Jéhovah : Époux, Père et Instructeur
“ Et tous tes fils seront enseignés de l’Éternel (Jéhovah), et la paix de tes fils sera grande. ” — És. 54:13, Da.
1. Qui montre le mieux les rapports existant entre Jéhovah et ses serviteurs ? Comment pouvons-nous l’apprécier toujours plus ?
PERSONNE n’apprécie les rapports du vrai Dieu avec ses créatures autant que Jéhovah lui-même. Il peut les décrire le mieux, et il le fait de diverses manières que nous pouvons comprendre. En nous adonnant à l’étude de la Parole de Dieu, nous pouvons apprécier toujours plus les rapports existant entre Jéhovah et ses serviteurs. — Jean 17:15-21.
2. Montrez comment il est propre que Jéhovah se désigne lui-même “ époux ” de son organisation.
2 Lorsque quelqu’un fonde une organisation, se consacre à ses buts, cherche à sauvegarder ses intérêts, lui est fidèle, s’occupe du bien-être de tous ses membres, lui accorde son temps et son attention, se réjouit de sa fécondité et est intimement uni à elle, ne peut-on pas dire avec justesse qu’une telle personne est “ mariée ” à cette organisation ? Oui, car au figuré “ mariage ” signifie union étroite. Il est donc plausible et d’un parfait bon goût pour Jéhovah Dieu de se désigner lui-même comme époux de son organisation. Tout d’abord cela peut paraître étrange, mais comment pourrions-nous mieux décrire ces rapports si intimes ? En voyant que Dieu lui-même se présente en qualité de mari ou d’époux, par exemple de la nation ou peuple d’Israël selon la chair, nous pensons à la bonne et bienfaisante institution du mariage parmi les adorateurs de Jéhovah.
3, 4. Dans le cas de la nation d’Israël, qui sort d’illustration, comment Jéhovah était-il un époux ?
3 De quelle manière Jéhovah était-il un époux pour la nation d’Israël ? Il l’était en agissant comme la personne mentionnée dans le paragraphe précédent à titre explicatif. En premier lieu il ne fut pas envers Israël un mari possédant de nombreuses femmes terrestres, au contraire il dit au peuple d’Israël : “ Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre. ” (Amos 3:2). Jéhovah resta fidèle à Israël, mais cette nation viola la loi de Jéhovah et se détourna de lui, c’est pourquoi nous lisons dans Jérémie 3:14 (Lemaistre de Saci) : “ Revenez, enfants infidèles, dit le Seigneur ; parce que je suis votre époux (je vous ai épousés, Da). ” Regardant dans les années à venir, après que la “ femme ” infidèle, Israël, eut été rejetée, Jéhovah dit prophétiquement : “ Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une nouvelle alliance, non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Éternel. ” — Jér. 31:31, 32, Da.
4 Cette union, la persévérance de Jéhovah en tant qu’époux, et le fait que ce fut à juste titre qu’il rejeta la nation devenue impie en ce qu’elle s’était tournée contre lui, toutes ces choses sont relevées prophétiquement par Osée : “ Plaidez, plaidez, contre votre mère, car elle n’est point ma femme, et je ne suis point son mari ! Qu’elle ôte de sa face ses prostitutions, et de son sein ses adultères ! ” (Osée 2:4 2:2, NW). Au verset neuf Os 2:7, NWil est question de l’époux primitif en connexion avec cette dénonciation dévastatrice de l’organisation infidèle : “ Elle poursuivra ses amants, et ne les atteindra pas ; elle les cherchera, et ne les trouvera pas. Puis elle dira : J’irai, et je retournerai vers mon premier mari, car alors j’étais plus heureuse que maintenant. ”
5. Donnez des preuves bibliques montrant que Jéhovah est semblable à un époux pour son organisation universelle.
5 Le fait pour Jéhovah d’agir en époux ne se limite pas à l’organisation d’Israël. Cette nation, rejetée depuis longtemps, était une image prophétique de choses plus grandes, durables. “ Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère. ” (Gal. 4:26 ; Rom. 15:4 ; I Cor. 10:11, NW). Il est certain que l’organisation universelle des créatures de Jéhovah est son épouse avec laquelle il entretient des relations affectueuses, de sorte que c’est à juste titre qu’il déclare être son époux. Se révèle-t-il encore à son organisation et à ses membres en une autre qualité ? Oui.
EN QUALITÉ DE PÈRE
6. En quelle autre qualité Jéhovah se révèle-t-il encore ?
6 Le sens général que nous attribuons au vocable anglais “ parent ” est confirmé par le Nouveau Dictionnaire International de Webster (angl.), deuxième édition. Il désigne, comme substantif, “ quelqu’un qui engendre ou donne naissance à des descendants, un père ou une mère, une source, un auteur, aussi une cause ”. Comme adjectif il qualifie quelque chose comme “ source primitive d’où jaillit ou découle une chose, ce qui soutient, protège ou contrôle d’autres comme subsidiaires, par exemple une organisation-mère ”. Pouvons-nous dire que le Dieu qui a formé cette organisation et dont il est l’époux est aussi le père des personnes issues de cette organisation de laquelle elles deviennent membres ? Certainement, et Jéhovah se révèle en qualité de Père élevé.
7, 8. Qui est compris parmi les enfants de Jéhovah ?
7 Ceux à qui il donne la vie sont ses enfants. Le Logos en est un exemple. L’Écriture montre que le “ Logos ” ou la “ Parole ” est la création directe de Jéhovah et son agent exécutif dans la création d’autres fils spirituels de Dieu ainsi que de toutes les autres choses. “ Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était un dieu. Celui-ci était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui. ” — Jean 1:1-3, NW.
8 Les créatures engendrées par l’activité de son organisation et dont elles deviennent membres sont également ses enfants. Les fils spirituels de Dieu en sont des exemples. Ces anges, chérubins et séraphins, font partie des créatures de Dieu faites par le Logos. Il en est de même d’Adam. Luc l’affirme en disant : “ ... Adam, fils de Dieu. ” (Lc 3:38). Comme mentionné ci-dessus, le Logos ne fut pas seulement l’unique Fils engendré, mais, lorsqu’il fut envoyé sur la terre et naquit comme un enfant humain, appelé Jésus, il était, selon l’Écriture, la “ postérité ” de l’organisation de Dieu. Cette organisation avait été apparemment stérile parce qu’elle n’avait pas donné naissance à la postérité promise jusqu’au moment où naquit Jésus, l’enfant mâle. — Gal. 3:16.
9. Qui, parmi le peuple d’Israël, étaient les enfants de Dieu ?
9 Les paroles de Jérémie (chapitre 31), auxquelles il a déjà été fait allusion, confirment le fait que les membres individuels de la nation d’Israël, les Juifs, étaient (dans un sens secondaire ou typique) des enfants de Dieu, parce qu’ils étaient des enfants de l’organisation d’Israël. “ Ainsi parle Jéhovah : Si les cieux peuvent se mesurer en haut, et les fondements de la terre se sonder en bas, alors aussi je rejetterai toute la race d’Israël, à cause de tout ce qu’ils ont fait, dit Jéhovah. ” — Jér. 31 V. 37 , Cr 1905.
10. a) De quelle manière les membres du corps du Christ sont-ils les enfants du Père suprême ? b) Qu’y a-t-il à dire d’autres personnes adorant Jéhovah ?
10 Qu’en est-il des chrétiens ? Ils sont enfants de Dieu d’une manière particulière s’ils sont membres du corps de Christ, de l’assemblée des chrétiens oints : “ Dieu a envoyé son Fils né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, de par Dieu. ” (Gal. 4:4-7, NW). Ces paroles n’ont rien à faire avec cette fiction d’une “ paternité universelle ” de Dieu envers toute l’humanité, mais elles ont trait à des individus qui ne se trouvent plus sous l’alliance de la loi juive, — laquelle a cessé d’exister lors de la mort de Jésus en tant que disposition utilisée par Dieu, — mais qui ont été reçus, par Jésus-Christ, dans la nouvelle alliance comme membres du corps de Christ (Héb. 8:7-13). Ceux-ci sont engendrés par la Parole de Dieu qui les incite à devenir des serviteurs de Dieu, par son esprit, qui est la force de Dieu et qui a transmis son message tel qu’il est révélé dans sa Parole, et par son équitable organisation dirigée par le Christ ; ainsi ils sont les enfants de Jéhovah. Sur la base de toutes les perspectives de vie se fondant sur les dispositions de Dieu, d’autres chrétiens, les hommes de bonne volonté, associés avec les personnes se trouvant dans la nouvelle alliance, s’adressent à bon droit à Jéhovah en l’appelant Père, parce que par le Christ, le Père éternel, il deviendra leur “ grand-père ”. — Jean 10:16 ; És. 9:6 9:7, NW.
11. Qu’est-il dit au sujet de la stérilité ?
11 Au temps de la nation d’Israël, qui se trouvait sous la loi donnée par Moïse, le fait pour une femme de ne pas avoir des enfants était un sujet de tristesse pour elle. La stérilité lui valait la honte et l’affliction. Les faits relatifs aux épouses de chair et de sang en Israël s’appliquent également aux “ femmes ” symboliques ou organisations, lorsqu’elles sont ou paraissent être stériles, sans enfants, manquant de réaliser de l’accroissement et n’accomplissant pas ou apparemment pas leur but.
EN QUALITÉ D’INSTRUCTEUR !
12, 13. a) Qu’est encore Jéhovah pour son peuple ? b) Quelles sont ses qualités et en qui sont-elles reflétées ?
12 Dans cette édition de La Tour de Garde, nous avons examiné la position sans pareille qu’occupe Jéhovah. Nous avons appris qu’il a un nom et qu’il existe des créatures qui défendent son nom. Nous avons vu qu’il se révèle comme étant le grand Créateur, qu’entre autres choses il crée des organisations et se présente quelquefois à la sienne comme époux. Il est aussi un Père élevé pour les enfants de son équitable organisation. Nous allons maintenant considérer une nouvelle qualité par laquelle Jéhovah fait connaître la relation existant entre lui et son peuple : Il est le grand Instructeur.
13 Son enseignement est sans pareil. Il possède les qualités du meilleur instructeur. Il possède toute connaissance et est familiarisé avec ses desseins. Les intérêts de ses créatures lui tiennent au cœur. Il a une patience parfaite et toutes les capacités pour instruire. Il reflète ces qualités par celui qu’il a établi comme son grand représentant, le Christ glorifié. — Héb. 1:1-3.
14, 15. À qui Jéhovah a-t-il donné instruction ?
14 À aucune époque il n’a privé ses créatures des informations pouvant leur être utiles. Il donna sa Parole au premier homme. Il parla à Adam (Gen. 1:28, 29 ; 2:16, 17). “ Il n’a pas épargné l’ancien monde, mais il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies. ” (II Pi. 2:5). À cette époque, Jéhovah fit prêcher la justice par Noé. Noé et sa famille avaient la parole de Jéhovah et son esprit, ils constituaient son organisation terrestre et avaient Jéhovah pour instructeur. — Gen. 6:8-9:29.
15 Dieu donna sa Parole et sa loi à la nation d’Israël, il mit son esprit sur elle et la pourvut d’une organisation de prêtres et de prophètes, c’est-à-dire d’instructeurs, chargés d’assurer le bien-être de toute l’organisation du peuple. Jéthro dit à Moïse : “ Maintenant écoute ma voix ; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi ! Sois l’interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu. Enseigne-leur les ordonnances et les lois ; et fais-leur connaître le chemin qu’ils doivent suivre, et ce qu’ils doivent faire. ” (Ex. 18:19, 20). Et plus loin : “ Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant. ” — Ex. 20:1.
16. Comment cela est-il montré, dans le cas de Jésus-Christ ?
16 La manière d’agir de Jéhovah avec et par Jésus-Christ révèle aussi sa qualité d’instructeur. Il lui donna sa Parole et mit son esprit sur lui. Dans Jean, chapitre 12, nous lisons : “ Or, Jésus s’était écrié : Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. ” — Vv. 44-50 Jn 12:44-50.
17. Quelles questions sont posées et comment peut-on résumer les réponses ?
17 Nous sommes maintenant en 1953, et les jours d’Adam et de Noé, l’époque de la nation d’Israël et le ministère terrestre de Jésus appartiennent tous à un passé lointain. Que peut-on dire de nos jours de l’enseignement de Jéhovah, le grand Instructeur ? Les circonstances présentes contiennent-elles pour nous une instruction quelconque de Dieu ? Dans cette civilisation moderne, arrogante et impie, qu’y a-t-il à dire de l’enseignement de Jéhovah Dieu ? Beaucoup ! Nous pouvons le résumer par ces mots appuyés par les faits : Jéhovah instruit les enfants de son organisation.
18. Qu’est-ce que confirme le texte d’Ésaïe 54:13 ?
18 Le prophète Ésaïe s’exprime à ce sujet comme suit : “ Et tous tes fils seront enseignés de l’Éternel (Jéhovah), et la paix de tes fils sera grande. ” (És. 54:13, Da). En lisant le contexte de ce verset on comprend qu’il est question de Sion (Jérusalem). Ésaïe parla aussi bien de la désolation que du rétablissement d’Israël. Par conséquent il est facile de discerner que les paroles du Es 54e chapitre de la prophétie d’Ésaïe ne s’appliquèrent et ne se réalisèrent pas seulement jadis sur une petite échelle, mais qu’elles s’accompliraient dans une plus grande mesure dans l’œuvre que Jéhovah Dieu exécuterait à une époque fort éloignée du moment où la prophétie fut donnée. — Rom. 15:4 ; I Cor. 10:11.
19. Quand et comment Jésus appliqua-t-il le texte d’Ésaïe 54:13 ?
19 Jésus appliqua le texte d’Ésaïe 54:13 et le sortit ainsi du cadre nationaliste juif pour ce qui a trait à son accomplissement. Le récit de Jean, chapitre six, montre que Jésus se révèle comme étant celui dont Dieu se sert pour bénir les personnes désireuses de servir Jéhovah. Il mentionne aussi la nécessité, pour quiconque aspire à la vie éternelle, de manifester sa foi dans le Fils. “ Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient : N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? Jésus leur répondit : Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes (És. 54:13) : Ils seront tous enseignés de Dieu (Jéhovah). Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. Ce n’est pas que personne ait vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu ; celui-là a vu le Père. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. ” — Jean 6:41-47.
20. Acceptèrent-ils tous l’enseignement de Jéhovah par le Christ ?
20 Ce fut un message choquant pour les Juifs qui, depuis longtemps, avaient fait de leur prétendue adoration de Jéhovah Dieu une chose nationaliste. S’ils s’étaient laissé enseigner de Dieu par le Christ, bien que Juifs de nature, ils seraient restés ses disciples, ils auraient gardé son enseignement, ainsi qu’il le dit aux Juifs qui crurent en lui (Jean 8:31, 32) : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ” Jésus dit ces choses, en application d’Ésaïe 54:13, lorsqu’il était “ dans la synagogue, enseignant à Capernaüm. Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui ”. — Jean 6:59, 66.
21. Comment est-il montré que l’enseignement de Jéhovah par Jésus-Christ est dispensé exclusivement par l’assemblée des chrétiens ?
21 Cela montre entre autres le rejet de l’infidèle organisation juive, avec laquelle Jéhovah entretenait jadis des relations d’époux, et le fait que maintenant Jéhovah dispensait son enseignement exclusivement par l’assemblée chrétienne, dont Jésus-Christ était le chef. Ainsi le témoignage du És 54e chapitre d’Ésaïe est soutenu avec pertinence par l’application qu’en fit Jésus en montrant que la prophétie avait une portée dépassant de beaucoup les frontières de l’Israël selon la chair et que ce peuple n’était lui-même qu’une image de choses à venir. Il n’est donc pas surprenant que, dès le début, l’assemblée des chrétiens adopta les Écritures hébraïques sans hésiter et s’en remit entièrement à elles. En vérité, de nombreuses prophéties se réalisèrent en Jésus-Christ, dans l’assemblée des chrétiens et dans la manière d’agir de Jéhovah à son égard. — I Pi. 1:10-12 ; II Pi. 1:19-21.
22. La parole prophétique perd-elle sa force à mesure que le temps s’écoule ?
22 La prophétie d’Ésaïe contenue dans le És 54e chapitre fut couchée par écrit bien longtemps avant que l’apôtre Paul s’adressât à l’assemblée des chrétiens à Rome. Mais, au lieu d’atténuer la vigueur des prophéties d’autrefois, le temps écoulé attesta leur préservation par leur sublime auteur. En prenant sans équivoque fait et cause pour la Parole révélée de Dieu et en reconnaissant en Israël une image prophétique, Paul dit avec reconnaissance : “ Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience (la persévérance, Osty), et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. ” (Rom. 15:4-6). Nous ne sommes pas laissés dans le doute quant à l’époque et à la manière de l’application et de la réalisation de la prophétie d’Ésaïe, chapitre 54. L’Instructeur pourvoit à tous les besoins ; son organisation produit les choses nécessaires au temps qu’il a fixé.
IL Y VA AUSSI DE LA DOMINATION
23. Quelle nécessité essentielle est reconnue dans les anciennes prophéties et dans l’espérance des chrétiens ?
23 L’histoire et les événements actuels font ressortir que la sanctification du nom de Jéhovah, l’observation de ses justes lois du Royaume et l’accomplissement de sa parfaite et sainte volonté n’ont pas généralement été à l’ordre du jour ici-bas et ne le sont pas davantage maintenant. Non, l’adoration de Jéhovah n’est point une production de ce présent ordre de choses, cependant, le fait que les hommes en général ne font aucun cas de Jéhovah ne saurait être considéré comme une chose futile. La réhabilitation de son nom, qui apportera le règne de la justice et la bénédiction de ses adorateurs terrestres, est d’une telle importance insurpassable qu’elle est le sujet de maintes prophéties bibliques. La prophétie ne révèle pas seulement le dessein de Jéhovah d’accomplir sa volonté en ce qui concerne ces choses, mais les chrétiens en ont fait de tout temps l’objet de leurs prières, car ils désirent ardemment et de tout cœur que la volonté de Jéhovah se fasse. Ces choses revêtent une telle importance fondamentale dans la vie et l’espérance d’un chrétien que Jésus-Christ les exprima en ces termes : “ Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton royaume vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:9, 10, NW). Lorsque Jésus donna ce conseil au sujet de la prière, plus de 630 années s’étaient écoulées depuis qu’il y avait eu sur terre — sur une petite échelle — une domination de Jéhovah Dieu, celle qu’il exerça par l’organisation théocratique d’Israël, qui fut renversée en 607 avant Christ pour cause d’infidélité envers Dieu.
24. Comment la domination de Jéhovah est-elle liée à l’adoration de Jéhovah ?
24 De la manière d’agir de Jéhovah avec les hommes il ressort qu’en tous temps l’adoration et la domination sont indissolublement liées, c’est-à-dire que les personnes qui adorent Dieu sont ses sujets ; étant leur Dieu il est leur Souverain. Jésus reconnaissait ces choses et les prêchait. Il le fit en se fondant sur les prophètes. En croyant ce qui était écrit dans la loi et les prophètes relativement au rétablissement de la domination du royaume sur la terre, ceux qui étaient liés personnellement à lui attendaient qu’il déploie, d’une manière ou d’une autre, sa puissance royale. “ Comme ils écoutaient ces paroles, il dit encore une parabole, parce qu’il était proche de Jérusalem et qu’ils pensaient que le règne de Dieu allait apparaître sur-le-champ. Il dit donc : “ Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour recevoir le pouvoir royal et revenir ensuite. ” — Luc 19:11, 12, Li.
25. Quelle confiance les chrétiens primitifs manifestèrent-ils ? Quelle question soulevèrent-ils et comment cela est-il montré ?
25 Après avoir été cloué au poteau et être ressuscité des morts, Jésus maintint encore pendant quelque temps le contact avec ses disciples : “ Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. ” (Actes 1:3). Nul doute ne subsistait que l’adoration de Jéhovah sur la terre entière et, inséparablement lié à elle, son règne moyennant son organisation royale, seraient établis finalement, mais la question se posait : Quand cela arriverait-il ? “ Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. ” (Actes 1:6, 7). Les paroles ci-après garantissent que ses compagnons et disciples acquerraient une meilleure compréhension des desseins de Dieu concernant ces choses : “ Vous recevrez une puissance lorsque l’esprit saint viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ” (Actes 1:8, NW). Après, Jésus monta dans les cieux, et l’église primitive eut la promesse de sa venue future. — Actes 1:11.
26. Comment, par la prédication et des signes, fut-il répondu à la question : Quand l’adoration de Jéhovah et son règne seront-ils rétablis complètement ?
26 Après que Jésus fut monté au ciel, l’esprit de puissance de Dieu vint sur les membres de l’église primitive. Ils proclamèrent que l’organisation chrétienne qu’ils constituaient était l’instrument dont Jéhovah se servait. L’identification de cette organisation était certaine. Il était impossible de se méprendre sur le caractère de cette organisation du fait que ses membres prêchaient les vérités du Royaume et accomplissaient des signes par la puissance de Dieu. Le troisième chapitre des Actes des Apôtres contient un récit relatif à Pierre et à Jean à qui un mendiant paralysé demanda une aide matérielle. Pierre lui dit : “ Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. ” (Actes 3:6). Le paralytique guérit grâce à la puissance de Dieu, sujet d’étonnement et de surprise pour ceux qui assistèrent à cette guérison miraculeuse. Pierre rendit ensuite un merveilleux témoignage du Christ, médiateur de Dieu pour dispenser la vie, et aussi des prophéties se réalisant en lui, et dit encore à ces personnes : “ Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur (Jéhovah, NW), et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. ” (Actes 3:19-26). Les faux prêtres religieux, “ mécontents ” des enseignements de Pierre et de Jean, les firent emprisonner. Ils étaient la postérité du serpent ou les enfants du diable, de la race qui n’a jamais agi différemment. — Actes 4:1-3.
27. Pourquoi le temps est-il un facteur important en relation avec la fécondité de la “ femme ” de Jéhovah ?
27 Cette puissante exhortation à la repentance, prononcée par Pierre, attire notre attention sur Jésus-Christ comme étant celui qui fut nommé par Jéhovah aux plus hautes charges. Elle montre que, désormais, les cieux devaient le garder jusqu’à une certaine époque, l’époque du rétablissement, et que Dieu avait parlé de ces choses par la bouche de ses prophètes, de tous ses prophètes, y compris Ésaïe. Jésus étant un Roi céleste, il n’instaura naturellement pas un royaume terrestre. Le temps joue un rôle important, et il en est bien ainsi en ce qui concerne la réalisation d’Ésaïe, chapitre 54. Le temps où Jéhovah règne est le temps de la fertilité de son organisation et de l’instruction des enfants de Sion. Mais quand, comment et par qui reçoivent-ils instruction ? Les deux précédents articles serviront de base pour poursuivre l’étude de ce sujet dans notre prochaine édition.