La mémoire de Dieu
“ Ne vous étonnez pas de cela, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront. ” — Jean 5:28, 29, NW.
1. Quel est le dessein final de Dieu à l’égard de l’humanité ? Comment sera-t-il réalisé, de quoi dépendra sa réalisation ?
L’HOMME parfait est le reflet parfait de son glorieux Créateur. Il en était ainsi au commencement de la vie humaine et il en sera encore de même quand, sous l’administration de “ la ville sainte, la nouvelle Jérusalem ”, Dieu habitera de nouveau avec les hommes. Puis, quand toutes choses seront devenues nouvelles et que le modèle de vie de chaque individu sera enfin débarrassé de toute imperfection, alors, chacun de ceux qui vivront sur cette terre renouvelée reflétera parfaitement la ressemblance de son Créateur, comme l’eau claire et tranquille d’un étang reflète admirablement le ciel du soir et tous les détails des rochers et du feuillage avoisinants. C’est un temps qui vaut la peine qu’on l’évoque et qu’on en jouisse d’avance mais il dépend entièrement, entre autres choses, de la mémoire de Dieu. — Apoc. 21:2-5 ; 22:1-3.
2. De quelle manière le fait de réaliser que nous sommes dans un jour de jugement devrait-il nous affecter ?
2 Ne vous dites pas : “ Mais ce jour est encore bien éloigné ; en attendant, je me sens encore bien asservi au méchant ordre de choses actuel et à son influence corruptrice. ” Le but de cet article est de vous aider à reconnaître que nous vivons dans un jour de jugement et qu’en votre qualité de membre de la société du monde nouveau il est possible et même urgent de conformer tout de suite votre modèle de vie aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. C’est un jour de décision, soit pour, soit contre la volonté et le dessein justes et saints de Dieu. Comme Jean en fut informé, immédiatement après avoir reçu la glorieuse vision mentionnée ci-dessus : “ Le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. ” — Apoc. 22:10, 11.
3. Où trouvons-nous le fondement de notre étude ? Comment faut-il comprendre l’expression “ modèle de vie ” ?
3 Direz-vous encore que les choses vous sont trop contraires et êtes-vous déconcerté par la déclaration que tout dépend de la mémoire de Dieu ? En réponse, et afin d’avoir un aperçu correct de cette leçon et du sujet qu’elle implique, abordons-la du point de vue que l’apôtre discute dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux Hé 11. Ce chapitre sera familier à un grand nombre de nos lecteurs qui le considèrent comme une belle définition de la foi et un récit d’actes de foi. Il en est bien ainsi ; mais l’essence même de notre sujet concernant la mémoire de Dieu et l’aspect de notre modèle de vie s’y trouvent étroitement liés. Nous devrions peut-être expliquer immédiatement que, par l’expression “ modèle de vie ”, nous entendons simplement la sorte de personne que vous êtes et le genre de vie que vous menez, selon que vous êtes gouverné par certains principes directeurs, ou, comme c’est le cas de beaucoup de personnes à l’heure actuelle, par une absence totale de principes, vous laissant entraîner par le courant dominant.
4. a) En qui exerçons-nous la foi ? b) À quelle récompense est-il fait allusion dans Hébreux, au chapitre 11 ?
4 Vous remarquerez que, dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux, l’apôtre introduit chaque personnage désigné par l’expression : “ C’est par la foi... ” Puis, dans chaque cas, il poursuit par l’énonciation des preuves témoignant de cette foi solide. Oui. Mais la foi en qui et en quoi ? C’est la question qui nous intéresse pour le moment et Paul y répond en disant : “ Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” (Héb. 11:6). Cela signifie reconnaître non seulement le fait qu’il y a un Dieu, mais qu’il existe à jamais ou qu’il est le seul Être existant par lui-même (Ps. 90:2). En même temps, il faut croire aussi en la promesse d’une récompense pour ceux qui le recherchent sincèrement. Et, puisque Dieu existe éternellement, il s’ensuit logiquement que celui qui garde la faveur de Dieu jouira à jamais de la récompense. Quelle est donc la récompense ? Un peu plus loin, dans le même chapitre, l’écrivain s’étend sur ce sujet quand il déclare comment toutes ces personnes “ désirent une meilleure (place), c’est-à-dire une céleste ”, et que Dieu “ leur a préparé une cité ”. Plus loin encore, dans la même épître, il identifie clairement cette cité comme “ la cité du Dieu vivant (qui existe par lui-même), la Jérusalem céleste ”. (Héb. 11:16 ; 12:22 ; voyez aussi Apocalypse 21:2.) Cala dirige nos pensées vers l’accomplissement final du modèle divin. En même temps, nous sommes reliés au passé lointain, car Paul cite Abel comme le premier de ceux qui manifestèrent la vraie foi. C’est dans cette association du passé éloigné et de l’avenir lointain que la mémoire et le modèle interviennent. Ces deux mots sont étroitement apparentés et nous nous proposons de les discuter brièvement.
LA MÉMOIRE
5, 6. a) Comment reconnaît-on que la mémoire est une faculté merveilleuse ? b) Comment est-elle aussi un don précieux ?
5 Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est la faculté mentale par laquelle nous retenons et nous rappelons des idées et des impressions antérieures. Nous n’avons pas besoin de nous préoccuper de la manière dont la mémoire opère dans le cerveau humain ; à vrai dire, nous doutons qu’une réponse scientifique puisse être faite avec quelque certitude. Tandis que la plupart d’entre nous soupirent et se lamentent sur la brièveté et l’imperfection de notre mémoire, comme cela se produit lorsque nous rencontrons une personne bien connue dont nous ne pouvons nous rappeler le nom ou à qui nous donnons un nom inexact, toutefois, nous ne pouvons que nous émerveiller de l’étendue et des possibilités extraordinaires de cette faculté particulière. En vérité, nous sommes bouleversés quand nous prenons le temps de penser à tout ce que l’esprit humain, si imparfait qu’il soit, est capable de faire sous ce rapport. Par exemple, un musicien doué qui applique à son travail son esprit et ses autres talents peut s’asseoir au piano et jouer pendant des heures, en se rappelant et en reproduisant exactement la musique la plus compliquée avec tous ses accords. À la réflexion, il semble que lorsque l’homme sera restauré à la perfection, il jouira sans limite de la faculté de se rappeler parfaitement tout ce qu’il voudra se rappeler. D’autre part, il lui sera possible d’oublier de propos délibéré tout ce qu’il voudra chasser de son esprit. L’homme parfait n’aura jamais besoin de dire : “ Oh ! je voudrais pouvoir me rappeler ” ou encore : “ Je voudrais pouvoir oublier. ” Nous souhaitons tous que ce jour vienne bien vite.
6 Outre le don merveilleux qu’elle constitue, la mémoire est encore un don extrêmement précieux, à condition, naturellement, que nous ayons des choses précieuses à nous rappeler. Même dans les conditions présentes, nous puisons une joie et un plaisir très grands lorsque, grâce à la mémoire, nous nous rappelons et revivons une expérience particulièrement heureuse. C’est peut-être le souvenir très ancien du moment où nous avons rencontré une personne qui nous a fait éprouver la joie profonde que la véritable amitié peut inspirer. Un grand nombre de lecteurs auront conservé aussi un fidèle souvenir du jour où ils se rendirent compte, pour la première fois, qu’ils étaient parvenus à une compréhension correcte du dessein merveilleux et des dispositions bienveillantes de Jéhovah. Oui. De tels souvenirs sont à la fois puissants et tendres, ils nous remuent jusqu’au plus profond de notre cœur et de notre esprit par leur attrait extraordinaire, amenant un sourire heureux sur nos lèvres ou peut-être des larmes soudaines dans nos yeux. Apprécions bien et employons avec sagesse ce don affectueux d’un Créateur miséricordieux.
7. Où trouvons-nous le meilleur guide pour ce qui est du dessein de Dieu ? De quoi nous donne-t-il un aperçu ?
7 Mais que dire de la mémoire de Dieu ? Il serait présomptueux pour des créatures humaines de discuter l’esprit du Créateur, la façon dont il opère, ses fonctions et ses capacités, sauf quand il plaît au Créateur lui-même de donner une telle information. L’a-t-il fait ? Certainement. Même les œuvres visibles de la création témoignent éloquemment d’un esprit créateur d’une puissance et d’une sagesse infinies, car, déclare l’apôtre : “ Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. ” (Rom. 1:20). Mais c’est dans sa Parole écrite et par l’intermédiaire de cette dernière qu’il a plu à Dieu de donner une révélation beaucoup plus complète de son dessein relatif à la famille humaine et, par ailleurs, de nous donner un aperçu de la façon dont l’esprit opère. Tout d’abord, dans le récit de la création de l’homme, nous voyons que Dieu dit : “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. ” (Gen. 1:26). Cela sous-entend assurément une ressemblance dans les facultés mentales, les méthodes de raisonnement et la mémoire. En réalité, le premier fragment de conversation rapporté dans la Bible comprenait une épreuve de la mémoire. Le serpent dit à Ève : “ Dieu a-t-il réellement dit...? ” Et, par sa réponse, Ève montra qu’elle se rappelait, comprenait et pouvait répéter parfaitement ce que Dieu avait dit. — Gen. 3:1-3.
8. Que révèle la Bible concernant la mémoire de Dieu relativement à son dessein ?
8 Maintenant, abordons la question de la mémoire de Dieu, du point de vue des choses discutées dans le onzième chapitre de l’Épître aux Hébreux. Nous nous rappelons que là, en mettant sous nos yeux la longue liste des hommes et des femmes de foi, Paul parle de la récompense en vue de laquelle ils exercèrent tous la même foi. Cette récompense était attachée à une ville d’origine céleste. A-t-il été dit quelque chose au sujet de cette ville à Abel, le premier homme de foi ? Non. Mais, au jour d’Abel, Dieu avait déjà donné sa première promesse, non d’une ville, mais d’une postérité de la femme qui écraserait finalement la tête du serpent (Gen. 3:15 ; Rom. 16:20). D’une étude de ce sujet dans les Écritures, rien ne ressort plus clairement que le fait que Dieu garde toujours à l’esprit cette promesse originale. Outre cela, il savait et détermina exactement la façon dont cette promesse serait finalement accomplie, car il déclare : “ Je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi, déclarant dès le commencement ce qui sera à la fin..., disant : Mon conseil s’accomplira, et je ferai tout mon bon plaisir. ” (És. 46:9, 10, Da). Cette déclaration impressionnante montre que la mémoire de Dieu n’opère jamais au hasard, comme c’est souvent le cas pour nous, quand une chose vient ranimer notre souvenir uniquement à cause d’une étroite association d’idées. Par contraste, quand il est dit que Dieu savait et qu’il détermina la fin dès le commencement, cela signifie qu’il se rappelle toujours sa déclaration et que, continuellement et volontairement, il exerce sa faculté de s’en souvenir. Cela signifie encore autre chose. Cela signifie qu’il est un Dieu qui a un dessein bien défini. C’est ici que l’autre mot qui nous intéresse, c’est-à-dire “ modèle ”, entre en jeu.
LE MODÈLE
9. Comment le mot “ modèle ” est-il employé dans les Écritures et à quel autre mot se rattache-t-il ?
9 Un modèle est une chose formée ou désignée pour servir de guide ou d’exemple à imiter. Son sens est identique à celui du mot “ type ” qui signifie figure ou représentation de quelque chose à venir. Le mot “ modèle ” se rencontre plusieurs fois dans les Écritures. Un bon exemple de son emploi se trouve dans l’Épître aux Hébreux, au chapitre 8, où l’apôtre, parlant des prêtres israélites et des arrangements du tabernacle, dit : “ Lesquels (rendent un service sacré, NW), image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle (type, NW, note) qui t’a été montré sur la montagne. ” (Héb. 8:5). Ensuite, il continue à donner des explications sur l’accomplissement du modèle ou type, montrant, en même temps que leur étroite analogie, combien l’accomplissement s’avère meilleur et plus grand. Toute l’Épître aux Hébreux repose pour ainsi dire sur cette forme d’argument.
10. a) Qu’est-ce qu’un modèle implique toujours ? b) Comment cela s’applique-t-il au sujet de notre étude ?
10 Veuillez noter que chaque fois que nous parlons d’un modèle ou type, la pensée d’un dessein particulier, d’un projet, s’y rattache toujours. Dans le premier cas, le modèle lui-même n’est pas fait au hasard, mais en vue d’un certain but. Puis, à chaque pas en avant, dans chaque action que comporte l’acheminement vers le but désiré, il faut qu’il y ait une étroite conformité avec le modèle original. Il est possible que des additions et des élargissements soient introduits, mais ils doivent l’être tous en harmonie avec le modèle initial et le dessein qui s’y rattache. Voyez comme cela se confirme en ce qui concerne les choses que nous venons de discuter. Dans le cas qui nous occupe, le modèle original n’était pas une chose matérielle, tangible, mais une promesse donnée en Éden, celle d’une postérité. C’était la seule promesse qu’Abel avait pour fondement de sa foi, néanmoins elle était suffisante. Et, puisque chaque nouvelle promesse donnée par Dieu fut un développement harmonieux de la première, Paul se trouvait donc à même et en droit de réunir en une seule chaîne continue tous ceux qui sont mentionnés dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux comme ayant la même foi en le seul vrai Dieu, qui existe à jamais, et en la magnifique récompense promise lors de l’accomplissement de cette promesse originale. En vérité, avec le temps, un nouveau thème, celui d’une “ ville ”, fut introduit dans le modèle, mais on voit aisément l’harmonie, car le Roi de cette ville, symbolisant l’organisation dirigeante et le gouvernement de Dieu, n’est rien d’autre que la “ postérité ” promise, le Fils à qui la femme de Dieu donne naissance, le Roi, Jésus-Christ.
11. Comment les chrétiens sont-ils étroitement réunis à ceux qui sont énumérés au chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux ?
11 Notez également que cette chaîne continue ne s’achève pas avec ces hommes de foi qui vécurent et moururent avant la venue du Christ, mais elle est attachée à ceux qui viennent après le Christ, ce dernier lui-même étant le centre et le pivot de tout le groupe de témoins. C’est ici que nous nous rendons compte, comme nous l’avons dit plus haut, à quel point cette étude nous aide à reconnaître la nécessité, en ce jour de décision, de modeler notre vie d’après le modèle exact, en “ fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi ”, sans compter l’encouragement et l’exhortation qui découlent de cette chaîne et de cette “ nuée de témoins qui nous entoure ”. (Héb. 12:1, 2, Da.) Oui, nous devons avoir la même foi qu’eux, la démontrer comme eux, et compter sur la même ville. À l’instar d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, nous devons prouver que nous sommes “ étrangers et voyageurs sur la terre ” au sein de l’actuel méchant ordre de choses et de son influence corruptrice, “ car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir ”. — Héb. 11:13 ; 13:14.
12, 13. a) Comment la mémoire de Dieu et le modèle de son dessein se rattachent-ils à son nom et à sa Parole ? b) L’argument de Paul ne fortifie-t-il la foi que sous un seul rapport ?
12 Jusqu’ici, nous avons vu comment la discussion de Paul à propos de la foi met en lumière à la fois la mémoire infaillible de Dieu et le modèle unique de son dessein qu’il garde à l’esprit. Eh bien ! Son nom et sa Parole soulignent fortement ces mêmes choses. Son nom, Jéhovah, offre le fondement initial de la foi en la réalisation, sans déviation, du modèle divin, car il déclare : “ Moi, Jéhovah, je ne change pas. ” Il se rappelle toujours ses alliances. Sa Parole aussi révèle un Auteur qui sait comment rassembler les fils, les trames, en les tissant pour former un modèle glorieux et harmonieux, simple de ligne, compliqué dans les détails tissés ensemble. — Mal. 3:6, Cr ; Gen. 9:15, 16 ; Lév. 26:42, 45 ; Ézéch. 16:60.
13 Mais l’argument de Paul ne fournit pas seulement un magnifique fondement pour la foi en la mémoire de Dieu touchant son dessein. Il fournit aussi un fondement solide pour la foi en quelque chose d’autre. Quoi ?
LA FOI EN LA RÉSURRECTION
14. a) Jésus montra-t-il que la foi en la résurrection demandait une foi réelle ? b) Comment l’enseignement de la chrétienté annula-t-il cette doctrine ?
14 Quand Jésus prononça la fameuse déclaration que “ tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront ”, ce n’était pas sans raison qu’il la fit précéder des mots : “ Ne vous étonnez pas de cela. ” (Jean 5:28, 29, NW). Il se rendait bien compte que la foi en la résurrection, telle qu’elle est enseignée dans les Écritures, constituait l’une des épreuves les plus sévères de la foi. Naturellement, la façon dont la chrétienté en général explique la doctrine de la résurrection fait disparaître dans une large mesure la nécessité de la vraie foi, ce qui explique sans doute pourquoi ses enseignements sont plus agréables aux masses que la vérité de la Bible. En acceptant l’enseignement commun que l’homme possède une âme immortelle, la véritable personnalité, et que la mort ne signifie pas la cessation ou la suppression de la vie, mais plutôt la porte menant à une vie plus complète, on donne au mot résurrection le sens atténué d’une simple réunion du corps et de l’âme. Le but de notre étude n’est pas de présenter des preuves scripturales pour combattre les faux enseignements de la chrétienté à ce sujet, car la question a été bien développée antérieurement dans les pages de ce périodique, ainsi que dans les autres publications de la Watch Tower Society. Notre but est de fortifier la foi en la résurrection par une compréhension et une appréciation meilleures de la mémoire de Dieu, et de voir ensuite comment cela affecte d’une manière vitale notre modèle de vie.
15. Qu’est-il montré par le contexte de Jean 5:28, 29 et quel contraste oppose les tombes du souvenir à la géhenne ?
15 Il est hors de doute que Jésus lui-même avait une foi illimitée en la résurrection. Non à cause de quelque chose venant de sa propre initiative, mais il reconnaissait que tout le mérite revenait à son Père céleste, y compris l’autorité et le pouvoir de ressusciter les morts, d’amener ainsi un relèvement pour la vie ou un retour à la vie, ce qui est le vrai sens du mot “ résurrection ” (grec : anástasis). Le texte de Jean 5:19-27 (NW) nous permet de comprendre cela clairement. Les Jn 5 versets 28 et 29 nous amènent au point le plus important de la question. Remarquez l’allusion particulière aux “ tombes du souvenir ”. Ce lieu est juste l’opposé de la “ géhenne ”, où l’on jetait parfois les cadavres des criminels exécutés parce qu’on les jugeait trop vils pour être l’objet d’une résurrection et pour recevoir une sépulture décente et une tombe du souvenir.
16. a) Comment Jésus montra-t-il qu’il était d’accord avec Ecclésiaste 9:5, 10 ? b) Comment sa déclaration dans Jean 11:25 fut-elle justifiée ?
16 Le fait que Jésus employa l’expression “ tombe du souvenir ” montre qu’il était tout à fait d’accord avec la déclaration inspirée d’Ecclésiaste 9:5, 10 (Li), où nous lisons : “ Car les vivants savent qu’ils mourront, tandis que les morts ne savent rien... car il n’y a ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse dans le schéol où tu vas. ” Oui, le schéol est la tombe commune où les humains vont à la fin de leur course terrestre. Mais Jésus avait une telle confiance en la puissance et en la capacité de son Père céleste de garder dans sa mémoire autant de personnes qu’il le voulait que, volontairement, il se servit de l’expression “ tombes du souvenir ”, qui était employée couramment de son temps. Comme cela fut démontré plus tard par la plus convaincante des preuves, Jésus montra qu’il avait le droit de dire : “ Je suis la résurrection et la vie ”, quand, par la puissance de Dieu, il ressuscita Lazare qui “ était déjà depuis quatre jours dans la tombe du souvenir ”. Notez les deux raisons pour lesquelles Jésus se réjouit de n’avoir pas été là à temps pour guérir son ami de sa maladie avant que la mort ne se produise. La première, c’était “ pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ”. La seconde raison invoquée fut celle-ci : “ Afin que vous croyiez. ” Nous avons là toute raison d’avoir une foi ferme en la résurrection. — Jean 11:4, 15, 17, 25, NW.
17. Par quelle expression Job exprima-t-il sa foi en la résurrection ?
17 Cette foi en la puissance de Dieu de retenir dans sa mémoire ceux qui sont morts n’était pas nouvelle au jour de Jésus, comme le révèle clairement l’ancien récit concernant Job. Quelles belles paroles de foi il fait entendre, comme nous le lisons dans Job 14:13 (Jé) : “ Oh ! Si tu me cachais dans le Chéôl, si tu m’y abritais tandis que passe ta colère, si tu me fixais un délai, pour te souvenir ensuite de moi. ”
18. Quelle est la réponse des Écritures pour ce qui est de savoir si tous les morts sont gardés dans la mémoire de Dieu ?
18 Comme nous l’avons déjà donné à entendre, Dieu n’a pas l’intention de garder dans sa mémoire tous ceux qui moururent sans exception. De même qu’il peut délibérément se souvenir de quelques-uns, il peut également en oublier d’autres, et il le fait à dessein. La Parole de Dieu nous dit comment il décide de la question : “ La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture. ” — Prov. 10:7.
19. Comment Paul plaide-t-il en faveur de la foi en la résurrection, particulièrement dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux ?
19 Il n’y a aucun doute que l’apôtre Paul avait une foi illimitée en la résurrection des morts. Il savait également que cette doctrine constituait une épreuve sévère pour la foi, comme le révèle l’expérience qu’il fit à Athènes (Actes 17:31, 32). Dans ses écrits, il fait ressortir ce point, par exemple dans sa discussion puissante renfermée dans le chapitre bien connu de I Corinthiens 15. Et encore, dans Romains 4:16-25, quand il discute la foi du père Abraham, il montre combien il est important d’avoir la foi en Dieu “ qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ”. Mais nous nous intéressons surtout au thème de la foi et à sa relation avec la résurrection comme le développe l’apôtre dans le chapitre 11 des Hébreux. Là, il cite de nouveau l’exemple d’Abraham et de Sara, en premier lieu sous le rapport de leur foi en la puissance de Dieu de susciter une postérité promise, bien qu’ils fussent tous deux “ déjà presque morts ” (Li) pour ce qui touche la question d’avoir encore des enfants. Puis, parlant de tous ceux qui sont mentionnés dans ce chapitre, il dit : “ C’est dans la foi qu’ils sont tous morts ”, et enfin, qu’ils “ n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous (chrétiens), afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection ”. (Héb. 11:12, 13, 39, 40.) Par conséquent, il s’ensuit inévitablement que, pour qu’ils puissent jouir de l’accomplissement de ce qui fut promis et qui leur est réservé dans la ville préparée pour eux, une résurrection des morts est nécessaire.
20. Pourquoi ne devrions-nous pas nous étonner du tout pour ce qui est de la résurrection des morts ?
20 Cela vous étonne-t-il ? Il n’y a certainement rien de déraisonnable ou d’exagéré dans une telle possibilité. Ce n’est pas une expérience rare pour quelqu’un qui prend de l’âge d’entendre un nom qu’il n’avait peut-être pas entendu prononcer depuis le temps où il allait à l’école. Il lui est possible de se rappeler immédiatement la personne et, pour ainsi dire, de la recréer dans son esprit, telle qu’elle avait l’habitude de s’habiller, avec l’expression de son visage et une multitude de particularités et d’incidents. Pensez encore à ce musicien qui se rappelle et reproduit exactement non un seul morceau de musique avec toutes ses notes, mais un grand nombre de morceaux variés. Nous admettons volontiers qu’un homme avec ses connaissances limitées et ses imperfections ait de merveilleuses capacités dans le domaine de la mémoire. Alors, pourquoi penser que le Créateur infini et tout-puissant, celui qui a créé l’esprit de l’homme et qui sait exactement comment il opère, n’a pas le pouvoir de faire sortir des tombes du souvenir et de recréer tous ceux qu’il a gardés dans sa mémoire, y compris les traits et les impressions mentales qui contribuent à former chaque individu ? Paul posa jadis cette question appropriée : “ Quoi ! Vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts ? ” Il n’y a qu’une seule réponse. “ Ne vous étonnez pas de cela. ” — Actes 26:8 ; Jean 5:28.
À jamais, Yahvé, est ta parole, elle se dresse dans les cieux. D’âge en âge demeure ta promesse ; tu fixas la terre, elle subsista. Selon tes arrêts, les choses subsistent à ce jour, car toutes sont tes servantes. — Ps. 119:89-91, Jé.