Témoins de Jéhovah qui servent à leurs côtés prêchent à présent “cette bonne nouvelle du royaume” dans 205 pays et en quelque 190 langues, en dépit de la persécution dont ils ont été victimes et des épreuves de la Seconde Guerre mondiale.
14. D’après leur témoignage, quels “temps” sont maintenant achevés? Comment cela s’est-il concrétisé dans la réalité?
14 Grâce à ce témoignage rendu avec une force irrépressible au Royaume établi, les Gentils, les “goïm” ou les “nations”, sont avertis que les “sept temps” qui leur étaient impartis pour fouler Jérusalem aux pieds ont pris fin en automne 1914 (Luc 21:24). La Jérusalem dont nous parlons n’est pas celle du Moyen-Orient, mais celle qui appartient au ciel. En effet, c’est dans les cieux que Jéhovah a intronisé son Messie, son Fils revêtu de l’onction, lorsque les temps des Gentils sont arrivés à leur terme en 1914. Par conséquent, “la ville sainte” que les nations gentiles devaient fouler aux pieds “pendant quarante-deux mois”, selon Révélation 11:1, 2, ne pouvait être “la Jérusalem céleste” dans laquelle le Messie Jésus, règne depuis 1914 (Hébreux 12:22). En fait, c’est le reste de “l’Israël de Dieu” qui a été piétiné ou persécuté pendant 42 mois lunaires, soit trois années lunaires et demi, au cours de la Première Guerre mondiale. Cependant, lors de la deuxième assemblée des Étudiants de la Bible qui se tint à Cedar Point, aux États-Unis, en été 1922, ce reste était complètement rétabli sur le plan spirituel. Ainsi, la persécution du reste oint au cours de la Première Guerre mondiale faisait partie du “signe” indiquant que Jésus était présent depuis 1914 dans son Royaume, au sein de la Jérusalem d’en haut qui, elle, n’était plus piétinée. — Matthieu 24:3, 9-13.
15. Qu’est-ce que les membres du reste et leurs compagnons se sont mis à faire comme jamais auparavant? Dans ce domaine, se sont-ils encore laissés piétiner?
15 C’est alors que les membres du reste de “l’Israël de Dieu” se mirent à ‘annoncer le Roi et le Royaume’ comme jamais on ne l’avait fait auparavant. Spirituellement parlant, les Gentils n’ont pas réussi à les piétiner de nouveau. — Révélation 11:7-15.
16. Depuis 1914, quel est le roi qui soumet au milieu de ses ennemis? Quel retournement de situation se produira-t-il bientôt en ce qui concerne le ‘foulage’?
16 Par un prodigieux retournement de situation, depuis la fin des temps des Gentils en 1914, Jésus Christ, le Roi nouvellement intronisé, règne dans la Jérusalem d’en haut, et il va soumettre au milieu de ses ennemis terrestres. Sous peu, lorsque le témoignage aura été rendu au Royaume dans toutes les nations, la fin de “la conclusion du système de choses” viendra. Alors Jésus ‘vendangera’ les Gentils ou “nations” opposés à Dieu comme on vendange une vigne chargée de fruits. Sur quoi il les lancera dans “le grand pressoir de la colère de Dieu”, et là il les foulera comme ils l’ont mérité; il exprimera leur sang pour les exterminer (Révélation 14:18-20). “Il les fera paître [les nations] avec une baguette de fer. Il foule aussi le pressoir à vin de la colère du courroux de Dieu le Tout-Puissant.” — Révélation 19:15.
17. Quelle est la dernière parabole de la prophétie de Jésus relative au “signe”? Comment peut-on faire du bien aux frères spirituels du roi?
17 L’accomplissement de la parabole des brebis et des chèvres devait, lui aussi, faire partie du “signe” annoncé par Jésus au sujet de sa “présence” invisible et de “la conclusion du système de choses”. (Matthieu 24:3; 25:31-46.) Conformément à cette prophétie, des millions de personnes ont d’ores et déjà accueilli le témoignage rendu au Royaume par le reste de “l’Israël de Dieu”. Elles ont réagi comme il se doit à ce message, en démontrant leur reconnaissance. Ces “brebis” symboliques font du bien aux “frères” spirituels de Jésus Christ, le Roi régnant, fût-ce au plus petit d’entre eux. Elles collaborent avec ces “frères” en effectuant l’essentiel de la prédication de “cette bonne nouvelle du royaume” par toute la terre, afin de donner un dernier témoignage aux nations.
18. Quel “royaume” les brebis symboliques désirent-elles hériter? Comment seront-elles effectivement invitées à prendre possession de cet héritage?
18 Les “brebis” dépeintes dans la parabole désirent hériter “le royaume préparé pour [elles] depuis la fondation du monde”. (Matthieu 25:34.) Le Roi, le “Fils de l’homme”, les invitera effectivement à prendre possession de cet héritage au moment où se déchaînera la “grande tribulation”, à laquelle elles pourront survivre grâce à la protection divine. C’est ainsi que se réalisera la conclusion de cette parabole de Jésus, savoir: “Et ceux-ci [les humains représentés par les “chèvres”, qui s’abstiennent de faire du bien aux “frères” du Christ] s’en iront au retranchement éternel [à la mort], mais les justes [les “brebis” symboliques], à la vie éternelle.” (Matthieu 25:46). Ces derniers constitueront la “chair” qui traversera saine et sauve cette “grande tribulation” “telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. Mais à cause des “élus” de Dieu (les disciples qui forment le reste de l’“Israël de Dieu”), les jours de cette tribulation, la plus grande que la terre ait jamais connue, seront écourtés. — Matthieu 24:21, 22.
19. D’où viendra la “grande foule”? Que fera-t-elle du territoire royal dans lequel elle sera introduite?
19 C’est ainsi qu’une “grande foule” de personnes comparables à des brebis ‘viendront de la grande tribulation’ et entreront dans le domaine terrestre purifié qui appartient à Jésus Christ, le Roi (Révélation 7:9-14). Dès l’inauguration du nouveau système de choses, ils travailleront à faire de ce territoire royal le paradis que le Créateur avait en vue lorsqu’il a défini la mission d’Adam et d’Ève, le père et la mère de tout le monde des hommes. — Genèse 1:27-31; 2:5-9.
20. En attendant, à quoi les “brebis” s’affairent-elles aux côtés des membres du reste? En quoi exerceront-elles la foi jusqu’à la fin?
20 En attendant que, dans la gloire de son Royaume céleste, le “Fils de l’homme” leur lance cette invitation: “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde”, ces “justes” comparables à des brebis continuent d’œuvrer épaule contre épaule avec le reste de “l’Israël de Dieu”. (Matthieu 25:34.) À l’instar de ces derniers Israélites spirituels, ils exercent plus que jamais la foi dans la signification que revêtent l’année 1914 et la fin des temps des Gentils. Dès lors, au lieu de se refuser à voir le “signe” qui atteste de plus en plus clairement la “présence” royale de Jésus, ils glorifient le ministère dont ils sont investis en leur qualité de sujets terrestres du Messie et redoublent d’efforts pour prêcher avec joie “cette bonne nouvelle du royaume” par toute la terre, avant que vienne la fin qui s’approche à grands pas. — Matthieu 24:14.
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